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Titre : Chroniques romanes des comtes de Foix / composées au XVe siècle par Arnaud Esquerrier et Miégeville ; et publiées pour la première fois, par Félix Pasquier,... Henri Courteault,...

Auteur : Esquerrier, Arnaud (14..-1461). Auteur du texte

Auteur : Miégeville. Auteur du texte

Éditeur : Gadrat aîné (Foix)

Éditeur : A. Picard et fils (Paris)

Date d'édition : 1895

Contributeur : Pasquier, Félix (1846-1929). Éditeur scientifique

Contributeur : Courteault, Henri (1869-1937). Éditeur scientifique

Sujet : Foix (Comté) -- Jusqu'à 1500

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34101684v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : occitan ancien

Format : 1 vol. (XXVII-192 p.) ; in-8

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées

Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)

Description : Collection numérique : Toulouse et sa région

Description : Collection numérique : Villes et villages régionaux

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1116199

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, Lk2-4457

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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COMPOSEES AU 'Xp SIÈCLE

ARNAUD ESQUERRIER 'ET M I É GE V I L LE ET PUBLIÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS

Arcliivislç île l'Arii'gB.

Sous les auspices de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts.

FÔIX

G ADR AT. AINlV

l.ibràire-Kililoiuv rue dis La llisloiir^ y: /EDOUARD ;PIUVAT

DES-

••̃̃̃ PAR .•'

IIENRI GOURXEÀ|L^ • Aivliivislc aux Archives Nationales

A. PICARD ET FILS

VEUVE LÉON H1DAUT

1895


ration SôIiS' G^sfon^iyiœ^îsïvf^^


CHRONIQUES ROMANES DES

COMTES DE FOIX


CHRONIQUES ROMANES DES

;f frNAUD ESQUERRIER ET MIÉGEVILLE

COMTES DE FOIX COMPOSÉES AU XV° SIÈCLE

'lET publiées POUR LA PREMIÈRE FOIS

Archiviste de l'Aride.

Sous les auspices de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts.

FOIX

CADRAT AINE

Libraire-Editeur, rue do La Bisiour. TOULOUSE

ÉDOUARD PRIVAT

Libraire-Edilcur, 4!i, rue des Tourneurs.

PAR

PAR

1895

HENRI COURTEAU'LT Archiviste aux Archives Nationales

PARIS

A. PICARD ET FILS

i.ibrnire-Editeur, 82, rue Bonaparte. PAU

VEUVE LÉON RIBAUT

Libraire-Editeur, Rue Saint-Louis.


INTRODUCTION

L'ouvrage, que nous publions sous les auspices de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettras et Arts, se divise en six parties I. NOTICES DISTINCTES SUR LES CHRONIQUEURS ARNAUD ESQUERRIER ET le CORDELIER MIÉGEVILLE ET SUR LE MANUSCRIT DU FONDS FRANÇAIS DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE.

II. CHRONIQUE ROMANE D'ARNAUD ESQUERRIER.

III-. ETUDES SUR LES LIMITES ET LES CHATELLENIES DU COMTÉ DE FOIX. La chronique d'Esquerrier se termine par une description du Pays de Foix. Nous avons groupé tous les renseignements que comporte l'explication de cet appendice, afin de faire connaître la géographie du comté au xive siècle et les divisions administratives qui ont, en partie, subsisté jusqu'à la Révolution.

IV. CHRONIQUE ROMANE DU CORDELIER MIËGEVILLE (Mediavilla). V. FRAGMENTS DE LA CHRONIQUE FRANÇAISE DES COMTES DE foix, conservée dans le manuscrit 5404 du fonds Français de la Bibliothèque Nationale et rédigée d'après les chroniques d'Esquerrier et de Miégeville. Ces fragments et les deux chroniques, dont ils forment le complément, constituent une histoire des comtes de Foix, non inter- rompue depuis le Xie jusqu'au xvie siècle.


VI: A la fin du volume se trouvent i° une table alphabétique de; noms de lieux et de personnes 2° une double liste chronologique de; comtes de Foix,'1'une d'après Esquerrier, l'autre d'après D. Vaissète, pour corriger, les erreurs de la première; 3o trois pièces justificatives er langue romane qui permettent d'établir l'orthographe, jusqu'ici controversée, du nom d'Arnaud Esquerrier.

F; PASQUIER. H. COURTEAULT.


NOTICE SUR ARNAUD ESQUERRIER

Une notice biographique sur Arnaud Esquerrier ne peut être qu'incomplète les documents on. il est question de cet auteur sont rares et peu variés. On sait qu'il était notaire, procureur et trésorier général du comte Gaston IV dans le Pays de Foix c'est en ces qualités qu'il figure dans plusieurs actes officiels remontant au milieu du xv. siècle. Les écrivains qui ont fait des emprunts à sa chronique, qui ont invoqué son témoignage, ne sont môme pas d'accord sur l'orthographe du nom. Les uns, comme Olhagaray, écrivant Squerrer (i) les autres l'appellent Squarrier, Esquarrier ou même Esquivre (2). La découverte de plusieurs chartes originales doit mettre fin à toute difficulté.; notre chroniqueur y signe d'une façon très lisible Esquerrier (3). Quel est son pays d'origine ? Où est-il né ? On a le droit d'admettre qu'il était du Comté de Foix où il a longtemps résidé, où il a exercé des fonctions officielles. Le dialecte dont il a fait usage dans sachro- nique est languedocien, car les gasconismes,que l'on trouve semés çà et là,sont imputables plutôt aux copistes qu'à l'auteur lui-même. Si l'on suppose, non sans vraisemblance, qu'il appartenait à un pays,:situé dans la vallée de l'Ariège, il est sans doute téméraire de préciser (1) Olhagaray, Ilistoire de Foix, Be'arn et Navarre, Paris, MDCIX. Préface, f Il v' et description du Comté de Foix, tableau liors texte.

(2) Buclion, Recherches historiques sur la principauté rrançaise de 3[orée (Paris, 1815, in- 8', t. I, p. 115, note 1).

(3) Voir plus bas pièces justificatives à la fin du volume, p. 187 et suiv,


quand on cherche à déterminer 'le lieu de naissance. Adolphe Garrigou prétend qu'Esquerrier était de Miglos (i), baronnie du Comté de Foix, située entre Vicdessos et Tarascon, dans la haute montagne, sur la frontière d'Andorre(2). Sur quelles données s'appuie cet érudit, qui on est redevable des premiers travaux historique sérieux entrepris dans ce siècle sur la région Ariégeoise'? Il ne cite aucun texte, n'invoque le témoignage d'aucun auteur, ne se réfère à aucune,tradition. Nous nous contentons de rapporter simplement cette assertion, que le manque de renseignements empêche de contreler Même obscurité sur la famille d'Arnaud Esquerrier, sur son éducation, sur la majeure partie des principaux actes de sa vie. En il apparaît pour la première fois à cette époque il remplit les fonctions de notaire et trésorier du comte de Foix, et, à ce titre, est requis par le prince lui-même d'intervenir dans une affaire où il importe de consulter les archives du pays il s'agissait d'en tirer les arguments nécessaires à la défense des intérêts de la maison de Foix. Au commencement de l'année 1443, Charles VII, victorieux des Anglais, était à Toulouse (4) où il prolongeait son séjour dans l'intention d'imposer son autorité aux grands vassaux du Midi qui^ se sentant loin de la Cour, étaient disposés à prendre dés: allures trop indépendates. Le comte de Fôix, Gaston IV, s'était montré, ainsi que, son .père Jean Ier, dévoùé à lâ fortune de la France; en 1442,11 ay.ait.aidé à chasser les Anglais de la Gascogne, contribué à la prise de Tartas', de (1) Adolphe Garrigou, Etudes Historiques sur l'ancien Pays de Foix, Toulouse, 1846, introduction, p. IV et, dans le corps de l'ouvrage, p. 289.

"(2) Aujourd'hui commune du canton de Tarascon, arrondissement de Foix. ̃̃ L'erreur,d'A. Garrigou pr ovient sans doute dé ce que, dans la description du Comté de Foix, telle que la donne Olhagaray sur la feuille hors texte placée en tùte do son ouvrage, les noms de Miglos et d'Esquerrier sont disposés de manière à faire, naître quel- que confusions. Mais Olhagarny ne dit pas que la chroniqueur fût de Miglos. Il y a en outre, dans cette même feuille, une erreur au sujet de la daté de la chronique; la composition en est fixée à 1466, bien que l'épitre dédicatoire, reproduite dans le même tableau, soit de 1456. La contradiction provient sans doute d'une faute d'impression. Voici le passage d'Olhagaray

Miglos, maison fort ancienne audit Comté, a tenu non rang des quatre baronnies, mais bien de baron, dit Arnaud Esquerrier, en sa chronique de l'an que j'ai en mains,. dédiée à Gaston, XVI' comte de Foix, par lo commandement duquel il travailla,'et qui a servi beaucoup à la postérité. » Hist. DE roix. description du Comté de Foix, tableau hors texte; Voir, plus bas, P.. IX, n. 1.

(4) Voir Annales du Midi, juillet 1894, p 272-300, Il. Courteault, Un archiviste des comtes de Foix au quinzième tiède, le chroniqueur Michel du liernis, p. 281. Nous ferons de nombreux renvois à cette notice, où, à propos da Michel du Bernis, il est question d'Arnaud Esquerrier.


Saînt-Sever, dé Dax. Au siège de cette ville, il avait montre un tel coui • ragé que le roi, pour le récompenser, l'avait armé chevalier de sa main. Quand le comte vint à Toulouse, l'année suivante au mois d'avril, il. s'empressa de rendre hommage sonsuzerain; il y fut traité, non comme un allié qui a rendu bénévolement des services, mais comme un vassal qui s'est acquitté obligatoirement de ses devoirs féodaux.Lè monarque lui présenta même divers griefs en le sommant de fournir des explications et de se disculper(i). Pourquoi, nota in ment, s'intitulait-il comte par la grâce de Dieu ",ce qui semblait révéler une idée d'indépendance et méconnaître la suprématie de la couronne ? Etait-il en mesure de prouver qu'il avait le droit de s'attribuer cette prérogative régaliénne ? Gaston IV répondit d'abord en invoquant la coutume et la traditibn, en citant l'exemple de ses prédécesseurs, mais il n'apporta' aucune pièce justificative à l'appui de sa défense (a). Ce n'était qu'un moyen dilatoire. Prévoyant que des questions lui seraient poséesimpérativement au -nom du roi, le. comte résolut, dès ce moment, de recourir à la science d'hommes versés dans la connaissance du droit féodal, habiles consulter les parchemins. Il jugea bon de recourir aux titres delà maison de Foix; en cette occurrence, il se souvint de Michel du Bernis, notaire et procureur à Foix, qui avait classé les archives du château de cette ville sous le règne de son père Jean I" et de son aïeul Archambaud de Grailly. Ce fut à ce fonctionnaire que Gaston IV confia le soin de rédiger un mémoire destiné à réfuter les prétentions royales et à maintenir les droits de la couronné comtale. Depuis 1429 (3), Michel du Bernis ne s'était plus occupé du dépôt, qui se ressentait de l'abandon où on l'avait' laissé un nouveau classement des documents était indispensable la garde. en était alors confiée au tré- sorier du Comté, Arnaud, Esquerrier, qui avait dans ses attributions tout ce qui touchait au Domaine. Ce dernier prit l'initiative des démarches, afin de faciliter à Michel du Bernis la consultation des archives. Dans ce but il écrivit à l'évêque de Tarbes et à l'abbé de Pimbo (4),qui assistaient la comtesse Eléonore, régente des états de son mari, pendant que celui-ci résidait à la cour de France. Esquerrier expo-. saitque le chartrier, lo cartulari, étant en désarroi, mau desordenat,on aurait besoin d'un homme capable pour le remettre en ordre; il désignait Michel du Bernis comme susceptiblc de mener ce travail à bonne fin.

(1) Il. Courteault, op. cil., p. 983. (2) Id.; p. 282-283.

(3) Id., p. 282.

(4) Id., p. 283.


Le 6 avril (1), le trésorier reçoit de la régente une lettre l'invi-. tant à.veiller au classement du dépôt et à s'adjoindre le notaire dans cette délicate besogne. L'année suivante, le 15 mai, le, comte,qui était alors. Mont-de-Marsan, s'adresse directement à Bernis et à Esquer- rier pour leur prescrire de rechercher à Foix ou ailleurs-les titres.. /établissant que ses prédécesseurs s'intitulaient régulièrement comtes « par la grâce de Dieu ».. Gaston leur demande de lui faire connaître au plus tôt le résultat de leurs investigations, car le moment est venu de donner satisfaction au roi de France. Le jour de la Pentecôte (2), les deux officiers se rendent au château de Foix, et, dès le lendemain, se mettent à l'oeuvre. Ils trouvent en grand nombre les textesdémontrant que le titre, pris par les comtes de Foix avec la formule incriminée, n'était pas chose nouvelle. Michel du Bernis s'empresse de rédiger un mémoire, de l'appuyer de copies authentiques comme pièces justificatives et 'd'envoyer le tout à Gaston qui, devant la ferme attitude du roi, se résigne à abandonner sur ses prétentions (3). En intervenant dans cette discussion, Arnaud Esquerrier se mit en rapports constants avec l'homme qui connaissait le mieux l'histoire de la maison de Foix et était le plus familier avec les archives locales. Ce fut pour lui un moyen de s'initier à la consultation des titres et d'apprendre à en tirer parti (4). Dix ans plus tard le comte .se rappellera les services de son trésorier, dont il a pu apprécier la compétence et le chargera officiellement d'être son historiographe (5). Avant de faire œuvre de chroniqueur, Esquerrier va être appelé à s'acquitter d'une des plus importantes besognes qui puissent lui incomber en sa qualké de trésorier. Au printemps de 1446, la régente Eléonore prescrit d'entreprendre la réformation domaniale du Comté de Foix Comme procureur, Michel du Bernis est tenu de prendre part à l'opération. Ce fut pour les deux officiers une occasion d'examiner les titres que les gens du pays exhibèrent pour la défense de leurs droits. Il ne s'agissait de rien moins pour les communautés (1) Id., p. 283, lettru de la régente à Arnaud Esquerrier.

(2) Id., p. 297 « Vislcs las ditas tétras, lasquoals foren presontades à mi sus nomat Miquel (loi Vernis per loilit llicsaurer, lo dimonrhe il la resta de Penlliocosla, et aqui mclcix* kiidpma pngem an castel et visitum losdils jirchins diligcntcinenL cl trolrerem sodujus que s'en siuR et no es pas cause nni.'lequelnscninlos du Koix, pruiliîuiîssors de mordit suignor, se sien intitul:Us per la gracie rlc Diu

(.1) Nous voyions la présence d'Usquemei1 aux archives du cliAteau de Fois mentionnée à deux reprises dans l'inventaire de Miche) du «émis aux ilales du 1-1 janvier 11JC (Arch. des Basses-I'vrénôes, E. 3!)2, fol. 170 v") et du 1» janvier du la nièine année [ihid.o\. iOO'v"). ̃ (5) Voir plus bas, p. XXVI, l'éltitre dédicaloire a Gaston IV, datée du 11 mai liDfi. (6) Vuir pièces justificatives u' 1, p. 187, i.'


d'abord, pour les particuliers ensuite, que de déclarer ce qu'ils de- valent au comte en nature, en argent, que de faire connaître le genre et- l'époque des corvées (manobrasj (i) auxquelles ils étaient astreints. Les reconnaissances se firent, village par village, sous la haute surveillance de ces deux fonctionnaires, et donnèrent lieu à un minutieux travail qui fut consigné sur, des registres. Un seul a échappé à la destruction (2) et montre le genre des travaux auxquels se livrèrent les commissaires et le soin qu'ils apportèrent dans l'accomplissement de leur mandat.

Le 29 septembre sur l'ordre de Gaston IV, le trésorier donne mission aux consuls de Lézat de payer au monastère de cette, ville, chaque année à la fête de Saint-Pierre et Saint-Paul, une somme de vingt-cinq sous de Morlaas. Les comtes de Foix étaient débiteurs de cctte redevance à la mitre abbatiale de Lézat en vertu d'un paréage (3). Les bourgeois de Lézat 'étaient invités à déduire la somme sur l'albergue annuelle qu'ils devaient au comte. (4) En la réformation du Comté de Foix n'était pas terminée en effet, aux archives de la tour ronde de Foix, existait un projet préparé par Esquerrier lui-même. Les opérations devaient s'effectuer dans le Donezan, fief voisin, mais distinct du Comté de Foix, et dans les localités d'Urs, Garanbu, Luzenac, Unac, Axiat, Caussou, Sabenac, Vicdessos, Siguer et Lercoul (5), situées dans la haute vallée de l'Ariège (6). Les redevances, dues au comte par les habitants, devaient être consignées sur un registre. Le décembre 1454, Esquerrier écrit au comte de Foix pour lui donner divers avis sur les droits qu'il possédait dans certaines terres et l'entretenir de l'hommage que le comte de Comminges lui devait pour les fiefs du Volvestrc (7).

Le 2 juillet à Foix on commençe la construction de la grande arche du pont sur l'Ariège. Le comte tient à participer à une dépense à laquelle contribuaient, dans de larges proportions, l'abbé est la commune de Foix. Pour sa quote-part, il abandonne les droits (1) Pièces justificatives, I, p. 187.

(2), Arcliives départementales de l'Aricge, séric E Réformation ilu Comté de Foix en 1-Mli. (.1) Traité de pnrdago entre le comle Rnger IV et Pierre de Dalbs, alilin do Lézat, le 1" décembre (Histoire de /.aiiffiierfor, VIII, cc. 10G8-107.'), d'après le texte iliic.ii-t.n-'laire de Lrâat.)

Vu -il- pièces justificatives n°' II, p. 188 el p. 18!).

(5) Urs, (iaranoii, Ltizennc, Unac, Axial, Caussun, Sabonan, qui riaient dans la (-lii'itcllenie de Lordat, font maintenant partie du canton des Cabaiincs, arr. de Foix. Sahenac est une section de la 1:01111111111c tlc Calisson.

Siguer et Lercoul sont compris dans le canton ile Vicdessos, nrr. de Foix. (6) Archives départementales de l'Ariège. Inventaire des archive.» de la tour ronde de. Foix rédigé en 1700, t. 1, p. 529, n'

(7) Ib., p. 265.


annuels d'aide (adjuda) qu'il percevait dans la ville de Foix et fait verser quatre cents écus par son trésorier (i).

A cette occasion Esqùerrier se nomme dans la chronique, encore le ̃ fait-il sous forme indirecte et incidemment (2). En cette circonstance, il est encore, cité comme exerçant les fonctions de trésorier, dont nous l'avons trouvé investi depuis 1445. Il avait sans doute remplacé' Jeén- Traversier qui occupait la charge sous Jean I". Au mois de mai 1444, Gaston IV avait fait saisir.les biens de cet agent pour un reliquat de comptes s'élevant à 2421 florins (3) et l'avait même fait emprisonner au château de Foix. Deux ans après, le comte eut pitié d'un vieux serviteur de son père, le fit relâcher et lui accorda la levée du séquestre mis sur ses biens (4).

En 1456, dans l'épître dédicatoire qu'il adresse à Gaston IV à propos de la chronique, Esquerrier signe en s'intitulant simplement procureur du Comté. Il avait dû, nous ignorons pour quel motif et à quel moment, être privé de sa notairie la trésorerie lui avait été aussi enlevée. Dans sa lettre, il se contente de réclamer la restitution de l'office de notaire (5) peu après il obtint satisfaction. Nous voyons en effet, dans des instructions données par Gaston IV à Jean de Roquefort, juge-mage du Pays de Foix, pour un voyage que fit cet officier dans les domaines du comte et .en Espagne; l'ordre de pourvoir Arnaud Esquerrier de la notairie ordinaire de. Foix. Il devait aussi, en collaboration avec le trésorier du Comté, être chargé de procéder à la réformation des feux demandée par les Etats de- Foix (6). La dernière mention que nous possédons d'Arnàud Esquerrier est du 19 avril 145g à cette date il devait de nouveau remplir les fonctions de trésorier, car on le voit recevoir de Gaston IV l'ordre de délivrer à Jean de Roquefort i 100 écus sur 4?oo votés par les Etats de Foix (7)..

.La chronique s'arrête en à la mort du roi Charles VII. N'est-il pas vraisemblable d'admettre qu'Esquerrier a dû disparaître à cette (1) Mémorial historique de J.-J. 0eteca;;M.Ed.Pomi6s,p.l21-122,ct plus bas la Chronicommencer les travaux en 1116, l'autre en 1151 cette dernière date parait, plus exacte et concorde avec les événements qui eurent lieu en même temps qne la construction. N'y aurait-il pas ou une faute d'impression dans la date donnée par le Mémorial'/ t2) Voir plus bas Chronique d'Esquerrier, p. 75.

(3) .Arch. dép. de l'Aricge, inventaire cite, t. I, p. 91,293 et 117, N' (4) lbid. p. 117, n' 8..

(5) Voir plus bas l'épitre dédicatoire, p. XXVI.

Bibl. Nat. Collection Doat, vol. 218, fol. SS r'. Collection dtt Lanquedoc, vol. fol.

(7) Arcli. dép. de l'Ariège: Inventaire cité, t. I, p. 18. N° 37.


époque? Il ne survécut sans doute pas à Gaston IV, qui mourut en juillet sans quoi il aurait tenu à honneur de continuer une chronique entreprise par ordre de ce prince (i). A en juger par.l'épitre dédicatoire, la chronique qu'il présentait au comte devait être rédigée en l'auteur a dû ajouter ensuite le récit des événements de à 1461. '̃̃'• Tels sont les faits ou plutôt les simples mentions que nous avons pu recueillir de divers côtés et grouper de façon à montrer, autant que ̃ l'ont permis leur sécheresse et leur concision, ce que fut le chroniqueur Arnaud Esquerrier il nous reste à faire sommairement connaître son oeuvre. • II

La chronique d'Esquerrier fut rédigée après celle de Bernis, qui composa la sienne en 1445, lorsqu'il eut terminé le classement des archives du château de Foix. C'était la comtesse' Eléonore, ainsi, que nous l'avons vuplus haut, qui avait confié à ce notaire le soin de remettre en ordre ce dépôt. Placée en tête de l'inventaire (2),la chronique en forme l'introduction (3) le récit s'arrête à 1444. L'auteur n'a pas mis à profit les matériaux qu'il avait 'sous la main et dont il devait donner l'analyse dans l'inventaire. La chronique n'était pour lui qu'un accessoire il a désiré, ainsi qu'il le déclare (4), rappeler la. mémoire des princes de la maison de Foix, et, suivant l'expression de Marca (5), « mettre en ordre leurs noms », résultat auquel il n'est pas toujours parvenu. Esquerrier, en devenant l'historiographe des comtes de Foix, agit par ordre, défère aux prescriptions formelles de Gaston qui veut faire de lui son chroniqueur officiel. Dans'.1'épître dédicatoire qu'il adresse au prince pour lui soumettre son oeuvre (6), l'auteur lui rappelle qu'il s'est empressé de donner satisfaction à son désir. Pour montrer à son illustre protecteur que le travail n'a pas été entrepris à la légère, le chroniqueur tient à indiquer les sources où il a été puiser ses ren- seignements les archives du château de Foix ont été mises largement à contribution ce n'est pas le seul dépôt qui ait été fouillé. Le résul(1) Voir plus haut p. IV n. 3, ce que nous disons ait sujet de l'erreur commise par Olliagaray, au sujet des dates contradictoires concernant la composition de la chronique. (2) Arch. des Basses-Pyrénées E 392; elle remplit les 26 premiers feuillets.

(3) H. Courteault, op. cit. p. 285.

(4) Buclion, l'anthéon littéraire, Choix de chronique. Chronique des comtes do Foix, Paris, 1839, p. 574.

(5) Marca, Histoire du Jiéarn, Ed. Dubarat, p. VU..

(6) Voir plus bas, p. XXVI, cette épître délicatoire.


tat aurait été bien pluscompletsi l'auteur avait pu consulter Bigorre, héraut d'arines du comte. « Qu'il vous plaise, ajoute Esquerrier (i), • lui mander; quand il passera dans le pays, de me donner ses avis sur cette matière. » Le livre est écrit pour faire connaître les exploits des prédécesseurs du comte Gaston « quant à vos prouessés, dit-il, j'ai fait de mon mieux pour en perpétuer le souvenir; du reste, si mon récit n'avait pas votre agrément, veuillez m'excuser (2).

C'est bien le langage d'un écrivain soumis.au prince, dont il entreprend par ordre de raconter l'histoire, ainsi que celle de sa maison. Aussi ne soyons pas surpris si, dans Esquerrier comme dans Bernis, nous ne trouvons pas certains faits qui ne sont pas précisément à l'honneur des 'princes et des princesses de la famille de Foix. Ainsi rien sur la fin de Jeanne d'Artois, femme de Gaston Ier, dont la vie ne fut pas toujours édifiante rien non plus sur la mort tragique du fils de Gaston Phœbus.

La chronique d'Esquerrier,au point de vue des sources, diffère sensi- blement de l'oeuvre de Michel du Bernis. Le premier s'appuie principalement sur des documents trouvés dans le château de Foix et n'hésite pas à en invoquer le témoignage le second consulte l'épître adressée à Gaston Phœbus par Honoré Bonet, prieur de Selonnet en' Provence, auteur de l'Arbredes Barailles (3). Dans cette épître, aujourd'hui perdue, Honoré Bonet a tracé sommairement la biographie de onze comtes, prédécesseurs de Gaston Phœbus. Michel du Bernis s'est contenté de suivre les errements de son devancier, à qui il emprunte des tirades poétiques pour en faire suivre ou en entremêler ses notices (4). Honoré Bonet, médiocrement renseigné, ne cite point de documents et se contente presque toujours de vagues panégyriques. Aussi, dans les passages où son récit mérite d'être utilisé, un contrôle sévère s'impose à l'historien. C'est à une autorité de ce genre que Bernis a demandé ses informations la critique, que l'on formule contre le modèle, s'applique également à l'imitateur.

Tout autre est la méthode d'Esquerrier, qui a, comme Bernis, consacré à chaque comte une notice distincte.

La chronique s'ouvre d'abord par une sorte d'introduction où est raconté le martyre de saint Volusien, patron de la ville de Foix. L'auteur fait ensuite une incursion dans l'histoire générale et emprunte à la légende carolingienne le récit de divers événements, tels que le (1) Voir plus bas, p. XXVI, l'épitre dddicntoirc.

(2) Ibid.

(3) H. Courteault, op cit. p. 287.

(4) Ibid. p.


siège de Narbonne, la défaite des Sarrasins. Esquerrier a le mérite de ne pas attribuer une origine trop fabuleuse à ses héros il montre que les comtes de Foix, issus de la maison de Carcassonne, 4 sont alliés aux comtes de Toulouse. Viennent ensuite 'les notices consacrées à chaque comte et qui ne sont interrompues qu'au moment où le comte Roger-Bernard III épouse l'héritière des Moncade. Ce fut un' grand événement pour la maison de Foix que cette union avec Marguerite de Béarn. A la mort de son père, cette princesse devint l'héritière du Béarn, du Bigorre,' du Marsan .et de fiefs importants en Catalogne. Cette succession était convoi-,tée par sa sœur Mathe, femme du comte d'Armagnac. C'est à cette occasion que commence la rivalité entre la maison de Foix, devenue l'une des plus puissantes du Sud-Ouest, et la maison d'Armagnac qui, jusqu'à la disparition de son dernier représentant au xve siècle, ne cesse de revendiquer ses droits. La lutte dure deux siècles et demi et donne lieu à de nombreux épisodes, sur lesquels le chroniqueur des coptes de Foix s'est complaisamment étendu au cours de son récit. Afin de remonter aux origines de la lutte et d'en expliquer la cause, Esquerrier consacre; un chapitre à la maison de Moncade, dont il raconte les débuts légendaires et, comme il convient un chroniqueur officiel, il cherche à établir que c'était justice si Marguerite fut préférée à Mathe.

Dans chaque notice,on trouve autre chose que des assertions vagues; des mentions sommaires; le ton n'est pas celui du panégyrique. Les événements sont relatés avec le nom des personnages qui y ont pris part les localités, dont le nom véritable est parfois défiguré, sont indiquées les détails généalogiques s'y pressent; les dates,plus ou moins exactes, n'y font pas défaut. La citation de documents, le renvoi aux sources témoignent des recherches faites par l'auteur en vue d'établir son œuvre sur des bases solides c'est une preuve qu'il n'a pas eu toujours recours aux travaux de seconde main, qu'il a préféré consulter des textes originaux.

Pour les faits d'histoire générale, la source principale, à laquelle Esquerrier a puisé, ce sont les Grandes Chroniques son récit du procès des Templiers n'en est qu'une traduction littérale. Pour les événements des premiers siècles, il semble avoir eu recours à des traditions légendaires c'est ainsi qu'il s'est manifestement inspiré du roman de Philomena pour tout ce qui touche à l'épopée carolingienne. Chose singulière il ne paraît pas avoir connu la chronique de son contemparain Michel de Bernis sur aucun point on ne peut découvrir entre les deux ouvrages la moindre ressemblance aucun des deux auteurs ne fait allusion à l'oeuvre de l'autre. Esquerrier,' cependant, n'ignorait


pas l'épitre d'Honoré Bonet; il en cite, plusieurs passages concernant la bataille de Launac ( i ).

Si; pour les règnes des premiers comtes, Esquerrier est plus complet; plus précis que Bernis, il devient moins prolixe en ce qui a trait à Gaston Phoebus, dont il révèle cependant certaines particularités, notamment les épisodes de la lutte avec le duc de Berry. Il ne s'attarde pas à narrer les faitset gestes de Mathieu de Castelbon,d'Archambaud de Grailly. Jean Ier a joué un rôle important le chroniqueur lui consacre à peine quelques lignes.Serviteur dévoué de Gaston IV,c'est à ce prince qu'il réserve la partie la plus soignée et la plus développée de son ouvrage.

Michel du Bernis interrompt son réçit en 1444; Esquerrier reprend l'oeuvre abandonnée et reste le seul annaliste de la maison de Foix jusqu'en époque où il termine son récit en annonçant la mort du roi de France Charles VII. Chargé de fonctions publiques,il raconte les événements auxquels il a été mêlé par les devoirs de sa charge, ou dont tout au moins il a été le spectateur. Pour l'époque de Gaston IV, sa chronique est parfois une source historique de premier ordre, on y trouve la mention de faits dont on chercherait vainement ailleurs la trace. C'est ainsi qu'il est le seul à parler de l'alliance conclue entre les comtes .de Foix et d'Armagnac en il est vrai qu'il commet une erreur de date en la plaçant en 1452. Il entre dans des détails assez précis sur le voyage de Gaston IV à Barcelone en 1455, sur son expédition en Navarre en 1456. Nous lui devons enfin le récit le plus complet du célèbre banquet donné a Tours, en 1458, par Gaston IV aux ambassadeurs envoyés en France par le roi Ladislas de Hongrie (2) sur ce point, sa relation mérite d'être rapprochée de celle que donne le chroniqueur bourguignon Georges Chastellain (3). Les mérites d'Arnaud Esquerrier ne doivent pas nous cacher ses défauts. Quoique l'auteur, plus hardi que Michel du Bernis (4), ,ait essayé de débrouiller l'histoire de la maison de Foix, presque ignorée de son temps, même à la cour des comtes, et d'utiliser dans ce but les archives du château de Foix, on doit reconnaître que souvent la criti-que lui fait défaut. « II s'est perdu dans l'amas des documents qu'il a « consultés et n'est même pas arrivé à retrouver la chronologie exacte « dès comtes de Foix à coté des détails les plus précis, on rencontre « dans sa chronique les erreurs les plus grossières, les anachronismes, « les confusions les plus étranges » (5). Les exemples ne sont pas dif(1) Voir plus bas la Chronique d' Esquerrier, p. 57, 58, 59.

(2) Ib., p. 79-83.

(3) Voir l'édition de Kervyn do Lettenhove, t. III, p. 368-377.

(4) H. Coarteault, op. cit. p. 286.

(5) Id. p. 285.


ficiles à donner. Dans la série des premiers comtes, il n'est pas aisé de se reconnaître quand il est question d'un Roger; on ne sait pas toujours duquel il s'agit (i). De trois comtes de ce nom, l'auteur en supprime un il fait mourir en Terre Sainte un autre qui n'a jamais quitté la France. Quelques anachronismes sont par trop flagrants c'est en 136o, sous Gaston Phœbus, qu'il place le procès des Templiers, sur lequel il donne des détails étendus, comme si l'évènement était particulier au Pays de Foix (2). Pour les crimes imputés aux chevaliers, il se fait l'écho de l'opinion des contemporains 'et, à ce sujet, il n'hésite pas à faire un emprunt aux Grandes Chroniques de France (3). Les digressions de ce genre au sujet sont d'ailleurs rares; et, quand il a recours à des ouvrages étrangers, il évite d'en traduire de trop longs extraits. Il n'a pas toujours une très exacte notion des lieux où se pas sent les événements sans se rendre compte de la position, .il envoie Gaston Phœbus en Prusse combattre les Sarrasins (4).

Si la chronique de Michel du Bernis est restés à peu près inconnue depuis le xvc siècle jusqu'au moment où Buchon l'a publiée (5), celle d'Arnaud Esquerrier, qui suivant l'expression d'Olhagaray (6), a servi beaucoup à la postérité, et plus tard celle de Miégeville., ont eu la vogue.et ont successivement été traduites, citées par les érudits desxvicet xvii"1 siècles elles étaient devenues des textes presque, officiels. Les consuls de Foix les avaient fait transcrire sur un registre de l'hôtel-de- ,ville(7). Les historiens fuxéens ont suivi pas à pas dans leurs moindres errements les deux chroniqueurs. Le rôle des uns et dés autres a été ainsi défini par Marca

« L'histoire de ces comtes a esté dressée premièrement en langage Béamois par Médiavilla, natif de Béarn, cordelierau couvent de Morlaas,qui avoit esté nourri près de Pierre II, cardinal de Foix. Celui-ci avoit travaillé sur les mémoires d'un Arnaud Squerrier et de Michel Bernis, qui avoient mis en ordre les noms des comtes sur les titres de la maison dont ils avoient fait l'inventaire. La Perrière, qui ensuite a voulu entreprendre ce travail, accorde qu'il s'est servi des mémoires du cordelier de Morlaas ce que la conférence de l'un avec l'autre m'a fait voir estre véritable, tellement que la narration de La Perrière n'est pas plus fournie que celle de Médiavilla, excepté de quelques digres-' (1) Voir plus bas la chronique d'Esquei'riei', p. 15.

(2) Ib. p. 54.

(3) Ib. p. 54.

(4) Ib. p. 52.

(5) Il. Courtoault, op. cit. p. 289.

(6) Op. cit. Description du Comté de Toix, talileau hors texte;

(7) H. Conrteault, op. cit., p. 291.


sions qu'il fait sur l'histoire de France. Bertrand Elie publie son histoire en latin, où il semble n'avoir eu autre dessein que de tourner, fidèlement en cette langue ce que La Perrière venoit de publier en françois. Pour Olhagaray, qui estoit de sa profession ministre delà. Religion Prétendue Reformée, il n'a point eu raison de retoucher cette histoire que pour embarrasser de quelques sentences vulgaires les ré-. cits de La Perrière'et d'Elie, et d'y ajouter les troubles arrivés pour le fait de la religion. » 1)

Pour ne parler que de la chronique d'Esquerrier,il peut paraître singulier que, malgré lâ réputation, malgré i'autorité dont elle n'a cessé: de jouir, elle n'ait pas été imprimée, alors que La Perrière, Bertrand Elie trouvaient des éditeurs. Ce qui prouve bien que cette chronique fut traduite en français et-transcrite sur les registres de l'hôtel de ville de Foix, c'est la note suivante que place Doat dans le volume 165 de sa collection (2):

« Extrait et collationné d'un petit livre de papier couver* de parchemin, intitulé Mémorial des estatuts de la ville de Foix. « Extrait d'un livre vieux, trouvé aux archives de l'hostel de ville de Foix au dioceze de Pamiers, par l'ordre et en la présence de Messire Jean de Doat, conseiller du Roy en ses conseils, président en la chambre des Comptes de Navarre et commissaire député, par lettres patentes' de Sa Majesté du premier avril et vingt troisième octobre derniers, pour faire rechercher des titres concernans les droits de la. Couronne, etc. Fait à Foix le vingtiesme janvier mil six cens soixantehuit. »

.de DOAT, CAPOT. »

Il- existait évidemment des traductions différentes d'Esquerrier; car, dans ses Recherches historiques sur la principauté francoise de Morec(3), Buchon cite un passage qui ne ressemble pas sur certains points au passage correspondant du texte de Doat.

Il été fait de la traduction de Doat une publication partielle dans des.conditions singulières. A. Garrigou, dans ses Études sur le Pays de Foix (4), la donne sans se douter qu'il s'agit de l'œuvre d'Esquerrier et, à quelques pages de distance (5), il reproduit, en les attribuant à ce chroniqueur, l'épitre dédicatoire à Gaston IV et la (1) Marca, Hist. de Déarn, éd. Dubarat, avertissement ait lecteur, p. YII-VllI. (2) Du fol. 89 v' au fol. 152 r'. La note est la suite de la traduction, fol. 152, (3) T. I. p. 115, note 1.

(4) P. 291-319.

P. 324 et 324-329.


description géographiquedu Comté de Foix. En outre, il ne fait commencer sa publication qu'au règne de Charlemagne, omettant la partie antérieure où il est question du martyre de saint Volusien; il s'arrête à la mort de Gaston Phœbus, laissant supposer que J'ouvrage ne se poursuit pas plus loin. C'est une erreur le récit se continue jusqu'à la mort de Charles VII.

De l'oeuvre d'Arnaud Esquerrier on ne connaissait plus que la copie plus ou moins correcte de la traduction,telle qu'elle se trouve dans le registre i65 de la collection Doat, et dont l'original conservé à l'hôtel de ville de Foix était perdu. Qu'était devenu le manuscrit roman faisant partie en même temps de ce dépôt ? C'était sans doate à cette version' qu'avaient eu recours Olhagaray (i), J.-J. Delescazes (2), le Pèré Delacoudre (3). Celui-ci est le dernier qui ait fait mention de ce document comme l'ayant consulté lui-même depuis cette époque, on ne peut en suivre la trace.

III

Par suite d'heureuses circonstances, un manuscrit complet de la chronique romane d'Esquerrier a été récemment retrouvé. C'est à Pamiers, vers la fin de que la découverte eut lieu on en est redevable à un membre de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres etArts, M. Paul-Emile de Serres de Pontaut(4), habitant de Pamiers, qui s'occupait d'histoire locale. Le manuscrit consiste en un cahier de papier, petit in-4o, oma5 sut' om¡8, 88 pages (5), à 29 lignes en moyenne l'écriture est du milieu du xviie siècle, en tête, se trouve une ndted'une écriture plus moderne indiquant que c'est la chronique d'Esquerrier(6).

En 1892, dans les premières séances de la Société AHégeoise M. de Serres soumit le cahier à l'examen de ses collègues. Cette communication donna lieu à des études qui eurent pour résultat de (1) Op. cit.

(2) Mémorial historique, éd. Pomiés, p. 81 et 122.. (3) Vie de saint Volusien, inique de Tours et martyr, patron de la ville de Foix, Limoges, llleilhac, 1722 in-12 Foix, éd. Pomiès 1893, in-8, p. 40, 41, 59, 61. (4) 3i. de Serres est mort au mois de novembre 1892. Voir lé Bulletin de la Société Ariégeoise, t. IV, p. 247.

(5) Les deux premières pages et la dernière ne sont pas numérotées.

(G) Voir plus bas cette note, p. XVIII.

(7) Bulletin de la Société Ariégeoise. T. IV, p. 198-200.


faire constater l'authenticité et la correction du texte. En outre, cette ..découverte en amena une autre elle permit de' démontrer qu'un fragment de chronique romane, conservé aux archives départementales de l'Àriège.et dont l'auteur, était inconnu, provenait d'un manuscrit de la chronique d'Esquerrier. C'est un fascicule in-40 de 20 feuillets à 24. lignes, omz8 sur omt8, qui comprend la partie de la chronique s'étendant du sixième comte, à partir de l'honimage prêté au roi de France en 1229, jusqu'à la bataille de Launac sous Gaston, Phœbus en i36z (1). L'écriture, aux formes contournées, dénote le milieu du xvi¥e siècle (2).

Ce sont les seuls.textes romans qui existent de la chronique d'Esquerrier, dont la traduction, ainsi que nous l'avons dit plus haut, n'a été publiée qu'incomplètement par A. Garrigou, comme l'oeuvre d'un anonyme (3). La mise en lumière d'une chronique encore inédite, dont les historiens de la région Pyrénéenne ont signalé l'importance en y faisant de nombreux emprunts,ne pouvait qu'être profitable aux travaux d'érudition, devenus de plus en plus en honneur depuis quelque temps dans notre pays.

