Extrait du journal

thèses, foncièrement opposées sur un sujet primordial, se ramenât, pour l’opinion publique, aux pro-1 portions d’un vulgaire incident, j négligeable et minime ? Si elle s'était produite samedi soir, en conséquence de ce grave différend, la démission du cabinet eût certainement répondu à la logique inqiérieuse des faits, et aux inéluctables fatalités d’une imprudente coalition. Ajoutons, en toute bonne foi, que, nous laissant sous la forte impression d’une harangue dictée par un louable souci de l’intérêt national, M. Blum eut gardé, a son dé|»art, le bénéfice moral de sa démonstration courageuse. Dans ce problème vital de diplomatie, son mérite, somme toute, aura été de ne point céder aux injonc tions du « ministère des masses », et d’obéir, en sollicitant l’appui du Parlement, à la vérité légale et constitutionnelle. Les cas, mal heureusement, ne se comptent plus où. en d’autres domaines, essentiels eux aussi, son attitude fut à l'inverse de ce très sage principe. A supposer que l’affaire espagnole ne remette | as en jeu l’existence de son gouvernement, on peut se demander, hélas 1 de quelles abdications nouvelles M. Iiéon Blum devra payer, au point de vue social, économique et finan cier, la correction et la droiture de sa jiolitique étrangère. Paul Bazart....