(1) Voir plus bas le texte d'Esquerrier de la page 27, ligne 7', il la page G0,ligne ce.; il n'y a aucune interruption dans les deux versions.

Les variantes les plus notables entre les deux manuscrits sont les suivantes l'. 27, 1. 0, entre rendu et la resta il y a contadora pcr bon arbitre.

P. 27,.1. 10, au lieu de que se trobara et assignara il y a se trobara, li assignara. P. 28, au lieu de désobéissen, il y a désobêdien.

P. 34, 1. 14;'au lieu de Irctges, il y a Turcs.

,P. 1. 14, au lieu de emesses, il y en cesses. Ce mot, qui vient du bas latin incensum (Ducango, Glossaire, t. III, p. 792), signifie impôts, revenus.

P. 43, au licu de Las.-ada, il y a Lasserada, ce qui est le terme exact, la localité s'appelant Lasserade.

̃P. 45,1. 11, du liêù de cremar; il y a armai-. Crentar est plus conforme au sens. :P. 46,' 1. 7, au lieu de cremats, il y a armats.

P. 49, 1. 18, au lieu de Larroqua, il y a Sarroqua..

̃ P. 58,"1. 8, au lieu de Bilsera, il y a Ililliera (Bilhéro, c"' du c°" de Lanins-, arr. d'Oloron, Basses-Pyrénées.)

Dans le fragment de ce manuscrit (fol. Xllr'),à propos de la descendance du comte Gaston en marge, se trouve une annotation en écriture du commencement du xvn' siècle » Loup estet le légitime et non Gaston 1 ». Au bas de la page, la note se continue pour indiquer dans quel but le chroniqueur olliciel a fait de Gaston un fils legitimé « escript en faveur de la seconde race, qui régnoit lorsque ce livre feust escript et où l'on n'oza parler de Ferdinande, la première femme et légitime, et non ceste segonde qu'il avoit voulu espouser du vivant de Ferdinande, m6ro de Loup. Le mariage de la segonde lent défendu par le pape et Loup déclare le seul légitime. » Cf. chronique ci-dessous, p. 44. Au fol. 15 v', parmi les chevaliers non barons, convoqués par le comte Gaston Il én 1308 pour la guerre de Guyenne, auprès le nom de Roger de Foix, se trouve la mention écrite de la même main que les notes précédentes fils naturel du comte. Cf. clir. cidessous, p. 50.

(3) Voir plus haut p. XIV.


Un éditeur de Foix, M. Gadrat aîné, sous les auspices de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, s'est chargé de publier la chrpnique d'Esquerrier, en y joignant, pour la compléter, la chronique romane de Miégeville et quelques passages d'une chronique française anonyme.

En ce qui concerne Esquerrier, nous avons suivi fidèlement.-le manuscrit du xvnc siècle, trouvé par M. P.-É. de Serres de Pontaut, qui sauf quelques légères variantes est identique au fragment conservé aux archives départementales de l'Ariège. C'est une preuve que notre texte aurait été pris sur une version datant au moins du xvie siècle. Nous n'avons rien changé au fond lorsqu'une modification nous a paru nécessaire, nous l'indiquons en note. IV

Tout en acceptant en principe le système adopté par les scribes des xvic et xviic siècles, noi,:s avons cru devoir fixer l'orthographe trop variable de quelques mots et des finales muettes. Les copistes ne se piquaient pas de logique à quelques lignes d'intervalle, ils ne se gênaient pas pour écrire un même mot de façons différentes: ainsi l'article masculin au singulier est tantôt 10, tantôt le; la terminaison féminine est indifféremment a, e, o, villa, ville, villo (i). En pareil cas, il nous a semblé à propos de ne pas reproduire les,erreurs des copistes et nous avons choisi la forme la plus généralement admise et la plus conforme au génie dialectal.

Arnaud Esquerrier; comme Michel du Bernis, son contemporain, et comme plus tard, Miégeville, ont employé l'idiome languedocien quelques gasconismes, éparpillés çà et là, échappés sans doute à l'inattention d'un scribe, n'enlèvent pas à l'ouvrage son caractère d'unité linguistique.

Au moyen-âge, parmi les productions en langue romane, les œuvres en prose sont plus rares que celles en vers; on ne peut guère citer dans la région du Sud-Ouest qu'.une chronique, c'est celle de la guerre, des Albigeois, publiée par Dom Vaissète dans l'Histoire du Languedoc (a). (1) La lin.ilo o, très rare dans le manuscrit du xvr siècle, devient très fréquente dans celui du xvu" siècle c'est il cette époque que, dans l'orthographe des dialectes méridionaux, on cherche à figurer la prononciation tel est le système du poète Goudelin dans le. Ramclet îloundi,. Toulouse,

(2) Edition Privat, t. VIII, ce 1-206,


Les chartes ne suffisent pas à révéler toutes les ressources de la languc aussi une publication comme celle de nos chroniques semble-t-elle de nature à intéresser les philologues sous le rapport lexicographique et grammatical.

Au point de vue littéraire, nous n'avons pas à insister sur la valeur de la chronique d'Esquerrier elle a les qualités et les défauts inhérents à ce genre de composition. C'est une nomenclature de faits uniformément énumérés; à peine parfois si le ton s'anime, si l'attention est stimulée cependant on trouve de ci de là des réflexions, des observations, des anecdotes qui font diversion à la monotonie du récit. Pour les portraits des personnages, le type est toujours le même: les épithètes seules varient. Le style est clair, correct; construite régulièrement, la phrase presquejamais n'offre de difficulté à l'interprétation du sens. Inférieur à Michel du Bernis, qui cherche à ne pas rester toujours un simple annaliste, Arnaud Esquerrier s'élève au dessus de Miégeville. Nous avons renoncé à donner une édition critique des chroniques, c'est-à-dire à rectifier ou à compléter, toutes les fois qu'il y avait lieu, le récit des auteurs d'après les documents ou d'après d'autres ouvrages autant aurait valu entreprendre l'histoire ou plutôt les annales des comtes de Foix. Nous nous sommes contentés de donner un texte aussi correct, aussi intelligible que possible dans ce but nous n'avons pas épargné les notes destinées à relever les plus grosses erreurs, à rétablir sommairement les faits, à renvoyer aux sources et à fournir des renseignements succincts sur les localités et les personnes.

NOTE EN TÊTE DU MANUSCRIT D'ESQUERRIER DU XVII« SIÈCLE (i)

« Ce cahier contient la chronique manuscrite, dressée par Arnaud Squerrier (sic), en langue vulgaire en l'année t458, où il a rapporté l'histoire des comtes de Foix, qu'il a tirée des titres de cette maison dont il avait fait l'inventaire. Cette chronique est souvent' citée par M. de Marca dans son Histoire de Béarn et par le P. Lacoudre dans (1) Cette note figure en tête de ce manuscrit, sur le recto de la feuille qui sort de couverture l'écriture en est pins moderne que celle du texte.


son histoirc dc Saint Volusien. Ce manuscrit a servi de mémoire au cordelier Médiavilla qui est le premier qui ait écrit l'histoire des comtes de Foix en langue béarnaise.

t'est Olhagaray qui nous apprend que le manuscrit est d'Arnaud Esquerrier, dans le morceau qu'il cite au commencement de son histoire de Foix contenant les limites de cette province. Ce même morceau se trouve à la fin de ce cahier (i), de même que la liste des seize chatellenies, et une lettre du même Esquerrier écrite de Foix, le t mai 14.56, à très haut et puchant prince Gaston, 1 6e comte de Foix, où il signe Arnaud Squerrer, vostre procuraire en lou Comtat de Foix.

Notez que cette lettre est en langue vulgaire dans ce même cahier, page 63, son nom est différemment écrit il y a Escarrier tant il est vrai que rien n'est tant sujet aux variations que les noms propres. (1) Cette lettre n'est pus dans tu manuscrits, malgré cette a/liimalion.


NOTICE SUR MIÉGEVILLE

Si les documents contemporains ne permettent de reconstituer que très imparfaitement la biographie d'Arnaud Esquerrier, ils laissent dans une obscurité plus complète encore le personnage de son imitateur Médiavilla ou Miégeville. Tout ce que nous savons de ce dernier, c'est Marca qui nous l'apprend dans un passage de l'Avertissement au lecteur qui précède son Histoire de liéarn, passage déjà cité plus haut (1) il nous dit que Médiavilla était natif de Béarn, qu'il fut cordelier au couvent de Morlaas et qu'il avait été « nourri auprès de Pierre II, cardinal de Foix Marca ajoute que Miégeville avait travaillé sur les mémoires d'Arnaud Esquerrier et de Miégeville. Bien que Marca soit le seul historien qui désigne nommément notre chroniqueur, d'autres, avant lui, avaient eu connaissance de son oeuvre et il s'agit à coup sûr de Miégeville dans les lignes suivantes détachées delà préface des Annalles de Foix de Guillaume de La Perrière « A pré« sent et de peu de jours en ça est venu entre nos mains ung vieux et « antique livre escript en parchemin, auquel jadiz ung religieux cor«. delier (homme beaulcoup plus pourveu de bon zèle et vouloir que ̃ de sçavoir) avoit accumulé et recueilly les vies et gestes des comptes ·c de Foix. Il escripvist sa dicte hystoyre des comptes de Foix en sa « langue originelle vulgaire, biarnoise, barbare, rude et mal polie, et « si.avoit erré grandement aux dates et computations des temps de sa

(1) Voir plus haut la notice d' Esquerrier, p. XIII– XIV.


« dicte hystoire, ̃"mectant le plus souvent (jouxte le commun pro« verbe) charrue devant les beufz, semant plusieurs contrarietez, ren« dant le lecteur en inevitable contradiction et total desespoir de par« ve'nir à la verité et purité hystorialle. » Et La Perrière ajoute que l'ouvrage du cordelier s'arrêtait à.la mort de François-Phœbus et lui avait été communiqué par maître Bernard Capus de Mazères, syndic général du Comté de Foix.

Bertrand Hélie, qui fit paraître son Historia comitunt Fuxensium un an après la publication des Annalles de La Perrière, a-t-il entendu parler d'un manuscrit de Miégeville dans le passage suivant de sa préface In manus nostras forte incidit quidam pulverulentus peneque tenuis erosus libellus » ? C'est probable car La Perrière et Hélie ont évidemment puisé à une source commune. Nous avons vainement cherché ailleurs des renseignements sur le contemporain d'Esquerrier. Le nom de Médiavilla n'est pas rare en Béarn aux xve et xvic siècles aucune des mentions qu'on en relève ne se rapporte au religieux de Morlaas, et il est impossible de fixer par quelques dates sa biographie. Tout ce que l'on peut affirmer avec vraisemblance, c'est que Miégeville vivait dans la seconde moitié du xve siècle, qu'il s'attacha à la fortune du cardinal Pierre de Foix le Jeune, troisième fils de Gaston IV, qu'il dut le suivre en Italie, qu'il lui survécut et qu'il écrivit sa chronique dans les premières années du xvie siècle.

Le texte de l'oeuvre historique de Miégeville ne nous est pas parvenu en entier et la seule partie vraiment originale, la dernière, manque au manuscrit que nous avons découvert. Miégeville, nous dit Marca, s'inspira des travaux antérieurs de Michel du Bernis et d'Arnaud Esqucirier sa chronique est faite sur le modèle des leurs comme eux, il a consacré à chacun des comtes de Foix une biographie plus ou moins détaillée. A Michel du Bernis, il a emprunté les parties rimées qui précèdent chaque biographie, en les remaniant parfois assez maladroitement à partir de Gaston Phœbus, du Bernis ne donnant plus de vers, il faut considérer comme l'œuvre originale de Miégeville ceux qui se rapportent aux comtes qui ont suivi. C'est là, semble-t-il, tout ce que du Bernis a fourni à son successeur. Le fonds même du récit de Miégeville est emprunté à Esquerrier dont il s'est borné à condenser le récit, en ajoutant de ci de là quelques détails nouveaux que nous avons pris soin de signaler en note. La chronique, dans l'état où elle subsiste aujourd'hui, s'arrête brusquement à l'année 1440 la biographie du comte Gaston IV n'occupe que quelques lignes. Mais. nous savons par La Perrière que Miégeville avait poursuivi son travail jusqu'à la mort de François Phœbus survenue en


Il y a même tout lieu de croire que la chronique se terminait par une biographie détaillée du cardinal Pierre de Foix le Jeune on verra plus loin les motifs à l'appui de cette hypothèse.

Les deux chroniques d'Esquèrricr et de Miégeville offrent, de si grandes ressemblances, l'une est si fortement inspirée de l'autre qu'il est difficile de dire laquelle des deux a eu le plus de vogue auprès des. écrivains postérieurs. Il en est un cependant à qui doit être réservée une mention spéciale et qui a exclusivement utilisé le texte de Miége-ville c'est Guillaume de Catel qui, dans ses Mémoires de l'Histoire du Languedoc a consacré à la biographie des comtes de Foix un important chapitre. Il a eu, nous dit-il, pour unique source d'informations un manuscrit qu'il possédait et qui renfermait une « histoire des comtes de Foix en langage du pays ». Malheureusement Catel ne nomme point l'auteur de cette histoire il devait ignorer son nom il ne l'appelle jamais que l'historien gascon, mon historien gascon. » Cet historien, ajoute-t-il, avait mis, comme titre ou sommaire au commencement de la vie de chaque comte, quelques vers contenant un abrégé des principaux événements de cette vie ». On reconnaît là le procédé de Michel du Bernis; mais il suffit de rapprocher les vers de ce dernier chroniqueur de ceux publiés par Catel d'après le manuscrit en-sa possession pour constater de notables différences; on voit au contraire immédiatement que les parties rimées, conservées par Catel,sont identiques celles de la chronique de Miégeville, et, si on pousse plus loin l'examen, on s'aperçoit également que les biographies des comtes de Foix, données par l'historien toulousain, sont la traduction littérale de celles que nous publions sous le nom de Miégeville. C'est donc bien un manuscrit de notre auteur que Catel avait entre les mains (2). Il est très regrettable que l'oeuvre de Miégeville ne nous soit pas parvenue dans son intégrité la dernière partie, consacrée à François Phœbus et au cardinal Pierre, devait être entièrement originale et nous eût permis d'établir avec plus d'équité la valeur historique de notre chronique et d'apprécier si la sentence sévère de La Perrière ne devait pas être réformée (3). Il est donc malaisé de porter un jugement sur l'oeuvre de Miégeville pour la partie qui en subsiste, elle n'est guère qu'un reflet de (t) Tolose, Arnaud Colomiei, 1033, 1 vol. in-fol., Iiv. IV, pp. et sniv. (2) Calel ne cite pas le préambule de Miêgovillereliilir a l'origine du la maison de Fois, et la biographie du premier comte est plii.VdévcIoppêe que dans la cli-oniijue i ne commence à la suivre qu'il. partir du second comte.

Cf. la Chronique de Miégeville, p. 119-122,

(3) Voir plus haut, p. XX-XXI.


celle d'Esquerrier; on y retrouve presque les mêmes erreurs, la même chronologie défectueuse le récit, plus concis, est plus sec, dépourvu déboute note personnelle Esquerrier peut' encore compter comme un chroniqueur Miégeville n'est qu'un annaliste. Si cependant il a paru bon de publier le fragment qui nous reste de lui, quelque médiocre qu'en soit la valeur historique, c'est qu'il rectifie et complète sur quelques points les données fournies par Esquerrier c'est aussi qu'il nous offre une partie rimée qu'on ne trouve point dans son modèle c'est enfin que le texte qui s'est conservé, quoique n'étant pas le manuscrit original, est cependant beaucoup plus pur, beaucoup moins altéré que celui d'Esquerrier et que la langue de Miégeville présente avec celle de son prédécesseur des variantes dialectales, dues à l'origine béarnaise du chroniqueur, qui ne manquent pas d'intérêt Le texte de la chronique de Miégeville est conservé dans le manuscrit 3gao du fonds français de la Bibliothèque Nationale ce manuscrit faisait jadis partie de la bibliothèque du président de Mesmes et y portait le n° 559. Le texte que nous publions s'étend du folio 6 au folio 23 et constitue un niince cahier qui semble avoir été détaché d'un manuscrit plus considérable et inséré, comme par hasard, dans le manuscrit 3920, au milieu de pièces n'offrant aucun rapport avec notre chronique méridionale. Ce manuscrit 392o est en effet un recueil de pièces distinctes, sans lien entre elles, se rattachant aux sujets les plus divers et presque toutes postérieures par la date et l'écriture à la chronique de Miégeville. L'écriture du cahier est du xvu siècle elle est soignée et les premières lettres des noms des comtes, en tête de chaque biographie, sont très ornées. La copie, qui ne doit point dériver immédiatement de l'original, est assez fautive et l'orthographe de certains mots a dû être altérée par un scribe peu au courant des formes méridionales.

Il est heureusement permis de la rectifier dans une certaine mesure, grâce à une autre copie conservée dans le volume 102 de la collection Du Chesne, à la Bibliothèque Nationale,de la page 227 à la page cette copie est souvent plus correcte que celle du manuscrit 3920, quoiqu'elles doivent procéder toutes deux d'un même manuscrit en effet,dans le texte de la collection Du Chesne,le récit s'arrête brusquement au même endroit que .dans le 392o et on ne remarque qu'une variante assez notable. A la tin de la copie de Du Chesne,on lit la note suivante « Ce présent livre a esté copié et tiré sur son propre original d'un. vieux livre escrit en lettre fort ancienne en propres termes, mots est langage. Escrit à Légat. n


HOTICE SUR LE MANUSCRIT 5404

DU FONDS FRANÇAIS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

Le manuscrit 5404 du fonds français de la Bibliothèque Nationale renferme le texte d'une chronique française des comtes de Foix, qui présente d'étroits rapports avec les chroniques méridionales d'Esquerrier et de Miégeville et dont il importe de dire ici quelques mots. L'auteur en est inconnu et tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il s'est très fortement inspiré de nos deux chroniques romanes. Cette chronique a été souvent utilisée dans sa Bibliothèque Iristoriqrte de la France le P. Lelongen signale deux exemplaires, dont l'un appartenait ù la bibliothèque du président de Mesmes, l'autre,à cellc de Baluze qui l'avait catalogué sous le n° 41g. C'est sous ce n° 419 que cette chronique est citée par D. Vaissète (2), et c'est ce manuscrit de Baluze -qui, après avoir-porté dans la Bibliothèque du Roi la cote est- aujourd'hui le no 5404 du fonds français de la Bibliothèque Nationale le n° 41 9 est. encore inscrit sur un des feuillets de garde. Le manuscrit^écrit d'une écriture très régulière du xvic siècle, se compose de 42 pages in-40; les pages manquent. Bien des erreurs ont été commises au sujet de ce manuscrit que Buchon mentionne dans l'Introduction du volume du Panthéon littér-aire(3)où il a publié la chronique de Michel du Bernis. A. Garrigou déclare qu'il est impossible de vérifier si c'est bien là le manuscrit 41 9 de Baluze (4) mais la chose n'est pas douteuse, ce numéro, on l'a vu, se retrouve encore sur un des premiers feuillets. Les éditeurs de la nouvelle édition de l'Histoir-e de Languedoc le citent à différentes reprises dans leurs notes comme étant la chronique de Miguel del Verms (alias Michel du Bernis) (5). Il est aussi porté sous le nom de ce chroniqueur dans le catalogue des manuscrits français de la Bibliothèque Nationale. En réalité, la chronique du ms. n'a rien de commun avec celle de Michel du Bernis; son auteur, quel qu'il soit, s'est inspiré iniquement des travaux antérieurs d'Esquerrier et de Miégeville.

(1) T. III, p. 53i, n'37!)U.

(2) Voir t. Xi de l'édit. Privai, passim.

P. XLI.

Gludcs historiques sur l'aitcieti pays de Foix, t. l, p.

(5) Voir notamment édit, Privat, t. X, p. 1J9 note.


Ce qui rend cette chronique particulièrement intéressante, c'est qu'on y trouve la partie correspondante à la fin de la chronique deMiégeville qui a disparu c'est cette partie que nous avons cru devoir éditer pour compléter l'ensemble de notre publication. Cette dernière partie a une grande valeur historique, car elle représente ce qu'il devait y avoir d'original dans Miégeville on y trouve en effet toute une biographie du cardinal Pierre de Foix le Jeune, à partir du moment où il alla en Italie pour accompagner sa soeur, fiancée au marquis de Montferrat; cette partie de notre chronique confirme et complète les renseignements épars dans le Journal de Burchard(i). On sait que Miégeville s'était attaché à la fortune du jeune cardinal de Foix, et nous ne doutons pas, à.la précision des détails que donne la chronique du ms. 5404, qu'il n'ait accompagné le prélat en Italie. Les pages 8 et 9 manquent au ms. mais il est permis d'y suppléer en partie, grâce à une copie de la chronique qui se retrouve dans le volume 48 de la .collection Du Chesne, du fol. 3o au fol. 3 t g. Cette copie de Du Chesne a été faite d'après un manuscrit de la bibliothèque d'Auguste Galland et est plus complète que le ms. elle donne un préambule qui n'existe pas dans ce ms., ainsi qu'en témoigne la note suivante inscrite en tète « Cette chronique est conservée en écriture plus ancienne dans le manuscrit du. Roi 98642, ancienne bibliothèque Baluze 419. Dans le manuscrit de Baluze, le préambule de celui-ci a été omis. » Les variantes que nous avons relevées dans la copie de Du Chesne sont assez nombreuses, mais peu importantes. Elle nous a été d'un grand secours pour suppléer,sinon complètement, du moins en partie, à l'absence des pages du ms. (2). (1) Joannis llm'clianji, Diarium sive rcrutn Urbanarum commentant fl 485-13011 J, pul>l. par Thuasne (Paris, 1883, 2 vol. in-8°).

(2) Cf. ci-dessous, p. 149, note 1.


LETTRE DE DÉDICACE A GASTON IV

MISE PAR ARNAUD ESQUERRIER EN TÊTE DE SA CHRONIQUE (1)

Foix, Il mai f456..

A tres aut et puxant prince Gaston, XVIO comte de Foix.

Très aut et puxant prince et mon tres redobtable senhor, mossenhor lo comte de Foix et de Begorra, tan humilment com [podi] me recommandi [à] vostra auta senhoria, à laquai placia saber com, per mandament [pcr] vos à mi feyt abvostraletra, que vos a plaguttremetre no a goayres, vos tremetessi la copia de las causas que io he metut en escriut de vostres nobles feytz. Aixi, mon tres redobtable senhor, vos tremeti lo present libre, loqual io he feyt et procurat et treyt ab gran diligentia [tant] de. vostre Cartulari que de autras partz, al temps que era Bernad thesaurer de vostre comtat de Foix. Las proessas de vostres predecessors et aixi ben he metut en memoria las vostras, aixi ben qu'he podut. E per melhor besonhar que vostra coronica fos en bon renc, volcri aber parlat ab Begorra, vostre heraut alqual vos placia mandar que, quand passe de part dessa, que me donc cosseilh sus aquestas causas..

Et si res y a que no sia à vostre bon plaser, vos placia me perdonar et aber en grat lo bon voler de vostre humil subject.

Mossenhor, lo offici que d'antra begada me abetz donat, sabetz que baque sia vostra bona merce deu me restituir.

(1) Cette lettre a été publié par Olhagaray, op. cit., (tableau en tête de son ouvrage); par Castillon d'Aspet, Histoire du Comté de Foix, t. Il, p. -110 par A. Garrigou, Etudes historiques sur l'ancien pays de Foix, t. I, p. 324.

.Ces trois textes présentent un certain nombre de différences celui d'Olliagaray parait être le meilleur, mais il est encore fort altéré, surtout au point de vue orthographique. Oltiagaray était Béarnais c'est dans le dialecte de son pays qu'il a essayé de reproduire l'épttre. A c6té des formes béarnaises qui dominent, on retrouve des terminaisons purementlanguedociennes,ce qui semble indiquer que le texte primitif était en languedocien etqu'Olliagaray en a donné une traduction incorrecte. Aussi avons-nous essayé de donner un texte plus pur et qui se rapprochât avec plus de vraisemblance de la rédaction primitive et fût en rapport avec l'orthographe du texte de la chronique.

A. Garrigou et Castillon ont dû suivre le texte d'Olliagaray.


Tres aut et puxant prince et mon tres redobtable senhor, lo Sant Esperit vos tengua en sa goarda.

Escriut à Foix, lo XI demay, l'an MCCCCLVI.

Lo vostre humil servidor et sosmes,

ARNAUD ESQUERRIER,

Vostra rrocurayre en Io Comtat de Foix.


CHRONIQUE D'ARNAUD ESQUERRIER

Et (1) per so que lo presen libre ez de las ordonnansas et costumas de la villa de Foix autrejadas per los seignors comtes, que soun estatz sa enrier en lo Comtat de Foix, et aussi bën dels priviletges que los seignors reys de Fransa de bouna memoria an autrejat alsdits, seignors comtes et lours festines (2) del Comtat de Foix, cum pus largamen se apparesa en lo presen libre.

Ez aqueste lo comensamen et lo preambul del presen libre. Et (3), per so que ez rasou que las causas premieras et santificadas en lô presen libre sian metudas per eternal memoria, es à saber cum là glorios martyre Mosseignor Sant Volzia es bengut en la villa de. Foix. Loqual glorios sant ez patro de la gleisa et villa de Foix, que ez (1) En tête, et de la même écriture que le manuscrit,, on lit le titre suivant Recueil des ehosts plus remarquables tirées d'un grand livre mamistript en faiiffaije ïii(gat)<y meslé de cauillan et de catalan, fait en l'an H58, comme s'ensuit.

(2) Festines, ce mot ne signifie rien il devrait y avoir subjecls, ainsi que l'indique le' sens de la phrase.

(3) A partir de ce paragraphe, une partie du texte de la chronique a déjà été imprimée dans la VU' dé Saint Volusien par le P. de La Coudre (pp. 104-108), dont nous avons parlé dans l'Inlroduction. Cette version présente seulement quelques variantes orlliogra-' phiques, et aussi plusieurs fautes de lecture, qui ne sont point dans notre manuscrit. La Vie de Saint Votllsien a été rééditée par la maison Pomiès, Foix, 1893.


cap et tiltre principal de la seignoria de Mosseignors los comtes Je Fbix, de aquels que sa enrier soun estatz, et dels presens, et dels que en lo temps advenir succedaran.

Lo glorios martyr Mosseignor Sant Volzia(i)foc de noble generacio de la ciùtat de Roma et fil de un senador de Roma et del linatge dels Orcis. Et espirat de la gracia del Sant Esprit, segon sas canoniguas (2) et fegenda, laissec sos parens et amycs et s'en ariec predican la fe crestiana en lo realme de Fransa, entro que foc à Tors en Torena. Et per so que ez à saber cum lo glorios martyr foc archevesque de la ciutat de Tors, et sa successio, et que foc premier archevesque. Ez assaber (3) que Sànt Gatia foc lo premier archevesque de Tors et commenseç dé sezer l'an de Nostre Seignor Diu CCLX et seguec L ans. Lo segond archevesque foc Sant Lidoris, que seguec XXXIII ans. Lo ters foc Sant Marty, que seguec XXXVI ans, IV mezes, XVII jorns, et clàusec sos jorns l'an de Nosfre Seignor CCCLXXIX, en l'atge de LXXVI' ans: Lo quart foc Sant B'res, que seguec XLVII ans. Lo quint foc Sant Ostochi, 'que seguec XLVII'ans. Lo sies foc Sant Perpetuus, que seguec XXX ans (4). Lo septiesme foc, Sant Voluzia, que commenseç de sezer l'an de Nostre Seignor DXI et seguec VII ans et dos mezes (5). En aquel temps regnava un malvat rey iretge que se appelava Alaricus, rey dels Gots et dels Ariats, seignorian Tolosa et lo pays, perseguia et aucisia tots los Crestias. que podia trobar ab sas gens d'armas et iretges de sa companhia. Et (1) Volsia est plus conforme aux régies do formation que Voluzia. A Foix, on dit lloulsia. (2) Partout on trouve canoniguas le mima mot est aussi reproduit par La Coudre, Miégeville écrit coronicas.

Dans la manuscrit, en marge, se trouve une annotation d'une écriture postérieure au texte et donnant la succession dos premiers évoques de Tours.

(4) Le chroniqueur semble avoir emprunte la succession des évoques de Tours, qui pré- cédérent, Saint Volusien, à ]Historia Francorum de Grégoire do Tours. Les dates et les chiffres qu'il donne à leur sujet sont absolument les mêmes que celles qu'on trouve dans Grégoire de Tours, livre X (cf. édit. Arndt et Krusch, dans les Monumcnta Germaniœ, Scriptores rerum Slerovingicarum, Hanovre, 1H81-85, in-1*, t. I, p. iiZ-140.) Sur lasérie des évoques de Tours antérieurs il Saint Votusien, Saint Catien, Saint Lidoire, Saint Martin, Saint Brice, Saint Eustocjjius, Saint Perpet, voir aussi Gallia Chrisliana, t. XIV,' col. 4 à 15.

(5) Saint Yolusien devint évoque, non point en 511, mais en (cf. Gallia, loc. cil.; Xcla Sanctorum, t. il de janvier, pp. 558-559.)


fec grans mais en lo realme de Fransa, prenguec et destrusic la. ciutat de Tors en Torena et s'en menec pres et ligat Io glorios archevesque Sant Volzia entro à Tolosa. Clodovic lo cinquiesme rey crestia de Fransa, perseguec aqueste malvat rey Alaric et lo jetec de touta Fransa entre à Tolosa oun toutjorn plavia sang. Et aquy lo rey de Fransa auciguec (i) lo rey dels Gots et la major partida de sas gens. Et los autres, que escapar poguian, fugin et s'en meneguen pres et ligat lo glorios, Sant Volzia per lo passar en las Espanas. Et entre Pamias et Varilhas, al loc de Cor[o]gna (2) appelat Villapeyroùza (3), lo descapiten et aqui lo fen passar martyr. Et las lansas de aquels que lo descapiten tornen aybres de freysse (4) touts verts, ainsy que encara se mostra al meteys loc, que despeys ensa noii soun poguts morir per la vertut divina. Et après, la neyt seguen, per denonciacio de l'angel tramctut per Diu, foc denonciat à doas santas.monyas, santa Julia et santa Juliana, à la gleysa de Sant Johan de. Verges, que. anessan à la villa de Foix, al poble crestia et als clercs et capelas, que portessan lo cos sant.sevelir à la gleisa de Foix. Et. ainsy ac fen oun aguen contradiccion ab los de Pamias. Et. foc metut sus una carreta, laquai tiravan dos biaus, et lo porten .à la gleysa de .Foix •-•̃• miraculosamen. Las roquas se partcn las rodas de-la carreta s'en intravan per la roqua, et los peds dels biaus, eum claramen se. mostra dejos Foix, en lo gran camy, en las roquas del Pas de las Latras la riviera se eysseguec et fec camy. Redec veser als prbs, redec als contrafeyts et indemoniats sanitat, et [fec] infinits autres miragles, que serian long à cômptar, que soun es'eripts en sa legenda laquai fec Sant Gregory (5) que, apres lu (6), foc archevesque et apres' (1) Dans La Coudre, on trouve cette variante ayant aucigut, avec une ponctuation dif(2) Dans le manuscrit, on lit Corgna, mot qui n'est pas donné par Dôat. • On ne peut identifier ces deux noms de lieux avec des localités actuellement existantes d'après le P. de La Coudre (op. cit. p. 66), l'illepeyrouse doit être identifié avec Varillies entre Foix et Pamiers le terrain en est, parait-il, couvert de cailloux. Mais d'après lo texte, il semble bien que Varillies et Tillcpeyrouso étaient deux localités dis-' tinctos. Quant au lieu appelé Corogna ou Couronue, il devait être, continue La Coudre; ainsi dénommé « cause qu'il domine en rond sur un petit terrain plat et uni. "> • Doat traduit freysse par fresne. (5) Il s'agit de Grégoire de Tours, dont Esquerricr fait Il tort un pape. "'̃ (6) Tantôt on trouve li ou l y, tantôt et môme aussi fréquemment lu.


papa en Roma. Et lo glorios Sant Volzia se repausec en la gleisa' de Foix l'an de Nostre Seignor Diu DXIX et laquai gleisa es fondada à la honor de Sant Nazary, que foc martyr. pef Nero, emperur (i) Roman, dins lo temps que « foc Sant Pey, apostoul, et Sant Paul prenguen martyri (2). »

Sant Agosty commensec l'ordre et regla, don lo conven et religioses del monastier de Foix prenen l'abit regular, lo premier an de son avesquat, que foc l'an de Nostre Seignor Jesus Christ CCCXLVI, et moric l'an de Nostre Seignor CCCCXXXVI, .atjat de LXXVI ans, et de son avesquat lo XL ans en la ciutat d'Afriqua. Et en l'an de Nostre. Seignor CCCXV sant Antony, monge, floric et, en aquel an meteys, sant Atariasy, que fec lo qiiicttnque vuit salvils esse, et sant Hierominus florin (4.. Et en l'an de Nostre Seignor CCCLXXV -moric lo pros rey Artus de Bretanha, que tants et merveilhoses feyts conquestec, et en aquel an meteys nasquec. Merly (5).

̃ Dels seignors temporals, que per labets seignoriavan lo castel et villa de Foix, no se troba sinou ainsy cum avan auzirets. Empero lo regen de la gleisa et monastier de Foix se titulava archiprestre de Savartes. J

Et per après se troba en Io cartulary de Foix un transcript de carta antigua, feyta l'an de Nostre Seignor DCCCXLII creatoris cuncta(1) Emperu); forme moderne, imputable sans doute à une faute du scribe; ailleurs on trouve emperàdor. (S) k partir de que foc jusqu'à martyri, \e passage entre guillemets fait défaut dans le manuscrit et a été rétabli ici d'après 1.a Coudre, qui arrête sa citation a cet endroit, (3) Doat quarante-quatre.

Ces diverses dates sont erronées. Saint Augustin, né en 351, ne peut avoir fondé en son ordre religieux; il est mort en 430. Saint Antoine a vécu de 251 à Saint, 'Àtlmnase de 27G 37G Saint Jérôme de 331 à 420.

(5) Doat ajoute « Qui paria incontinent après avoir esté né et feut fils,de la fille du roi des. Mets, religieuse en l'église de Saint-Pierre en la cité de Elia Ermodi. » Roi des Mets est une altération pour roi des Démètes les Démétes étaient un peuple dù pays de Galles au temps de la domination Romaine. hlerlin passait en effet pour fils d'une religieuse, fille du roi des Démétes. (Cf. un article de M. d'Arbois de Juba'invillo, dans la Uevue des questions historiques, 1. V, p. 561 et suiv.). Nous ignorons à quolle source notre chroniqueur a puisé les détails qui se trouvent aussi bien dans ce paragraphe que dans les deux précédentes et qui sont si étrangers à son sujet.


rutn, contenen (i) que, al temps de Dagobert, rey de Fransa, seignorian touta Guyana, Galia, et ainsy meteys regin l'empery, et Ramon, comte de Tolosa, seignorian, Hugo papa estan, touta la-gleisa oriental (2) [era aixi] perturbada(3) que, en tôt lo Comtat de Tolosa, à tard (4) se trobava, fora los forts, maisous, homes que y habitessan. Car touts los homes et las fennas cran morts per un vescomte, que se apelava Benaduc (5) loqual era de grari linatge et toutjorn s'effor(1) Nous trouvons ici la première mention précise d'un document consulte par. le chroniqueur. Ce document est d'ailleurs fabriqué et porte la marque d'une fabrication grossière, ainsi qu'il est facile do s'en convaincre par la date qu'il porte il est daté du palais de Latran, l'an 841, indiction IX, sous le règne de Dagobert et le pontificat du pape Calixte. D'après D. Vaissète, cet acte était inséré dans le cartulaire de l'abbaye de Léïat, qui forme aujourd'hui le ms. lat. de la Bibl.' Nat nous ne l'y avons point retrouve. Il est vrai que le manuscrit est actuellement privé de ses dix-neuf premiers feuillets. En revanche, une analyse de ce faux diplôme du ix* siècle se trouve dans le registre E. 301,des Arch. des Basses-Pyrénées, fol. Cet acte, tout faux qu'il soit,renferme un fonds de. vérité, ainsi que l'a prouvé D. Vaissète, dans une note de l'Histoire de Languedoc (Cf. édit. Privat, t. LV, note 23, p. 126 et suiv. Sur l'époque et les circonstances de la fondation des abbayes de Lésât et de Saint-Pierre de lh Coicrt ou du Has-GàrnierJ. Il serait trop long de rapporter ici les faits auxquels le récit du chroniqueur, emprunte à cette fausse charte, fait allusion nous ne pouvons que renvoyer à la note très claire et très précise de D. Vaisséte qui, en faisant la lumière sur la fondation des abbayes de Lézat et du MasGarnier, facilite l'intelligence du récit un peu obscur d'Esquerrier.. Oriental, évidemment, mieux, vaudrait occidental. Mais le texte de l'acte, résumé dans le registre E. 391, f* 207, r' (Arch. des Basses-Pyrénc'esJ et que le chroniqueur a copié, porte oriental. Les deux mots entre crochets era aixi, que nous rétablissons, ont été omis par le chroniqueur. (;) tard, à peine, (1) Le texte de cette phrase, peu compréhensible, a dû être altéré par le copiste en voici la traduction française, de Doat:«En ce temps-là, Dagobert, roy de France, ayant sous son pouvoir et authorité toute la Guienne, les Gaules, toute la France et mesme l'empire, Baymond estant comte de TholoJC, et Itugo estant pape, toute l'Eglise orientale étoitdo telle façon troublée que, en tout le comté de Tholose, se trouvoieht rarement, horsmis aux- forteresses ou maisons, hommes qui y habitassent, veu que hommes et femmes avoient esté tués par un vicomte appelé Bénaduc de grande extraction, qui tous jours taohoit de captiver tous ses voisins et parens, tellement que, ung jour, combattant avec ses ennemis, il fut mis en pièces et laissa un fils appelé Atôn lequel obtint h victoire de, ses ennemis par le secours di comte de Tholose. Lesquels tous deux, ne pouvant avoir des enfans, conviennent do bastir chacun un monastère et couvent; d'où ledit Aton édifia le monastère de Lézat et le comte de Tholose édifia le monastère de Saint-Pierrc-de-Cruso, proche la Garonne, à (5) Benadue, Benoit.


• sava de..soubsmettre touts sous vezis et parèns. Ainsy cum, un jorn, aqueste batalhava ab sos ennemies, foc tout pessejat per sos ennemies, est revenguec de lu un fil, que se appelava Ato, toquai aguec victoria de sos ennemies ab l'adjuda del Comte de Tolosa. Losquals, vejen que nô.podiati aver enfans, se van inventar ,que fessan sengles monastiers 'ab'dos convens; et ainsy ac fen. Lodit Ato ediffiquec lo monastier 'de Lezat, est Io comte de Tolosa ediffiquec le monastier de Sant-Pey. de Rasa (t), prop de la Garona. Et après lodit Ato prenguec l'abit. Et se troba en las canoniguas dels papas que foc una fenna d'Anglatérra que, per siensa estàn l'abit de jovensel, per granda siensa que avia, foc elegida per papa J.ohan, apres Léo papa. Et per un son familharfoc emprenhada et, cum anes[sa] de Sant Peyreà Latran,foc angustiada.et enfantée à la gleisa de Sant Clemen, et aqui moric (2). Encara ez rasou que, en la presen libre, se fassa mencio dels seignbrs reys de Fransa; nom per nom, entro al jorn presen, mil qua'tre cens cinquanta hôéit Fcrmont, Clodio, Merovic, 'Childeric, ,que souri descendues del linatge dels Troyas. Et comensec de regnar lo premier, so. es Fermant; l'an de l'Incarnacion de JesusChrist CCCCXX.

Aquestes soun los reys chrestias Io premier Clovis, que comensec à regnar l'an de l'Incarnacion de Jesus Christ CCCCLXXXIV;. Thierry, Theodobcrt, Thcodovald, Clodomir, Childebert, Clotayrc, Chilpery, Aubert, Sigibert, Gontran, Childebert, Thierry, Clotayre, •Childeric, Clovis, Thierry, Childebert, Dagobert,£lotayre, Chilpery, Thierry, Childcric (3).

Caries Martel, que deç las franquesas als Bearnes, ez sevelit en cos (i) Ce nom a été altéré j Doat donne Saiiit-Picn-c-dc^Cnisc, co qui ne vaut pas miéux il s'agit de t'abbaye de Saint-Pierrc-de-Lacourt on du Mas-Garnicr-sur-Garonne (Haute-Garonne). Le texte du manuscrit E. 39, donne Sam Pey de Curie, qui est la bonne leçon; C'est entre Léon IV,pape de 817 à 855,et Benoit III, pape de à 858,qu'on place la prétendue papesso Jeanne dont parle- ici Esquerrier, qui adopte cette fable avancée par quelques chroniqueurs des xnu et 11V siècles.

(3) Voici coinment Doat établit la liste Clovis I, Cliitlebert, Clotaire J; Cliaribert ou Aubert, Chilpéric I, Clotairo Il; Clovis Il Clolairc III, Cliildùric 1I, Tlicodoric où Tliicrrjv Clovis III, Childebert II, Dagobert Il, Clotairo IV, Cliilnciic Il, Tbéodoric Il ou Tliierri, Cluldcric III.


;et arma al suplici d'Infern, seguen lâs canoniguas dels papas, per so que avia ostat à la gleisa los delmes.

Caries Magnes, Loys Debonayre, Loys Io Beuyt, Caries l'emperador, Eude, Caries lo Simple, Larif(i)del linatge de Borgonha (2), Lotayre, Loys, Hugues Capet, Robert, 'Henry, Phelip Io premicr, Loys, Loys, Phelip Auguste, Loys, Sant Loys, Phelip, Phelip lo Bcl,. .Loys, Johan, Phelip, Caries.

Johan Lamanta (3), que foc pres per lo prince de Galla.

Caries que comensec à regnar l'an mil. CXXII (4).

Et per soi* ez raso que touts los seignors comtes de Foix, que soun estats, sian metuts apres ainsy, cum s'ensiec.

Los priviletges (5), que los seignors reys de Fransa, an donats als seignors comtes de Foix et à sos subjects, se enseguiran après la subsequensa dels seignors comtes de Foix.

Seguen se las istbrias et canoniguas dels principis, don los seignors comtes de Foix soun descenduts, et las valors et proesas, ainsy que per avan ausirets

Sieg se (6) la istoria de Carlçs Magnes, rey de Fransa, (7) empera(1) II-s'agit sans doute de Raoul, le seul, roi qui, A cette époque, fut d'origine Bourgnignoniie..

(?) Dont donno une liste des Carolingiens'plus complète.

(3) Lamanta, ce mot n'a pas de sens. Il s'agit de Jean-lc-Bon.

(4) Lacune dans le texte et dans la traduction de Dont. Il doit s'agir ici de Charles VII; le copiste a sans doute omis par mégarde les noms de Charles V et Clrarles VI,qui auraient dû prendre pluce entre ceux de Jean-le-Bon et Clrarles VII, le roi régnant en 1458 (on a vu plus haut qne le clrroniqueur voulait donner la liste des rois de France jusqu'en 1458, p. 6.) On pourrait donc compléter ainsi la date mil [CCC]CXXII.

(5) Malgré la promesse faite, on ne trouve pas les privilèges annoncés. A en juger par la traduction de Doat, il est probable que le chroniqueur n'en a pas fait mention.. (C) Au lieu de sieg se, il serait plus clair de mettre ïieg se en. Doat donne: il se lit es histoires.

(7) Cette histoire de Charlemagne, à laquelle le chroniqueur dit avoir emprunté ce qui suit, n'est autre chose que le roman bien connu de Philomena, composé au xiu* siècle et qui n'est qu'un tissu do légendes. (Voir à :o sujet un article do Raynouard dans le Journal des Savants, novembre p fif8 et suiv. et Vllistoire litléraire de la France, t. VII, avertissementj. Une traduction latine de ce roman a été publiée par S. Ciampi sous le titre Gesta Caroli ilaijni ad Carcassonam et Narbonam. (Florence, 1823, in-8'). Catel {ilémoh es de l'Histoire de Languedoc, p. 620-621) avait déjà signalé la ressemblance entre


dor de Roma, qu'e conquestec à la fe crestiana Carcassonna, Narbonna, Alamanha, Rossilho, Catalonha, Arago, Urgel, Espagna, et infinits .autres pays; et comensec à regnar l'an de Nostre Seignor DCCLXXX et regnec XLVII ans. Et tenen lo sety à la ciutat de Narbonna, apres que Carcassonna foc' conquestat, d'autres grans seignors demandavan Narbonna al rey; et Caries Magnes, vesen asso, no la volguec donar à negun sinou en aquel que be aguera(i) meritat. Et entertemps Aymeric, fil de Arnaud de Bellanda, nebot de Geraud de Viana, de noble generacio;que avia cavalgat et gazanhat Barsalona et Irjanda (2),lo rey Car;les Magnes; de sa bona plasensa, ly donec la tersa part de Narbonna; l'autra tersa part donec à Mosseignor Thomas, un dels armitatsde la Grassa, que foc lo premier archevesque de Narbonna, et ly donec dex ,avesques suffragans et l'autra tersa part donec al rey dels Juzieus, que.eran en la ciutat de Narbonna, loqual era del linatge de David, et per causa que los Juzieus ly fen gazanhar la ciutat. Et mandée que .,d'aquy avant on appelles aqueste seignor Mosseignor Aymeric de Narbonna. Et pus, en outre, ly donec (3) Bezes, Agates et lo port de la mar,Magalona,Uzes et Nemes,Arles,Avigno,Auratz,' (4) (Viana era de son oncle), Valencia, Lacdoves, Castres,Tolosa, Albeges, Carcassonna, Razes, Enna, Empura,Cocolibourna, Gerona,Barsalona,et Tarragona. Et ainsy auras vingt-quatre realmes de Sarrazis per Narbonna, lo récit du Philomena et celui de notre chroniqueur. 11' suffit de se reporter à la traduction latine'de,ce roman, publiée par. Ciampi, pour constater les emprunts presque textuels que lui a faits Esquerrier (voir notamment dans l'édition Ciampi pp. 81), 81, 102, 103, 104, (1) Anuera, forme gasconne.

(2) Au lieu d'Irlanda, que l'on trouve dans le manuscrit,il faut lire Ilcrda, ainsi que l'indiquo Philomena « Et iste Ayméricus cquitaverat apud Barchinonam et usque Yler!am et multa lucratus fuerat il s'agit de la ville de Lérida en Catatogne.

(3) Voici dans quel ordre Doat donne le nom des villes « Béziers, Agde, le Port de la Mer,- Magalone, Uzês,' Kismes, Arles, Avignon, Aure, Vienne, qui estoit de son oncle, Valence, Lodève, Cahors, Toulouse, Albigeois, Carcassonno, Rasés, Enna, Empuries, Cocolil)erum, Géronne, Barcelone et Tarragonne. »

(4) Aurais, Aura, est sans doute Orange. On trouve dans le l'hilomcna Anmtinenscin. Enna veut sans doute dire Elne. Cocolibourna (dans Philomena, Caucolibrium) est Colioure,


diguec Caries Magnes à Aymeric de Narbonna seras duc et per Tolosa seras comte, et per las autras ciutats seras marques (i) ». Delasqualas causas Mosseignor Aymeric redec gracias de genols en terra à Caries Magnes. Et apres Mosseignor Aymeric de Narbonna, ab ,1'espasa,auciguec lo rey Borreilh, que era frayre de la reyna Oriunda, • molher del rey Matrandus, rey de Narbonna, et auciguec lo Almanor de Cordoba en batailha, et infinidas autras armas fec, que assy serian longas à espliguar..

Mosseignor Aymeric aguec dos .fils Torsonûs et Roger. Torsonus foc duc de Narbonna, comte de Tolosa, d'Albiges et de Avigno. Et, Roger foc comte de Carcassonna, Bezes,Barsalona,GeronaetAmpura, et seignor dels Foixens; retenguec l'homenatge ,al comte de Tolosa (2). Et de Roger, comte de Carcassonna son descenduts los comtes de Foix, que apres ausirets per nom, cum ez estat lor comensamen, laissan lor prolixitat(3)de aquels que son vengutsapres Roger entro Mosseignor Roger, que foc payre de Mosseignor Bernard,comte de Foix, lo premier dels autres seignors comtes, que son estats en denneg, (4) no son point assy per la prolixitat.

En l'an de Nostre Seignor Diu DCCCCLXVI, en lo mes de Febrier, regnan Leotar, rey de Fransa, lo dixiesme an de son règne, Mosseignor Arnaud, comte de Carcassonna, et Madona Arsenda, sa molher, donen(5)à Roger,lorfil,lo Castel Penent qu'es entre Foix etAmplaing. (1) Il a dû y avoir une interversion de phrases qui nuit à l'intelligence du texte. On peut rétablir la vraie leçon, aussi bien d'après le roman de Philomena que d'après la traduction française do la chronique par Doat, que voici Et ainsi dit Cliarlemagne à Aymeric « tu auras vingt-quatre royaumes de Sarrazins et tu seras duc de Narljonne, comto de Tliolose et seras marquis pour les autres cités. »

(2) Sur cette prétendue origine des comtes de Carcassonne, cf. Catel, op. cil p. 620-621. (3) Ce mot,répetd sans douto par suite d'une erreur de transcription, ne se comprend pas ici; pasteritat conviendrait mieux. (4) Denneg, ce mot, qui n'a pas de sens et résulte d'une erreur de copistes, rend obscure la lin de la phrase.

(5) La dato de l'acte auquel se réfère ici la chroniqueur n'est point absolument sûre. L'existence d'un comte Arnaud, qui semble avoir été le chef de la maison des comtes do Carcassonie de la deuxième race, est bien prouvée par plusieurs actes, ainsi que celle de sa femme Arsindo (Cf. D. Vaissète-, édit. Privât, t. IV, note 21. p. 109 et suiv.). Mais cet Arnaud, qui vivait certainement en et 949 d'après D. Vaisséte (ibid. t. Y, charles el diplômes,n" LXXIIIet LXXVIlI),étaitprobablemcntdéjà décédé à lt fin do l'année 957,car, dès cette époque, nous voyous sa veuve et son fils Roger procéder à un acte de vente,


Item, apres en l'an DCCCCLXXIV, Mosseignor Arnaud, comte de Carcassonna, et Mâdona Arsenda, sa molher, donen al glorios martyr Sant Volzia la gleisa de Amplaing (i).

Item, en apres, Mosseignor Roger, lor fil et héritier (2), succédée [en] lo comtat'de Carcassonna, Bezes.Barsalona, Foix, et las autras seignorias dessus. Mosseignor Roger aguec per molher Mâdona Aladays 'Et un jorn, estan en lo castel de Foix, so ez en l'an DCCCCLXXXVII, regnan lo premier Loys de Fransa, donen al glorios martyr Sant Volzia (4) la villâ de Savigriac, Perlas, Sencirac, Verdu, Prayols, Planissolas, Ferrieras

Item,en l'an MXII, regnan Robert, rey de Fransa,Mosseignor Roger, compte de Carcassonna, et Madona Aladays, sa molher, estan en lo cas- sans qu'il soit plus question du comte Arnaud (ibid. n* L.XXIX).' blarca, qui parle de .celte, donation faite par Arnaud à son fils Hoger, (Histoire de liéarn, p.. 69.'» la rapport a l'année 971, confondant sans doute avec la donation dont parle ensuite Esquerrier et dont bénéficia l'abbaye de Saint-Volusien.

'Nous n'oserions affirmer, comme le fait D. Vaissètc, qu'en 957 Arnaud était déjà mort,car nous n'avons point de preuve décisive pour établir que son fils Roger lui avait .succédé dès cette époque. En réalité, Roger n'apparaît comme comte de Carcassonne qu'en 970, et il n'est point impossible qu'Arnaud fût e ncore vivant en 9G0. Esquerrier date l'acte dont il parle de la dixième année du règne de Lotlraire il n'y aurait li qu'une faible erreur, puisque Lotltairo devint roi la fin do 951. Mais co qu'il y de certain, c'est que la donation, dont parle ensuite Esquerrier et qui aurait été faite en 974 à l'abbaye de Saint-Volusien par la même comte Arnaud et sa femme, ne put avoir licu à cette époquc Arnaud était mort depuis an moins quatre ans. Catel {np. cit. p. C2G) le fait vivre jusqu'en 99i; Marca a réfuté cotte opinion.. (1) Amplainq, Ariego, arr. Foix, c'" Tarascon-sur-Ariége. Castcl-Pcneitt, même commune (Voir page 11, note 5).

(2) Arnaud et Arsinde n'eurent pas qu'un fils D. Vaisseto a prouvé (t. IV, note 21, .lot. cit.) qn'outre Hoger ils eurént encore deux fils, nommés Endes et Ramond. (3) Nous ignorons à qu'eue maison appartenait Adélaïde, femme de Roger Marca (Histoire de lidarn, p. prétend qu'elle était sœur' du Baudouin, sire de Pons en Sainlonge; mais cette identification ne parait point sûre (Cf. D. Vaijséte, t. IV, loc. cit.). (̃1) Cet acte ne nous-est connu que par Esquerrier Marca le rapporte l'année 988 (p. C90).. &)̃ Saoignac, Ariège, arr. Foix, c°". Ax. Pci-les-et-Castclet, ibid.. Verdun, arr. Foix, c°" des Cabannes. Pragois, arr. et c°" Foix. Ferridrcs, ibid.. Sencirac, aujourd'hui SaintCirac, section de la commune do Soula, c" de Foix. Sencirac est une faute; car ce village est sous le vocable d'un saint Cyrac en dialecte local, Salit dragon, et dont on célèbre la fête le G août par une procession. Planissohs, faubourg de Foix sur l'Argcti en amont.


tel de Foix, donen (i) al glorios martyr Sant Volzia la villa de Ver.nejol (2), ab la gleisa de Sant Marty, la villa de Verdu, la villa de Ferrieras ab sos delmes.

Mossen Roger, comte de Carcasonna, aguec de .Madona Aladays, sa molher, tres fils: lo premier aguec nom Ramon,.losegond Bernard, lo ters, Peyre. Et fec son testamen et sa darriera volontat l'an de l'Incarnacio de Nostre-Seignor MLXII; ainsy cum pus à pla appar. per lo testa:men que ez als archifs del castel de Foix (3). Et laissec à Ramond son premier fil lo comtat de Carcassonna ab sos aloys (4) et seignorias; et foccomte de Barsalona et de Carcassonna. Et à Bernard,son segond fil, et à Madona Aladays, maire de Bernard, laissec la viguaria deSavartes ab lo Castel Penent, que ara se appela colh de Barry (5). Loqual castel foc d'errouitper una comtessa, que foc de Catalonnha; et atitrés mais féc en las plassas dels gcntilshomes delcomtat (6); per so que nô ly fen honor à son retorn, car no ly appàrtenian. Et après laissec Bernard et à Madona Aladays, sa maire, -10 vescomtat de Cozérans et la maytat de Volvestre, et lp castel de Foix ab sa terra Foixenca, et Dalmazanes et Podagùes etArnagues (7) et lo bosc de Bbrbprina (1). Comme le précédent, cet acte ne se trouve mentionné que dans notre chronique. Vcrnajoul, Ariège, arr. et c"° de Foix; Saini-ilartin-de-Caralp, ibidem., (31 Là date de ce testament est manifestement fausse et, comme te remarque D. Vuisséte (loc. cil.), a, dû être ajoutée' après coup par quelque copiste ignorant. On trouve cet acte mentionne avec cette date dans l'Inventaire de Michel' du 'Semis qui se trouve aux Àrcli. des Basses-Pyrénées (E 392, fut. VJ. a été publié par Catcl (op. cit. p. et Marca (p. D. Vaissète [ht. cit.) a surabondamment prouvé l'inexactitude de cette Oatc. En réalité, il est probable que le comte Roger dut faire ce testament. en. 1002, au moment d'entreprendre le voyage de nome. Dans tous les cas, il ne pouvait être encore vivant én 1002 (puisqu'il était né avant 9M) et on 11c le trouve plus mentionne après 1012 il est probable qu'il dut mourir vers cetle époque. On peut remarquer aussi que le fils aJrié de Roger, Raimond, qui est désigné dans le testament comme devant Irériter du comté de Carcussonne, était déjà mort en (Cf. un acte publie par D. Yaissèle, t. V, 11' CXL1V) le testament e6L donc au moins anlérieur à celle date.

(4) Aloys, alleux, terres allodialos.

(5) Castcl-Pcncnl, Col de Ba»ry. Le col de Ban se trouve sur l'A-iège entre les limites des communes d'Amplaing et de Monloulieu. Le château de Castel-Penent était bâti sur les rochers qui dominent la rivière sur le côté droit.

(G) Nous ignorons à quel événement il est fait ici allusion.

Le Volvestre était le pays situé entre le Volp et l'Arize le Dàumazanais parait avoir compris primitivement tout le pays à l'ouest de la Lèzo et jusqu'à la Garonne, mais il se réduisit plus tard au canton actuel du Mas-d'Azil et à quelques communes de celui du


entre l'Hers (i) et l'Ane ja. Et à Peyre(2) son ters fil donec l'abbadia dé la Gràssa (3) ab gran cop de autras rendas ecclesiastiquas, contengudas en la carta del testamen.

Item Mosseignor Ramond, comte de Carcassonna et de Barsalona, aguec débat ab Mosseignor Ramond,comte de Tolosa, que era lo se'gond de aquels que appelen Ramond en lo comtat de Tolosa, et per causa que lo comte de Tolosa demandava. al comte de Carcassonna et de Barsalona que ly fes homatge (4) per lo castel de Laurac(5). Apres foc tractât accord per lo moyen de Mosseignor Bernard (6), comte de Foix, frayre del comte de Carcassonna et de Barsalona, ab lo comte de Tolosa, que (7) lo comte de Tolosa donec al comté de Carcassonnà et Fossnt. Il faut sans doute reconnaître dans le Podaguais (appelé Podagenense dans le testament de Roger) le pays appelé Potamianais, qui comprenait la majeure partie du territoire entre la Lèze et l'Ariège. L'Arnagucs, dont parle Esquerrier, est l'Agnrnaguaij qui comprenait le pays entre l'Ariège et l'Hers, et devait s'étendre aussi jusqu'à Pamiers. (Cf. A. Molinier, note sur la Géographie du Languedoc, dans le t. XII de l'édit. Privât,, pp.

Doulbonne, Haute-Garonne, c" do Cintegabelle, arr. Muret. C'était le -siège d'une abbaye ou étaient ensevelis les comtes de Foix, Sous le nom de Boulbonne, on désignait aussi la plaine s'étendant jusqu'aux portes de Pamiers sur les deux rives de l'Aricge.. (2j Ce troisième fils de Roger comte de Carcassonne, Pierre, n'est autre que Pierre-Roger, évêque de Gerone dés 1010 (Cf. ilarca Hispanica, pp. 423, 442, (3) la Grasse, Aude, arr: Carcassonne, ch.-l. de cant.

(4) Sur cet événement, voir D. Vaissète, t. p. 374. Esquerrier, qui a certainement vu l'acte dont il s'agit ici, commet une erreur assez étrange: le comte de Toulouse en 1071 n'était pas un Raimond, mais bien Guillaume IV. Le comte de Barcelone Raimond venait de faire l'acquisition des domaines de la maison de Carcassonne, qui comprenaient te pays de Lauragais le comte de Toulouse lui réclama aussitôt l'hommage pour ce dernier pays. Après quelques difficultés, auxquelles notre chroniqueur fait allusion, survint l'accord dont il analyse les principale.) dispositions.

(5) Laurac, capitale du Lauragais, Aude, arr. de Carcâssonne, c" de fanjeaux. !(il Le comte de Foix fut bien présent l'acte passé entre les comtes do Toulouse et de Barcelone mais c'était le comte Roger Il et non Bernard, comme le dit Esquerrier, qui a commis ici une de ces confusions dont il est coutumier. L'acte, dont le chroniqueur donne exactement la date (7 septembre VII idus teptembris)se trouve aujourd'hui -aux Arc)). nationales, J. 879, n' 8; il a été publié une première fois, d'une façon incomplète et sous une fausse date (1090), par A'AehQry,Spieilegium, édit. de 1723, t. III, p. 417. D. Vaissète {t. IV? note 40, p. 191-192) a prouvé que cet accord n'avait pu avoir lieu qu'en 1071, et l'a publié in-extenso (t. V, c. 11) 'Polir rendre le sons lllus clair, au lieu du simple mot 711e, il faudrait: per laquai açcord lo comle de Tolosa.


de Barsalona là castel de Laurac am dex mille meix (i) de rrioneda Barsalonesa, en l'an MLXXI, [lo] septe jorn de septembre, ainsy cum appar per los estrumens sagelats, que soun al cartulary del castel de Fôix, en la caissa de Carcàssonna.

LO PREMIER COMTE DE FOIX

Mossen Bernard foc fil de Mossen Roger, comte de Carcassonna et de Barsalona, et foc marit de dona Beatrix de Bezes, (2) et foc feyt lo premier comte de Foix per la man del comte Ramond de Tolosa et duc de Narbonna, en l'an de Nostre Seignor Diu MLXII car de per davan era appelât seignor dels Foixens (3). Et foc tres bon cavalier, valen et ardit, et, en son atge de quaranta ans, foc feyt lo premier comte, de Foix. ̃•̃'̃̃

'Et apres, en l'an regnan Nostre Seignor Jésus Christ, so era l'an que l'on contava mil'XCV, estan lo premier rey Phelip de, Fransa, auquel an se intitulée: regnan Jesus Christ; car, segon las canonigas de Fransa (1) Ce mot méü serait difficile i comprendre, s'il né nous était expliqué par te texte même de l'acte. On lit en effet dans l'original decem millia lues monde Barchinone. Esquerrier, alumeii, qui no veut rien dire l'abréviation mes doit être lue mancusos Le comto de' Toulouse céda au comte de Barcelone le château de Laurac et ses dépendances moyennant dix mille mancuses c'était une monnaie d'or qu'on frappait à Barcelone et qui était la plus usitéo au xu siècle dans toute cette région du nord de l'Espagne. (Cf. Du Cange, Glossarium mediœ et infimœ lalinatis, Veimo mancuSa). (2) La femme de Bernard, premier comte de Foix, ne s'appelait point Béatri; de Béziers; ainsi que le dit Esquerrier, dont l'erreur a été reproduite par Catel et Marca elle s'appelait Garsinde, ainsi ,que le prouve un acte publié par D. Vaissète, (t. Y, n* CLXXI) et était très probablement sœur et héritière de Garcie, comte de Bigorre, qui mourut vers 1032. Garsinde apporta lo comté de Bigorre son mari Bernard, qu'on trouve aussi appelé Bornard-Boger (Bernardns RogeriiJ (D. Vaissète, t. Y, n°'CLXXVII). Bernard et Garsinde eurent deux fils, Roger et Bernard, et ce dernier hérita du comté de Bigorre (D. Vaissete, t. IV, noie 53 déjà citée).

(3) Au sujet de cette prétendue érection du comté de Foix par le comte de Toulouse. en faveur de Bernard, voir la réfutation que Marca en a faite (p. 713). Il est à peine besoin de faire remarquer que cette date de 1062 donnée par Esquerrier est fausse. Le comte Bernard, qui paraît avoir succédé à son père vers 1012, était mort avant 1050, puisque Pierre, évêque de Gérone, son frère, conclut après sa mort un accord avec soin neveu Roger, fils do ce même Bernard (D. Vaissete, t. V, n° CLXX) or l'évêque Pierro était mort en 1050.


papa. Urba:vénguèc en Fransa et excomenguec lô rey Phelip et tout son realme per l'espas de un 'an, per sa que avia laissadasa molher Berta, qu'éra filha del comte Baudcyn de Flandras (i); de laquai dona avia dos fils, et tenia- autra fenna .appelada Bértrada comtessa de Angers.Per so foc à lu estremada aquela gracia quenou se mettes en sos titols, ni notarié publicqs nou metessan en .las. cartas ny estrumens « regnan lo reyPhelip», sinôu « regnan Jésus Christ. » Et per so ez à saber que aquel an'ez lo que se intitulava: regnan Jésus Christ. Et asso ly foc estremat per causa de l'evcomengeet, apres tornec ab sa molher. Berta et foc absoultet tornec en sa gracia, ainsycum se troba en las canonigas de Fransa.. Et apres lodit Mossen Bernât, comte de Foix, lo medeys an, donec (2) al martyr Sant Volzia la gleisa de Garano, Cos, Campredou,(3) Cadirac,Ferrieras,la gleisa de Serras, ab sos delmes,et la yilla de Sant Johande Verges ab sos delmesetpremissàs.Etaqueste Mossen Bernard aguec un fil, appelat Roger, de Madona Beatrix, sa molher. Aquelan,Godofre de Bouilhon, duc de Loreina, conquestec la Terra: Santa de Jérusalem et foc cap et governador de la conquesta; et foren ab luy sos dos frays Ostacy et Baudoyn,et ab els Ancelain de Richemond, Baudouyn,lo comte de Ribamont,Robert,lo comte de Flandras,Esteve, lo comte de Blois, Huc lo Gran, frayre de Phelip, rey de Fransa, lo comte de Vermandoys, Robert, lo duc de Normandia, fray de Guilhem, -(lj Le copiste a dû passer ici quelques mots il faut rétablir le texte ainsi que l'indiqué' la traduction Doat « qui étoit tille de Baudoin, comte d'Hollande et sœur de Robert,' comte de Flandres ». (2) Cotacte de donation à,Saint Volusien de Foix ne nous est connu que'par,la chronique. D. Vaissète le considère comme faux (t. IV, note citée), sous prétexte qu'il aurait été donne par le comte Bernard et Déatrix de Béxiers, sa femme, et que, comme on l'a déjà vu, la femme de Bernard ne s'appelait point Béatrix. Biais dans le texte d'Esquerrier, il n'est nulloment dit que Béatrix prit part à cette donation l'objection n'a donc plus de valeur. Quant à la date de 1095, que donne, Esqucrrier, elle est certainement erronée, puisque Bernard ne vivait plus à cette époque mais, comme dans l'acte de 1062, dont nous avons parlé plus haut, elle a pu être ajoutée après coup. t,3)Garanou, Ariège, arr. Foix, c" des Cabannes Cos, arr. etc." Foix. Campredon, commune, dé Bompas, en Tarasco.i-sur-Ariùgo, arr. Foix. Cadfrac, hameau de la banlieue de Foix.


lorey d'Anglaterra,lo comte Ramond de Tolosa et de Sant Gely, duc de Narbonna, Bernard, lo comte de Foix, Richemond, 10 duc de Pulha, et l'autre son frayre, fil de Robert (i) Guiscard lo Normand, [que]',la Pulha,et Calabria conquestec, Arpin de Borgas, que aquela ciutat vendec à Phfllip, lo rey, per anar outramar ab d'autres valens princes,. que tants et merveilloses feits firen en la Terra Santa et prengueren. Jérusalem- et manias autras ciutats et reys Sarrazis, que se fen (2) crestias. Et en l'an, de Nostre Seignor Diu mil' XÇIX foc presa la ciutat de Jérusalem, et Godofre de Bouilhon foc elegit rey et regnec uns an; et Baudoyn, son fray, regnec apres lu dex hoeit ans en Jérusalem. Et aqueste bon comte Mossen Bernard moric en la Terra Santa l'anmil XCVI davan la ciutat de Damieta (3) et foc comte trenta dos ans. LO SEGOND COMTE DE FOIX

Mossen Roger foc lo segond comte de Foix, fil de Mossen Bernard et de Madona Beatrix de Bczes, foc marit de Madona Arsenda (4) et foc feyt comte de Foix l'an mil XCVI, regnan lo premier (1) Esquerrier a commis des erreurs en donnaut l'énumération do ces seigneurs. (2) A: deux lignes d'intervalle, on trouve, pour la 3' personne du- parfait défini de l'indicatif, firen et fen. (3) Cette participation du comte Bernard à la première croisade est de pure '-invention Bernard, nous l'avons dit, était déjà mort en 3050 il semble mémo qu'il le fut en 1036 (D.'Vaissùte, t; IV, note citée, nM8). (i) On ne trouve nulle part que le comte Roger, qui fut Roger 1" de Foix, ait épousé une femme du nom d>'Arsinde, ainsi que le dit Esquerrier. Le vrai nom de la femme de.. Roger 1" nous est donné par une lettre écrite vers 1060 par ce comte à Ilugues, abbé de Clnny elle s'appelait Amica (D. Vaissùte, t. V, n" CCXIV).

D'ailleurs Esquerricr a tait de telles confusions dans la chronologie des premiers comtes de Foix qu'il est presque impossible do s'y reconnaître et qu'il y a des endroits où l'on ne sait s'il parle de Roger 1", de Roger II ou de Roger III. Trompé par ce nom de Roger, qui fut commun à ces trois princes, il a cru qu'il n'y avait eu entre Bernard, premier comte do Foix, et Roger-Bernard 1", qui pour lui est le comte, que deux comtes du nom de Roger. En réalité il y en eut trois. D. Vaissete, le premier, a établi d'une façon sûre la succession de ces premiers princes de la maison de Foix la voici brièvement résumée l' Bernard, compte vers 1012, mort avant 1050 et peut-être avant 2' Roger 1", mort sans enfants avant 3° Pierre ou Pierre-Bernard, frère de Roger qui est resté inconnu d'Esquerrier 4° Roger II, fils de Pierre et neveu de Roger 1" ce Roger II était comte dès 101 7 il


rey Phelip, rey de Fransa et foc notable cavalier, valen et ardit, conquestec Carcassonna et apres restituec lo comtat de Carcassonna à Madona Mengard, vescomtessa de Bezes, sa cosina germana, et à Bernard Ato son fil (i). Et fen pactes que, sy demoressan. sens enfans de leyal matrimoni, Mossen Roger laissaria à Madona Mengard, sa cousina, vescomtessa de Bezes et à Bernard Ato, son fil, aprop sa mort, Foix, Fredelas qu'es jos lo castel de Pamias, Lordat, Castel Penent, lo castel de Du, lo castel de Mirapeys (2), et las honors que avia en lo comtat de Comenge et en Cozerans, exceptat. so que ja era siu en lo pays de Carcasses, Arsens et Layrac, Fontia (3), ab lors terminis à la carta contenguts, que demoressan al dit Mossen Roger, per ne fa sas volentats aussy ben demores (4) lo vescomtat de Bezes à Mossen Roger, comte de Foix, ab lo comtat de Carcassonna. Asso foc feyt XX kalendas de may, l'an mil XCVII. Aqueste Mossen Roger, comte de Foix, fec translatar lo cos de Mosseignor Sant Antony de Lezat et portée los osses en son mantel, el meteys, devan touta la processio ecclesiastiqual, al monastier de Lezat. Et apres, en l'an mil CXI, en la quarta feria de genier, fec épousa Sicarde, puis Stéphanie. Roger II, qui vivait en 1111, no semble être mort qu'entro 1121 et 1125 5' Roger III, fils de Roger II et de Stéphanie, épousa Chiméne et mourut entre 1145 et 1149 6* Roger-Bernard fils de Roger III et de Ctiimène c'est celui qui pour Esquerrier fut le 4' comte.

(1) Ce qu'Esquerrier va raconter ici est vrai mais ce sont des événements qui. eurent lieu sous Roger II. Ce prince, au moment de partir pour la Terre Sainte, conclut en effet avec Ermengarde, vicomtesse de Béziers, sa cousine, et le vicomte Bernard-Aton, son fils, l'accord qu'Esquerrier analyse assez exactement (Cf. D. Vaissète, t. 111, pp. 477-478). La date de l'acte a été quelque peu altérée par le chroniqueur ou peut-être par le copiste du manuscrit.Cet acte fut passé en 1095 (et non' 10\17), le 10 des calendes dé mai (22 avril) la chronique donne le 20 des calendes, qui n'a jamais existé il faut voir. là évidemment une erreur du copiste. Cet accord a été publié par D. Vaissèto, t. V, c. 736 on en trouve une copie dans la collection Doat, vol. 165, fol. 240.

(2) Frcdélas est l'ancien nom de Pamiers. Lordat, Ariège, arr. Foix, c"1 des Cabannes. Dun, arr. Pamiers, c" Mirepoix Mirepoix, ch. 1. de cant. arr. de Pamiers. (3) Arxens-et-Corncille Aude, arr. Carcassonne, .c" Montréal Alairac. ibid. Aude, arr. Carcassonne, Capendu.

(4) Doat dit la comtesse mourant alors il faudrait dans le texte suppléer ces mots la comtessa morien, qui auraient été omis par le copiste il faudrait également ajouter son fil. Le texte, ainsi rétabli, serait uussy ben demoures, la comtessa morien et son fil, lo vescomtat.. C'est seulement à la suite de la disparition de ce fils que le comte de' Foix doit recueillir l'héritage.


translatar lo cos de Sant Volzia, que repausava prop del castel de Foix (i); on foren Mossen Amiel, avesque de Tholosa, Mossen Ramon, avesque de Barbasta (2),-Mossen Roger, comte de Foix, et tropes autres del pays, clercs et capellas et infinidas gens dé longas terras et proensas, et abgràn gauchet ab gran gloria. Et, per la gracia et espiracio de Diu, agut coseilh; après porten las reliquas ab gran gloria à la gleisa de Montgausy, on fec infinits miragles, entre altres,-quand lo pausen à la peyra bolthordr (3), un home que era orb et contreici, passée dejos lo cos sant, crobec la besio et la sanitat del cos. Diverses autres ortis, paleficats et endemoniats croben la sanitat, cum plus à pie es contengut en la siua legenda. Et après, à la nouvela basiliqua en la prop (4) la gleisa de Foix, que era fondada en la honor del glorios Sant Nazary, honorablemen foc repausat et colloquat. Et Mossen Roger et dona Arsenda, sa molher, donen à Sant Volzia la villa de Ganac (5) ab [certs] cazals (6) .de Amplaing. Et aguec un fil de Madona Arsenda, que se appelée Roger; et aqueste bon compte- foc à la presa de la ciutat de Jérusalem (7)', moric l'an mil CXI, et foc comte quinze ans.

(1) Cette translation ne nous est connuo que par Esquerrier elle eut lieu le mercredi 18 janvier 1111 cet événement se rapporte encore à Roger II. Ce passage de là chronique a été publié par La Coudre, Vie de Saint Volusien, pp. 109-110. Cf. aussi D. Vaissète t. III, p.

(2) Amélius du Puy, évoque de Toulouse et Raimond, évoque de Balbastro en Aragon (Voir sur ce dernier, D. Vaissète, t. III, p. 597).

(3) Éolthorar, mot incompréhensible il y a sans doute uno erreur de transcription Doat traduit pierre de l'autel en ce cas il faudrait del autar. D'après La Coudre, ce serait le nom d'une pierre où l'on plaça la châsse 'du saint. Cette opinion est au moins bizarre.

(1) Sens obscur Doat traduit en la prochaine église de Foix.

(5) Canac, arr, et canton de Foix;

(6) Dans le manuscrit, on lit sobs, qui n'a pas de sens nous proposons certs d'après Doat qui traduit avec certains jardins.

(7) II s'agit encore ici de Roger II, qui prit part en effet à la première croisade, mais il ne mourut pas en 1111, ainsi que nous l'avons dit plus haut, mais entre 1121 et


̃- 1.0 TEllS COMTK 1)10 KOIX

Mossen Roger, fil de Mossen Roger et de Madona Arsenda, foc lo ters comte de Foix et foc marit de Madona Estifana (i). Et foc feyt comte de Foix l'an mil CXI, regnan Pascal papa, et Loys, rey de Fransa, et foc seignor de las marcas de la bassa Proensa (2). Et foc très que (3) valen en armas et tropas causas conquestec eh sa vida. Aquel an fec lo pariatge ab l'abbat de Sant Antoni de Pamias, et l'abbat lu donec lo.castel de Pamias à lu et als sieus (4). Et Mossen Roger donec alconven de Sant Antoni, per cascun an, à la festà del glorios sant, mietj muéch (5) de net formen, un muech de bon vi et una vacca grassa et quatre porcs ou quatre sols; Et los canong'es deven tenir lo castel del soleilh levan entro.al soleilh colguat et lo deven rendre al comte •de Foix ou à sos comes; liberalamen, cascun an. Et aussy ben Mossen Roger donec al dit çonven la villa de Fredclasper los damnaiges que, sos ancestres, comtes de Foix et de Carcassonna, lor avian donats. Et aussy ben donec à sant Volzia de Foix alcuns cazals, que avia à Cos prop de Foix. Et aguec un fil de Madona Eyssemena,sa segonda mol-' her, appelat Roger Bernard lo Gros (6)..

Et, en l'an mil CXIIII(7),sant Bernard comensec l'ordre dels Cisteus (1) Il semble qu'il s'agisse ici dn mêmes Roger, dont la seconde femme s'appelait bien Stéphanie ou Etiennette.

(2) C'est par sa femme Stéphanie que Roger II aurait été, d'après Mnrca, seigneur Ju pays des marches de la Basse Provence aucun acte n'appuie cette opinion et on ne voit point dans la suite qu'aucun comte de Foix ait possède quelques domaines en Provence. (3) Très que, plus que. (4) Esquerrier analyse ici assez exactement le fameux acte de pariagô conclu par Hoger II avec l'abbaye de Saint-Antonin de Pamicrs.cn juin 1111. Sur cet acte, qui a été publié t. ce. 818-821 et par Ourgautl, Notice sur la.ville et le p)nys dePatniers (Paris, in-8'). Preuves X, voir Lahomlùs, Annales de Pamiers, 1. 1, p. 51- et surtout E, de Boziiire, le partage (le Pamiers, dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chai-les annéo 1871, p. 1 et suiv.

(!j) Muech, muirl, de modium, mesure pour les liquides et les grains. Miel) muech, demi-muid.

yi) II s'agit ici de Boger III (;'est lui qui eut pour femme Cliiinùnc fille:la Raimond-Bércnger III, comte do Barcelone (D. Vaissèle, t. III, p. (U8). On a la un exemple bien frappant de ces confusions faites par Ksquerrier, dont nous parlions plus haut. Roger III et Chiinùné eurent bien poar lils ltogor-Ilernard 1".

Cette date est inexacte l'ordre de- Citoaux fut fonde eu par Robert, nbbô do Molesme et ne fut reformé que bien plus tard, dans la seconde moitié du xn" siècle, par. Saint Bernard.


et, en l'an mil CXXI,('i) un sant homme .appelat Robert fondée l'ordre de la cavalariadels Templiers à Paris,que pueix fen tantas malas obras.' ̃ Aquest Mossen Roger moric l'an mil CXLIV (2), et foc comte XXXIII ans.. LO QUART COMTE DE K01X

Mossen Roger Bernard lo Gros foç fil de Mossen Roger et de Madona Eyssemena et foc feyt comte l'an mil CXLIIII (3),regnan lo- septe Loys,rey de Fransa,dit lo Menut;et foc marit de Madona Cecila, filha de Mossen Ramon Trinquabél (4), vescomte de Bezes, ab cosseilh de Mossen Ramon, comte de Barsalona, son cosy, et li donec en dot MC sols (5) de Molgares (6) et mes lo castel de Santa Gavela (7), 10 castel de Montaut et mes lo castel de Borbonna ab la seignoria de Auzapans entro à (8) rArieja,abcartapubliqua,ctasso enl'an milCLI. Et foc valen cavalier en armas, ardit et pros, et tenia son pays en pax^et concordia, que negun no li vblia ostar res del sieu. Et, en l'an (1) C'est en 1118 que fut fondé l'ordre du Temple et non en 1121.

(2) Roger 1II ne mourut pas en comme le dit Esquerrier et après lui Marca (p. T20), Il vivait encore en novembre 1U5, car il restitua ù cette date A l'abbaye de Saint-Volusien plusieurs droits dont il s'était emparé (D. Vaissète, Y, c. 1082). On n'a pas de preuves qu'il soit mort avant

(3) On vient do voir que cette date est inexacte..

(4) Trencavel.

(5) Dans Doat au lieu de' on trouve 11000 sous.

(6) Cet acte nous a été conservé dans Marca Hispanica, col. 1311, et permet d'eclaircir ce qu'a d'obscur le texte d'Esquerrier. Par acte du Il juillet 1151, Roger-Bernard, comte de Foix, en épousant Cécile, fille de Rainiond-Trencavèl, vicomte de Bëziers, lui donna, de l'avis du comte do Barcelone, son oncle (et non son cousin), la jouissance de ce qû'il possédait dans le comté de Carcassonne. Deux jours après fut passé la contrat de mariage par lequel Raimond-Trencavel donna en dot à sa fille 10 000 sous ue Mclgueil, les clifUeaux de Cintcgnbclle et Montaut, la part qu'il avait au bois de Boulbonne et tout la domaine qu'il possédait depuis la colline d'Alsapans jusque). l'Ariège (décolla de Alsapans usque ArigiamJ.ci. D. Vaissète, t. III, p.

(7) Cintcgabclle, Hte-Garonne, arr. Muret. Sloiitaut, c" do Snverdun, Ariège. (8) Dans le manuscrit, on lit ab la seignoria de Ausac Parpentir à l'Ariège. Pavpentir n'a pas de sens il y a eu erreur de la part du copiste qui, ne comprenant pas le sens a coupe Auzapans; pour en faire un nom de seigneurie avec la première partie (ausa) et pour réunir la seconde partie (pans] à entro d'où est résulte Parpentir. Nous n'hésitons pas à rétablir le texte, conformément a l'acto cité par D. Vaissète de colle de Alsapans usijue Arfgiam.


mil CXLIIII.(i) avia.donat al glorios Sant Volzia la villa de Bebre (2)' et certas .rendas en aquela, Aspira, La Voix, lo castel de Perlas, la rhaytat de la leuda del pont de Foix, so era en lo temps que lo pont' se ediffiquec, regnan Loya, rey de Fransa. Et pueix ly donec lamaytat delsforns de Foix, ab pactes que fossan tenguts de alenhar(3) à communs despens, et.aussy ben que, si se fasian molis del pont de Foix entro à Ganac. (4), .que fossan communs,et, sy del pont d'Arieja entro al pont d'Arget (5) se fasian molis, que aquels sian de Sant Volsia. Et plus li dohec los delmes de Cadarcet et de Baulou (6) entro à la Font comtal, lo castel dels Esties et Serras, lo delme et las premissias de Serras et de La Barra, lo castel de La Barra de mietj riu Alsas entro al fluvi d'Arieja, et la villa de Savignac (7).

(1) Marca (p. 720) s'appuiasur la date de cet acte pour établir que Roger-Bernard était comte da 1144; cette opinion ne peut sa soutenir.Pour nous,deux hypothèses sont possibles: ou bien la date de 1141 donnée par Esqnerrier à cet acte, que nous ne connaîtrions que par. lui, est fasse ou bien il faut recdnnattro ici un acto réellement passé an 1144, et qui nous a été conservé par D. Vaissote (t. Y, c. mais qui émane de Roger III et non de RogerBernard, son fils; on retrouve dans cet acto certaines des dispositions qu'analyso le chro- riiqiieur.nbtamraent la donation à. l'abbé de Saint-Volùsicn des localités A' Aspira, de Perles et,de Yèbrp (appelé Barbrc dans le diplôme).

(2) Vibre, Ariège, arr. Foix, c" les Cabanitesi Nous n'avons pu identifier la localité, qu'Esquerrier appelle La Voix; ce nom a dû être défiguré par te copiste. Quant à Aspira, il nous parait difficile d'admettre qu'il s'agisse ici ù' Aspirait, Hérault, air. Loilùve, c" Clcrruent*' .(3) Alcnhav, fournir du bois. •. Dans ce passage le manuscrit porte bien Ganac; ne faudrait-il pas plutôt lire Gaviac? En effet, du pont de Foix à Ganac, village situé sur une hauteur, il n'y a pas de cours d'eau, où l'on puisse établir îles moulins. Au contraire du pont do Foix à l'embouchure d'un ruisseau, nommé ruisseau do Gariac, qui se jette en amont (tans l'Ariège, c'est-à-dire dans. la traversée de la ville par cette rivière, les emplacements pour les moulins ne font, pas défaut., Aussi nous croyons qu'il faut Carme et non Ganac.̃•̃•

Autrefois il y avait entre le pont (te et l'embouchure de l'Àrgiit, son affluent d'aval, un moulin appartenant il l'ubbaye de Saiut-Yolusien, qu'on appelait ,le espalhat. (0) Cadarcet, Ariege, arr. Foix, c"° La Baslidc-de-Sérou. Baulou, arr. et c" Foix. On n'a pu identifier lo caslcl dels Estiés et la Font Comtal. Serrés, arr. et c" de Foix. La Barre,: paroisse dans la communo de Foix, à deux kilomètres en aval sur l'Ariègc c'est là que se trouvé le défilé du Pas de La Barre, qui servait de limite entie le haut et le bas Comté. (7) On n'a pu identifier lo ruisseau d'Alias. Savignac, Ariège, arr. Foix, c" Ax-les-


Et demoro de lu un fil Mossen Ramo'n Roger. Mossen Roger Bernard moric l'an MCLXXXVIII (t) et foc comte XLIII titis. LO QUINT COMTE DE K01X

Mossen Ramond Roger. foc fil de Mossen Roger Bernard et de Madona Cecila foc marit de Madona Phelipa (2) et foc feyt comte l'an mil. CLXXXVIII, regrian Phelip Auguste, que conquestec Normandia. Et.deserec anar en la Santa Terra de Jerusalem contra los Turcs et Sarrazis'al secors de Mossen Guy, rey de Jerusalem, et dels Templiers et avesques et menut poble, que eran assietats en, Jérusalem pèr Saladin, soldan de Babilonia et de Damas. Et après foc presà la ciutat de Jérusalem, leu apres que per Godofre de Bouilhon era estada presà, que aviademorat en poder dels Crestias LXXXIX ans; et foc presa.per lo soldan s'en portec la veraya crox et s'en menée près lo rey Guy et gran poplecrestia. Et per so Mossen Rambrid; Roger no poguec complir son voyatge et bouha volontàt. Et, en l'an mil GXCI,lo fey Henric d'Anglaterra avia convengutab lo rey Phelip de Fransa de anar secorir la Terra Santa (3) ab lu,et àmidos (4)ydevian estre. LoreyHenrios'en passec premier et prenguec Chipre et. .tout l'emperi lo rey de Fransa passec apres, jasia que (5) avia attendutlo rey Angles ab sa nobla armada,entre losquals foc Mossen Ramond Roger, comte de Foix, ab autres princes à la companhia del rey de Fransa. Et prengon la ciutat de,Acra per forsa d'armas. Et per soque lorey Henric d'Anglaterra no y era estât, comensecla maluransa et (1) Roger-Bernard Il mourut en 118S, an mois de novembre, ainsi que le prouve:un acte de. son successeur,' Haimond-Rogor, en faveur de l'abbaye de Ibulbonne où Roger-Bernard fut inhumé (D. Vaissote, t. VIII, ce. (2) Le mariage de Rniinond-Rogcr avec Philippe ne nous est connu que par Esquerrier; Olliagamy, Histoire des comtes de Fois, dit sans preuve que Philippe était issue de la maison de Moncado en Catalogne (Voir à ce sujet Marca, p. 753, D. VaissÓte, t: VI, p.127);. (3) Le roi d'Anglet erre (qui ne s'appelait point Hem comme dit Esqucrrier,mais RicliardCœur-de-Lion), et Philippe-Auguste avaient convenu do la croisade des 1190 Philippe- Auguste demanda au comte de Foix son concours au mois de mai de cette année (Marca, liv. VIII, ch. 13).

(4)' Amidos, tous deux. En catalan, on trouve abdos et, dans les anciens textes, ambs ou ams (V. Raynouard, lexique Roman, t..11, p. 70,) Jasia que, bien que.


s'en tornec, et lo emperador de Roma lo prenguec et lo tenguec presonnier un an et ne eyxic' ab gran finansa Et en fora s'en anec -mettre lo seti à Limoges et foc ferit de un cayrel à l'eilh et moric.

Et en l'an mil CCVIII, quinto Idus de Genier, conquestec Mossen Ramon Roger la terra de Donaza per donàcio que li foc feyta per Io rey En Peyre d'Arago. (2).

Et en l'an mil CXCIX Mossen Bernard, comte de Comenges, reconeguec à Mossen.Ramond Roger que tout so que tenia en Volvestre, homes et fennas, tot ac tenia del comte de Foix et de sa ma et lyn fec homatge et reconeguec que, qui que sia comte de Comenges,deu esse home del comte de Foix per ladita terra de Volvestre, recebuda en lo mes de jul1o.dit an (3).

Et en l'an mil CCIX (4) comensec la iretgia à Paris per certans clercs, mestres en teologia, contra la fe, que sustenian que los angels et Diu eran tota una causa. La iretgia foc semenada per lo realme et autras. parts, don lo rey fec cremar sieix mestres en teologia, que l'avian comensada. Ab lo coseilh del papa et del rey, commissio foc dada sus lo pays de Lengadoc à sant Guilhem, avesque de Bourges, et à sant Doutrienge, que comensec l'ordre dels Prédicadors (5).

(1) Richard-Cceur-de-Lion fut pris à Vienne en Autriche par le duc Léopold en décembre 1192 et livré par lui à l'empereur Henri VII, son ennemi. La traduction française de Doat rend les, mots ab gran finansa avec grande ruse et finesse. Mais il vaut mieux comprendre -.moyennant une forte rançon, ce qui est plus conforme à l'histoire RichardCmur-de-Lion dut payer 250 000 marcs d'argent pour sortir de prison.

(2).Nous n'avons point retrouvé le texte de l'acte du 5 des ides de janvier 1208, dont parle Esquerrier mais nous avons tout lieu de croire que cette date est exacte. C'est bien en janvier 1208 que Pierre Il, roi d'Aragon, confisqua sur Ilernard d'Alion, son vassal rebelle, le Donesani le Capcir et le vicomte d'Evols, et les donna à Raimond-Roger (D; Vaissète, t. VI, p. 563 Marca, p. (3) Le texte de l'acte dont il est ici question nous échappe aussi D. Vaissète (t. VI, p. • 503) parle seulement d'un différen 1 survenu entre les comtes de Foix et de Comminges et' rappelle que, dans 'son' testament, Raimond-Roger parle du pays de Volvestre que le comte de Comminges tenait de lui en fief (cf. aussi Marca, p. 726.)

(4) Dans Doat 1219.

(5) Saint Guillaume, archevêque de Bourges, ut saint Dominique.


Lo comte de Foix (i) conquestec Bezes et Carcassonna et aucigùec Mossen. Ramon Trenquabeilh, comte de Carcassonna, à la gleisa dé Bezes et subjuguée las gens de Bezes et de Carcassonna (2) et las fec venir en camisas davan lu. Et après, en l'an mil CCX(3), lo rey. et lo papa donen la conquèsta contra los ircfges al comte Simon de Montfort, cum auzirets plus à pla. avan, que tant longamen durée la guerra. Et en l'an mil CCXXII, la feria segonda de Mars, Mossen Pey Roger ab Isarn, son fils, seignor dc Mirapeys, redec lo castel de Mirapeys al comte de Foix et ly fec l'homenatge accostumat per lodit castel de Mirapeys. En lo sety dcl dit castel, 10' comte de Foix prenguec la malautia de que moric (4).

Aqueste seignor Mossen Ramond Roger aguec un fil, Mossen Roger Bernat lo Gran, et uiia filha appclada Madona Esclarmonda, que foc molher (5) del rey de Malhorca et, ab dot de CL [M] sosde Molgares (6) (.1) Ces mots ont été rétablis d'après Doat.

(2) Il semble bien qu'il y ait eu ici soit une altération du texte, soit une étrange confusion de la part du chroniqueur. Esquerrier veut évidemment parler de l'assassinat de Raimond Trencavel, vicomté de Béziers et de Carcassonnc, qui fut tué dans la catli6drale de Béziers en par ses propres sujets (D. Vaisséte, t. VI, pp. et d'autre part il parait qu'il fuit allusion à la reprise de la ville-et de la vicomté de Béziers par Raimond-Roger, comte de Foix, au nom de son pupille le jeune vicomte Trencavel, sur Amauri do Montfort, événement de fa:inée 1220 (ibid. p. 537). En tout cas, il n'y eut point de Trencavel tué par un comte de Foix.

(3) Dans Doat: 1220.

Esquerrier,' certainement vu l'acte dont il s'agit ici et-qui est daté du lundi de la dernière semaine du mois do Mars 1222 (1223, n. st.) mais il a dû mal l'interpréter (cf. Dv Vaissete, t. VIII, ce. Il est peu probable que Raimond-Roger ait reconquis le château de Mirepoix sur ses anciens seigneurs il est plus vraisemblable de penser qu'il assiégea cette place sur Gui de Lévis, a qui Simon de Montfort l'avait donnée et qu'après l'avoir prise il la rendit à Pierre-Roger de Mirepoix, à Ysarn, son frère, à Loup de Foix et aux' autres chevaliers qui en possédaient la seigneurie avant la croisade et qui lui en firent alors hommage, comme en témoigne l'acte auquel le chroniqueur fait allusion (D. Vaissete, t. VI, p. 563). J/i>cp6ix,Ariègo, arr. Pamicrs, cb. 1. c"n.. (5) Esquerrier commet une confusion au sujet d'Esclarmondc. Raymond-Roger eut -bien une fille de ce nom, mais son frère Roger-Bernard lui fit épouser en janvier 1235 Bernard d'AIion, seigneur de Son et Qucrigut (D. Vaissete, t. VIII, c; Le chroniqueur a con- fondu avec Esclarmondo, quatrième fille do Roger IV, qui épousa Jacques, infant d'Aragon, lequel fut depuis roi do Majorque Roger IV donna il sa fille 40 000 sous Slelgorieiis de dut (D. Vaissèto. t. VI, p. 888). (6) Nous rétablissons le chiffre d'après Doat.


et maridada per Mossen Roger Bernat lo Gran, son fraire, l'an mil CLXXVII. Lo rey d'Arago al comte de Foix, son dilect nebot,'per amor et copulacio de la parentelha, que era entre els,et per los servicis que feyts li ayia, li donec et ratifiquec totas aquelas convenensas que; io rey En Peyre li avia feytas de la dohacio del vescomtat de Narbdnna, et li autrejec aissy meteys lo pays de Fenolàs et Pcyra Pertusa et Pertuses, ab condicio que, si moria sens enfans, que tornes âl rey d'Arago (i).

Et Mossen Ramond Roger moric l'an MCCXXIII (2) et foc comte trenta-cinq ans.

LO SIEZE COMTE DE FOIX, VESCOMTE De' CASTELBO

Mossen Roger Bernat lo. Gran foc fil de Mossen Ramond Roger et de dona Phelippa, foc marit de Madona Brunissen de Castelbo (3) et foc feyt comte l'an MCCXXIII et vescomte de Castelbo. Et foc valen cavalier et en armas valeros, et era del homenatge del comte Ramond de Tolosa per lo Comtat de Foix losquals se avian promes et convengut de se adjudar et secorer et de no fer pax la un sans l'autre ab la Gleisane ablô rey de Fransa, per la iretgia que tenian, que dessus es dita(4). Et apres per lo papa Inn.ocen et per lo rey de Fransa foc dada la conquesta al comte Simon de Montfort, que conquestec lo comtat de Tolosa et Albéges; Comenges, Foix, Carcasses,Bederies (5). Lo darrier foc assietat àl castel de Muret per lo rey En Peyre d'Arago, los comtes de Tolosa, de Foix, de: Comenges et de Palhas, en l'an MCCXII. Et (1) La donation du pays de Fenouillèdes et du château et terre de Pierre-Pcrtuse fut passée, en juin 1193, à Iluesca entre Raymond-Roger et Alfonse II, roi d'Aragon, qui confirma les.conventions que le vicomte Pierre de Lara, vicomte de Narbonne, avait passées avec le comte de Foix (D. Vaissète, t. VI, p. 150, t. VIII, CC, Le pays de Fenouillédes a :formé la partie Nord du département des Pyrénées-Orientales et le Pierre-Pertusais a compris le Sud du département de l'Aude.. (2) Sur la date de la mort de Raymond-Roger, cf. D. Vaissète, t. VII, note XXIII, n." pp. Le testament do Raymond-Roger est du 14 mai 1222 (Marca, 1. VIII, cli.20'n.7). (3) La première femme de. Roger-Bernard Il s'appelait, non pas Brunissinde, mais Ermessinde, fille,d'Arnaud, vicomtesse de Castelbon et de Cerdagne le contrat avait été signé le 10 janvier 1202 (Marca, p. 725 sqq; D. Vaisscte, t. VII, p. 198).

(.1),Il faut sans doute voir ici une allusion à l'alliance conclue,le 30 septembre 1226,éntre' Roger-Bernard II et Raymond VII, comte de Toulouse (1). Yaissute, t. VI, p. 615). (5) Bcâeries,.Biterrois, pays de Béziers.


foren C mil combatans contra lo comte de Montfort et, ab mil combatans, los escoffic touts et auciguec lo rey En Peyre d'Arago et lo traynec à la coa de son cabailh entro lapuntadeGaronaetde Arieja(i); et foc gran la mort dels iretges. Lo comte de Tolosa et lo comte de Foix s'en fugin et lo comte de Monfort abatec las muralhaset fortalesas de Tolosa, et fec gran destruccio en las fortalesas del Comtat de Foix et cremec tout lo borg de Foix.' Mossen Roger Bernat se deffendec dins lo castel de Foix que jamais lo comte de Montfort no y a pogut fer dampnatges. Avans lo comte de Foix li auciguec son fraire et dos cavalhers pres de Varilhas, dementre que abatian la fortalesa de Mengos, que era al Pech darrer Mongauzy (2), et apres li anec aussi grans gens costa Lesinha en Narbones (3) et se retrejaguec à Lordat. Et après lo comte de Montfort, ab lo restan de sa gent, s'en tornec en Fransa et li foc confermada la conquesta per lo papa et per lo rey et après no tardée gayre à morir.

"Lo rey Sant Loys demorec héritier et venguec à Tolosa, y tenguec lo seti et. aguec per gran afam, et apres conquestec Marmanda et tout lo pays entro Avigno, et tout Avigno taves, et Proensa, que aussi ben cran iretges, et derroguec las muralhas d.'Avigno et tornen à la obe- Esquerrier placo à tort le siège et la bataille de Muret comme ayant ou lieu sous Roger-Bernard II ils curent lieu sous son prédécesseur Raymond-Roger. Muret avait été pris par Simon de Montfort en 1212. Raymond VI, comte de Toulouse et Pierre II, roi d'Aragon, l'assiégèrent en 1213, avec les comtes de Foix et dé Comminges et une armée composéo do 2 000 chevalier et de hommes de pied. Le siège commença la 10 septembre, et la bataille ont lieu le 12 te roi d'Aragon y fut tué, mais non point, comme le dit la chronique, tralné a la queue du cheval de Simon de Montfort (sur la bataille, cf. D' Vaissète, t. VI, p. 421 à 429 et surtout t. Vil, note XVII).

(2) Esquerrier veut peut être parler de la bataille de Jtontgey, localité du département du Tàrn, qu'on a confondue avec Montgausy, près de Foix elle eut lien en 1211 et se ter- mina par la victoire du, comte Raymond-Roger sur G 000 croisés allemands. (D. Vaisséte, t. VI, p. 351-355). Au-dessus de Montgauzy, il existe un hameau nommé IHngou. Quant au- meurtre du frère de Simon dé Montfort et de deux chevaliers près 'de Varilhes liar le comte de Foix, peut-être est-ce une allusion bien défigurée une expédition de Simon de Montfort contre le château de Foix en 1210 les habitants de Foix- tuèrent à coups de pierres le chevalier qui le suivait (ibid, p. 326).

(3) Sur les courses en Narhnnnais, que tirent Raymond-Roger et son fils lloger-Bernard; en 1212, cf. Pierre de Vaux-Cernny, di.(U; D. Vaisscte, VI, p. 398.


.'diensa del legat de! papa(!). Et apres lo rey s'en tornec à Paris ab lo comte de Tolosa per l'accord del matrimoni de la filha del comte de Tolosa ab Alfonso, fray del rey. Et per aqui ez vengut la successio al rey del comtat de Tolosa et dugat dé Narbonna.

Lo comte de Tolosa tràmetec sas lettras al comte de Foix que lo absolvia del sagramen del homenatge et que se fessa home del rey et fessan pax am la Gleisa (2). Et lo comte de Foix no si volguec accordar, avans lo rey li -aguec à fer guerra. Et foc trames lô cardenal de Sant Angel, legât de part del papa et del rey de Fransa, per 16 àbsolver et dispen.sar del sagramen et de toutas las nialas feytas al loc. de Sant Johan de Verges on foren, ab lo legat,Môssen Pey,archcvesque" de Narbonna, Folco, avesque de Tolosa, C. dé Carcassonna, Guilhem de Tôrnacien (3), C. de Coserans, avesques, Bernât de la Grassa, P. de 'Borbona, Johan de Comalongua, Mossen Guilhem de Foix, abbats, Mossen Pey de Calames, vicegeren del cardinal de SantAngel, Mossen Mathieu de Malhac, (4) vicegercn del rey Loys de Fransa, Mossen Guilhem de Levis, mâreschal de Fransa, Lambert de Lator et tropes autres 'clercs çt lays, adjustats à Sant Johan de' Verges (5). Et aguda que aguec la absolucio del legat et sagelada de (1) Il s'agit dans ce passage, non de saint Louis, mais de soit père Louis VIII, fils alné de Philippe-Auguste, qui, au printemps Oe n'étant encore que prince héritier, entreprit une expédition en Aquitaine et en Languedoc au secours d'Amanri de Monlfurt. Il prit Mârmande, mit lo siège devant Toulouse, mais dut le lever (cf. Di Vaissète, t. VI, p. 528 .et; suiv.). En 1226, Louis VIII; devenu roi, reprit son expédition dans le Midi. Esquerrier.a. confondu les deuc campagnes en une soule. Le roi s'empara bien d'Avignon.qui capitula en septembre après trois mois de siège (D. Vaissète, t. VI, p. 010-G11). Louis VIII mourut ie Jloutponsier.lo 8 novembre 122G, en revenant vers le Nord. Ce no fut qu'après de nouvelles hostilités en Languedoc et au mois d'avril 1229 que la paix fut conclue entre saint Louis et le comte de Toulouse.(Voir l'analyse- du traité.dans D.Vaissèto.t. VI, p. 632 et suiv. et le texte, t. VIII, ce 833 et suiv.). Un des articles de co traité concernait, comme le dit Esquerrier, le mariage d'Alfonse de Poitiers avec la fille du comte de Toulouse..̃̃̃'̃.̃̃ (2) Voir dans D. Vaissèle, t. VIII, ce 903-901, la lettre par laquelle le comte do Toulouse exhorta Boger-Bernard H à faire ta paix. (3) Gautier, évoque de Tornay, et non Guillaume (Cf. D. Vaissète, t. VI p. CG-2.) (4) Pey de Calames est Pierre do Colmieu et Mathieu de Slalliac est Matliieu'de Montmorency.

(5) Il fallut uno manifestation menaçante, il main armée, du vîce-Icgat Pierre do. Col-,micu et de Matliieu de Marly, lieutenant du Iloi en Languedoc, pour obliger Koger-Bcrnard 1 a se soumettre. C'est le juin que le comte fit sa soumission à. Saint-Jean-. de-Verges; Esquerrier a certainement vu cet acte de soumission qui est conservé, au Trésor des Chartes, J. et 332, et qui a été publié par D. Vaissète, t. VIII, ce. 903-90G. L'cnu-


touts los prelats(i), lo comte de Foix prometec de anar fer l'homenatge al rey et, per segura causa, metec à la ma del rey lo castel de Foix, 10 castel de Montgailhard, (2) lo castel de Montréal, lo castel de Vicdessos, lo castel de Lordat. Et. apres anec fer son homenatge,, lp premier que foc feyt al rey de Fransa per lo comtat de Foix à Molis, lo vingt noviesme (3) de septembre l'an MCCXXIX. Etlo rey li donec mil liuras de rendas perpétuais assetiadas en lo pays de Carcasses, so es en las villas de Arsens, Alairac, Preixa, Fontiâ (4) et en lo termini de la Valeta (5) entro ,à la valor de la dita renda, et la resta que se trobara et assignara en l'ayesquat de Carcassonna fora las villas de Carcassonna, del Mas, de Montreal, de Cabers (6) et de Saixac, ainsy que appar per las lettras reals ab cordas de seda roja et verda ab lo gran sagel vert en penden. Et après aucun temps aquestas mil liuras foren per lo comte de Foix, assignadas à sa sor, Madona Esclarmpnda, regina de Malhorca, molher del rey En Jacmes. Et Mossen Simo Brisatesta, seneschal de Carcassonna, ac près jus la ma del rey et n'a demorat pleyt à la cort de Parlamen à Paris.

mération qu'il donne des témoins est tries exacte c'étaient l'archevêque de Narbonne, les évêques de Tournay, de Couserans, de Toulouse, les abbés de la Grasse, de Boulbonne, de Foix, de Comhelongue, Pierre de Colmicn, Mathieu de Marly, le maréchal de Lévis, Lam• hert de Turey.

(1) Aguda que aguec la absolucio, tournure de phrase assez originale et constituant une idiotisme, mot à mot obtenue qu'il eut l'absolution, c'est-à-dire une fois qu'il eût obtenu l'absolution,

(2) Montgailhard, AriOgc, arr. et c" do Foix. Montréal, château situé au-dessus de A'icdessos. Yicdcssos, Ariège, chef-lieu, arrondissement de Foix.

(3) La soumission du com'.c de Foix au roi n'eut pas lieu t't Moulins, comme semble le croire Esquerricr, mais hlelun (Mclodunum). L'acte en a été publié par D. Vaissêto t. VIH, ce. Esquerrier donne le quantième du mois pour la date (29 septembre) l'acte, dont l'original scellé est aux Arcli, nat. J. 332, porto simplement le mois et ne dit, pas le jour.

(1) Fontia, il y a ni. Fonliès dans le canton do Capendu,arrondûiseiiiciit de Carcassonne (5) La Valette. Aude, arrondissement de Carcassonne.

(6) L'acte dit « Et extra villam Carcassone et extra villas Limose, Monlisregalis, Ca- barcti et Saxiaci ». Iimoirr, Audo, chef-lieu d'air. Montréal, Aude, arr. de Limoux, chef-lieu de canton. Cabaret, Aude, arr. Carcassonne, c. Mus-Cabardcs,. commune' do Lastours. Saissac; Amie, arr. Carcassonne, ch.-l. ciinlon.


Lo comte de Foix perdec l'heritatge de Carcassonna et de Bezes et de las marc.as de la bassa Proensa per causa de ladita iretgia, car lo comte de Montfort aguec la conquesta don lo rey a agut la successio, etaussy ben de. las autras terras de Corcorbes (i) et aussy ben de l'Homenatge que li fasia lo seignor de Mirapeys. Car Mossen Guilhem de Levis (2), mareschal de Fransa, conquestec aquela terra de Mirapeys et lo rey se retenguec l'homenatge (.3); et per so, al comte de Foix no demorec sinou Io comtat de Foix, loqual ab l'espasa avia deffendut, et per aquel fec l'homatge tant solamen al rcy. Et après, en l'an MCCXXX, donec Madona Esclarmonda, sa filha, al vescômte de Cardona (4), et donec Madona Cecila al comte d'Urgel (5) ab XXV mil sols Molgares. Et lo comte de Cardona donec Madona Brunissen à Roger, fil del comte de Foys.

Et, en l'an MCCXXXV, foc una granda famina per totitlo realme de Fransa, que gens manjavan las herbas per los camps cum las bestias. Et en l'an MCCXXXIX sant Loys, rey de Fransa, fcc portar de Constantinobla à Paris la corona de Jesus Christ.

Aqueste Mossen Roger Bernard moric l'an MCCXLI,(6) et foc comte dexhoeytans.

• (1) Corcorbes, Chercorb ou Clicrcorbais pays, près de Limon; dont Clialiibre était le fiel principal.

(2) A cetto époque ce n'était pas Guillaume, mais Guy de Lcvis.

(3) Saint Louis confirma, en 1229, à Gui de Lévis, la possession de tous les domaines qui lui avaient été donnés en fiel par Simon de Montfort. Ces domaines comprenaient la plus grande partie du pays qui; en 1317, forma le diocèse de Mirepoix; et on les appela la terre 'du Maréchil. Ils avaient appartenu auparavant, médiatement ou immédiatement, aux comtes de Foix ou aux vicomtes de Béziers et de. Carcassonne (D. Vaissète, t. VI, (4) Esclarmonde, fille de Koger-Bcrnaril II, épousa en 1231 Raimond, fils du comte de Cantonne (D. Vaissèle, t. VI, p. 732). (5) D'Ermougarde de Narbonne,' sa seconde femme,Rrger Dernard'll eut Cécile qui.comme le dit Esquenier, épousa en 123G Alvare, comte d'Urgel (ihid)..

(fi) Roger-Bernard II vivait encore le 20 mai 1241 (D. Vaissête, t. VIII, c. 1061) il fit son testament trois jours après et dut mourir le 4 des kalendes de juin et non le 4 des k:il de mai, comme le dit Guillaume de Puylaurens (ci. D. Vaissête, 6. VIII, note 23, p. 69)..


LO SEPTEN COMTE DE FOIS,

Mossen Roger foc fil de Mossen Roger Bernard lo Gran et de Madona Brunissen dé Castelbo et foc marit de Madona Brunissen de Cardonna. Et foc feyt comte l'an MCCXLI et foc noble cavalier et valen et, lo meteys an, fec le pariatg7 ab l'abbat de Lezat, ab l'abbat del Mas, ab l'abbat de Combalonga et ab l'abbat de Borbona.

En l'an MCCXLVIII, exilée de son pays "Mossen Guilhem d'Arnava, cavalier, cum fais et'malvat et desobeissen. Et, en l'an MCCXLIX, lo darrier Mossen Ramond, comte de Tolosa, moric en Avigno, venen de Marseilha, per febres, et foc sevelit al monas'tier'de Sant Ebordy (i) ab Madona Johanna, sa mayre, filha del rey de Anglaterra (2). Et succedec en lo comtat de( Tolosa dona Johanna sa filha, que era molher de Mossen Alfonso; fraire del rey Sant Loys. Et,apres morta Madona Johanna,' aissy cum lo comte Ramond avia ordenat, tornec [lodit comtat] et succédée à la casa real de Fransa. Laquai dona moric l'an MCCLXX. Et apres Phelip, fil del rey Sant Loys, intrec à Tolosa prendre la pôssessio l'an MCCLXXI (3). Los comtes que son estats à Tolosa, lo premier foc Torsons, et lo premier appelat Ramond foc lo septe, (4)que foc comte l'an.MXIII et moric l'an MXXXVII Jo segon Ramond foc comte l'an MLX et foc, ab Godofre de Bouilhon, à la Terra Santa, et lo comte dé Foix ab lu, et moric l'an MCI. Lo ters comte Ramond. (5) et lo tretze foc comte l'an MÇXVI et moric l'an MGXLIIII.Lo quart Ramond et lo quatorze foc comte l'an MCXCIIII et moric l'an MÇCXXII et jats (6) à (1) Doat écrit Saint Ebrard il s'agit du monastère de Fontevrault qui servit de sëpul-' ture aux princes de la maison de Plantagenet.

(2) Raymond VII, comte de Toulouse, mourut ù Millinu en Itouergue, le 27 septembre 1249 (D. Yaisscte, t. VI, p. 804). Il fut inhitmô dans le choeur de l'aLbaye de Fontevrault, auprès de Jeanne d'Angleterre, sa mère (ibid. p. 805).

(3) Alfonse de Poitiers, comte de Toulouse, niourut à Savone au retour de la croisade, le 21 août 12'71,et,sa femme Jeanne le mardi suivant (ibid. p. 928). Philippe III,lo Hardi, recueillit la succession. ̃ ̃ • (4) C'est-à-dire: ce premier Raymond fut le septième comte de Toulouse.

(5) Les dates données par Doat ne concordent pas avec celles-ci.. (6)/a<«j git, (jaeet.J-


Tolosa, escomenjat, à Tordre de Sant Johan. Lo quint Ramond (i) et lo quinze es lo dernier comte que dessus ez feyta mencio (2). Aqueste Mossen Roger Bernard desera[va] anar à la Santa Terra de'Jerusalem contra los Turcs et Sarrasis. Et, en l'an MCCL, lo rey Sant Loys passée la mar ab sa potestat sus los Turcs et Sarrasins lo comte'de Foix y passec ab sas gens (3). Et prengueren la ciutat de Damicta, et per la permissio de Diu, foren deviuves et s'en (4) torneren arrer los Sarrasis ab gran multitut et infinits de Turcs. Lo cinquiesme jorn d'avril, lo rey foc pres et redut al soldan de Babilonia ab sos dos frays Alfonso de Poytou, et Caries, comte, que nulh nou escapec sinou lo legat del papa (5)'. Et apres los Sarrasis .auciguen lo soldan appelât Mabec Escahudin (6) lo rey finec un gran pres d'aur, etlos dits Sarrasis lo se parten, et lor redec Damieta et demorec en la Terra Santa cinq ans.

Apres se levec un poble que l'on appelava los Pastorels, so es en l'an MCCLI,ab lo capitani de Ongria, et fazian crezer à las gens que volian anar al secors dé la Terra Santa. Et touts eran layros et murtriers, et quand intravan en las villas et castels, levavan las espasas et pigassas, que no era res que no los dobtes. Et se entremetian de absolver de touts pecats, de far et deffar los matrimonis et trops altres mals. Et touts los pastors que se pôdian trobar anavan en lor companha et, quand foren en gran nombre, fasian gran res de mais. Et la regina Blanqua, mayredel rey, mandée que touts fossan morts et aissi ac firen per tout lo realme de Fransa, que degun no escapec, et comensen à Borges, à Orlenx et à Tolosa.

(1) Doat modifie ainsi les dates pour Raymond III fut comte l'an 1141,au lieu de 1116, et mburut l'an 1193 au lieu do 1144.

(2) La chronologie des comtes de Toulouse du nom de Raymond, donnée par Esquerrier, est pleine d'erreurs dé dates (Voir D. Vaissète, t. II, note 87 et la note rectificative qui suit). (3) Roger IV ne prit pas part à la croisade de

(̃1) Doat traduit ainsi ce passage « et par permission de Dieu grand nombre de Sarrazins et beaucoup de Turcs furent contraints à s'en retourner et retirer. »

C'est le 6 avril 1250 et non le 5 que saint Louis, Alfonse de Poitiers et Charles d'Anjou furent faits prisonniers par les Sarrasins (Cf. Lenain de Tillemont, Vie de saint. Louis, édit. de Gaulle, Paris, 6 vol. in-8', t. III, pp. 325-328).

(6) Doat donne à ce sultan le nom de Malcc-Chiahudin. D'après l'Art de vérifier les dates, il s'appelait lUalek-el-SIoadham-Turam-Schah..


Aqueste seignor comte moric l'an MCCLV, quitat que foc dels Sarrazis (i). Et aguec un fil, Mossen Roger Bernard, et foc comte quatorze ans.

LO HOKITE COMTE DE FOIX

Mossen Roger Bernard foc lo hoeite comte de Foix et fil de Mossen Roger et de Madona Brunisen de Cardonna, foc marit de Madona Mengard de Narbonna (2), foc feyt comte l'an MCCLVI (3), et foc valen cavalier, pros et ardit et deserec anar contra los Sarrazis. Et, en l'an MCCLX, lo rey de Fransa avia feyt assemblar à Paris, al temps de Pas.quas, baros, prelats, cavaliers de son realme, -per so que lo papa lu avia escrit et mandat per so que los [Tartares] (4) à las partidas de la Terra Santa d'outra mar Cran venguts per [secorer]. los Sarrazis et avian soubmes Arminia, Antiocha, Othe (5), Triple (6), Damas, Alapa (7), et tropas autras terras, et que perilh cra de la ciutat d'Acre cum à la Crcstianitat. Per so lo rey ordenec que y anessan ab gran nombre arquiers, balestiers et gens d'armas, on foc lo comte de Foix ab d'autres seignors del. realme per dcffendre la ciutat ̃ (1) Roger IV ne mourut pas en 125a, mais le 25 février 1265. (Voir la prouve de ce fait dans D. Vaissètc, t. VII, note 23, c.

(2) Esquerrier a fait encore ici une étrange confusion il. a cru qu'il y avait eu après Roger IV deux comtes du num de Roger-Bernard il donno ici. la biographie du premier, celle du second vient après la notice de Gaston de Béarn.En réalité.il n'y eut après Roger IV, et avant le premier. Gaston de Foix, qu'un seul comte appelé Iloger-Bernard ce fut BogerBernard III, mari de Marguerite de Béarn, fils de Roger IV et père de Gaston I". Ce qui, semblc-t-il, a induit en erreur le chroniqueur, c'est qu'il a vu qu'un Roger-Bernard avait eu pour femme une Ermengarde de Narbonne et qu'un autre avait épousé Marguerite do Béarn il en a conclu que nécessairement il devait y avoir eu successivement deux princes de ce nom. Mais en le Roger-Bernard qui épousa Ermengarde, fille d'Aymeri IV de Narbonne, ce fut Roger-Bernard II, père de Roger IV, dont on a'vu plus haut la biographie.

(3) Cette date est erronée, comme celle de la mort de Roger IV.

Nous mettons, d'après Doat, Tartares, au lieu de Cartaynis, qui est dans le texte, mais qui n'a pas de sens..

(5) Othe, localité dont l'identification n'est pas possible, sans doute par suite d'une erreur de transcription.

((i) Triple, Tripoli de Syrie.

Alapa, Alep.


d'Acre (i). Et Mossen Gaston de Bearn foc capitani de la artilharia del rey.

Aqueste Mossen Roger Bernard aguec doas filhas, la una, Madona Agnes, que foc molher de Mossen Esquiyat, comte de Begorra (2), et l'autra Madona ,Phclippa (3), que foc molher de Mossen Arnaud^ d'Espagna, vescomte de Cozerans, en l'an MCCLVIIfa); et loqual Mossen Arnaud d'Espagna metec en la ma del comte de Foix la villa et terra de Sant-Girons. Lo dit Mossen Arnaud al comte de Begorra la liurec seignoralamen, [que] la recevec en fiu de lu, cum [appar] per la lettra qu'es al quaisso de Bearn, en lo cartulary de Foix (5). Aqueste seignor comte aguec un fil Mossen Roger Bernard et moric, vengut que foc de la Terra Santa l'an MCCLXII, (6) et foc comte sieys ans.

DE MOSSEN GASTON DE MONCADA, SI·.IGNOR DE BEARN.

En las canonigas de Fransa se liec que, l'an de Nostre Seignor Diu DCCXV, Caries Martel, rey de Fransa, payre del rey Pepi, en lo temps de papa Gregori, fec gran guerra contra los Sarrasis et mescrestias ab sos guerroyadors et valedors en lo pays de Guyana et de Gasconha, et lo conquesteç. Et, per lo bon secors que feyt li avian, donec als guerroyadors los delmes, et als que eran de Berna en Alamanha donec la terra de Bearn ab los delmes que encara tenen et per so que era terra deserentabla (7), los fec de franc aloy perlas valencias que feytas avian .contra los Sarrasis (8).

(1) Roger-Bernard III n'alla point à la croisade, comme le prétend Esquerrier, pas plus que n'y était allé son père.

(2) Agnès, femme d'Esquivat, comte de Bigorre, était fille, non de Roger-Bernard III, mais de Roger IV elle épousa Esquivat do Bigorre en 1256 (D. Vaissète, t. VI,'p. 887). (3) Philippe était, comme Agnes, fille de Roger IV, et elle épousa Arnaud d'Espagne le 7 juin 1262 (ibid.J.

(4) 1256, d'après Doat.

(5) Esquivât, comte de Bigorre, confia à Roger IV, comte de Foix, en novembre 1257, la ville de Saint-Girons et le Nébouzan, jusqu'à ce qu'Arnaud d'Espagne, fils de Roger de Comminges, son vassal, ü qui ce pays appartenait, eût atteint l'âge de vingt-cinq ans. (D. Vaissète, t. VI, p. 886; t. VIII, ce. (6) Tout ceci est inexact, comme il est facile de le conclure de ce que nous avons dit plus haut (p. 31 note 2). < (7) Deserentabla, Doat traduit par déserte, inhabitée.

(8) Voir la réfutation de cette origine fantaisiste des Béarnais, qui a été aussi adoptée par Bertrand Hélio et La Perrière, dans Marca, Ilistoire de Béarn, p. 50.


Et, per la natio don vcnian, foc impausat ad aquela terra per nom Bearn. Demorcn sens seignor entro que ancn cercar en Auvernha un cavalhcr, loqual auciguen per so que no los tcnia en lors fors et costumas. Et âpres ancn cercar un cavalier en Begorra; loqual, [que] no los volgucc tenir en lors fors et costumas, auciguen (i) ab un espiut sus lo pont de Ausseranh (2).

Se liée en las istorias de Caries Magnes que los Bearnes lo secoren al seti de Narbonna contra lo rey Matran de Narbonna et contra lo rey Borreilh, son cunhat, ab los Gascos, que entre touts foren septanta mil combatans,en tal partit que lo payre no excusava lo fil, ny lo fil.lo payre. Fen com bons et verays crestias, se adjusten ab los Gascos, fen valentas armas et prenguen la ciutat de Narbonna ab los autres de la companhia de Caries Magnes (3).

Et après pcr so que no avian trobat seignor que los volguec tenir en lors fors et costumas, demoren sens degun seignor long temps, et apres aguen coseilh entre lor que cra ra'zo que aguessan seignor. Van tramettre de notables homes que anessan en Catalonha requérir Mossen Guilhem, seignor de Moncada, que lor dones un de sos fils per seignor. Et ayssi ac fen, lo soigner, de Moncada lor donec liesta de dos fils, que avia en un lieyt quedormian, que causissan de aquel lor plaguera. Troben los endormits, la un tenia la ma uberta et lo autre la ma clausa van elcgir per seignor Gaston que ténia la ma uberta, et aquel s'en mencn et lo noyrin à lor plaser. Et los tenguec en los fors et costumas (4).

(1) Doat traduit que les'gens le tuèrent en le poussant, co qui est une erreur. (2) Osserain-llivareyte, Basses-Pyrénées, arrondissement de Maul6on, canton de SaintPalais.

(3) Cette prétendue participation des Béarnais au siège de Narbonno est tirée du roman de Philomena, dont nous avons déjà parlé. V. p. 7, n. 7, p. 8, n. 4, p. 9, 1. (•1) Tout ce récit, de même que les quelques lignes de la page précédente oü il est ques- lion du meurtre par les Béarnais do deux seigneur, l'un d'Auvergne, l'autrc de Bigorre, est tiré du prologue des Fors de Béarn (cf. édit. Mn/.uro et Hatoulet, Pau, in-d°, p. 1-2). Seulement, ainsi que le remarque Marca (p. d81), notre chroniqueur trompe pur l'absence de dates, rapporte les désordres qui eurent lieu en Béarn, à l'époque qui précède immédiatement Gaston de Béarn, père de Marguerite, épouse de Roger-Bernard III do Foix. Il fait du ce Gaston le premier seigneur de Bcarn, supposant qu'il fut choisi dans la maison de Moncade pour régner en Béarn. En réalilc,co Gaston fut le seigneur de Béarn


Et après aucun temps, so es, l'an MCCXXIX, lo rcy En Jacmes de Arago fasia guerra contra Malhorca, ct Mosscn Guilhcm (2) de Moncada et sonfil foren morts à lo assaut de la ciutat de Malhorca,ct Mossen Gaston, scignor de Bearn, demorec héritier de Moncada, Vie de Alzona, Martoreilh, Castel Vieilli de Roanes (3), et autras scignorias aqui appartenons, et dcl pays de Bearn. Aguec per molhcr Madona Matha, filha de Mosscn Esquivât, comte de Begorra, et de Madona Agnes de Foix.

Lodit Mossen Gaston aguec de Madona Matha, sa molher, laquai era filha, cum es ja dit, de Mosscn Esquivât, comte de Begorra, et de Madona Agnes de Foix, so es, doas nlhas: la unafoc molher del comte de Armanhac, et la autra de! comte de Foix (4).

En l'an mil CCLX, Mossen Gaston passée en la Santa Terra de Jérusalem contra los iretges et Sarrasis ab la assembladaque foc feyta ù Paris, et foc capitany majorde la gran artilharia del rey de Fransa(5). Et mort Mossen Esquivât, comte de Begorra, Madona Matha, sa filha, molher de Mossen Gaston, demorec heritiera dcl comtat de Begorra et dcl vcscomtat de Marsa pacifiqu[amcn] ab Mossen et le .1' de la race du Moncade. Les événements, (̃•îclque peu légendaires, racontés d'après le for par Ksquerricr, curellt lieu outre ct après que la vicomtesse de Béarn, Marie, eut fait hommage à.Alfonse II, roi d'Aragon, pour sa terre de Bénrn (cf. Gndicr, les Etats de llc'arn, Paris, 1888, in-8', p. -l(i). En U73, après l'apaiseiiienl des Ironlilcs dont llarlc le for, les Béarnais reconnurent pour seigneur le fils de la vicomtesse Marie, laquelle, avait épousé Guillaume de Monciule. Ce fils fui Gaston VII de Bruni, qui mourut en et eut pour successeur son frère Guillaunic-Hayniond de Moncaile. Ce dernier, mort en 1223, fut remplacé pnr son fils Guillaume qui fat tué, en 1220, ail siège de Majorque ou il servait contre les Maures le roi Jaimo d'Aragon. Ksquorricr fait allusion cet événement. A ce Guillaume' succéda son fils Gaston VIII de Moncndo; c'est celui qu'Esquerrior croit avuir, été le llremicr vicomte de Béarn.

(2)I)oat est plus complet et dit:«Le roi Jacques d'Arngon.nymit enlrelwius la guerre contre la cite de Mailloi'qiic,priii Messire Guillaume de Momade et son lih de le venir secourir.» (3) Moncada, parl. jud. de la province de Barcelone. Yich, part. jml. de la province de Barcelone. Marlorel.1, part. jud. de la province de Barcelone. Caslclaiclh dû Rasants, part. jud. de San-Kéliu-dc-I.lobrégnt, province de Barcelone.

(d) D'Atnate de Bigorre, sa femme, Gaston VIII du Béarn Cul non pas deux lilles, co 1e te dit Ksquerrier, mais quatre Constance, Marguerite, Matlie ut Guillelnic MaIlle épousa le comte d'Armagnac et Marguerite, Roger-Bernard III, coiute de Foix.

(5) Gaston VIII ne prit point part, connue il est dit ici, la croisade de Saint Louis; Marcal'a suffisamment prouvé (p. G25-M7).


Gaston, son marit (t). En l'an mil CGLXXXVI, Mosscn Gaston fcc gucrra al rcy de Navarra lo comte de Foix Roger Bernard, son gendre, ab sa poissansa, lo secorec et fec li sos accords ab lo rey de Navarra. Et per so, Mosscn Gaston et Madona Matha fen heritiera Madona Margarida,comtessa de Foix, et Mossen Roger Bernard, son marit, comte de Foix, del pays de Bearn et de Begorra, de Marsa, de Moncada, de Vie de Alsona, de Martoreilh, de Castcl Vieilh de Roancs, et de las autras seignorias aquy apartengudas (2), et asso ab coscilh et deliberatio dels très cstats de son pays de Bearn et de Begorra et de las autras seignorias, que avian Mossen Gaston et Madotia Matha; [pcr] las ditas terras [las] gens de aquelas fen l'homenatge al comte de Foix et il la comtessa. (3)

L'an mil CCLXXXVI,XV° idus de May, foc feÿta la unio deFoix-et de Bcarn, et [Mossen Gaston et Madona Matha] (4) expelin et refusen lo comte et comtessa de Armanhac, car degun secors no li avian feyt ni donat (5); et perso lo comte Roger Bernard et Madona Margarida de Bearn demorcn héritiers de las seignorias susditas.

Aqueste bon seignor Mossen Gaston, seignor de Bearn, moric la. vesprada de Sant Marc Evangelista, l'an mil CCLXXXXI (6). Et apres (1) Amate rlo Bigorre ne devint héritière de Bigorre qu'en 1283, après la mort du comte Esquivât, son cousin, et non son père. Voir Marca, p. SES.

(2) Esquerrier, et apres lui Bertrand Itélie (1. II, fol. 30 et suiv.) et Olliagaray (p. 207-211) racoutent ici toute une légende au sujet de la succession de Béarn dans la maison de Foix et des causes de la rivalité entre les maisons de Foix et d'Armagnac; l'origine de cette légende est le récit de Froissart (1. III, cliap. XII).

(3) Dans notre manuscrit, l'écriture est illisible en ce passage; nous avons, d'après la traduction de Doat, rétabli entre crochets les mots nécessaires au sens.'

(4) Nous mettons entre crochets le nom du vicomte et de la vicomtesse de Béarn, pour éviter toute confusion dans le sens de la phrase. Le comte et la comtesse d'Armagnac, qui sont le régime des verbes Ëxpalin et refusen, deviennent les sujets des verbes avian feyl et douât.

(5) C'est en 1289 et non en 1286 qu'eut lieu cette union. L'acte, auquel il est fait ici allusion et par lequel Gaston- VIII transmit la vicomté de Béarn a sa fille Marguerite et à son mari, Roger-Bernard III, acte publié parMarca, p. CGI CGI. La date porte Actum fuit hoc apud Slorlanum, quinto idus maü, anno Domini millesimo ducenlesimo octogesimo ttonti. Le 15 des ides, dont parle Esquerrier, n'existant pas, il no faut voir ici qu'une erreur de copiste.

(G) La traduction française de Doat donne cette date 4S91. En r6alité, Gaston VIII de Béarn mourut le lendemain de la fête de saint Marc l'Evangéliste, c'est-à-diro, le 20 avril 1990 (cf. Marc, p.


ausirets los bons secors, que lo comte de Foix li fec, et aussi ben los que lo seignor de Bearn fec al comte de Foix.

Lo seignor de Bcarn las armas fasia, so es, un triden ab. doas vaquas rotjas et un castel nègre dejos significan sable, lô castel per Moncada, las vaquas per Bearn. (i)

L'an mil IIeLII foc feyt lo matrimoni entre Mossen Roger Bernard, comte de Foix, ab Madona Margarida, filha de Mossen ̃ Gaston, seignor de Bearn, ab voler de Madona Garsen, sa mayre, dona de Moncada, que lausec et approvec lodit matrimoni (2). LO NOVE COMTE DE FOIX-

Mossen Roger Bernard,fil de Mossen Roger Bernard et de Madona Mengard de Narbonna, foc marit de Margarida, filha de Mossen Gaston de Bearn, laquai prenguec per molher l'an mil CCLII (3), et foc feyt comte l'an mil CCLXI. (4) Et après, per la succession del heritatge de Bearn et de Begorra, lo comte de Armanhac se opposec per sa molher et comensec pleyt, et fec mettre lo comtat de Begorra en sequestra jus la ma del rey et aguera (5) lo pays de Bearn et las autras seignorias mas no cran de aquela obediensa (6) et, per so, (1).Le scribe a tracé un triangle sur le manuscrit. Doat traduit: «Ledit seigneur de Béarn print pour devise en ses armoiries un trident avec deux vaches rouges et un cliasleau noir au-dessous, signifiant par le cliasteau Moncade, et par les vaches Béarn. » (2) L'acte de mariage de Marguerite de Béarn et de Roger-Bernard III est du Il octobre 1252 l'original est aux Arch. des Basses-Pyrén6es, E 397 copie dans la collection Doat, t. ni, fol. 101.. La donation du Béarn par Gaston VI1I a sa fille et à son gendre fut ratifiée par la Cour, et non par les Etats de Béarn, comme le dit plus haut Esquerrier (voir l'acte, Arc)', des Basses-Pyrénées, E 232, original).

(3) La date du mariage de Roger-Bernard 111 avec Marguerite de Béarn est exacte c'est au mois d'octobre 1252 qu'il eut lieu (Marca, p. D. Vaissete, t. VII, note 23, p. 70). (4) Roger-Bernard III ne devint pas comte en 1261, mais en 1265 sur cette errenr, voir plus haut, p. 31, note.

(5) Âquerd est une forme gasconne pour aguessa. Voir p. 8, noie 1 Aguera méritât. En cet endroit le sens est obscur. Le texte a dû être altéré; il doit manquer des mots. Doat traduit « Prétendant avoir le pays de Béarn II faudrait alors Yolen aver la pays de liearn ou disett qu'aguera lo pays de Bearn.

(6) La Bigorre étant un fief de la Couronne de France, le comte d'Armagnac obtint de la fairo mettre sous la main du roi il ne put en faire autant pour le Béarn, qui était indépendant do la France.


comensec la guerra que tant a durât (i). Et apres, en l'an mil dos cens septanta un, Mossen Phclip, rey de Fransa, fil del rey Sant Loys, al comensamen de son regne, fasia fer cërtas oppressios (2) et adjornemens personals contra lo comte de Foys per un seneschal de Tolosa, appelat Estachi de Beu Marchez, et asso à la persecutiode aucuns sos ennemics, alsquals lo comte de Foix no volguec obeir(3). Lo rey en persona, ab sapoissansa, et lo rey En Peyre d'Arago, son sogre, venguçn à Tolosa ab intenta de invasir lo comtat de Foix. Mossen Gaston de Bearn y venguec al secors del comte de Foix. Lo rey de Fransa prenguec lo comtat de Foix jus sa ma lo comte de Foix et la comtessa se metten àsa mercy etforen menats en Fransa et detenguts (1) Ce ne fut que bien plus tard que commencèrent les dilTérends avec le comte d'Armagnac au snjet (le la succession de Bcurn car Gaston VIII do Béarn ne mourut que le 26 avril 1200.

(2) Le rapprochement entre oPpressios et adjàrnamens rend le sens assez obscur en cet endroit; il doit y avoir ici une lacune, si on s'en rapporte au manuscrit français où on lit cette phrase « Le roy Plielippc, fil/, de Sainct Loys, faisoit faire.maintes oppressions à cestuy comte Bogier de Foix par un séncchal de Tholose, nommé Ëurtaco de Bcaumarchôs, pour ce que le comte ne voulloit obéyr a certains adjournemens personnels, qui lui avoicnt esté faietz au nom du roy ;.ledit roy i'helippe se transporta à Tolose, délibéré de faire la guerre au comte » (f" G v').

Dans la traduction de Doat, le mot oppressios a été omis et il n'est question que (3) Lo chroniqueur ne donne façon précise, le motif de l'expédition entreprise par Pliilippe-lu-Hurdi contre le comte deFoix.A la suite d'une querelle entre Gérald de Casaubon, seigneur de Somptiy, et Ucraud V, comte d'Armagnac, au sujet de la mouvance du chiteau de Sompuy,au dioccscd'Auch.pour lequel Géraud de Casaubon prétendait ne relever que du roi de France.IUigcr-Benianl 111 était intervenu en faveur de son beau-frère d'Armagnac et avait saccagé le château, objet du litige. Sur une injonction royale, le comte d'Armagnac se soumit, mais le comte de Foix persista dans son attitude de rebelle il osa même attaquer le sénéclial de Toulouse, Eiistncho de qui frit sa revanche en soumettant le Comté do Foix jusqu'au Pas-de-Ia-Barro. Le roi de France, résolu à faire un exemple, s'avança dans le Midi la tête d'une forte armée, et malgré l'intercession du roi d'Aragon (Jaime et non Pierre, comme le dit Ksqucrrier) et celle 'de Gaston YIII de Béarn, le comte de Foix, assiégé dans sa capitale, fut pris et emmené garrotte Carcassonne. (Sur cet épisode, voir Guillaume de Piiylaurens, Historiens c!c France, t. XX, p. Guillaume do Nangis, ibid p. 400; et ces chroniqueurs, D. Vaissoie, t. IX, p. 12-17; Cli.-Y. Langlois, Le vùyie de Philippe-lc-IIui-di, Paris, 1887, in-S', p. 50 et suiv.) Ces événements sont de l'année


jus lo arrcst pcr aucun petit temps (i).Et aprcs,lo rey, à la supplicatio de la.comtessa de Foix, sa cosina, perdonec lo comte de Foix de toutas quantas causas aquy aquel jorn (2), contengudas en las lcttras reals contra lu ny sos officiers, et per las contumacias en que cra estât pausat, que-ânes demorar dos ans en subsidi de la Terra Santa de outramar, et, per asso tenir, dones fermansas et mettes dos castels (losquals volgueron mes en Io comtat de Foix), en sa ma, exceptat lo castel de Foix.

Et apres, à las pregarias de ladita comtessa, lo rey li rcmcttcc lo subsidi de la Terra Santa,sino que fos cas que el meteys y agues anar et passar, et, de torn en torn, l'absolvec et abolic (3).

Estan lo comtat en la ma del rey foc limitai per los seneschals de Tolosa et de Carcassonna, et los terminis désignais en lo estrumen, tant cum lodit comtat de Foix se esten, ainsi cum plus à pie avans se expliquara et ausirets declarar (4).

En l'an mil II°XCIII, lo comte de Armanhac (5), contra lo comte de Foix Roger Bernard, loqual avia appelat de trahision, à Gisor (6), environ la Pentecosta, davant lo rey Phelip de Fransa et los baros, foc constreit à combatre encontra lodit comte de Foix, en camp, sol à sol. Mas, à las pregarias dcl comte Robert de Artoys, la bestriga et (1) Ce fut au plus tût vers la fin de 1273 que Roger-Bernard III sortit de prison (G. de Nangis, loc. cil.). Le roi le traita avec beaucoup d'honneur et lui lit restituer le pays de Foix (Marca, p. 780).

(2) Le sens do la phrase n'est pas complet; il doit manquer des mots indiquant que le pardon fut accordé au comte pour des fautes commises depuis l'origine jusqu'au jour où les lettres de grâce furent accordées c'est ce qu'indique, du reste, la traduction de Doat. (3) Esquerrier commet ici une confusion ce fut en 12J1, après un dill'éiend assez grave avec l'autorité royale, dont on petit voir lc détail dans D. Yaisséle, t. IX, p. 1d9, que HogerBernard III obtint son pardon, il la prière de la comtesse, sa femme, sous condition d'aller servir pendant deux ans en Terre-Sainte et de remettre deux de ses châteaux aux mains du roi (Arclt. nat. J 332, n' Simon Uriselètc, sénéchal de Carcassonnc, occupa en elTet les châteaux de Montréal otLordal; en 12D5, le roi dispensa le comte de l'obligation d'aller en Terre-Sainte (D. Vaissete, t. X, Preuves, ce.

(J) Une enquête eut lieu en ollel,le 6 juillet 1272,pour connaitre les limites/lu haut pays de Foix; elle fut faite par Eustache de Beaumarchais, Guillaume tle Cohurdon, sénécl:al de Carcassonne, et Pierre do Villars, sénécl:al royal du pays de Foix (I). YaissMe, t. X, Preuves, ce. 88-93).

(5) Pltrase mal construite le verbe se trouve rejeté presque a la liu foc couslrçil. (6) C'est à Gisors qu'eut lieu la rencontre des deux comtes; Doat a omis ce mot.


lo discord (i), lo rcy dc assi sus lu prengucc et de la batalha que ja avian comensada. Et lo comte de Armanhac, tombât de son cavalh, lo rey fec retraire, et et mcteys los traguec dcl camp et lo dol del camp (2) annulcc, no entenden detraire lo dreyt de la un ny dcl autre en la qucstio que avian de) heritatge dcBcarn,ainsy que plus à pic appar en las canonisas de Fransa, et pcr las Icttras reals que son al castel de Foix sus aquesta maticra (3).

Et après lodit an, lodit rey de Fransa et lo comte de Valoys [fen] (4) regidor, gobernador, preceptor Mossen Roger Bernard de touta la terra de) dugat de Guyanna, que foc del rey de Anglatcrra, sa enrier duc de Guyanna, tant quant seestendenlasdiocesas deAx,(5)deAux et dcAyni et de Bayonna, exceptât las terras et gens de) comte de Armanhac et de Vie Fezcnsac, ab rcicnia de V" homes d'armes, donan li tot poder (6), per los bons servicis que lo comte Roger Bernard li avia fcyts tant en la guerra dc.Gascogna et fronticra de Flandras contra Robert, comte de Flandras, quy cra rcbcle al rey; per que li aguee a far gran guerra.

(1) La phrase est inintelligible d'après Doal, m coihiii-«ikI qu'à la prière du comte d'Aitois le roi lil (m.'ssoi* li.1 combat déjà commencé. (2) Le sens de Lo dol dcl camp anuubc cst obscur. On ne peut guère accepter la Iradiictiou de Dual qui s'exprime «insi Le roi apaisa la tristesse de celui qui était tombé», ('.nia ne veut-il pas plutôt dire que le roi annula le résultat du combat? (I!) Sur tout cet épisode, Esquerricr donne des renseignements précis et en général exacts, qui complètent le récit assez bref que l'on trouve dans Guillaume de Nangis (Historiens de France, t. XX, p. 5ï5). Les lettres royaux, dont parle le chroniqueur il la fin du paragraphe, sont datées du nmi 121H1 et oui été publiées par Jlarc.a, p. 7i>5. Marca s'appuie sur ces lettres pour allirincrquo le duel entre les ciniites de Foix et d'Armagnac fut ordonné par arrêt du Parlement de cet arrêt du Parlement est resté introuvable (voir ta note de la p. U8 du t. IX de U. Vnisséte).

(J) Foc, qui est au manuscrit, n'a pas de sens il faut [eu, pour établir que le roi elle comte do Valois firent [loger lU'rnard gouverneur de Guyenne.

(.ri) Ax, Dax, Laudes, ch.-l., mit. et c" Ayra, Airc-sur-Adour, Landes, arr. de SaintSevcr, ch.-I., c"; Aur, Aucb, Gers.

(tij lisquerrier ii certainemen^vi! l'acle dout il s'agit ici il en rapporte les propres termes (Voir le texte de cet acte date du 2!) juillet dans D. Vaisséte, 1. X, preuves, ce. 33-1Hoger-Hernanl avait en cITcl servi avec distinction sous Charles do Valois, frère de I'Iiilippe-le-llcl, et, Haoul de Clermont, seigneur du Nesles, connétable du France, qui avaient été envoyés en Gascogne au commencement de l'année 1205 pour repousser une descente des Anglais le comte de Foix contribua notamment il la repriso de la Réolc et Saint-Sever (D. Vaisséte, t. IX, p. 172).


En l'an MCCCV, lo vieilli rcy Phclip, fil dcl autre rey Phclip, fil dcl rcy Sant Loys, en la villa de Tornay en Picardia, Ii doncc Va liuras de rcnda en la vigaria de Malvcsi, ab las lettras patentas dadas à Lugdun, ]0 novejornde septembre, Pan MCCCV ( i ) et li assignée Malvesi ab la vigaria et ab ]a scignoria hanta et bassa per tres cens liuras et, pcr las doas cens liuras rcstans, li assignée la scignoria hauta et bassa ab los homenatges. Et après li donec mil cinq cens liuras, pcr que Ii assignée la terra de Gavaret (2), en lo vescomtat de Gavarda, pcr cinq cens liuras de rcnda, lo castel de Roquafort pcr cens septama liuras (3), aulrc castel de Roquafort en Marsa, Castclnau de Ribcra, la terra de Malburgucs, losemesses (4) de la terra de Marsa, la Bastida de SaniGoncs, ]0 Mas d'Ayrc, lo loc de Miramont, la villa de Gispoy, et la rcnda de aquels, lo loc de Peyre, lo tout per mil cens doas liuras sctze sols torncs et lo restan li dévia assignar en Lcngadoc. (5) Lo rey, pcr sa bona plasensa,vezen la veraya leyaltat et prodomya et volontat que Roger Bernard, comte de Foix, avia feyta en la guerra de) dugat de Guyanna et de Flandras, volgucc que Gaston, son fil, agues pcr molhcr sa cosina seconda Johanna de Artoys, filha dcl comte Robert de Artoys (6).

(1) Ksqucrricr analyse ici des acles qu'il il vus ut dunl il donne la dale exact, ou peu en voir lo texte Omis la collection Doal, t. 178, fol. 13!) et Mais il a tort do les placer sous Hnger-llernard qui 1:lait morl en octobre 1;1(Il c'est sun !ils, (Jaston 1", qui, eu 130*i, bénéficia des libéralités royales 1I011I parle le chroniqueur. iMdgnn, Lyon. (2) GabarrH, Landes, air. Munl-ilu-Marsnn, ch.-l. «'" Roquefort, ibid. Saiiil-Gcin (la Jlastida SanlGcnes), Landes, arr. tle Mont-de-Marsan, e"" de Villenouvo-de-Marsnn le Mas-d'Airc, Landes, arr. de Monl-de-Marsan, e" et C" d'Aire-siii'-Adoiii' Miramr.ntSaisacq, Landes, uit. St-Sever, c°" GcaniiB; Casleliiau-RMire-Uasse,Hmi[cs-Pyrénécs, arr. Turlics, eli.-I. c"; il»».; l'eyne, Landes, air. Sl-Sever, c"" llugutmail, Nous n'avons |iu iilcnliliur la localité de fiisjioy.

(:t) J)onl ajoute qu'il oui aussi le péage des vaches êlrangiMUs venant \\n\\w. en ce lieu pour 180 livres. (4) Uoat traduit los emesses de la, terra de. Marsa par l'endos de la terre de Marsan. Le mol emesses doit avoir ,;té déliguré par les copistes Dans le texte lalin de l'a;:lc, ou trouve incursus tolius lerre do Marciano. Incursus, en vieux français encours, signiliu les droits de conliscalion (V. Ducange, t. lit. v° incursusj. Dans ce passage, le chroniqueur vent dire quo le ceinte de l'oix obtint dans le Marsan les terres conlisi|ui;os. (u) Les revenus de garantie dépassent assez forlenienl. le montant de la rente constituée' co doil être une erreur dll scriho dans l'cmiméralion des .sommes.

((i) Le nidriago de (iaston, lils de Itoger-IJeniard III, avec Jeanne, Hile [le feu Philippe, fils aine de Hubert 11, comle il'Ailois, (»t conclu eu wlobie iWl il Sentis. (Archives tiasscs-


Et après, lo comte de Foix Roger Bernard aguec gran guerra ab lo rcy Eh Peyre de Aragon ( 1 ) mas foc tractât accord per Mosscn Gaston, seignor de Bearn, et forcn bons amycs don lo comte de Foix y aguec gran pcrdora en sa mort, quand lo rcy moric si tost, perso que papa Marti l'aviadcspausatdcson realme, perso que contra sa volentat s'era fcyt coronat rcy de Secilia, et av'ia (2) donat la conquesta il Caries, premier fil de[ rey Phelip de Fransa. Et se devian combatre davant lo rcy de Anglaterra a Bordeu; empero Caries y venguee et. se présentée devant lo captai, que cra loctencn de) rey de Anglaterra. Lo rey de Arago no se y mostrec et avia sa sperancia en lo comte de Foix, que li faria sos accords. La asscmblada foc assignada à Bordeu lo premier jorn de juin, l'an MII'LXXXIlIp).

En l'an MIIcLXXXVI,_lo rcy Phelip de Fransa assemblée gran ost entorn la festa de Sant Johan Batista, invasic lo rcalmc de Arago (4) et intrec per Rossilho. Et assalin la ciutat de Gcrona et la desPyrénces, K. et originaux). Hoger-Uornard III émancipa en mémo temps son fil* Gaston et lui donna se, domaines, dont il se réserva l'usant. I). Vaisséln, t. X, p. Jeanne ê-lail l'aiTiôi-o-pclile-lilh; de lloberl I d'Artois, frcrc do Saint Louis, tandis que Philippo-lc-liel Il'('lait i|iio le petit-lils de ce roi.

(1) ICsquoirier fait ici allusion à la guerre soutenue par le comlo de Fois en de concert avec des seigneurs Catalans contre l'ierre d'Aragon. Kogcr-liernard y fui malheureux; il fut fait prisonnier et ne recouvra la liberté qu'en (D. Yaisséte,t. IX, p. 78 et 100-101; Toiirlotilon, Jacme. I" d'Aragon, t. II, p. I'.I2 et suiv.)

(2) Avia douai la eimrjiivsla,- faute d'un sujet au verbo, on pourrait croire qu'il s'agit du roi Pierre. Il est question dll pape qui offrit l'Aragon Charles de Valois, second et non pas Mis aîné du roi l'hilippc-le-IIurdi.

(3) Pierre d'Aragon s'était fait proclamer roi de Sicile après les vêpres Siciliennes Le pape Martin IV, partisan de son rival Charles d'Anjou, excommunia le roi Pierre, qu'il déclara déchu des royiuunes de Sicile et d'Aragon. D'après (iuillanme lie Nangis (Historiens de France, t. XX, p. ce donner fit proposer il Chartes do vider leur querelle dans un combat particulier, cent contre cent; on convint que le coin!:al aurait lieu à Bordeaux le 1" juin Mais Pierre d'Aragon, craignant peul-èlre des projets de trahison, ne parut pas on plutôt ne parut que par bravade (voir sur .:ol épisode, Ch.-V. l.anglnis, le rèijne de l'hilippc-lc-llardi, p..Hl eisuiv.)

(̃!) lî^iuerrier fait ici une brève allusion la guerre entreprise par Philippe-lo-llardi en Catalogne en Sur cette campaj;iie,V"ir Il, Vaisscle.p. 100 et suiv. et surtout Langlois, o/). cil., livre Il, cliap. IV, pp. Pliilippe-lc-llnrdi mourut le oclobro il Perpignan, el Pierre d'Aragon le.ll novembre de la même annétyiprcs avoir repris Girolle.


trusiri lo rey de Aragon moric en un port en batalha(i), appelat Reffes, et per so lo comte de Foix no li poguec fer sos accords. Aqueste seignor comte aguec un fil, appellt Gaston, et très filhas de Madona Margarida de Bcarn (2). Madona Brunisen foc molher de Mossen Elias de Peyragort; Madona Constansa foc molher de Mossen Johan de Levis, seignor de Mirapcys, l'an MIIeXCVI, ab X mil liuras de dot; Madona Johanna foc molher de Mossen Peyre, fil del rey En Jacmes d'Arago, comtc de Ampurias et de Ribagorsa. Mossen Roger Bernard conquestec la ciutat de Pamias en l'an MIICXCVI, pcr so que li avian feyta rebelion et l'avian tengut assietat il: la gleysa del Mercadal. En l'an MCCXCVI, Pamias foc feyta ciutat. Moric a Tarasco, la v·igilia de Nostra Dama dc agolost; l'an mil très cens sieix (3), et foc comte quaranta cinq ans.

LO DETZK COMTE DE KO IX

Mossen Gaston foc fil de Mossen Roger Bernard et de Madona Margarida de Bcarn, foc marit de Madona Johanna dc Artoys, filha del comte Robert de Artoys, foc comte l'an mil tres cens sieis et lo premier Gaston comte de Foix, seignor de Bcarn; foc valcn et de gran empresa.

En l'an mil tres cens nau, lo comte de Armanhac appelée lo comte (1) Batalha, C'est bien le mot qu'on trouve, dans le manuscrit, ainsi que Re/fet (RoIres dans Doat). Mais au lieu de batalha, qui ne se trouve pas dans Doat, ne faudrait-il pas Catalunlia, et Rosas,port situé en Cntalogne, il la place de Rrffes ?

(2) Roger-Bernard 1II eut quatre filles et non trois femme de Jean de Lévis, seignenr de Mirepoix, qui eut bien 10000 livres de dot; Matlic, femme do Bernard, fils de Cenlulle, comte il'Astiirnn; Marguerite, femme de Bernard-Jourdain, fils de Jourdain, seignenr de l'felo; lirunisscndc, feninie d'Elic, comte de (voit, le testament de Roger Bernard du 33 nov. 1299, Areb. des BassiM-Pyréniios, E :)'JS). Quant i celle qii'Iïsqiierrier appelle Jeanno.il a dii confondre; il y eut bien une princesse de ce nom qui épousa Pierre, infant d'Aragon, comte d'Ampurias, mais elle était lille de Gaston 1'' et nou de Hogcr-Bc'rnard III.

(:J) Itogor-Iiornnrd mnnrut bien Tarascon, mais non en anùl lliOfi.comino le dit Ks([iierriuiylontOiliénart et Café) ont adopté l'erreur; Marca donne la date de IL'03 I). Yaissete a très bien prouvé que le comte mournt le 3 mars 1302 (t. X, note 10, p.


de Foix davant lo rcy Phclip de Fransa (i), accusan Io que, no'nobstan la'pax que lo rey avia fcyta de lor à Tolosa, lo comte de Foix avia coruda ab grans gendarmas et feyta corer la terra de Aura, que cra de dona Guilhalma, mayrastra del comte de Armanhac, et avia invasida la villa de Lasada (2) et raubats los homes de la villa de Milhamont (3), que cra de l'archevcsque de Aux, et avia morts quaranta personas et feyt gran insult contra lo senescal de Armanhac. Foc présentât gatge de batalha al comte de Foix, laquai causa foc litigada davant lo rey. Lo comte de Comenge, aussy meteys,prepauzec grandas accusatios, et, à l'endarrier, per lo rey foc dit et prononciat que la pax fcyta pcr lo rcy à Tolosa tcngues[sen] per lor et per lors valedors, amyes, aliats et subjects (4). Lo comte de Armanhac. demandée [ostatges et asseguransas] del comte de Foix (5) [de laquai causa] appar que pau avia de lu, ainsi que appar par las lettras reals que son al castel de Foix.

Et après, lo comte de Foix anec, ab lo rey et ab sa poissansa, à la guerra, à la frontiera de Flandras contra los Flamans. Lo rcy s'en (1) Gaston 1" fil bien en un voyage en France pour poursuivre, à la cour du roi ou au Parlement, un jugement au sujet de ses différends avec Bernard, 'comte d'Armagnac. Sur cette affaire, voir D. Vaissute, t. IX, p. 319-321. L'une des sources dont s'est servi D. Yaissete est la chronique française, qui se trouve dans lo ms. de llnluze, aujourd'hui Bibl. Nat. fonds français, n* 5101. Les derniers éditeurs (le l'Histoire dit Languedoc ont cru tort que cette chronique était l'œuvre tle Miguel del Vernis, ou plutôt Michel du Bernis (cf. t. IX, p. 319, note 3).

(2) Ce nom de lieu a été défiguré par le copiste dans l'acte en latin, auquel est emltrnnté ce récit, on trouve Scrrata, que D. Viiissèto a traduit Sarraute c'est la localité actuelle de Lasserrade, Gers, arr, llliramle, c" Plaisance.

(3) îfilhamont, en latin villa de Millemoiliis; c'est Slimort, Gers, arr. Mirandc, c" Aignan, c" Bouzon-Gellenave.

Ksquerrior a certainement vn l'ai rùt du Parlement au sujet du gage de duel entre les comtes de Foix et d'Armagnac on le trouve publié dans D. Vaissete, t. X, ce. 400–190. Les éditeurs dc l'édition Privât en ont collationné le texte sur le registre original des Olim (Arcl:. Nat. X" • fol. 129-iyi). I/nrnH fut rendu le 20 avril l:i()0. Ce qu'Esquerriur ne dit pas, dessein peut-être, c'est que le comte de Poix fut condamna pour les excès commis.par lui à une amende de 30000 livres tournois, dont G 000. payables ait comto d'A.nnngnnc.

(5) Entre crochets nous rétablissons 1* les mots oslatgcs et assequratisas qui manquaient dans notre manuscrit et rendaient la phrase incomplète; la traduction de Doat eu fait mention 2' de laqual causa, qui se trouvait après demandée, oit ces mots ne signifiaient rien,


lnccà tornar pcr las grandas plujas, que faziaque toutslos fluvis sobremontavan,que rcs no podia anar;et asso durec tout rcstiu(i). Et après, en l'an mil ires cens quinze, foc en lo realmc de Fransa una gran famina de blat, de bi et de sa!, per causas de las grandas aygas que avia feytas l'estiu davant.

Aqueste seignor fec translatar lo Comtat de Foix de la senescalia de Carcassonna à la senescalia de Tolosa (2), et aguec l'article de -l'appel del Comtat de Foix en la ciutat de Pamias, que degun no pot laissar lo jutgc de appels del Comtat per appclar en autra part, entro aquel ne a cognegut. Aussy ben li donec cognessensa de portamen de armas, de falsas monedas et de iretgia (3).

Aqueste seignor aguec de Madona Johanna dc Artoys, sa molher, tres fils la un foc Mosscn Gaston; l'autre foc Mosscn Roger Bernard, que foc vescomte de Casielbo, et seignor de Moncada l'autre foc Mossen Robert, que foc avesque de Lavaur (4). Et agucc un fil, no de sa dita molher, que ac nom Lop, que foc seignor de Rabat; et aguec una filha appclada Madona Blanca, que foc molher de Mossen Johan de Grailly, captai de Bue et Puch Pauli,,quc foc maridada per Mossen Gaston, son frairc, l'an mil tres cens trenta sept.

Aqueste bon seignor, estan en la guerra pcr lo rey, moric à Pontoise et foc sobsterrat als Jacobis de Paris, l'an de Nostre Scignor mil CCCXVI, et foc comte dcls ans (5).

(1) Tout ceci est très exact Gaston prit part, en elTet, à l'expédition de Louis-leUutin, en Flandre, en 1315.

(2) C'est sur la demande de Gaston II et non do Gaston I" que le Comté de Foix fut retiré, en mai 1333, du ressort de la sénéchaussée de Caieassonnc et attribué à la sénéchaussée do Toulouse, (Arch.Nat., JJ (ili, fii'ifl v", J.Ï 70, n" 81)..

f:3) Sur les débats qui eurent lien, au sujct de port d'armes prohibées et au sujet de la confiscation des biens pour crime d'hérésie, entre les oflicicrs royaux et le comte de Foix, voir D. A'aisstHe, t. IX, p. 28l, note 1 p. :»5-l nol», et t. X, Preuves, ce. 153-157, (.1) Il'après son testament (Areli. des Basses-Pyrénées, E. Si).')), Gaston I" eut bien trois fils, mais il ent également trois filles, Marguerite, Jeanne et lilanehe cette dernière épousa, comme le dit Ksiprjrricr, Jean Il de Grailly, captai de llucb. IIuc, La Tcslc-Jc-Bueli' Gironde, urr. de Bordeaux, cli.-l. e".

(ôj C'est ;m rctour de la campagne de l'iandrn que Gaston I" tomba dangereusement milado l'abbaye de Maiibuisson près Pontoise il y mourut l0 la décembre 1U1">, et non lMlti. Son corps fut déposé dans le couvent des fri-res prêcheurs de Saint-Jacques il Paris, d'oh il tilt transféré plus lard l'abbaye de Iloiillioiinc. (Cf. Bernard Gui, /'Voici' chrvnicnrum, dans les Historiens de France, 1. XXI, p.


LO ONZE COMTE DE KO IX

Mossen Gaston foc fil de Mosscn Gaston et de Madona Johanna de Artoys, foc feyt comte l'an mil très cens seize en son atge de sept ans, et, en l'atgc de quinze ans, foc marit de Madona Alianor de Comenge laquai dona cra de gran atge, et li disian que lo comte dé Foix fora trop jove por ela. Laquai dona lor fec responsa en 'tal maniera, disen a Se jo savia que lo comte de Foix degues estre mon « marit,'jo lo esperaria ànaisser(i) ». Et foc feyt lo matrimoni l'an mil très cens vingt quatre.

En l'an mil tres cens vingt un, lo rey Phelip fec en Lengadoc et en Fransa cremar touts los mesels (2). Losquals mescls (3) avian tengut quatre coscilhs en diverses pays, per so que avian confessât que en touts los puis, fontanas et nvieras avian et volian emposonar, per touts los crestias aucir et enterrar (4) de mesclaria, cum lo seignor de Partenay (5) li enviec jus son sagel, la confessio de un mesel. Cum li demandée lodit seignor de Partenay la maniera de las posos, lo mesel li digucc que fora de sang d'home despessat et de très ma- nieras de herbas, lasquals no se fau (6) nomar, et s'y mettia lo cos de Jesu, et de tout aquo se fasia polvera et se mettia en saquets que on ligava am peyra et am autra causa pesan et la jetava à l'ayga, lo saquet se rompia et se espandia lo berc (7). Quand los mesels foren pres, confessen que los Jusieus lor ac avian feyt fer per diners (8) et per (1) Nous ignorons où Esqucrricr a trouvé ce mot plus ou moins historique, qu'ont reproduit après Iui.La Perrière (fol. 31 v'), Bertrand Hélic (fol. 35 V), Olhagaray (p. 257) et Castillon (t. I, p. 390).

(2) Mesel, latlre, lépreux. Mesclaria, lèpre et léproserie..

(3) Esquerrier parle ici de la persécution contre les lépreux, ordonnée par le roi Philippe-le-Long, et qui éclala vers le mois du juin 1321. Tout son récit est traduit presque textuellement de celui des Grandes Chroniques (édit. Paulin Paris, t. V, p. qu'on trouve également reproduit daus la continuation de Guillaume de Naugis (édit. Gcraud, t. II, p. 31-35).

(•1) Enterrai; souiller de terre, et, en général, souiller.

(5) Il s'agit ici du seigneur de Partlionay, en Poitou.

(6) l'au, il faut, forme provençale pour cal.

(7) Dure, venin, de vcnçnum, forme gasconne, v est changé en b, n en >v (8) Ou lit dans le texte druy, qui n'a pas de sens; nous y substituons' le mot dîners, ainsi que l'indiquent le passage des Grandes Chroniques et celui de Doat « par deniers et par promesses.»


promesses, (1) que tenguen quatre coseilhs en diverses pays, que no avia malautia (2) al mon, sino de Anglatcrra, que no fos en la un coseilh o en l'autre; que avian ja dcvcsits los rcalmes et las seignorias, quand los seignors fossen morts, que els ac aurian tout ja que lo rey de Granada y tenia la ma et administrava las posos et lor fornia gran pccunia [que] aussy ben los mesels se banhavan en las fonts et per rivieras, per enterrar las gens. Per so forcn cremats gran multitut de mesels et Jusieus los que no cran colpables foren enclaus en las meselarias pcr aqui morir. Et los mesels et Jusieus commeltian gran iretgia de mettre lo cos de Jesu Christ en polvcra.

Et apres,en l'an mil IIIeXXXI, lo comte Gaston s'en anec en Fransa, ab sa très nobla companhia de gendarmas, al secors Jel rcy Phclip encontra lo rey de Anglatcrra, que tenia assetiada la villa de Tornay en Picardia (3) laquai era déjà près de perditio. Mossen Gaston, ab sa tres nobla companhia de gendarmas et viuvres, s'en intrec dinsla villa de Tornay et y.demorec per un an, et d'aquy en fora donec grans dampnatges ils Angles en tal maniera que lo rcy de Anglatcrra (4)' passec en Normandia, intrec per lo port de Lifoga et se combatec ab lo rey de Fransa davantlo loc de Carsy (5). Lo rcy de Fransa foc (1) Ce sont les lépreux, et non les Juifs, qui ont tenu ces conseils. C'est égalemeut tles lépreux qu'il s'ngit à quelques lignes d'iittcrvalle pour les verbes avicui dcvcsils, aurian tout.

(2) Il faut traduire par maladrcvic, léproserie.

(3) Ce n'est pas en 13:31 qu'eut lieu le siège tlc Tournay par le roi 0'Angle(erre. En à la mi-juillet, Edouard III vint assiéger la ville, mais la place était si bien munie qu'il dut se retirer au bout de deux mois (Cf. Froissart, édit. Luco, t. II; p. 41 et suiv.). Gaston, comte de Foix, qui défendit la place, arriva en Franco le 10 juin et y servit jusqu'au 1" octobre il est donc inexact, comme le dit Esquerrier, que Gaston soit resté un an à Tournay (Voir dans la collection Doat, vol. 187, fol. 105, le règlement de la solde de ses troupes du 1" juin au 1" octobre).

(4) Il y a ici une lacune qu'il importe de combler, d'après la traduction de Doat, pour donner un sens conforme il la vérité historique voici ce passage

Le roi d'Angleterre feut contraint de Lever le siège et s'en retourna avec sou armée en Angleterre sans rien plus faire, ce qui (cul en l'année mil trois cens quarante. Dcrechief, en l'année mil trois cens quarante si:r, le roi d'Angleterre passa en Normandie. (5) Il s'agit ici de l'expédition Anglaise qui se termina par la bataille de Crécy et le siège do Calais cette bataille eut lieu en alors que Gaston II était déjà inort et que son fils Gaston-Phebus lui avait succédé depuis trois ans.

Le port de Lifoga, dont parle Esquerrier, n'est autre chose que Sainl-Vaast do la Hougue, Manche, arr. Yalognos, c"" Quettehou où débarqua en effet Edouard III (Cf. Froissart, édit. Luce, t. Ill, p. 128-133). Doat traduit Lifoga par Lillehonno.


cscoiît lo rcy de Anglatcrra mettec lo seti à Cales et lo prenguec per fam et aprcs s'en torncc en Anglaterra et lo comte de Foix menée la gucrra à sos despens. En recompensatio de sos gatges et de sas gens, 10 rey Phelip li donec mil et cinq cens liuras de renda, so es, en los locs de Calmont, La Tor, Marcafava, et los molis de Montesquiu, Gabre, Monferer(i). Losquals foren extimats en tout la valor de renda de cinq cens liuras. Lo restan li foc assictat cn la vigaria de Malvesi (2) et en la terra de Gabarda, que es en Io dugat de Guyanna et lo restan li devia estrc assignat en lo pus près de son comtat, ainsi cum plus à pic appar pcrlas lettras reals que son al castel de Foix. Aqucste scignor comte fec forta gucrra contra los Angles et foc feyts loctenen per lo Rey Phelip en lo dugat de Guyanna ab retenia de cinq cens homes d'armas{3). En laquai guerra assemblée sos cavalhers et baros en l'an mil tres cens trenta hocit per so que (4) quascun logent sapia, l'an que (1) Voir les actes do cette donation aux Arcli. des Basses-Pyrénées, E. 2J8 et •!()*>. Calmont, Hnutc-Gnronnc, arr. Yillefianchc-do-Laiiraguais, < Nailloux I.atour, Haute–Caroline, arr. Muret, c°" Monlesquieu-Yolveslre Mnrquefave, Haute-Garonne, arr. Muret, e" Carbonne Gabre, Ai-iège, arr. Pamiers, c™ le Mas-d'Azil Monlferricr, Ariège, arr. Foix, Lavclanet.

ll sumlilc que le roi ne pouvait disposer ni rle Cabre, rlui appartenait à l'Ordre de Saint- Jean-de-Jérusalcm, ni (le Moiilferricr, relevant du fief de Mirepoix, dont les Lévis étaient scigneurs. Pour la transcription tle ces deux noms, il y a sans doute une erreur, car dans Doat on trouve Faire et Monfores. Cette dernière localité est peut-être îlonlfort-enChaloiic, chef-lieu rle canton des Landes, arr. de Dax.

(2) lilalvcsi, Mauvczin, Landes, arr. Mont-de-Marsnn, c°"dc Gabarret.

Le Gavardnn formait une seigneurie dont Gaharret, était la capitale.

G,i;ton II fut à plusieurs reprises nommé lieutenant du roi de France cn Guyenne et en Languedoc.

Aussi bien dans le manuscrit que dans la traduction de Doat, la phrase depuis pea so est obscure. Le manuscrit en cet endroit, n'est pas plus explicite En outre, dans l'énumération dos chevaliers convortués par le comte, le même manuscrit donne un moins grand nombre de noms quo la chronique d'Iîsqnenior.

l'er so que quaseum leçjcnl sapia. Ces mots, mat transcrits par le scribe, n'offrent aucuue signification. A partir de l'an en recourrant il la traduction de Doat, on arrive à débrouiller le sens.'Il convient d'abord do rétablir la date d'après Doat, qui est 1338, sans tenir compte de colle de notre manuscrit, 1388, qui est fausse. On pourrait ainsi traduire le passage :.« L'an que le comte de Foix fit son assemblée pour secourir son « le roi de France, fut celle-ci » c'est-à-dire, 1338. En eellfi circonstance, il agissait comme un vassal qui remplissait un devoir envers son suzerain. Dans l'expédition


lo comte de Foix fec sa assemblada per secorer à son seignor, lo rcy de Fransa, foc aqucstc car pcr lo premier viatge, quand ancc à Tornay, y passée pcr sa bona Et aprcs assemblée los baros et nobles que s'ensieguen ( i )

PREMIERAMENT SON LOS BAUOS CÀVALHERS

Lo seignor de Lascun

Lo seignor d'Ahdonx

Mossen Bernat Saquet

Mossen Arnaud de Montagut

Mossen Bertrand de la Ilha (2).

LOS BAROS QUE NO ERAN CAVALIERS (3)

Lo seignor de Barbaza

Pons de Villamur

de Tournay, époque de son premier voyage, il était parti de sa propre volonté, sans avoir reçu aucun ordre.

Secorer à son le régime (tirectest précède de la préposition à, c'est une tournure Espagnole, qui se rcconlre quelquefois dans la chronique et qui n'est pas contraire au génie des dialectes Pyrénéens.

(lj La liste rlui suit a du être empruntée à quolquo montre d'armes, que nous n'avons pu retrouver elle a été reproduite, d'après Ksqucrrier, par La Perrière (fol. 32 v"), Hélie (f' v", 37 2°), Ollingaray (p. 203), avec des variantes orthographiques; qui rendent difficile l'identification de certains noms.

(2) Dans cette première listo des barons chevaliers, il s'agit des soigneurs do Leseim, d'Andoins, de Montait et de l'Isle.. Ces quatre localités sont dans les Basses-Pyrénées. lescun, arr. d'Oloron, c" d'Arrous, dndoins, arr. de Pau, c" de Morlaas Slonlagut, arr. d'Ortliez, c" d'Arzâcq lsle, c" de Lalionce, arr. et c" de Bayonne. Dans le comté de Foix, il y avait un fief de Monlcgul et un autre do la llhe. Montétjul, Allège, de Fumiers, c°" de Yarilhes. la Ilhe est dans la commune de blontégut..

(3) Dans la liste qui suit des barons non chevaliers, il n'est, guère possible d'identifier d'une façon sûre certains noms il existe en effet plusieurs localités des noms do llarbasan, Villcmur.Villencuve, Roquefort, Mauvr.zin, Vréchacq. Pour d'aulres.tcls que ltondel de Faixas, Bertrand de Sant-Celsi, Bertrand de Sandaix, le seigneur de Sédirac.il est dillicile do relrouver leur origine. Quant à ceux qui restent, on reconnaît Jaçilemcnt les seigneurs rlo Coarraze, de Doumy, d'Arros, de Miossens, de Manas, de Moiilczun, d'Aston, Uo Château- Verdun, de Saverdun, de Léran, de Monllaur, do Larroque, do Marcstaing et do Faudoas. Coavrase, liasses-Pyrénées, arr. de Pau, c«" de Nay Voumy' ibid., arr. de Pau, c°° de Tlibzc Arros, ibid., arr. de Pari, c°° de Nay Miossens, ibid.


Bernard de Villunova

Guilhem Unaut de Roquafort

( Aymeric de Roquafort (i)

Lo seignor de Coarrasa

Lo seignor de Domi

Lo seignor de Arros

Lo seignor de Mieussens

Sans Gaissia de Manas

Pey Arnaud de Monlasu

Lo seignor de Aston

Pey Arnaud de Castel Bardu

Auger de Malnvesina

Bernard de Durfort de Sabardu

Lo seignor de Sedirac

Gaston de Levis, seignor de Lera

Rondel (2) de Faixas

Àzemar de Monlaur

Pey de Larroqua;

Gailhard de Preixac

Bertrand de Sant Celsi;

Bertrand de Sandaix

Ramond de Marcstang

Lo seignor de Faudoas.

Îiïosmis-Bastanous, arr. de Pau, CI do Thèse. Manas, Gers, tlanas-Bastanous, arr. de Mirande, c" de Mièlan; Monlesun (Monlasu,) Gers, arr. do Mirande, c" de Marciac Aston, Ariège, arr. de Foix, c" des Cabannes Château-Verdun, Ariège, arr. do Foix, c" des Cabannes; Saverdun Ariège, arr. de Pamiers, ch.-l. de canton; Lcran, Ariège, arr. dé Pamiers, c" deMiropoix; Montlaur, Ariége, c" de l'Ilerm, arr. et c°° de Foix; larvoque, ce ne peut-être Larroque-d'Oïmes dans le canton de Mirepoix (Ariège) c'était une commune, n'ayant pas de seigneur et qui relevait directement du fief de Mirepoix. 11 s'agirait plutôt de Ilniites-Pyrcnccs, arr. do Bagnéres-dc-Bigorre, C" do Castelnau-Magnoac Marcstaing, Gers, arr. de Lombez, c" de l'isle-en-Jourdain raudoas, Tarn-et-Garonne, arr. de Castel-Sarraziu, c°'' de Beaumont-de-Lomagne. Sédirac, Faixas, Sant Celsi, Preixac, Sandaix n'ont pu être identifiés,

(1) Ce personnage n'est pas indique dans Doat.

(2) Doat met Raymond à la place de Rondel.


Mossen Guilhem Vaquier;

Mossen Manaud de Sarravera

Mossen Bertrand Saquet

Mossen Roger de Foix

Mossen Azemar de Gramont

Mossen Pey Faget.

Dels autres cavalhers et nobles no se fa assi point de mentio per la prolixitat, car son CXIII en nombre [foc] feyta la mostra de gens d'armas et de treyt, de mandamen del Rey Phelip ab sas lettras mandan (i) al comte de Foix que destrusis et gastes la terra del vescomte de Tartas, que se ténia en la obediensa dels Angles. Lo comte de Foix anec mettre lo seti à Tartas et fec davan Tartas sieix cavalhers, que eran baros Aymeric de Roquafort, Pons de Villamur, Guilhem Unaut de Roquafort, Bernard de Durfort, Azemar de Monlaur, Auger de Malvesina. Mossen lo comte prenguec per assaut et forsa d'armas, à la obediensa del rey de Fransa, la villa de Tartas et los locs que s'ensieguen, et prenguec lo sagramen de fidelitat de Arolzet, Volvestre, Mauvesin, Àrefros de Bren, de Montagut, dels Pujols, Santa Crox, Benquet, Montoliu, Caussioda, Arossa, Villanova, Uven, Besaudu, Amenos (2).

(1) C'est le 15 juin 1338 que le roi do France ordonna au comte de Foix de commencer les hostilités contre le vicomte de Tartas. D. Vaissète raconte cet épisode d'après une 'chronique des comtes de Foix, ms. de Baluze, n° nous pensons qu'il s'agit de la chronique qui se trouve aujourd'hui dans le ins. de la Bibliothèque Nationale, fonds fiançais 5J01. (2) Plusieurs de ces noms de lieu ont dû être défigurés par le copiste et il est difficile d'en identifier quelques-uns presque toutes ces localités devaient être situées dans la région de Tartas. Il serait téméraire de vouloir identifier Arolset avec drouille (Landes), Volvestre avec Bctbescr (Landes), Les Pujols avec Pujo-le-Plan (Landes), Caussioda avec Caussade (Hautes-Pyrénées, c'° Maubourguct), Arossa avec Navrossc (Landes), Uvw avec Bi6é (Landes). Il est impossible de retrouver des noms de localités actuellement existantes dans Arefros de Bren et Amenos. Les autres noms peuvent s'identifier comme il suit Alauvezin, Landes, arr. de Mont-de-Marsan, c°° de Gabarret; Sainlc-Croix, id., arr. de Sainl-Sever, c" de Tartas, c"' de Carcarès), Benquet, id., arr. de Mont-de-Marsan, c'" de Grenade-sur-Adour Montaulicu, id., arr. de Mont-de-Marsan, c" et c" de Arjuzanx Villenaue, id., arr. de Saint-Sever, .c" de Tartas Besandun, id., arr. de Montde-Marsan, c" de Arjuzanx, c" do Arengosse.

CAVALHERS QUE NO ERAN BAROS


L'an mil très cens quaranta quatre, en lo mes de juin, lo rey Phelip mettec en paga al dit Mosseignor lo comte, per causa de la gucrra que avia menada contra los Angles, per XXVIII milia VIIIOXLII liuras que lo rey de Fransa li devia de sos gatges. Li fec venda del vescomtat de Lautrcc, cum par per las lettras rcals, que son al castel de Foix ab lor executio et verificatio.

Et après, l'an susdit, (i) lodit Mosscn Gaston, ab la meteyssa très nobla armada, s'en anec en Granada per secorer (2) al seti que los reys de Espagna, de Arago et de Navarra tenian en Agdesiras contra los Moros et mescrezens de la santa fe catholica.

Laissec à Ortes Madona Alianor ab Mossen Gaston son fil, appelât Febus, aquy fec testamen et la laissec tutrix; et, aquel meteyxan, avia comprat lo loc de Lanameza del noble Mossen Guiraud d'Aura,seignor de Montalba.

Mossen Gaston mode en la gran batalha de los Moros en Algesiras et auciguec Mossen Guilhem Ramond, fil del rey d'Algar, Moro. Mossen Gaston moric per la cessa del batalhar per la infinida gens de Moros, que davant lu cran; et aussi ben morin gran nombre de sa gent. Mossen Gaston foc portât à Borbona, l'an mil tres cens quaranta quatre, et foc comte XXIX ans.

LO XII COMTE DE FOIX

Mossen Gaston, appelat Febus, fil de Mossen Gaston et de Madona Alianor de Comenge, foc marit de Madona Agnes de Navarra, (1) La date donnée par Esquerrier est fausse. Le comte de Foix, répondant en 1338 ù.une,- convocation du roi de France, s'était rendu à Amiens le 1" septembre. Le roi d'Angleterre ne venant pas, Philippe VI de Valois et Gaston Il revinrent à Paris an commencement d'octobre, et c'est alors que le comte régla avec le trésorier royal les sommes qui lui étaient dues pour cette guerre et la guerre de Guyenne elles montaient, comme le dit Esquerrier, à livres. Le roi céda :v Gaston II, pour le paiement de cette somme, la moitié de la vicomte de Lautrec (D. Vaissiae, t. IX, p. 50G).

(2) Alfonse, roi de Castille, avait appelé à son secours Gaston II pour l'aider au siège rt'AIgésiras, entrepris contre les Maures. Le comte de Foix fit son testament Il Orthez.le 17 avril 1313, et partit avec ses vassaux et un corps de noblesse Française. 11 mourut Séville, au mois de septembre suivant, des fatigues endurées au siège d'Algésiras (voir D. Vaissète, t. IX, p. 517; voir aussi dans Michel du Bernis, édit. Duehon, p. 597-580, les vers adressés par le comte de Foix,avaiit son départ pour l'Espagne, à la comtesse Eléonore et il ses sujets.)


et(i) foc feyt comte l'an mil très cens quaranta quatre (2), al septe dc juin.

En sa jovcnessa partic del castel de Foix ab sa poissansa et s'en anec al secors del Mestre de Prussia (3), en la ba;alha contra los Sarrasis. Foc son gobernador Mossen Corbeyran de Foix, scignor de.Rabat; et gasanliada la batalha per lo Mestre de Prussia, lo comte Febus s'en tornec per Fransa et trobec que la duquessa de Normandia, Dalphinade Viana, craassetiadaper los Jacamars (4) de Paris, à Mihaut en Bria (5).

Lo comte Febus ab sa espasa los escofic et tornec lo r.ey Johan et la regina en sa seda à Paris. Et après alcus jorns per l'ovra del Mal Esprit, que no cessa de mal fer pcr la enveja et convoitisa del mon, lo rey demandec al comte Febus que li fcis homatge, per lo pays de Bearn loqual no li volguec far, car se te de franc aloy. per so fec arrestar (6) lo comte Febus, touts sos milhors et nobles de (1) Gaston-Phasbus,né en 1331, avait dû d'abord épouser Isabellc, fille du roi de Majorque; ce projet fut aLandonné et le jeune comte épousa Agnes, fille de Philippe d'Evroux, roi de Navarre, et sœur de Charales le Mauvais le mariage fut conclu le 5 juillet 1318 et célébré au Temple, à Paris, te <t août 1319 (cf. Grandes C/iroifi</ues,édit.P.P,iris,.t. V, p. 189-100). (2) Cette date, malgré toute sa précision, est inexacte, il moins qu'elle n'indique le jour, où Gaston Phélms prêta serment de fidélité aux Etats de Foix son père, on l'a vu, était mort au mois de septembre 1313.

(3) L'expédition de Gaston-Phoebus en Prusse, qu'Esquerrier, comme Michel du Bernis, place au début du règne, n'eut lieu qu'à la fin de l'année 1357 et au commencement de 1358. Sur cette expédition peu connue, voir Michel du Bernis (édit. Suchon, p. 581) et surtoutPasquier, Gaston-Phwbus cn Prusse Bulletin de la Société 'Ariégcoise des Sciences, Lettres et Arts, t. IV, et le tirage a part de ce mémoire, Foix, 1893, in-8°. On trouve dans cette Étude le texte d'une lettre écrite, le 5 février 1358, de Kccnigsberg par le comte à ses olüciers des pays de Uéarn et do Foix,pour leur enjoindre de faire consentir aux communes un emprunt destiné il payer des dettes par lui contractées eu Flandre, au moment de son expédition en Prusse.

(4) Nom donné aux Jacques, c'est-à-dire, aux paysans révoltés.

(5) A en croire Michel du Bernis, qui a dû se faire l'écho d'une légende qu'on ne trouve point ailleurs, Gnston-Phœbiis revint de Prusse l'appol de la Diuipliinc, assiégée dans Mcaux (qu'Esquerricr appelle Mihaut en liria). Sur le combat de Moaux et la part qu'y prit le comte de Foix, on peut consulter Froissart, édit. Luce, t. V, p. 103, les Grandes Chroniques, t. VI, p. 113-111, la Chronique Normande, édit. lllolinier, p. 130-131 et 313; quelques pièces publiées par Secousse, Mémoires pour l'Histoire de Charlcs-le-Maucais, t. II, p. 90-91; et enlin la chronique de Michel du Bernis, qui a en partie versilié le récit qu'il en donne (loc. cit.)

(6) Si les comtes de Foix ne faisaient plus do difficultés pour se reconnaître vassaux


sa companhia à Paris, al petit Chastelet (1). 'Et apres lo rey aguec novelast que lo prince de Gala era arrivat à Bordeu. Lo rey permettec que Febus foc alargit; et tant que tirar poguee, ab sa companhia s'en tirée al Comtat deFoix, et d'aqui en Bearn. Deffendec son pays contra los Angles et no volguec cstre en la obediensa del prince de Gala ny de los Anglcs,pcr tantas menassas que li feissan. Se anec beser lo prince à Bordeu toutas fes demoren en hostatges los matges très capitanis dcl sang real de Anglaterra al castel de Ortes, entro que Febus fos aquy tornat, salp et segur. Empero los Angles li avian tractat la mort, sino que foc avisât en se tornan, s'en tirée al Mont de Marsa et d'aquy à Ortes. Lo prince li tramettec grandas menassas, et Febus li trametteedins una lettra tres 6gas en pintura, perli donar à entendre que petita paor avia de lu (2). D'aquy en fora lo prince s'en pugec et passec prop de Tolosa, d'aquy à Carcassonna et d'aquy en Fransa; s'en menée près lo rey Johan de Fransa à Londres en Anglaterra (3). Lo dugat de Guyanna et Gascogna demorec Angles de l'an mil tres cens cinquanta un entro l'an mil tres cens sexanta sept (4), que 'los comtes de Armanhac, -Labrit (5) et los de lor sequela se appelen del rey Angles davant lo rey de Fransa de alcus greutges, que lor fasia. Febus no lo calguec appelar, car no era d'aquela obediensa. de la Couronne do France pour le pays de Foix, il n'en était pas de même pour le Béarn, qu'ils considéraient comme un lief de franc alleu. A ce titre, en droit et en fait, ils refusèrent de prêter hommage au roi de France, ce qui donna lieu à diverses contestations d'abord sous Gaston-Phœbus, puis sous ses successeurs.

(1) C'est d'après Esquerrier qu'on a dit que Gaston-Pliœbus fut enfermé par Jean-Ic-Bon au Chulelet, en 135G Michel du Demis n'en dit rien D. Vaissète (t. IX, p. 601) mentionne le fait sans l'affirmer. Il est certain que le comte de Foix était mécontent de 'ce que le roi de France avait fait arrêter Cliarlos-le-Mauvais, roi do Navarre, son beau-frère. D'après le P. Anselme (t. II:, lt. c'est pour ses rapports avec Cliarles-le-Mauvais que'GastonPhœbus fut arrêté mais le roi lui aurait rendu peu après la liberté, sous la promesse que lit lu comte daller servir en Guyenne contre le prince de Galles. Ce qui est certain, c'est que, si Gaston ne se révolta pas entièrement, il donna du moins prise à de violents soupçons sur sa fidélité.

(2) Cette anecdote, reproduit par les historiens du Comtô do Foix au xvi* siècle, ne se retrouve pas dans les chroniqueurs antérieures a Esquerrier,.

(:t) Auparavant, te 10 septembre avait eu lien la bataillo de Poitiers ou de Maupertuis, où le roi Jean avait été fait prisonnier et dont Esquerrier ne dit rien. Le prince de Galles ne suivit pas 1 itinéraire indique par le chroniqueur il no traversa pas le Languedoc et encore moins I;t France c'est au mois d'avril 1357 qu'en compagnie de son royal captif il partit de Bordeaux pour gagner directement Londres.

(4) C'est en 1368 qu'eut lion la rupture du traité de Brétigny.

(5) La6rit, Albret.


L'an mil tres cens sexanta, lo dilus aprop de Sant Nicolau, foc destrusida la ordre dels Templiers per tout lo mon, per onze peccats de iretgia que commcttian (i).

L'an mil CXXVIII, foc comensada aquela ordre per un religios appelât Robert. Devian viure à la régla de Sant Bernard et portavan l'abit blanc ab una croux rotja eran constituits per deffendre la santa crestientat contra los infisels, et cran appelats cavalhers del Temple et avian grandas rendas (2).

Lo premier peccat [es] que en Diu fermamcn no cresian et, quand fasian un novcl templier, no era sagut de negun com lo sagravan, mas se sabia quand li donavan los draps del abit.

Lo segond era quand aquel novel templier avia vestits los draps de la ordre, lavcts tantost cra menât en una cambra.obscura, et lavets aquel novel templier, per sa mala adventura, rencgava Diu, anava et passaya per dessus la croux et à la dolsa 6gura de Diu escopia. Lo ters era atal anavan tantost adomr una falsa idola, que era una vieilha pel d'home mort, et à laquai cascun tcmplicr mettia sa tres vila fe et crezensa fermamcn. Aquela pel, als fossats dels o eils, avia carbouclas, que luzian com la clartat del cel aquo era lor Diu soveran, et en aquela sc fisavan de bon cor. Aquela pel avia la maytat barba al visatgc et la maytat al cul, don se era causa contraria et, per certan, lo novel templier li convenia far homenatge com à Diu. Lo quart era, quand Sant Loys foc pres per los Sarrazis, se trasiren els una ciutat de outra niar, per lo gran mespres (3).

(1) Tout le passage qui va suivre, et où est raconté le procès des Tompliers, est emprunté aux Grandes Chroniques Paris, t. v. p. et suiv.) Il est impossible de se rendre compte pourquoi Ësquerricr place cet événement il l'époque de Gaston-Phœluis et en l'année liiGO il y a là une grossière erreur (te date. On sait que la persécution contre les Templiers eut lieu sous Pliilippo-le-liel, parlir de

(2) Dans notre manuscrit et dans la traduction de Doat, le passage, mentionnant la création de l'ordre se trouve entre l'énumération titi premier grief impute aux Templiers et celle du second. Afin de ne pas interrompre la nomenclature des griefs ét do ne pas couper le récit, nous avons cru devoir rapprocher ce passage do celui relatif à la destruction de l'ordre.

(3) Per Io grnn mepres, ces mots ne se trouvent pas dans la traduction de Doat. On peut éclaircir et compléter le sens do cet article par le passage correspondant des Grandes Chroniques « le quart, il cognurent ensement la traison que saint Loys ot es parties «'tl'oultre mer, quand il fu prins et mis en prison. Acre, nue cité d'oultrc mer, traisrent« ils aussi par lur grand mesprison. ».


Lo quint foc que lo poble crestia, que fos en aquel temps apropriat à las partidas de outra mar, els avian feyt tala convenansa et concordansa ab lo soldan de Babilonia quel los (i) agueran tantost per lors fais engins venduts los Crestias.

Lo sieize foc que del thesaur del rey avian recebut et prestat ad alcun, que foc gran dampnatge al rey et à tout lo realme (2). Lo septen foc que els recogneguen lo peccat de iretgia et, per la hypocrisia, la un ab l'autre habitava carnalmen, de que era mervelha que Diu ac podia soffrir.

.Lo hoeyt foc que, sy un templier en la idolatria mores ben enfermat (3), alcunas fes els lo fasian ardre et de la polvera ne donian à manjar als novels templiers, et ainsy. plus fermamen lor coratge et idolatria en[ter]tenian, del tout mespresan lo beray cos de Jesu Crist. Lo nove es que un templier, que agues entor lu cinta o ligada una corda (4), que estan en lor ma liorzec (5), jamais per morir no fora recognegut (6), tant aquy avia sa fe.

(1) Que los. Par suite (le la façon défectueuse dont plusieurs mots ont été transcrits par le scribe, le sens do la phrase est nn peu embrouille. Pour rendre la phrase plus intelligible, nous donnons le texte des Grandes Chroniques, concernant le cinquième grief « Le quint article est tel que se le peuple crestien en ce temps fust prochenne«t mont alé es parties d'oullre mer, il avoieiit fait telles convenances et telles ordenances cc au soudan de Bahiloine qu'il leur avoient par leur mauvaistê appertement les crestiens « vendus. »

Il faudrait alors que li aguessan. Quel serait pour quo li agueran est la forme gasconne de aguessan, ainsi que nous l'avons constaté-, p. 8.

(2) D'après la traduction de Doat, les Templiers auraient pris le trésor royal,tandis que, d'après notre manuscrit, ils auraient, au grand détriment du roi et du pays, prêté de l'argent, que le trésor royal leur avait conlié.

(3) Enfermât en la idolatria, ferme et constant dans l'idolâtrie.

(4) Voici le ix' article d'après les Grandes Chroniques « la neuviesme est tel,: se nul « templier eust entqur luy çainte ou lice une corroie, laquelle estoit en leur mahomerie, « après ce leur loy per luy pour morir ne fust recognue, tant avoit ilec sa foi affermée et « affichée. »

(5) Mot, incompréhensible, non traduit par Doat.

Puisqu'on a mahomerie en français, ne peut-on admettre que le scribe ne s'est pas rendu compte de ce qu'il écrivait. Il faudrait alors supposer que ma et lioruc ne devaient former qu'un seul mot, qui serait mahomeria. Ou devrait, en ce cas, rectifier la phrase de cette façon corda, que estava en lor mahomaria.

Mahomaria, signifie objet appartenant au culte de Mahomet.

(6) Le sens de cette partie do la phrase est embrouillé. D'après Doat, un templier qu serait dans de semblables conditions ne pourrait jamais mourir.


Lo detze es que fasian despiets, quand un enfan novel nat, engendrat de un nouvel templier am una piucela, era ben al foc coeyt et rostit, et, touta la greissa ostada, estava sagrada, uncta lor idola. Lo onze es que, en lor ordre, no s'y devian batetjar alcun enfan ne levar de las santas fonts, tant com els se podian abstenir,ne sobre (i) fenna jazenta sobrevenir, sino que de tot en tot de reculos s'en volgues eyssir; laquai causa es horribla à recomptar.

Et, per aquestas felonias, per lo sovera avesquc papa Clemen et trops cardenals, archevesques et avesques foren condamnats et per lo bel rey Phelip de Fransa.

Et apres ausirets coum fortamen Febus (2) prenguec Armanhac et touta sa gent so foc l'an mil tres cens sexanta dos, dilus mati, en Decembre, lo cinque dia; davant Launac, sperec lo comte de Armanhac, ab sa tres nobla companhia, (3) comtes et baros, et sa nobla cavalharia, que eran ab lu, Mossen Jorda, comte de la Ilha, Mossen Sentrailha (4), comte de Astarac, (5) los comtes de Cardona et de Pail- (1) Dans la manuscrit, il y a feber, mot incompréhensible.. Dans les Grandes Chroniques, en cet endroit, on trouvé « le onziesme est tel que leur ordre ne doit aucun enfant baptiser ne lever des saints fons, tant comme il s'en puissent abstenir, ne sur femme gisant d'enfant survenir ne doivent, se du tout en tout no se veuillent issir à reculons. » Aussi, pour le texte, nous proposons sobre, au lieu de feber.

Ce passage est ainsi traduit par Doat « Ni permettre qu'aucune femme accouchée y vlnt, sinon qu'elle voulust s'en retourner, à reculons. »

(2) Les comtes de Foix et d'Armagnac étaient en .gnerro au sujet de la succession de Béarn. Une trêve avait été conclue, le 21 mars 1362, et devait durer jusqu'en juin de l'an- née suivante (cf. D. Vaissète, t. X, Preuves, ce. 1283-1285). Mais le comte d'Armagnac la rompit et envoya, le 9 octobre,un défi à Gaston Plic'hus (Iiilil. nat. coll. Doat, 190, fol. 326). C'est à la suite de ce défi, que se livra à Launac, dans le diocèse de Toulouse, A deux lieues de l'Isle-cn-Jourdain, la bataille que raconte Esquerrier et dont il donne la date exacte (5 décembre 1362). On en trouve un récit plus détaillé encore dans Michel du Bernis, qui, ainsi que l'ont fait remarquer les éditeurs de la nouvelle édition de l'Histoire du Ijmguedoc (t. IX, p. 748, note), a reproduit toutes les légendes qui avaient cours dans l'entourage des comtes do Foix du xv' siècle au sujet de ce glorieux fait d'armes. il est certain que la bataille de Launac eut un grand retentissement; 80 ans après, le comte Gaston IV, pour exciter le courage do ses troupes, leur en remémorait le souvenir. (Voir Histoire dc Gaston Il', compte de Foix, par Guillaume Leseur, édit. Il. Coiirtcault, t. 1, p. (3) C'est l'énumcration de l'entourage de Gaston-Pliojlms et non du comte d'Armagnac. (•1) Sentrailha est une faute il faudrait Senlnnilh ou Centul. D'après l'Art de vérifier les dates, le comte d'Astarac, a cette époque, était Centullo IV.

(5) Aslarac, pays de Gascogne entre l'Armagnac, le Fezensaguet, la Bigorrc et le Commingos; la capitale étaitWirando.


has (1), Mossen Roger Bernard, vescomte de Castclbo, lo vcscomte de Cozerans et autres nobles, cavalhers et baros, que assi serian long de explicar. Prcnguen lo comte de Armanhac et sa companhia. Dois presoners los noms son Mossen Johan, comte de Armanhac, que al boscatge s'en fugia. Un cavalher de Alamanha lo seguee disen que

Los raynards csUin al hoscatgo

Et los lcyrous que van panan.

Ara sia Dm a mon dampnatge,

Sy vous anals plus avan (2).

Et lo menée près davant Fcbus, que era plagat et las de batalhar. [For.en presoners] (3) lo comte de Comcnge, lo comte de (1) Cardonc et Pailhas, villes de Catalogue et voisines des domaines que les comtes de Foix possédaient dans ce pays.

Roger-Bernard, vescomte de Castclbo. Le comte Gaston 1 avait laissé ses fiefs de Catalogne à son second (Ils Hoger-Bernard, dont le petit-fils Mathieu devait succéder il Pliwlms mort sans postérité légitime (2) Voici lo sens do ces vers, dont Doat n'a pas donne la traduction « Ce sont les « renards qui se cachent dans les Lois et les larrons qui vont voler. Mais Dieu me damne, « si vous allez plus avant. :0

Cet épisode do la bataille se retrouve dans Michel du Bernis, ainsi que les vers mis dans la Louche du chevalier Allemand qui poursuivait lo comte d'Armagnac.

(3) Nous mettons entre crochets, d'après la traduction de Doat,ces mots qui ne sont pas dans le texte, mais qui rendent la phrase plus claire Après la digression relative à la prise du comte d'Armagnac, on continue rémunération des prisonniers, dcls presoners los noms son.

Tous ces noms de chevaliers, faits prisonniers il Launac, ont été plus ou moins défigurés par le copiste et plusieurs sont dilliciles à identifier les histoires de Bertrand Hélie et do La Perrière, qui les reproduisent d'après F.squerrier, les donnent aussi fort altérés. On peut cependant y reconnallre les comtes de Comminges et do Monte/un, le sire d'Albrct et ses frères, les soigneurs de Montesquiou, du Fatga, do Lanta, d'Aspet, de Pardeilhan, de Sainlrailles, de Dazilliae, de Cnslelbajac de Fiinarcon, de Fézensac, de Campagne, de Barhazan.

ilonlesun, Gers, arr. de Mirande, c" do Marsiac; Labril, Landes, arr. de Mont-dc-Mnrsan cli.– de c'° c'était lo siège de la seigneurie d'Allircl. Montosquiou-Lasso, Gers,' arr. Ile Mirande, ch.-l. do c" le Fahja, Haute-Garonne, arr. de Villofranchc-deLauragais, c" de Iievel hanta, id., arr. de Villofnmcho-dc-Lauraguais, ch.-l. de c"" Aspel, Haute-Garonne, arr. de Saint-Gaiidens, ch.-t. de c" Pardcillan, Gers, arr. de Condom, c" de Valcnce-siir-Iiaisa Xaintraillcs, Lot-et-Garonne, arr. de Nérac, c" de Lavardac llasilhac, Hautcs-1'yrénées, arr. de Tarhes, c" de Ilnlmstens Cas-


Montlasu, Labrit, sos frays et sos cosis, et touta sa baronya, Montesquiu et cels del Falga, Vergonhat, Johan de Lantar, Roger de Aspet, Pardelha, Fortic de Santaralha, Bazilhac, Castel Bajac, lo seignor de Pontenas, la Bartha et lo de Fiumarco, Fezensaguet, et cels del Turto, et Simiel de Campanha, los seignors de Gunat, de Tarrida, Labarriera, Barbaza, et mes lo sindic de Latrau, los seignors de Castelnau, Sempsac, los seneschals de Armanhac, de Ribera, Mossen Gayssiot de Castelnau, Moncau, et Bilsera.

Mossen (1) Gnilhcin Ferriol,

Que se devia donar grand dol,

Car tant avia cassat

Febus, lo cuLirol,

Per los boscatges;

Mes no l'a pas pres à son vol

Ni son (2) barnatge (3).

telbajac, Haules-Pyrértëes, arr. de Tarbcs, e" de Calan Labarlhe, Barbasan, Caslelnau impossible de préciser, car il y a plusieurs localités do ce nom en Gascogne l imarcon, petite contrée de douze lieues de circonférence, composée de seize paroisses dans les diocèse; de Lectoure, Atich et Condom; Fescnsaguet, petit pays à l'Est du Haut-Armagnac, dont le chef-lieu était Mauvezin, Gers, arr, de Lectonre, cli.-l. de c" Turto, peut-être faudrait-il Curto, il y a une localité de Sainl-Martin-Curton, Lotet-Garonne, irr. de Nérac, c" de Casteljaloux Campagne, Gers, arr. do Condom, ci- de Cazaubon Simiel, doit être un prénom dont la forme est altérée; Tcrvide, le seigneur, qui portait ce titre, n'était pas un Lévis, il appartenait à la maison de Lomagne une héritière de cette famille épousa, à la fin du xvi* siècle, un fils du seigneur de Mirepoix. De ce mariage naquit un fils, qui hérita du château de Mirepoix et qui porta le titre de sire de Terride ce nom est resté au château de Mirepoix depuis cette époque. Lo sindic de Latrau, et non Latran, était un seigneur rles environs de Bordeaux Scnsacq, Miramont-Scnsacq, Landes, arr. de Saint-Sever, C" de Geaune; Rivière, petit pays de l'Armagnac, dont le chef-lieu était L'isle-en-Jourdain, Gers, arr. do Lombez Dloncauf, Lotet-Garonne, arr. et c" de Nérac.

Nous n'avons pu identifier Vergonhat, Pontenas, Gunat, laDarricra et Bilsera. (1) Les actes du temps mentionnent ce Guillaume Ferriol, que la chroniqueur clansonno ici ce devait être un chevalier au service de la maison d'Albret nous le voyons, après la bataille de Launac, au nombre des otages que durent livrer les frères d'Arnaud-Amanieu, sire d'Albret. (Arclr. des Basses-Pyrénées, E. 40).

(2) liarnatge pour Baronatge, baronnie, et, par extension, seigneurie.

(3) Ces sept premiers vers ont été reproduits avec quelques variantes par La Perrière, f' xxxvn.


Al castel de Foix (2) los alogcc lor granda desplasensa. (1) Voir la traduction de cette citation. « Messire Guillaume Ferriol, qui devait prendre « un si grand deuil,car il avait tant cltassé Phœbus, l'isard, à travers les forêts mais il ne l'a « pas pris au vol pas plus que sa baronnie. Il y a aussi neuf cents autres gentils hommes « qu'on ne peut pas nommer ici. Croyez bien que tous ont à payer et à fournir grandes < finances; quand ils entendront parler de PIuebus, ils en auront peur dans l'âme. » Miche! du Bernis n'a pas reproduit dans sa chronique ces vers qui sont, sans doute, l'uiuvre (l'Honorât Bonnet, prieur de Lelonnet Doat n'en a pas donné la traduction. (2) D'après Michel du Bernis, il n'y eut que le comte d'Armagnac qui fut conduit au châtean de Foix; les autres prisonniers furent répartis entre les divers châteaux du pays de Foix, « foguen menais al Comtat de Foix et lots los castels en fnren qarnits (p. 585) » Esqùerrier, et après lui les autres chroniqueurs, assurent que les chevaliers pris à Launac furent renfermes dans le de Foix. Une légende s'est même formée, à cette occasion; d'après la tradition populaire, la tour ronde aurait été bâtie avec le produit de la rançon que versèrent au comte, pour obtenir leur délivrance, les chevaliers faits prisonniers à la bataille de Launac.

Au xvu' siècle, dans son Lesrazes s'est fait l'écho de ses devanciers et a donné corps à cette légende en racontant l'origine du château de Foix, « sans comprendre, dit-il, les « fortifications de deux tours carrées, depuis illustrées d'une tour ronde, artistement élaboK rée, d'une hauteur démesures et beauté indii:iblc,construitc par l'ordre et seing de Gaston« Plicelms, 111'du nom, l'an du salut l3li2 et parachevée le 5 Décembre, de l'argent provenant « de la rançon à lui payée par le généreux abbé de Foix, surnommé Mossen Fourrouil, et « autres seigneurs de haute considération faits prisonniers par le mesme Gaston en la « bataille donnée à Launac entrc luy et le comte d'Armagnac, selon le rapport de Média« villa au lieu cita du curieux Habenac, de La Perrière et autres annalistes, en la vie dudit « Gaston. » (Lescazes, cdilion Pomiès, p. 21).

Comme la tour ronde est une (ouvre remarquable de l'architecture militaire du Moyen-Age et que Gaston-Phmhus a luissé le souvenir d'un prince fastueux, se plaisant à élever de splendiilcs monuments, et qui, d'après se serait construit dix-sept châteaux, (ci-dessous, p. G2), il n'est pas étonnant qu'on lui ait attribué la fondation de cet édifice, La tradition ea apocryphe ce qui donne à la légendu une apparence de vraisemblance, c'est que cette tour a été élevée un demi-siècli; environ après la mort de Pluubns et probablement sous un comte, également fastueux et s'alpelant aussi Gaston, qui, dans les souvenirs populaires, se confond avec son célèbre prédécesseur. Il suffit d'examiner l'architecture du

D'autres naît cens gentils y a,

Que assi no se fan arrenomnar

Cresets que touts aguen à finar

Et pagar tant finansa;

Quand de Febus ausiran parlar,

AI cor n'auran dobtansa (1).


L'an mil III°LXXV (i), Mossen Manaud de Barbasa et Raton de Landorda, Armanliagues, entre Pa'mias et Montaut foren pres; et après lo comte Febus prengùec lo seignor de Mirapeys et son'fil, que de Armanhac tenia lo partit et gucrra se fasian entre pay et fil. Et apres, l'an mil IIIELXXVII (2),Io comte de Armanhac se alogec à Mirapeys ab sa poissansa per intrar en batalha, al loc de Bonrepaux, contra lo comte Febus, on avia feyt plantar pal. Febus foc lo jorn al camp; mas lo comte de Armanhac no s'y gausec trovar et s'en anec per lo Carcasses dreyt à Tolosa. Febus lo y anec cercar, ardre fec los barrys del castel Narbonncs (3) per ne jectar lo- rcynard, si y fos.. Et après las gens de Tolosa ancn mettre lo seti à Miramont, pensan. monument pour constater que c'est une muvre non du XIV siècle, mais Gu XV', ainsi que le démontrent les créneaux, los accolades de la porte inférieure, les formes des moulures, On a la preuve qu'en 1150 la tour rondo existait et servait d'archives; on peut admettre qu'elle fut édifiée sous le règne (la Jean I" on dans la première partie d|i règne cle Gaston IV, son fils. (Bullctiu de la Société Ariégcoise des Sciences, Lettres et Arts, t. III, p. (1) La première guerre entre Gnston-Phtubus et le comto d'Armagnac s'était terminée, le 16 avril 136.1.'La paix fut souvent troublée entre les deux princes, et, après plusieurs tentatives d'arrangement, les hostilités reprirent un 1375. (D. Yaissèto, t. IX, p. 851,' note 8 et Chronique de Michel du lierais). D'après Esquerrier, Renaud do Barbazan et Ratier do Landorre auraient été faits pri->' sonniors audébut de cetto secondé guerro; c'aurait été ensuite la tour des soigneurs de Mirépoix. Il faudrait plutôt £o?idoW/ie, village du canton et do l'arrondissement de Saint- Gaudcns; D. Vaissèto appelle ce seigneur Laudorre.

(2) Dans tout le passsage qui suit; tësqiicrrier raconte des événements militaires de l'année dont il est assez difficile de concilier le récit, assez embrouillé, avec celui, très précis, quo donne Miclwl du Bcrnis; ce chroniqueur place ces faits aux années 1375 et 1370. Peutêtro aussi faut-il voir dans le récit d'Esquerrior le complément do celui de du Demis nous ne voyons pas que ce dernier fasse allusion à une bataille, que Gaston-Phoebus aurait voulu livrer au comte d'Armagnac Donrepos (Haute-Garonne, arr. Toulouse, c°" Vcrfeil), pas plus qu'à un siège doMiremont (Haute-Garonno,arr. cle Muret,c" de Hauterive). En ro vancliCjËsquerrior ne dit rien d'un des principaux événements de cette campagne, ta prise do Cazèrcs par le comte clo Foix. Quoi qu'il en soit, il semble que le récit,encoro inconnu, do notre chroniqueur, pourra être du quelque utilité pour compléter t'histoire militaire, assez confuse de ces deux ou trois années (Voir à ce sujet Michel du 'Vernis, D. Yaissétc, t. IX, p. 851, note 8; Revue 'de t. 22, année 1881, p. 201-270, deux mémoires de MJI.Cabié et Sorbets). Ni -Michel du Demis,ni D. Vaissète,niles autres clironi- qucurs ne parlent du siège de Miremont et de la mort du frère bâtard de I'hœbus. (3) Château Narbonnais à Toulouse.


que lo comte Febus y fos. Empero de Mazeras en fora y anec ab sa poissansa per secorer à Mosscn ArnaucLGuilhem, son fraire(i), que era assetiat en batalha arrengada dec sus lo seti et auciguec toutas las gens de Tolosa, que aquy cran la major partida se neguen en la Garonna et en l'Arieja et morin per causa. que no volguen prendre à vida salva lo fraire de Fcbus ains lo auciguen vilanamen, et per so dits la canso que « mailla dona ondraday perdec son seignor. » Asso lor endevenguec per mantenir lo comte de Armanhac, .per so que à sa • favor cra donada la crosada contra (2) lo petit Mesqui Jonas Orgas, 1 de Alamanha, capitani de gens d'armas, pusque toutjorn cran al secors del comte Febus.

En l'an mil III«LXXVIII, foc feyt lo matrimoni de Madona Bcatrix, appelada la Gaya Armanhagucsa, filha del comte de Armanhac, ab Gaston, fil del comtcFcbus. (3)

En l'an mil très cens nonanta, (4) lo duc de Berry, ab sa poissansa volia .despausar lo comte Febus del govern de Lengadoc (5). La neyt de la Madalena, als barrys de Rabastens, Febus prenguec sept capitanis del duc de Berry et li auciguec sept cens homes; et los capitanis morin al castel de Foix et de Pamyas, en las presos. Et après Febus (1) C'était un -frire billard de Gaslon-Plieobus que Froissart appelle Mesure Croate Guillaume, (Livre II, ch. VII). (2) Le texte do cette phrase a dû être altéré il est impossible do savoir ce qu'a voulu dire le chroniqueur ni quoi personnage il fait allusion, en parlant de.ce « petit Mesqui Jonas Orgas de Alamanha.» Il no peut s'agir en aucune façon du capitaine de routiers,connu sous le nom de Petit Meschin il avait été exécuté a Toulouse en mai 13G9. (3) Lo contrat de mariage de Gaston do Foix et de Beatrix d'Armagnac fut passé le 4 avril 13i9, après que la paix eut été conclue entre les comtes do Foix et d'Armagnac au mois do février précédent. (4) Iluictante, d'après Doat,' avec plus do raison.

(5) Esquerrier raconte ici sommairement la querelle entro le duc de Berry et GastonPbœbus, dépossède du gouvernement do Languedoc au profit du premier. On trouve un récit plus détaillé de cette guerre dans la chronique de Michel du Bernis. (Voir aussi D. Vaissèle, t. IX, p. 888 et suiv. notes, et surtout Cabié, Rôle de l'Albigeois pendant la dit de Toix et du dite de dans la Revue dit Tarn; années p. 153 et suiv., p. 160 et suiv.). Esquerrier est d'accord avec du Bernis pour la date du combat do Rabastens 'et il infirme, comme lui, l'autorité do' D. Vaisséte (t. X, note 29, p. 0d>, qui imagine un combat à Reyel,le 15 ou 1G juillet 1381. Mais. Esquerrier a tort en disant quo Gaston-Phœbus assista au combat de Rabastens, qui se passa uniquement entre routiers et pillards.


foc de accord ab lo duc; Febus demorec governador et lo duc s'en tornec en Fransa (i).

En l'an mil IlIcLXXXIX, Febus anec à Tolosa et convidec lo rey à Mazeras (2), [que] aquy se sejornec très jorns à desplaser de sos ennemies et ehvejos(3). Altras valentias fec, que.assi no son escriptas(4),et se fecel XVII castels.

Dé lu no demorec degun fil leyal, sino Mossen Yvan lo bastard (5). Et moric soptamen, intestat, à Sa,ubaterra (6), en lo castel, en toquan una fleuta,(7) Io premier jorn de agost, l'an mil tres cens et XC, et foc comte quaranta sieix ans,'et succédée Mossen Mathieu,' son nebot. (8) (1) Do longues négociations précédèrent la paix entre Gaston-Phœbus et le duc de Berry; commencées au mois d'août 1381, elles ne se terminèrent qu'en décembre de cette môme année. (D. Vaissète, t. IX, p. 905, note 2). (2) Pour le' récit de la brillante réception faite à Charles VI dans lo Comté do Foix par Pbccbus, voir Froissart, Edit. Buchon, t. III, p. 30.

(3) Le roi do France Charles VI arriva Toulouse le 29' novembre 1389 (D. Vaisséte, t. IX, p. 941). Le comte de Foix alla l'y trouver et conclut avec lui un traité, le 5 janvier 1390 il reçut du roi la jouissance viagère du comté de Bigorro et lui fit donation do tous ses domaines, dont il se réserva la jouissance viagère (Archives nationales, J 291). Le roi partit, le 7 janvier, pour le Comté dé Foix, où Gaston lui fit une réception splendido. (4) II s'agit toujours de Phoebùs et non du roi.

(5) Remarquons qu'Esquerrier, pas plus que du Bernis, ne dit rien du fils légitime de Gaston-Phœbus et de sa mort tragique au château d'Orthez, dont on trouve le récit dans Froissart. « II ne resta de Phcobus aucun fils légitime, » disent-ils. Chroniqueurs officiels de la maison de Foix, du Bernis et Esquerrier ne pouvaient dire autre chose ni rien laisser entendre d'un drame de famille, qu'ils devaient bien connaître. Gaston-Phœbus, outre le bâtard Yvain, laissa un autre fils naturel, Bernard, qui fut la tigo des ducs de Médina-Cœli. (D. Vaissèie, t. IX, p. 961).

(6) Saubaterra, Sauvoterre-de-Béarn, Basses-Pyrénées, arr. d'Orthez, ch.-l. c". (7) Le texte do la chronique a subi ici une interpolation, qui n'a rien de surprenant, vu le mauvais état dans lequel il nous est parvenu.Ce n'est point Gaston-Phœbus qui mourut en jouant de la flûte, mais bien le comto François-Phcobus, petit-fils dn comte Gaston IV et son successeur au XV' siècle Esquerrier ne l'a sans doute pas connu. Un copiste maladroit et ignorant, trompé par ce nom de Pliœbus, que portèrent les deux princes, a introduit dans le texte de notré chronique l'erreur que nous signalons. Gaston-Phœbus mourut bien de mort subite, mais à la suite d'une attaque d'apoplexie, au moment de se mettre table sa mort survint en 1391, et non en 1390, comme le dit Esquerrier la date du mois d'août est exacte. Le 17 août 1391, Mathieu, assisté de sa mère, icçut dans le château de Foix le serment de fidélité des délégués d'Ax et d'autres communes, dont il confirma les privilèges (Pasquier, Coutumes de la ville d'Ax, Foix (8) Doat, dans sa collection, a donné toute la traduction de la chronique d'Esquerrier Garrigou n'en a pas continué l'impression après le règne de Gaston-Phœbus.


LO XIII COMTE DE FOIX

Mossen Mathieu foc fil de Mossen Roger Bernard de Foix, cosi germa del comte Febus, que era fil de l'autre Roger Bernard, vescomte de Castelbo et de Moncada, de Vic de Alzona, de Martorel et de Castelvieilh de Roanes, fil de Madona Girauda de Navalhas (i). Lo pay de Mossen Mathieu vendec Moncada à la ciutat de Barsalona per XXXVI mil £loris, feyts (2) don lo comte Febus lo tenguec à Ortes pres et ne aguec tota la somma de XXXVI mil floris de finansa, et despueys se aguec à gardar de lu tant com ennemic. Per so no se volguec (3) adjustar ab lo comte de Armanhac per fer guerra à Febus, per bontat et natura no ac podia portar; et per so lo heritatge ne devenguec à Mossen Mathieu son fils, com pus proda (4) al gra de pàrentela.

Mossen Mathieu foc marit de Madona Johana(5), infanta de Arago, 'filha del rey En Johan. Et mort que foc lo rey, Mossen Mathieu fec sas requestas als tres estats del realme, que volguessan récebre per regina la seignora infanta de Arago, sa molher (6). De aquo li fen grandas contraditios, et per so lor aguec à fer guerra, et ab sa poissansa passée en.Catalonha, la vespra de Tossans, l'an mil III°XCVI, (1) Mathieu de Foix, qui succéda à Gaston-Phœbus,. était fils de Roger-Bernard II,vicomte de Castelbon, petit-fils de Roger-Bernard I", également vicomte de Castelbon, et arrièrepetit-fils de Gaston I", comte de Foix.; sa mère était bien, comme le dit Esquerrier, Géraude de Navailles. La biographie, que donne notre chroniqueur du comte Mathieu est beaucoup plus complète que celle de Michel du Bernis, qui ne lui consacre que quelques lignes (édit. Iluchon, p. 589). Pour les alliances entre les maisons de Foix et de Grailly, voir ci-dessous la note placée à la suite.du chapitre du comte Archambaud. (2) Voici le sens de ce passage un peu embrouille « faits à l'occasion desquels le comte Pliœbus le tint prisonnier à Orthez et lui retira la somme de 30.000 florins, et depuis il eut à s'en garder comme d'un ennemi. »

(3) Il s'agit du père de Mathieu, qui ne voulut pas.faire alliance avec le comte d'Armagnac. (4) Proda, comme plus proche par le degré de parenté.

(5) C'est en 139H, au retour d'une expédition en Tunisie, dirigée par le duc de Bourbon et l'amiral Jean de Vienne, que Mathieu épousa l'infante Jeanne, fille atnde du roi.d'Aragou Jean I" (P. Anselme, t. III, p. 350).. (6) Le roi d'Aragon mourut le 19 mai 1395, le comte et la comtesse de Foix firent immédiatement valoir leurs droits à sa succession, l'encontre de leur oncle l'infant Dom Martin, frère puîné de Jean I".


et y demorec dos meses et y fec(i)paucas de bestrigas(2). Lo comte de la Ilha y dévia passar ab lu, car, era pagat de sept cens et dotze francs ̃ per sos gatges à7lu pagats(3), et ne foc obligat de sos gatges, no y anec point. La regina de Secila molher del rey En Marti, fray del rey Johan. que se disia1 rey de Arago, fec prendre Martprel et Castelvicilh de Roanes jus la man del dit rey, et despueys en sa los a tengut. Per recompensatio de aquels locs et castels, que foren venduts à En Fernando (5), en Perpenha, per XXXVI mil floris, li foc balhat per aquela somma Castilho de Farfanhâ. (6)

La,seignora comtessa moric lo mes de may, l'an mil tres cens XCIX; foc comte IX ans (7), et demorec sens enfans. Et succédée en lo heritatge sa sor Madona Isabel, molher de Mossen Archimbaud, captal de Grailli, de Buc et de Puch Pauli.

(1) Sur la guerre entreprise en Aragon par Mathieu, voir Znrita, Annales de la Corona de Aragoia (Saragosse, 1C10), t. II, p. 416 et suiv.; L. Flourac, Jcan I" comte .de Foix, Paris, 1884, in-8°), chap. II Marti et Pasquier, Un épisode de la guerre entre Mathieu, comte de Foix, et. Martin, roi d'Aragon. (Bulletin de-la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, t. II, p. 154).

Michel du Bernis (loc. cit.) dit que Mathieu passa en Catalogne « après la resta de Martro (Toussaint), à l'intrant dé l'ibern. » C'est en 1395, et non en 1396, comme le dit Esquerrier, que la guerre commença elle se poursuivit jusqu'au début de l'année 1397. (2) Au lieu du mot bestrigas, que nous -avons déjà rencontré, ne faut-il pas besonhas ? On trouve ce même mot dans M., du Bernis, dans le passage où il parle du peu de résultat qu'eut la tentative de Mathieu, fec paucas de besonhas (p. 589j loc. cit.).. (3) Ce passage présente quelque obscurité par suite d'une répétition de mots. Il doit s'agir du comte de l'Isle-en-Jourdain, qui devait accompagner le comte dans son expédition, moyennant 1200 francs de gages qui lui furent payés. Il'prit l'argent et n'alla point en campagne.

(4) Il s'agit de Dona Maria, femme de Don Martin, que se disia rey d'Arago. Cette princesse, héritière de la couronne de Sicile, avait épousé Martin, frère da Jean, roi d'Aragon; (5) L'événement, qu'Esquerrier place sous Mathieu, se passa sous le règne de son neveu Jean I". Martin avait confisqué au comte Mathieu, son compétiteur au trône d'Aragon, les châteaux de Martorell et de Castclvieil de Rozan ès il les rendit au successeur de Mathieu, .Archambaud de Grailly. Jean I", fils et successeur de ce dernier,,les vendit pour 36.000 florins au roi d'Aragon Ferdinand-le-Juste qui, en garantie, lui remit Castillon de Farfania, et qu'il finit par lui abandonner, faute de payement. Le récit d'Esquerrier permet d'éclaircir un point que M; Flourac, dans'son histoire de Jean I", a laissé douteux (p. 181). (6) Castello de Farfana, Catalogne, province de Lérida, part. jud. de Balaguer. (7) Le copiste doit avoir omis ici quelques mots, ou bien il faut subsituer les mots « lo seignor comte » à « la seignora comtessa. » D'après Michel du Bernis, Mathieu mourut le 1" août 1399 c'est une erreur, il mourut le 5 du mois d'août do l'année précédente (Flourac, op. cit. p. 8).


LO xtV COMTE DE POIX

Mossen Archimbaud de Grailli, captal de Bue et de Puch Pauli, vescomte'de Benaugas et de Castilho (i), foc marit de Madona Isabel de Foix, sor del dessusdit Mossen Mathieu, comte de Foix (2).Madona Isabel foc comtessa de Foix, dona de Bearn, vescomtessa de Castelbo et de las autras seignorias, l'an mil 1111e; car lorey de Fransa fec mettre lo comtat de Foix en sa ma per Mossen Loys de Sanserra, son conestable. Et apres lo rey lor restituec lo comtat ab totas las autras seignorias lo.medeys an, li fen l'homenatge à Paris, jassia que foc feyta guerra et contrast contra lo conestable et sas gens (3);empero lo rey lor ac perdonec et abolic. Et d'aqui avans tenguen lo pays en pax. Aguen cinq fils Mossen Johan, que apres foc comte de Foix; Mossen Gaston, que foc captai de Buc; Mossen Archimbaud, que foc.seignor de Navalhas; Mossen Mathieu, que foc comte dé Comenge; Fray Pey, de l'ordre dels Frays Menors, que foc cardenal de la Santa Gleisa de Roma (4).

De Mossen Archimbaud, vos dire (5) que son payre era cosi germa (1) Benaugas, Bénauge, Gironde, arr. de Libourne, c" de Goutras, ç" des Eglisottes. Castilho, Castillon-sur-Dordogne, Gironde, arr. de Libouriio, ch,-I. de c".

(2) Archambaud de Grailly avait épousé en 1381 Isabelle, l'unique soeur de Mathieu de Castelbon.

(3) Sur les démêlés du nouveau comte de Foix avec le roi de Franco Charles VI et sur l'expédition du connétable Louis de Sancerre dans le Midi, voir D. Vaissèto, t. IX p. et suiv., Michel du Bernis, et Flourac, op. cit. p. 17 et suiv..

Quand Chartes VI vint à Mazères, Gaston-Phcebus lui fit don de ses Etats, dont il se réserva la jouissance. Après ta mort de. Gaston, le roi ne fit pas valoir ses droits et laissa Mathieu prendre possession tranquillement de la succession de son cousin. Au décès de Mathieu, le roi de France crut devoir revendiquer l'héritage en invoquant la donation faite par Phœbus et pour appuyer ses prétentions, il envoya le connétable Louis de Sancerre combattre Archambaud et réunir le Comté de Fois à la Couronne. Charles VI, ainsi que le dit' Esquerrier, abandonna ses prétentions et reconnut Archambaud et sa femme comme légitimes souverains.

La même énumération des cinq fils d'Archambaud se retrouve dans Michel du Demis, P, 589.

(5) l'os dire, jo vous dirai. Esquerrier a commis plusieurs erreurs en indiquant les degrés de parenté, qui unissaierit les maisons do Foix et do Grailly.

Pierre II do Grailly, père d'Archambaud, n'était pas cousin germain de Gaston-Phcobiis le péca de celui-ci,GastonIl,n'était pas le frère de l'aïeule d'Ai'diamband. Cette aïeule était Brunissende de Foix,femme d'ilélie VII do Talleyrand-Périgord,sœur de Gaston 1 et tante de Gaston IL La fille de Brunissende était Rosamburge de Périgord, cousine germaine de Gas-


del comte Febus, car lo payre del comte Febus et la aujola de Mossen Archimbaud cran fray et sor per so era nebot del comte Febus, fil de son cosi germa', et'era cosi ters del comte Mathieu.

Mossen Archimbaud moric l'an mil quatre cens tretze et foc comte tretzeans. (i)

LO QUINZE COMTE DE I;OIX

Mossen Johan, fil de Mossen Archimbaud et de Madona Isabel de Foix, foc marit de Madona Maria, infanta de Navarra, filha del rey Carles, de laquai no aguec Jegun infant, (2) et foc comte Tan- mil IIÎI°XIII. Estan vescomte de Castelbo,en l'an mil IIIICIX, ab sapbissansa, passée en Serdanha, ab lo rey En Marti de Arago, encontra Mossen Aymeric, vescomte de Narbonna,que volia estre duc de Albdrega (3), et, ab los Sarts, volia estremar la seignoria al rey de Arago, per causa que la molher del ,vescomte, dona Blanca, era filhà del duc de Alborega de Sardanha. Ab l'adjùda del dessus dit [Johan], ton Il,laquelle épousa en secondes noces Pierre H de Grailly et en eut Archambaud. Ce dernier et Gaston-Phœbus étaient issus de germains. Ce qui complique l'arbre généalogique des deux maisons, c'est que Pierre 11 avait eu d'un premier mariage un tlls Jean H, qui lui succéda et qui eut pour femme Blanche de Foix, soeur de Gaston II. De ce mariage naquit Jean III de Grailly, le fameux captal de Bucli, lo rival de Duguesclin. Lu captai était le cousin germain de Gaston-Phœbus il l'accompagna en Prusse, lors de l'expédition de 1357-58. Il mourut en à Paris, prisonnier au Temple comme il n'avait pas d'enfants légitimes, sa succession revint à son oncle Archambaud, enfant du'second mariage de Pierre IL' Archambaud, en prenant pour femme Isabelle, l'héritière de Foix-Castelbon, s'unissait à une cousine. En effet,le chef de la branche,Roger-Bernard"I,était frère de Gaston II etcomme lui, .cousin germain de Rosamburge, mère d'Archambaud, do laquelle Gaston-Pbocbus et Roger-Bernard II de Castelbon, père d'Isabelle et de Mathieu, se trouvaient parents au degré d'issus de germains. (Voir Mas-Latrie, Trésor dè chronologie, Comtes de Foix.cc. 602-603, seigneurs de Grailly, ce. 1609-1610).

(1) Archambaud de Grailly mourut dans le courant de janvier ou dans les premiers jours de février 1412 et non de 1413 (Flourac, Jean 1; comte de Foix, p. 43).

(2) L'infante de Navarre que Jean I", comte de Foix, épousa, ne s'appelait pas Marie, mais Jeanne, c'était la fille ainée du roi Charles 111 le Noble. Le mariage fut célébré du vivant d'Àrchambaud de Grailly, en cette princesse mourut en 1413, sans enfants, comme le dit le chroniqueur (Flourac, p. 28). (3) Alborega, Arborée, principauté de l'Ile de Sardaigne.


[En Marti] escofic [en] doas batalhas [los] Sarts (i), et lo rey demoréc seignor de Sardanha. (2)

Et apres sen anec en Navarra, se combatec ab lo comte de Mendossa et gasanhec la enseigna del Drago. (3) Et apres anec al seti de Lordas, (4) que tornec.'à la obediensa dels Frances, foc al seti de Borg (5), et apres al seti de Toget (6) contra lo comte de Armanhac, qui era rebele al tey. (7) En l'an mil IIIIEXIII, et apres l'an mil IIII°XV, lo comte de Armanhac, ab.los rotiers de Fransa, Ramon de Laguerra (8) et Johan de Barguies, ab lor sequelha,fec guerra al comtat de Foix et en Bearn, estan Mossen lo comte de Foix en peregrinatge de Sant Jacmes de Gàlicia. Foc assignada batalha, mas y foc pausat accord et pax pcr cens et un an lo comte de Armanhac s'en tornec en Fransa et apres foc pessejat, et à grand 'deshonor, à Paris.

En l'an mil IIIIcXVI,loemperador de Alamanha venguec à Perpinha per lo sisme de la Gleisa contra Mossen Pey de Luna, que volia estre papa; et Mosseignor lo comte de Foix y foc. (9) (1) Il y a dans le manuscrit escofic doas batalhas dels Sarts. Nous avons modifié un peu le texte pour rendre le sens plus clair nous mettons entre crochets les corrections que nous proposons.

(2) Sur l'expédition du vicomte de Castelbon en Sardaigne, que résume ici Esquerrier, voir, pour plus do détails, Michel du Demis, p. 590, et Flourac, p. 38-41. D'après Plourac, le vicomte de Narbonne s'appelait Guillaume et non Aymeri, comme le prétend Esquérrier, (3) Michel du Bernis montionno, aussi ce duel de Jean I" avec le comte de Mendoca .(p. 591).. (4) Dans le manuscrit on trouve Bordeu, qui est une erreur du scribe. Doat écrit toto'des, qui fut en effet, pris à cette époque, tandis que Bordeaux ne succomba que plus tard, aussi avons-nous rétabli Lordas. (5) Borg, Bourg-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées, arr. de Bagnères-de-Bigorre, village à la • prise duquel Jean I contribua. (6) Toget, Touget, Gers, arr. de Lombez, c" de Cologne. (7) Sur ces événements, voir Michel du Bernis (p. 591-592) et surtout Flourâc, (p. 51-52.) Le comte de Foix ne réussit pas à prendre Touget, que défendait le comte d'Armagnac, Bernard VU..

(8) Michel du Bernis parle également d'un Ramonet de La Guerra, capitaine de routiers, Le Comte de Foix ne put aller Saint-Jacques de Compostelle, comme le dit Esquerrier l'invasion de ses Etats par le comte d'Armagnac l'obligea à revenir sur ses pas. (9) C'est en 1415 que l'empereur d'Allemagne Sigismond se rendit à Perpignan pour y avoir une entrevue avec le roi Ferdinand d'Aragon, au sujet du schisme que l'opiniâtreté de Benoît XIII prolongeait (D. Vaissête, t. IX, p. 102G-1027).


En l'an mil IIIIOXIX, lo pays de Lengadoc se rebelec al rey, obedienal duc de Bergonhâ et al prince de Aurcnja, sonloctenen. Mossen lo comte, ab sa poissansa et forsa d'armas, fora jetée lodit prince de tout lo pays de Lengadoc, tornec lo pays à.la obediensa del rey (i), et foc loctenen per lo rey en Lengadoc. Fec batre moneda, appelada Guilhalmes, à la ciutat de Pamyas de que apres obtenguec abolitio del rey, jassia que, per mantenir la seignoria del rey et la guerra, avia feyt batre ladita monèda dels Guilhalmes.

En l'an mil IIIICXXII et lo XXIII de May, (2) prenguec per molher Madona Johana de Labrit. En l'an mil IIIICXXIX foc feyt governador de Lengadoc, crompec lo vescomtat de Villamur, anec en Fransa. contra los Angles ab sa poissansa et fec penjar Johan Valeta, capitani de leyros et rotiers, davan la portaDusserre(3). Gasanhec lo comtat de Begorra en cort de Parlamen à Paris contra lo comte de Armanhac, que, antiquamen, perso que no lo podia aver, lo avia feyt sequestrar et mettre en la ma del rey. Per lo dit comtat fec lo homenatge al rey. (4) En l'an mil IIIICXXXIII, ab sa poissansa, prenguec ab forta guerra lo. comtat de Venecia (5) et mettec lo seti à la ciutat de Avigno, que era rébela à Papa Marti et à son vicari, Mossen lo Cardenal de Foix. (6) Touts se inetten en la obediencia del papa et de son vicari per forsa de guerra que M'osseignor lo comte de Foix lor fec ab sa poissansa. ̃ (1) Sur la lutte du comte de Foix contre les Bourguignons en Languedoc, voir Michel du Bernis, p. et Flonrac, p.

(â) Esquerrier est-le seul chroniqueur qui donne la date précise de mois et de jour du mariage de Jean I" avec Jeanne d'Albret bi .Flourac se trompe en plaçant la célébration de cette union en 1423 (p. (3) Dusserre, nom de lien qu'on ne peut identifier. Ce Jean Valette, d'après Quicherat, (Rodrigue de Yillandrando) fut pendu à Nimes. Michel du Bernis se borne à mentionner son exécution..

(4) Sur cet interminable procès de Bigorre, qui durait depuis près de deux siècles, voir Flourac, p. 187 et suiv.

(5) Comtat de Venecia, Comtat Venaissin. Sur l'affaire du Comtat Yenaissin, dans laquelle le comte de Foix soutint son frère le cardinal Pierre de Fois, nommé par le pape Eugène IV archevêque d'Avignon, voir Michel du Bernis, p. D. Vaissete, t. IX, p. 1115, Flourac, p. 159 et suiv.

(0) Ce cardinal de Foix était Pierre, fils d'Archambaud et frère de Jean I. A la fin du Xv' sièclo, il y a eu un second cardinal dans la maison de Foix ce fut un autre Pierre, troisième fils de Gaston IV, et petit-neveu du premier cardinal. Le collège de Foix à Toulouse a été fondé par le premier Cardinal Pierre.


Mossen lo cardenal demorec al palays com legat et vicari del papa; et apres prenguec Mossen Johan Carors, (r) cardenal de Mossen Pey de Luna, sismatic, al -loc de Puylaurens, que anava per mettre sisme en la Gleisa de Roma loqual era malafeit et excomenjat ab Mossen Johan, comte de Armanhac, et tout son pays., per l'espassi de un an, ainsi que appar per las bulas, que son al castel de Foix. Lo dit Mossen Carors moric al castel de Foix, excomenjat, et [foc] sebelit al pe de un roc.

L'an mil IIIIcXXXVI,en lo mes de may,[MossenJohan] prenguec per molher Madona Johana de Arago, filha del comte de Urgel (2), et moric lo medeys mes à Mazeras foc comte vingt tres ans. (3) LO XVIe COMTE DE FOIX

Mossen Gaston, fil de Mossen Johan ,et de Madona Johana de Labrit, nasquec lo XXVI de Febrier, l'an mil IIII°XXII (4), foc feit comte l'an mil IIIICXXXVI en son atge de quatorze ans, et foc marit de Madona Leonor, infanta de Navarra (5).

L'an mil quatre cens quaranta, le rey de Fransa passée en Guyanna per conquestar Tartas, anec mettre lo seti à Sant Sever, oun Mosseignor lo comte era ab sa poissansa, et conquestec Sant Sever. Lo rey anec mettre lo seti à Dax en Gascogna, et, aquy, Mosseignor lo comte foc feit cavalher per la ma del rey en l'assaut del baloard (6). Quand Dax se rcndee, Blanquafort (7) et sas gens entren en Bearn los Bearnes (1) C'est le cardinal Espagnol Carillo.

(2) Il, y a ano confusion dans Esquerrier. Jeanne d'Albret, seconde femme de Jean I", était morte on 1135 le troisième mariago du comte avec Jeanne d'Aragon, fille,du comte d'Urgel Jacques Il, eut lieu au mois d'Avril 1436.

(3) Jean 1" mourut dans la nuit du 3 au 4 mai 1436 (Flourac, p. 173).

(4) 1423 {nouveau style).

(5) Le mariage de Gaston IV avec l'infante de Navarre Eléonore avait eu lieu du vivant mflmc de Jean 1" (Arch. des Basses-Pyrénées, E. 437)..

(6) C'est en 1442, et non en 1440, qu'eurent lieu l'expédition de Charles VII en Guyenne et la prise de Tartas, Saint-Sever et Dax. Sur ces évènements, voir les chroniqueurs du xv' siècle, Cbarticr, Berry, et surtout, pour la part qu'y prit le comte de Foix, l'Histoire de Gaston IV par Guillaume Lescur, publiée par H. Courteanlt pour la Société de l'Histoire de France (Paris, 1893, t. 1, cliap. il et IlI).

(7) Blanquefort était un capitaine de troupes royales.


se ïeven contra lor et à Mespleda (i) foc la batalha oun los Bearnes morin, Mosseignor lo comte estan al seti de Dax et sens son conged (2); don Mosseignor lo comte ne cuidec aver danger. *Aquy se complic la professia de la gran batalha, que se devia fer en Gascogna (3). D'aquy en fora, lo rey s'en tornec en Fransa et commandée lo loc de Sant Sever à Mosseignor de Foix, et Dax al vescomte de Lomanha, fil del comte de Armanhac. A cap de temps Sant Sever se rebelec et se tornec Angles. De feit, Mosseignor lo comte de Foix y mettec lo seti et lo conquestec ab forsad'armas,ablas gens de son pays de Bcarn (4). Et apres ane'c, ab sa poissansa, en Comenge, al secors de son-oncle, Mossen Mathieu, comte de Comenge, car los Armanhagues y eran, consenten lo pays,per la ma de Rodigo de Villandran (5), capitani dels rotiers et pilhadors del realme de Fransa,ab gran aulesa entrats (6). Et près lo comtat de Comenge jus ombra de la ma del rey, los Armanhagues volian aver lo comtat per lor. Lo comte de Foix, ab sa poissansa, mettec lo seti à la Ilha en Dodo (7) ab sos amycs et valedors, et myausan sos bons efforts, lo pays tornec en la ma de Mossen Mathieu, comte de Comenge. Mosseignor lo comte de Foix fec deroquar lo castel de Roquafort(8), que era de Mossen Pey Ramond de Comenge, quy era seneschal per Mossen Mathieu et avia liurat lo pays al comte de Armanhac (9).

(1) Mesplède, Basses-Pyrénées, arr. d'Ortliez, c" d'Arthez.

(2) Sens son conged, à son insu. Ne cuidec àver danger,, voici le sens de ce passage « l'occasion de ces faits le comte pensa éprouver des inconvénients. »

(3) Esquerrier est un des rares chroniqueurs qui parlent de l'affaire de Mesplôiio, laquelle eut, semble-t-il; un grand retentissement dans le Sud-Ouest.

(4) Cf. G. Leseur, chap. III.

(5) Yillandrando, célèbre capitaine de routiers, dont Quicherat a raconté les aventures. La forme 'Villandran se trouve dans d'autres textes.

(6) Depuis car los Armanhagues jusqu'à la ma de Rodigo la phrase, sans doute, parsuite d'interversions et d'omissions dans les mots, est obscure. Voici le sens qui scmblo le plus admissible « Les Armagnagais étaient en Comminges, le pays y consentant, grâce à R. de Villandrando, capitaine des routiers et pillards du royaume de France. qui y avaient pénétré avec une grande méchanceté.»

(7) L'Isle-en-Dodon.

(8) Château, dont les ruines se dressent sur un mamelon au confluent du Salat et de la Garonne. Roquefort, Haute-Garonne, arr. de Saint-Gaudens, c" de Salies-du-Salat.. (9) Esquerrier place d tort la guerre de Comminges après la campagne de Guyenne elle eut lieu en réalité en le comte do Foii y fit ses première armes. (Cf, Michel du Bernis, p. 596-597).


Et apres Mosseignor le Dalphi prenguec.lo comte de Armanhac, Caries son fil et sas filhas, et los menée pres de la Ilha en Jorda à Tolosa, d'aquy à Lavaur et d'aquy à la ciutat de Carcassonna, l'an .mil IIIIaXLIIII (i). Et apres l'an mil III^XLV, Mosseignor lo comte de Foix entrec pleges et fermansas (2) al rey per son deliure et desos enfans et de sas terras et seignorias. Lo vcscomte de Lomanha, son fil, s'en era.fugiten Catalonha (3), et, en Pan mil IIIIcXLIIII,era vengut à parlamen à Mosseignor de Foix à Perpinha, per so que Mosseignor lo comte li tractes sos accords en Fransa ab lo rey cum se fec, so .que els no agueran feit (4) per lu.

Demorec en Fransa gran temps, oun fec de merveilhosas causas et justas (5), oun aguec lo prêts et la honor tant en la cort del rey de Secilla et en lo passatge oun era lo nau (6). Et apres tornat que foc de Fransa, ab sa poissansa et gens de son pays, a conquestat (7) Malleo de Sola, Fastingas, Labort, et touts los pays, que touts temps avian estats Angles (8). (1) Sur l'expédition du Dauphin dans le comté d'Armagnac en 1143, voir D. Vaisséte, t. XI, p. 6-8; Monlezun, Histoire de la G1scogne, t. IV, p.

(2) Le comte de Foix se rendit caution pour le comte d'Armagnac (D. Vaisséte, t. XI, p. 10). (3) Le vicomte de Lomagne, qui s'était enfui, non en Catalogne, comme le dit Esquerrier, mais en Navarre, puis en Aragon, essaya, en mai 1444, de rentrer à main armée dans ses terres mais n'étant point soutenu par le comte de Foix, il échoua. Il eut, comme lo dit le chroniqueur, une entrevue avec Gaston IV à Perpignan, au moment où celui-ci, revenant d'Espagne, se disposait à rejoindre la cour de France à Nancy. Le comte de Foix intervint en effet auprès de Charles VII en faveur de son ancien ennemi, qui fut remis en liberté, moyennant de fortes cautions fournies par plusieurs grands seigneurs (Cf. l'édition de la chronique do Mathieu d'Esconchy, par M. de Bcaucourt, t. III, Preuves, p. 121). (4) Le chroniqueur fait observer que les d'Armagnac n'en auraient pas fait autant pour la comte de Foix.

(5) On peut lire le récit de ces tournois (justas) et do ces fêtes, auxquels le comte de Foix prit part do 1445 à 1447 et qu'Esquerricr mentionne si brièvement, dans.la chronique de Guillaume Leseur, t. I, chap. VIII i XIII.

Oun era Io nau, où il était le neuvième c'est sans doute une allusion à un des nombreux pas d'armes (passaige) où figura à cette époque le comte de Foix.

(7) Mauléon, Basses-Pyrénées, ch.-l. d'arr.

Haslingues, Landes, arr. de Dax, c" de Peyrehorade.

LaborE, le Labourd, région dont Bayonne était la ville principale.

(8) Esquerrier rappellc ici très sommairement des événements militaires des années 14491450 la prise de Maulcon, celle de Hastingues et la conquête du Labourd (voir Leseur, t. I, chap. 111, IV, VI),


Et apres, l'an mil quatre cens quaranta sieix, Mosseignor fo comte gasanhec en la cort de Parlamen de Paris lo vescomtat de Villamur, que.lo bastard de Borbo avia près ab coseilh de aucuns ennemies secrets et li avia mettut jus la ma del rey. Lo scignor de Montaut de Alverni y demandava (i) et n'en geyssic ab una somma de argent (2). Et apres conquestec Guissen (3) et y tenguec lo seti; los Bayonnes lo venian secorer et foren touts morts et pcssejats (4). ,Un trahidor, appelât de Guera, Jel pays de Labort liurec Guissen als Angles et, ab color dissimulada, baylat (5) als Labortens no lor avia pas tant costat de tenir lo seti ni fer armas ny passats tant perils cum à Mosseignor lo comte bon mercat ni en agut.

Et après, l'an mil quatre cens quaranta hoeyt, crompec lo vescomtat de Narbonna (6), et apres crompec la maytat de la terra del Captai de Buc en Bordales (7) et vendec sa part de la ciutat de Vic de Alsona. Et après, en l'an mil IIII?[LI] (8), foc mes lo séti à Dax et à (1) Demandava, élevait des pretontions sur la vicomte de Villemur.

(2) Le procès, que Gaston Il dut soutenir en Parlement contre le seigneur do Montaut pour la possession du Yillemur, fut assez long; 'la sentence définitive est datée du 9 avril HÏ6. (Arcli. des Basses-Pyrénées, E. 392, fol. 1T9).

(3) Guissen, Guiclie, Basses-Pyrénées, arr. de Bayonno, c°* de Bidaclie.

(4) Sur le siège et la prise de Guiche, voir Leseur, t. I, chap. V. Leseur ne parle pas des faits que rapporte ensuite Esquerrier et dont le récit est d'ailleurs peu clair. (5) Depuis baylat jusqu'v la fin de la phrase ni en agut, le sens n'est pas .très compréhènsiblô. Doat n'a pas donné la traduction de ce passage, sans doute parce que le manuscrit, dont il s'est servi, n'offrait pas en cet endroit une significatioü plus claire que le nôtre. La chronique du manuscrit n'est pas non plus- très explicite4

II y a eu sans doute erreur dans la transcription; le copiste a dit omettre certains mots;' et en écrire d'autres d'une façon défectueuse. Voici l'interprétation que nous proposons «En ce qui concerne les Labourdains.il ne leur avait pas tant coûté de soutenir le siège et '«do combattre {fer armas) et ils lie s'étaient pas exposés à tant do périls (passats tan,t pc«?-ils) que Monseigneur le comte;il ne s'en tira pas il bon marché» (Gon mercat ni en agut). Quant a baylat, nous ne voyons pas quel est le sens de ce mot, ni à quelle partie de la 'phrase il se rattaché.

(G) L'acquisition de la vicomte de Narbonne par Gaston IV en 1417-Mid fut une affaire des plus compliquées; quelques documents des archives des Basses-Pyrénées et des collections Doat et de Languedoc, il la Bibliothèque Nationale, permettent de débrouilller le fil des longues négociations qui durent la précéder.

(7) Sur l'acquisition du Captalat de Buch par les comtes de Foix et de Dunois, voir collection Doat, t. 218, fol. 202.

(8) D'après Doat, la date à suppléer est MIIII'LI, que nous avons rétablie.


Bayonna,oun Mosseignor comte de Foix foc à la conquestaab sa très nobla poissansa; y fec cavalhers lo seignor de Malleo (i), lo seignor de Ramafort, lo seignor de Sant Paul, lo seignor de Rabat, lo seignor d'Arnhac et autres. Et apres, Bayonna (2) se rendec à Mosseignor lo comte, [que] ab sa tres nobla poissansa entrée et donec à la gleisa de Bayonna las cubertas de drap de aur qu'el et son cavalh portavan. Et après, Bordeu et tout lo pays se renden à la obediensa del rey de Fransa. Foc. donat lo govern de Bordales al comte de Clarmont, fil del duc de Borbo.

L'an mil quatre cens cinquanta dos, Mosse,ignor lo comte de Foix et lo comte de Armanhacse fen' (3) compagnos dearmas etcertas aliansas enter lor; et foc mandat que en cascuns locs de lors pays los subjets 1 aguessan à far (4) ubertura et dar secors los uns ais autres cum.farian à lor seignor. Et apres,en Tan mil IIIIcLII,en lo mesd'octobre,Mossen Talabot et lo bastard, de Anglaterra passen en Bordales et tornen tout lo pays à la obediensa del rey de Anglaterra, exceptat Dax, Bayonna et Sant Sever (5)..

Et apres en l'an mil quatre cens cinquanta tres, lo rey de Fransa passec en Bordales; lo bastard de Anglaterra (6), MossenTalabot et (1) Mauléon, .Ariège, arr. de Pamiers, c" de Varilhes Ramtfovt, Hsute-Garonnc, arrde Saint-Gaudcns, c" d'Aurignac, c': de Cassagnabère.

Saint-1'aul-ie-Jarral, Ariégo, arr. et c" do Foix.

Rabat, Ariège, arr. de Foix, c" do Tarascon-sur-Ariègo. La famille de Rabat était un rameau de la maison de'Foix.

Arnhac, aujourd'hui Avignac, Ariège, arr. de Foix, c" de Tarascon-5ur-Ariège. (2) Sur les sièges de Dax et de Bayonne qui terminèrent la première conquête de la Guyenne par les Français, voir les chroniques contemporaines et surtout Leseur, (t. I, chap. VII et XIV).

(3) Cet accord entre les comtes de Foix et d'Armagnac, qui avait pour but d'enlever au roi de Franco la succession du comté de Comminges, fut conclu le i février 1451 (et non 1452) (cf. Archives de l' Ariège, IitPfiifati-e dcs arcleiues du chdlcau de Foix en 1760, t. 1, p. 207).

(4) Qu'ils eussent ouvrir les portes de leurs villes.

(5) Il s'agit ici de la nouvelle conquête de la Guyenne par le célèbre Talbot; elle eut bien lieu au mois d'octobre 1452 (cf. Leseur, t. 1, chap. XV).

(6) C'est sans doute le bâtard do Somerset, un des lieutenants de Talbot.


son fil et tota lor companha fon morts en-batalha à Castilho (i). Mossen lo comte.de Candal, fil de Mossen lo Captai, foc pres et menat en Fransa pres (2).. ̃

Et apres lo rey mettec lo séti, à Cadilhac. Mosseignor lo comte ab touta sa poissansa, et la companhia del comte de Armanhac ab lu, fon alojats à l'hospital de Sant Marti^al pus prop del mur de la villa. D'aquy en fora fec gran combat ab sos engens contra la villa et lo castel loqual ténia Gailhardet lo petit, et no avia gayre que avia cuidat trasir et liurar Mosseignor lo comte. Mosseignor de Foix era loctenent de rey. Et fec Mosseignor lo comte cavalhers, en l'assaut de Cadilhac, son fray, Mossen de Lautrec, (3) lo seignor de Mirapeix, lo seignor de Miusscns, sencschal de Bearn, et gran cop d'autres de sa retenia, et de Armanhagucs et Frances, que no se los noms. Cadilhac foc pres per assaut en lo mes d'octobre, l'an mil IIIICLIII Lo rey fec mettre (5) à cartiers Gailhardet lo petit et autres, qui cran del pays 'de Bearn. Et los Angles, que y eran, s'en anen saulves.

Et après, en l'an mil IIIICLIIII, [Mosseignor lo comte] s'en anec en Tors en Torena, en Fransa, deves lo rey (6). Son fray Mossen de Lautrec moric à Bordere (7) en Fransa de bossa à la fi de septembre, (1) Sur la bataille de Castillon, voir toutes les chroniques contemporaines et la récit de M. de Beaucourt dans son llistoire de Chat-les VII, t. V. p. 272-276.

(2) II est question do Jean de Foix-Candale, fils de Gaston, Captai de Buch;. et cousin germain de Gaston IV. Ce Jean était petit-fils d'Archambaud-de Grailly, dont le fils Gaston fut Captal de Bucli. (3) C'était Pierre, son frère..

La date du mois est inerncte c'est le 19 septembre que la ville fut emportée d'assaut. Ce récit du siège de Cadillac, donné par Esquerrier, est plus détaillé que celui de presque tous les chroniqueurs Français du xv' siècle il complète merveille celui qu'en donne la biographe de Gaston IV, ,Guillaumo Leseur (chap. XV).

(5) Et pour ce que, dit Leseur, Gaillardet estoit des pays de mondit sieur de Foix, son homme lige et subget, et que, faulcement et desloyautement, il l'avoit trompe et rompu la foy de son serementetson scellé, mondit sieur le comte de Fois, pour ses desmérites, luy fit trencher la teste comme à uns traystre. » D'après Esqucrricr, il fut écartelé non par ordre du comte, mais du roi.

(G) Esquerrier donne ici la vraie date du voyage du comte de Foix et de son frère Pierre de Lautrec à la cour do France c'est au mois de septembre qu'ils l'entreprirent. Lesour place à tort ce voyage en (chap. XVI).

(7) Dridoré, Indrc-ol-Loire, arr. et c" de Loclies.


l'an mil IIII°LIIII aquy meteys era nascut un son ni à Miranda, (1) appelât Johan. (2) Per sa bontat et gran noblessa et sagessa, lo rey lo retenguec per son coseilh et govern de sa persona et en tout lo coseilh del rey [eran] obediens à lu.

L'an mil IIIICLIIII, lo segônd jorn de julh, foc comensat de bastir lo pont de Foix, fondât sur l'Arieja en Io pilhar (3) deves la villa,ab la' processio solempnal. En laquai ovra Mosseignor lo comte de Foix a donat et assignat per sa cota et parcela de so que à lu apperte, quatre cens escuts,assignats sus Arnaud Escarrier (4), son tresaurier del comtat de Foix. Et outra, per pus adjudar à ladita ovra, per cascun an, tant quant l'ovra del pont a durât, sa part de l'adjuda (5) de la villa de Foix y a donada. Mossen l'abat, (6) per sa part et parcela de ladita ovra, es tengut et a promes de donar et fornir touta la caux que audit pont sera necessaria, entro sia acabat, complit et feyt lo portal dessus quatre pans, ab carta recebuda per Mestre Guilhem de Borderas et outra y deu donar septanta escuts per sa dita parcela. Los cossols de la villa, en nom de touta la villa, deven fornir tout lo restan que y sera besoun. L'an mil quatre cens cinquanta sieix, à hoeyt de mars, l'arc gran del pont de Foix foc acabat et claus. (7)

Item la darrierasepmana de may, l'an mil quatre cens. cinquanta cinq, lo rey tramettec sos capitanis et gens d'armas en Armanhac davant Leytoro, et aquy metten lo seti per lo comte Johan de Arman(1) Mirande, chef-lieu d'arr. du Gers.'

(2) Il s'agit ici du fils de Pierre de Lautrec et de Catherine d'Astarac. Jean naquit peu de temps après la mort de son père et eut pour tuteur son oncle le comte de Foix. (D. Yaisséte, t. XI, p. 32).

(3) Les travaux de construction commencèrent par la pile située du côté de la ville. (4) C'est la seule mention que l'auteur. fasse do lui-même dans sa chronique; on' peut remarquer qu'elle est faite sous une forme indirecte nous avons essayé d'expliquer cette singularité dans Y Introduction.. Les détails que donne Esquerrier dans ce passage sur la construction du pont de Foix, sont très précieux, et les dates doivent être considérées comme très exactes ce sont là des faits qui se passèrent sous ses yeux et dans lesquels il joua un certain rôle.

(5) L'adjuda, l'aide était l'impôt indirect, prélevé par le comte sur les boissons. (0) L'abbé de Saint-Volusicn de Foix.

(7) Voir dans leMémorial de Lescazes (p.120-121 éditiun Pomiès) tout ce qui a trait à la construction du pont de Foix,et qui semble n'être qu'une traduction du texte d'Esquerrier, auquel lo chroniqueur du xvn' siècle a joint quelques détails,


hac ( i ) et sa sor, laquai te per molher contra lo volen del rey et del papa. Emperolo comte de Armanhac s'enfugic en lo val de Aura,(2) etladita sa sor enta Sant Girons et, pér Cozerans, dreyt en Palhas(3).Lo seti demorec davant Leytora (4),per so que Caries de Armanhac cra dedins. Los que tenguen lo seti fon (5) lo comte de Clarmont, fil del duc de Borbo, Joachim Roau et lo baillif de Lyon ab las gens d'armas del rey. D'aquy en fora touta la terra de Armanhac es demorada ab toutas las autras seignorias jus la ma del rey lo comte de Armanhac [foc] jectat fora de tout lo realme, et sa sor demorec en Valencia de Palhas. Et après, en l'an [MIIII?] cinquanta sieix, lo duc de Lânsô, (6) cunhat del comte de Armanhac, avia feyta certana aliansa ab lôs Angles lo rey l'a, feyt prendre. (7)

Item l'an mil cinquanta sieix, en lo mes d'octobre (8), Mossei(1) Jean V, comte d'Armagnac qui avait succédé à son père en,septembre 1450, avait épousé sa propre sœur Isabelle c'était là un des principaux griefs qu'invoqua Charles VU pour châtier son vassal (cf. Bca\Kourt,[Iisloire de Chai-les. l'Il, t. VI, p. 32 et suiv.) (i) La vallée d'Auru est située entre Io Ndbouxan, le Comminges, les Pyrénées et la Bigorre.

(3) Le comté de PalUars, où s'enfuit le comte d'Armagnac, était situé en Espagne, sur les frontières de Catalogne et d'Aragon Valencia-de-Palhars, dont Esquerrier parle plus bas, en était la capitale.

(4) Lcctoure, Gers, ch.-l. d'arr.

(5) Los trois chefs de l'armée Française, dont parle ici Esquerrier, étaient Jean de Bourbon, comté de Clorrnont, le maréclràl de France Joachim Rouault et le Lailli de Lyon Théaulde de Valperguo. La.date donnée par le chroniqueur à l'expédition contre le comte d'Armagnac est scrupuleusement exncte..

Il s'agit de Jean, due d'Alençon sur sa conspiration, voir Beaucollrt, Hisloircde Chai-les VII, t. VI, p. 38 à 04.

(7) Doat ajoute « Lequel après esçhapa et s'enfuit au mois de juin en Normandie avec l'Anglois, selon le bruit eommun. » .̃'

(8) Esquerrier fixe ici d'une manière certaine la'date du voyage de Gaston IV en Catalogne, date que les documents ne permettent pas d'établir. Mais si ta date de mois est sûre, il n'on est pas de mémo do celle de l'année; c'est en octobre 1455, et non que le comte de Foix passa en Espagne.

Gaston IV se trouvait encore à Barcelone au mois de décembre 1455; le 3 de ce mois, il fut solennellement reconnu comme héritier de la couronne do Navnrre par,son beau-père Jean, roi d'Aragon et de Navarre.

Jean était, devenu, du chef de sa femme Blancloe, souverain de ce dernier pays quand cette princesse mourut, le roi ne voulut pas admettra les droits do son fils don Carlos, prince de Viane, à la succession de ce royaume, non plus quo ceux de sa fille aînée Blanche, reine de Castille, et reconnut à leur détriment sa


gnor lo comte de Foix,Madona la comtessa, et Madona Maria,lor filha, passen à Castelbo ab IIIe cavalgaduras, cavalhers et autres nobles de sas seignorias, d'aqui anen à Nostra Dona de Montsarrat (i). Et après anen à Barsalona, oun eran lo seignor rey En Johan de Navarra, la regina, los infans, lo comte de Palhas, lo comte de Pradas, et autres grans seignors ab lo seignor rey. Foren feytas justas, un dijaus en novembre, à la plassa del Born, oun eran Mosseignor de Foix, lo comte de Pradas, lo. mestre de Calatrava, fil del rey de Navarra, lo compte de Palhas, Felip Albert, Mossen Palou, oun Mosseignor lo comte fec de notables cops. Et apres fec cridar las justas à tout venent, al dimenche après tenguec la taula de las justas tout sol, donec, per joyas dos diamans et aguec la honor et lo pres dels touts, rompec quaranta et dos lansas. Lo rey meteys lo administrava(2),oun avia infinit poble en tal part que los tets et fenestras, capelas et touta la plassa eran plenas de gens (3).

D'aquy en fora Mosseignor lo comte s'en anec, passan per Arago, dreyt en Bearn, et apres s'en anec en Fransa (4) aver lo conged del rey per fer guerra al prince de Navarra, et per donar secors al dit rey de.Navarra loqual enten recovrar lo realme, que lo prince son fil te contra savolentat. D'aquo li enten fer procès, per so que avia cornes crim de lesa majestat, en volen anar contra lo rey son payre et lo avia despossedit del realme. Per so lo rey de Navarra, ab son coseilh, a deuxième fille Eléonore et son mari Gaston IV, commo ses futurs héritiers. Le prince de Viane parvint toutefois à faire proclamer ses droits dans une partie du pays. Gaston IV, afin de recueillir un héritage, qui avait pour conséquence d'apporter une couronne dans sa maison,dut recourir aux chances de la guerre. (VoirZurita Anales de la Corana de Aragon, liv. XVI c. 35). Pour la campagne qu'il se préparait d'entreprendre, Gaston avait besoin de ressources immédiates dans ce but, il mit en gage quelques uns des ses. domaines do Catalogne, notamment la vicomte de Castelbon pour 1G000 livres, et vendit dos objets de valeur,entre autres, une croix ornée de pierreries pour 10 000 livres. La vente de la croix eut lieu â llarcelone le- 30 juin 1456. (Voir Pasquier, Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts t. 1, pp. 175-106, un Joyau des Comtes de Foix ait xv' siècle,.) (1) Nôtre-Dame de Monserrat, célèbre pèlerinage de Catalogno.

(2) Lo administravd, le roi lui-même lui servait de second dans le tournoi. (3) Voir le récit détaillé de ces joûtes dans Guillaume Leseur, t. II, chap. XVI. (4) Esquerrier afGrme que Gaston IV se rendit auprès du roi de France, à son retour de Catalogne, afin d'en obtenir l'autorisation de faire la guerre en Navarre contre le prince de Viane. Guillaume Leseur ne dit rien de ce voyage.


deliberat ab Mosseignor lo comte de Foix fer guerra et conquestar lo realme de Navarra (i).

Item après, lo mes de jun, l'an mil IIIICLVI (2), Mosseignor lo comte de Foix adjustec sa armada, et lo princep de Navarra s'en es fugitën Fransa deves lo rey, oun lo seignor d'Orabalh, fil del seignor de Labrit (3), ly a feyt companha deves lo rey de Fransa. Mosseignor lo comte a tirat avan ab sa nobla armada (4) partin del pays de Bearn, s'en tirec en lo reaime de Navarra etprenguec Sant Pandelon (5), Garritz-et touta la terra de Arya (6). A l'assaut del loc de Garritz es mort Mossen Sans Gaixia de Aura, vescomte de Asto(7), seneschal de Begorra, de un cop de peyra, et quatre gentilhomes ab lu (8). Los homes del loc s'en son fugits et los que se.poguen trovar, Mosseigrior lo comte lor a feyt ostar à cascun lo pung dreyt et l'eil dreyt. Continuan la guerra deves Navarra, Mossen Revolhedo, cavalher de Arago, endusit delpeccat de enveja, ab personas de son partit,tractec et mettec en feyt ab son fais engen à los de Foix (9) ou davan (1) On peut remarquer avec quelle netteté le chroniqueur prend parti pour Gaston IV et le roi de Navarre, son beau-père, contre le prince de Viane, Don Carlos on sait au contraire que le bon droit n'était point du côté du comte mais Esquerrier, chroniqueur, en quelque sorte officiel, de la maison de Foix, devait compter au premier rang des partisans de son maitre.

11 y a contradiction entre cette date d'année (qui est exacte) et celle que le chroniqueur adopte pour le voyage antérieur de Gaston IV en Espagne, laquelle est fausse, ainsi qu'on l'a vu plus haut.

(3) Le vicomte d'Orval, fils du sire d'Albret.

• (4) Sur cette campagne de Navarre, voir le récit très détaillé de Lesour, 1.11, chap. XVI. Sent Pândelon. Il y a dans les Landes, canton et arrondissement dé Dax, une localité de ce nom, qui se trouve loin du pays où opérait l'armée du comte de Foix, et notamment de Garris, qui fut pris ensuite. IL semble qu'il y a une erreur du scribe et qu'il faut.lire Saint-Palais (chef-lieu de canton dans l'arrondissement de Mauléon, BassesPyrénées) c'est là première place du pays Basque, quand on sort du Béarn; elle fut, en effet, occupée en premier lieu par le comte de Foix. ;.̃ (6) Arya.. Doat donne Aux, mais la vraie leçon est fournie par la chronique Française du manuscrit 5404 où on lit Mixa. C'est le pays de Mixe, partie du pays Basque. (7) II s'agit du seigneur-d'Asté, sénéchal de Bigorre (cf. Leseur, toc. cit., et DavemcMacaya, Essais historiques sur le Di,qorre, t. II, p. 131. Asté, Hautes-Pyrénées, arr. de Bagnères-de-Bigorre, c" de Campan.

(8) Ces détails de la campagne de Navarre ne nous sont connus que par Esquerrier.. (9) Tractec. dé Foix, cela veut dire que Revolhedo essaya de dresser des embûches à ceux de Foix. Le reste de la phrase est incompréhensible.


aquel cum Mosseignor lo comte foc mort, et asso (i) per ben fe et leyal estre. Notamens, quand Mossen Revolhedo cuvertamen podia fer prendra de las gens de Mosséignor lo comte, las fasia balhar (2) à Pampalona et aquy eran presoners entre las mas dels ennemics. D'aquy en fora Mosseignor lo comte s'en tornec, et Madona la comtessa demorec en Navarra per la tenencia del seignor rey. Mosseignor lo comte aguec feyta gran despensa en la guerra de Navarra ab pauca retributio, et d'aquy en fora s'en tornec en Fransa (3) deves lo rey. Et per so que cascun deu saver [que], Mosseignor lo comte de Foix estan deves lo rey de Fransa, continuan son servici deves luy, lo rey de Ongria emviec son ambayssada deves lo rey de Fransa, per aver per molher Madona Magdalena, sa filha (4). Losquals Ongres arriven à Tors en lo mes de novembre, l'an mil IIIICLVIII. Mosseignor lo comte de Foix los honorec et lor fec un banquet, ainsi que dejos s'ensiec, environ la festa de Nadal, al dit an mil IIIICLVIII (5). LO BANQUET, QUE MOSSEIGNOR DE FOIX FEC A L'AMBAYSSADA DEL REY DE ONGRIA, QUE FOREN DELS ONGRES, ALEMANS, DE BOHEMIA, DE LUSSEMBORG, d'aQUI AU NOMBRE DE CENT ET CINQUANTA ET Y FOREN TOUTS LOS SEIGNORS ET DAMAS DEL REY .DE FRANSA (6).

Mosseignor lb comte es alojat à Sant Jolia de Tors, là oun y a.una granda sala et bela, ben larja en laquai sala y avia dotze grandas taulas, cascuna avia sept aunas de long et doas et mietja de larja. En la premiera taula foren assietats los doutze caps de l'ambays(1) Et asso per ben fe et leyal estre, passage dont le sens est obscur.

(2)' ce mot ne peut certainement être traduit par donner, rémeltre il 'signifie plutôt envoyer, expédier, conduire. Dans èe cas, il est synonyme de defcoJ/ior,descendre. (3) Gaston IV fui, appelé en France par Charles VU, auprès duquel le prince de Viane avait intrigué pour amener la suppression des hostilités en Navarre.

(4) Il était question depuis quelque temps déjà du mariage de Madeleine de France, fille de Charles YII, avec le jeune roi de Bohème et Hongrie, Ladislas VI.. (5) La date est exacte l'ambassade Hongroise était arrivée aux Hontils-lès-Toure, le 8 décembre..

(6) La relation, que donne Esquerrier du banquet offert par le comte do Foix aux ambassadeurs Hongrois à Tours, est peut-être la plus complète de toutes celles que nous possédons; 11 faut la rapprocher surtout de celle qui se trouve conservée dans la chronique de Georges Chastellain (édit. Kervyn de Lettenhove, t. Ill, p. Quant au récit donné dans


sada dels Ongres, là oun avia très comtes,un archevesque,un avesque, lo chancelier de Fransa et los autres grans seignors de Ongria; et en las autras taulas los autres seignors et damas, cascun segon son estât. Los quy anavan davan de servici et usavan de mestres d'ostal, son Mosseignor lo comte de Foix, Mosseignor lo comte de Dunoys, Mosseignor lo comte de la Marcha, et Mosseignor lo gran seneschal de Normandia (i).

Lo premier servici foc hypocras blanc ab las rostidas (2). Lo segon servici foc de grans pastis de capos d'auta greyssa et de jambas de singlars et eran accompagnais de sept condicios de potatges, servits en plats d'argen calia en lo dit servici, en cascuna taula, CXL plats d'argen.

Lo ters servici [foc] de grans plats de raoust, en que no avia sino que salvatgia, cum faysans, perdrix, conils, paos, vultors, hayrbs, ostardas, auquas salvatjas, cignes, beradas ausels de riviera, et autres plusùrs ausels, câbirols et cervis, accompagnais de sept autras condicios de viandas et potatges,que calia, en cascuna taula,CXLplats d'argen.

Apres on portée un entremieys so era un gran castel assietat sus un roc bet et fort (3). En lo dit castel avia quatre grandas tors et, au miet) deldit castel, la granda et mestressa tor, caperada ab quatre fei.estras au plus haut, et, en cascuna fenestra, avia una damaisella riquamen abilhada; et, en cascuna tor, las'banieras et armas deurey de Ongria et. dels seignors qu'eran aquy à l'ambayssâda. En las quatre tors avia quatre enfans petits, que cantavan davan la seignoria, resssemblan en lors cants angels. Et porta[van] lo dit castel doutze homes. le ms. français 5404 de la Bibliothèque Nationale, il n'est que la traduction française de celni d'Esquerrier. Voir aussi La Perrière, fol. 69; Olliagaray, p. 374.

Dans les pièces justificatives du second volume de l'Histoire duComté de Foix(p.Ul-ii3), Castillon d'Aspet donne le récit d'un banquet, offert en août 1458, par Gaston IV au roi de France. Ce récit, tiré du Thédtro d'honneur par Favyn (p. 571), n'est qu'une traduction' du texte d'Esquerrier, sauf en ce qui concerne la date et les circonstances, à l'occasion desquelles la fête fut donnée..

(1) Pierre de Brézé, sénéchal de Normandie, avec qui le comte de Foix était depuis longtemps lié, d'amitié.

(2) C'étaient des morceaux do pains grillés, qui trempaient dans l'hypocras. (3) Dans ce passage- du manuscrit, on trouve plus de formes gasconnes que dans les autres parties au, deu, bet,. àquet, eaperada, etc.


Lo quart servici foc de ausels armes (i) et tropas autras faissos de i potatges; tout aquet servici foc daurat et avia en cascuna taula, cum dessus es dit, CXL plats d'argen.

Lo segon entremeys foc una gran bestia qu'es appelada tigre; avia dins lo cos un home que li fasia getar lo foc per la gorja tout lo long de la sala, et avia la dita. bestia un bet corail lic al col (2), en que penjavan las armas deu rey de Ongria ben ricas et ben feytas. Portavan la dita bestia sieis homes, abilhats la guisa- de Bearn ab las escapulhas (3) ben feytas, et dansan davans losdits Ongres à la guisa de Bearn; foc presat fort et lausat.

Lo cinquiesme servici foc de tartras, dariolas (4), éstrats (5) de. cresmas, auranjas fritas, accompagnats, cum dessus es dit, de CXL plats d'argen en cascuna taula.

Lo ters entremeys foc una'gran montanha que ,portavan vingt et quatre homes y avia en la dita montanha doas fontanas de la una salhia aiga ros[a] et de l'autra aiga muscada, que sentian lo milhor del mon. De la montanha que salhia per certans conducts conils vifs et petits ausels de tropas faissos. Dinsla dita montanha avia quatre petits enfans et una enfanta, abilhats cum salvatges, et salhian per un forat de la dita montanha, dansan à la morisqua en gran ordonansa davans la seignorias.

Apres fec donar mondit seignor lo comte dos cens escuts de largessa. au rey de armas de Ongria, dels duc de Borgonha, de Bretanha, de Borbon, et [als] trompetas et autres menestriers, losquals cridavan largessa, tout au long de la sala. Et outra plus mondit seignor lo comte fec bailhar au rey de armas deu rey de Ongria dex aunas de veloz.

(1) Armes, mot qui n'a pas de sens et que la copiste aura mal reproduit. Doat traduitt, oiseaux armés, ce qui ne signifie rien.

(2) Bel, forme gasconne pour bel; dcu pour del; coralh, signifie collier et est mis pour colail, 1 s'est changé en r. Lie est un mot sans doute mal transcrit par le scribe et est pour li,gat ou liât.

(3) Escapulhas, capes Béarnaises, capulets.

(4) Bariola d'après le glossaire français de Ducange, la dariole serait une sorte de gâteau, dont la composition n'est pas indiquée.

(5) Estrats de cresma; impossible dé déterminer ce qu'on entend par estrats. La encore, n'y a-t-il pas une faute de transcription? Dans le théâtre d'honneur, on trouve plats de crèmes.


'̃"Lo sixicsmc servici foc [de] hypocras rotje ab las oblias et rolas de trépas faissos.

Lo quart entremeys, après l'hypocras, foc un home à cabalh sus un rbssi feyt bon propramen, la cuberta de sati cramcsi, cargada d'aurfavraria, un gran chaintre (i), un gran plumalh dessus. L'homcabilhal deu medeys port[avaJ un jardinet fcyt et obrat'dc ccra, là oun avia de toutas conditios de flors et rosas [foc] pausat lodit jardinet davans las d'amas. Et foc trop presat lodit entremeys.

• Lo'septiesme- servici foc de espicarias de grans leos, cervis, singes et tropis faissos de bcstias et ausels feyts de sucre cascun portava ûn'abaniera ab las armas déu rcy de Ongria etdels dessus dits seignors. ̃Apres foc portât un paon vif dins un gran vaissel (2) portava lodit paon au col lis armas de la regina de Fransa tout autour del Vaissel [eran]las armas de toutas las damas de là cour.Etaqui fen los bots (3) touts los seignors, bon grans et nobles, com poirets saber perla relatio deu rey de armas, [et dels] hérauts, 'que cran aqui en la. ditafesta.

Au mictj de ladita sala foc feyt un cadafal, en que forcn metuts los.chanturs (4) et las orgas, et cantans et sonans tant quant los seignors disn'avân. ••̃••̃. • Aqui fec cridar mondit seignor lo comte una justa contra touts vWieris'aîr dex hocyiiésine jorn apres seguen, ainsy et per la maniera corncngufdaj en los articles, lôsquals son estats bailhats à las damas. 'Là cinquiesme jorn après lodit banquet, Mosscignor lo comte de (1) Chaintre; ce terme ne se trouve ilnns aucun 6lossaire et signifie sans douté lit ceinture, lit sangle, la dit clicval, dont le lianiaclicmcul aurait et» ainsi comploté. Dont n':i pâj'tràdmt'uB mot Favyn dit simpliiment.fiu'il y_ avait un chaiiilre et ne parle pas dit plumet on panache que portait le (2)- lt était dans ces grands dîners du xv:' siècle- (pi'i'i la lin du repas on apportât ulipubri, sur la tfltë (liiqnol tous les 'seigneurs .-présents faisaient un. vœu. Tel s'engageait partir pour Il croisade, tel autre de rester lidèlo a sa dame. Les vœux, /[ui/urent prononcés ce dîner du comte do Foix, nous ont été conservés par le récit de Georges Cliastcllain. ti pïirasc veut 'donc' dire': tods les soigneurs firent leurs vœux très grands et très nobles. Dans le manuscrit il n'est pas question des vœux faits'.en cette circotistanceà 'V-{3y'-Bots,vièùx,'dcvo'tum.' s

[iy Clidniws'} forme- toute moderne, toute française c'est sans doute un mot qui se sera. glissé sous lit plume du dernier copiste il faudrait canlaircs. ̃̃


Maine (1) aprestava ben autramen per festejar losdits Ongres. Devian venir deves lo rey los ducs de Bretanha, de Orlians, de Borbon, et gran cop deautras seignorias,per se trobar à las fermalhas deu rey de Ongria [et] de la dita filha deu rcy de Fransa, Madama Magdalena (2). Don après très jorns deldit banquet feyt, vengueren las novelas en la cour com lo rey de Ongria era mort de empedunia. (3) De laquai mort an cessais autres banquets, festas, justas, et autres esbatamens que forian estats feyts. Et s' es estat gran pietat del dol et tristessa que losdits Ongres an menât de lor rey, qu'es mort s'en son tornats ab gran tristessa en lor pays. De que lo rey, la regina et touts los autres seignors de la cour ne son trists las honos, après la resta de Nadal, foren feytas à la gleisa de Sant Marti de Tors. En l'an mil IIII°LVIII, en lo mes d'agoust, en la villa de Vendosma, lo rey de Fransa, ab tout son conselh fec [Mosseignor lo comte de Foix] un des doutze pars de Fransa (4), oun(5)touts los seignors de (1) Charles d'Anjou, comte du Maine, cousin de Charles VII.

(2) Madeleine, fille de Charles VII et sœur de Louis NI, épousa le 7 Mars 14C2, à Bordcaux Gaston, prince de Viane, fils et héritier de Gaston IV, comte de Fois. Ils eurent deux enfants, François-Pliocbus et Catherine de Navarre. En 1470, le prince de Viane fut tué dans un tournoi, et, en a la mort do Gaston IV, la succession passa directement il son petit-fils, Francois-Phœbus, qui,a cause de son jeune âge, fut placé sous la tutelle de sa mère Madeleine..

En par suite do la mort de son aïeule, Éléonore, princesse do Navarre, lemme, de Gaston IV, François-Phaiuu's devint roi de Navarre. Dans une clause de son testament, Éléonore avait stipulé que Madeleine de France aurait l'administration du royaume pendant la minorité de son fils. En 1483, le jeune prince, à peine âgé de seize ans, vint à mourir et tout l'héritage passa à Catherine, sa sœur cadette, qui fut également mise sous la tutelle de son mère.

Ce fut Catherine qui porta les domaines de Foix, de Béarn et de Navarre, dans la maison d'Albret, par suite due son ,mariage avec Jean, fils d'Alain d'Albret, (14 juin 1.181).' L'avènement de Catherine souleva, des protestations, et Jean de Foix, vicomte de Narbonne, second fils de Gaston IV, contesta les droits de sa nièce et. réclama' tout l',héritage de François-Phœbus. Cette prétention donna lieu à la longue et sanglante guerre de la succession de Navarre et Foix, qui se termina par le triomphe de Catherine, (3) Ladislas, roi de Hongrie, mourut de la peste.

Le comte de Foix fut créé pair de France, en mémo temps que le comte d'Eu, pour siéger dans le procès du duc d'Alençon (Arch. des Basses-Pyrénées, E. 443 Archiues Nationales, JJ. 192, fol. Cl r°). Sur ce procès, voir Beaucourt, op. cil. t. VI, p. et suiv..

(5) Oun touts los seignors de Fransa eran presens, exceptat Brelanha et Borgonha, cette partie de la phrase aurait du se trouver après Vendosma,


Fransa eran presens, exceptat Bretanha et Borgonha, tcnen cour ab los autres pars et mestres de Parlamen de Paris, en loc del comte de Tolosa. Laquai honor a conquestada et entrée (i) aqtieste seignor à la casa de Foix perpetualamen de estre par de Fransa, per donar sentencia contra lo duc de Alanso. Loqual foc condamnat sentencialamen et confisquat cos et. bes com malvat, ainsi com appar per son proces, per las empresas per lu accordadas ab lo rey de Anglaterra, et ainsi que per sas lettras et confessio es estat justificat et provat. L'an mil quatre cens LX, en cort de Parlamen à Paris, sentencialamcn foc condamnât à confiscatio de cos et de bes lo comte de Armanhac (2), et s'en fugic en Roma.

L'an mil IIII°LX, lo comtc Daunoyx vendec à Mosseignor de Foix sa part de. la terra del Captalat (3)..

Item l'an mil IIIICLXI, lo vingtiesme jour del mes de julhet (4), Mossen Carles,rey de Fransa, foc sobsterrat à. (5) près de Borges (6). Mosseignor lo comte partic per anar à. (7) per denonciar la mort del rey à la regina, ab d'autres seignors.

DESCRIPTIO DEL COMTAT DE FOIX (8)

Et, per so que lo Comtat de Foix es estât gran causa en 10 temps passat et es de presen, lo rey Phelip de Fransa lo fec limitar per sos seneschals Je Tolosa et de Carcassonna, cum plus à pie appar per lo instrumen, que es al cartulari de Foix.

Se estenden [las limitatios] entro al port de Picmauren, ainsi cum (1) Entrée. ce seigneur a conquis cette dignité pour la maison de Foix et l'y a fait entrer pour qu'elle jouisse i\ perpétuité du titre de pair ile Franco.

(2) C'est le 13 mai 1460 que fut rendu l'arrêt du Parlement, banissant du royaume Jean Y d'Armagnac et confisquant ses biens (Arch. Nationales, X 2a 29, fol. V; 118 v*). Il implora en vain l'intercession du pape Pie Il et dut se réfugier en Aragon jusqu'à la mort de Chartes VII.

(3) On a vu plus haut (p. 72) que Gaston IV et Dunois avaient acheté, de moitié chacun, le captalat de Buch.

(.1) Ce fut le 22 juillet 1401, et non le 20, que monrut Cliarles VII.

(5) Lacune dans le texte et dans la traduction de Doat.

(G) Le roi mourut a Melmn-sur-Yévre, Cher, arr. de Uourges, chef-lieu de c". (7) Lacune dans le texte. Doat n'indique aucun endroit. Guillaume Leseur dit que le comte se rendit à Chinon, t. il, chap. XVI.

(8) Esquerrier, dans le chapitre consacré à Roger-Bernard III, comme on l'a vu plus haut


la nautessa del puch aiga bessa deves Foix, et ainsi d'aqui en fora los colhs et los monts soviras portcnden devcs Cers et partissen la diocesa de Tolosa et la diocesa de Urgel, so es assaber, del port de Picmauren entro al port de Fontargente, et d'aqui en fora al port de Balamur, que partis Andorra et ,10 Comtat de Foix ab la terra del comte de Palhas,et d'aqui en fora al port de Lerilha, et d'aqui en fora al port de Saurat, ainsi que la nautessa del puch aiga bessa et partis lo Comtat de Foix ab la terra de Massat del vescomte' de Coserans, et d'aqui en fora âb la serra de Massat que passa entro al port de Porteilh,et d'aqui en fora per la serra entro al estang de Comalonga, et de l'estang ainsi cum puja à la terra de Cadarcet, et ainsi cum d'aquy en fora regarda al traves dreyt al Casse de Eletpuilador ou à la mota de Peyrafma, et d'aqui en fora al fluvi de Bolp, ainsi cum d'aqui en fora la serra de Argans partis enta Dalmaza et Volvestre et devalha entro Montesquiu et Toars et entro los terminais de Lobaut et de la Tor, et d'aquy en fora à la serra de Banet, ainsi cum la dita serra partis la seignoria entre Lezat et Marquafava, et d'aquy en fora à Riutort entro Caujac Cilers, et d'aquy en fora à tant cum dura la seignoria del castel de Saverdu deves lo fluvi de Aricja et la granja de Estremas Aigas, et d'aqui en fora entro lodit fluvi d'Arieja, à tant cum dura la seignoria de Saverdu entre la seignoria de Mazeras et en torn et outra Io fluvi de Lers, ainsi cum deves Cers las seignorias de Mazeras et de Calmont [se.estenden], ainsi cum se conclusen las seignorias de Moritlandier et de Lalouviera ab Lauragucs entro à Sant Scrni ab sas appartenansas (p. a parlé de l'enquête 'qui se fit, le 0 juillet 1272, par ordre du roi Philippe-leHardi, après la reddition du comte rebelle et la confiscation de son domaine. Le roi se proposa de rechercher quelles étaient exactement les limites et la composition du fief mis sous séquestre. L'enquête a été publiée dans l'llistoire de Languedoc par D. Vaisséte (T. X. preuves ce, Depuis la seconde moitié du xin° siècle, les limites dn pays de Foix n'ont pas sensiblement varie le 30 août 1426, le roi Cliarles VII, à la demande du comte de Foix Jean I", prescrivit au Parlement de Toulouse de faire rétablir les bornes et les autres marques de délimitation qui, en exécution des mesures prises à la suite de l'enquête de 1272, avaient été mises sur divers points. (Bulletin Historique et Philologigue du Ministère de l'Instruction Publique, minée 1S92, N° 1, PASQUIER, Renouvellement des marques indiquant les limites du Comté do Foix.)

Au temps d'Esqncmer, il était donc facile do se rendre compte de l'étendue du Comté de Foix, soit par les textes tirés des archives, soit par les monuments qui en étaient la consécration.


inclusivanien, et d'aqui en fora al fluvi de la Vcrsieja entre al colh de Ausapans, exceptât lo tenemen de Planha, et deldit colh de Ausapans à traves Picvert,à tant que s'esten la diocesa de Tolosa entro en Razes, et ainsi cum puja entro la terra de Saut, concluden los castels de Montalio et de Pradas et à tant cum dura la diocesa Tolosana entro al castel de So, et d'aqui en fora al port de la Faja, et d'aqui en fora al port de Picmauren dessusdit, ainsi cum los monts aiga bessan. Exceptât la terra de Mirapeys per la pats de Paris, cum ainsi conta la carta; car era estàda bailhada, per la conquesta de iretjia, à Mossen Guilhem de Levis, mareschal de Fransa, et lo rcy la ostec de l'homenatge del comte de Foix..

Las ditas litnitatios comensan al cap entro là jos ves Santa Gavella, ainsi cum dévalua lo fluvi de Arieja, et après ainsi cum devalha lo fluvi de la Leza entro als terminis de Lezat inclusivamen, et tant cum descend lo fluvi de Ariza entro al tecmini de Montesquiu, et lo fluvi de Lers.

Dedins las ditas limitatios et terminais son los castels, villas, locs et masatges dejos expressats, tant aquels que son tenguts de Mosseignor lo comte de Foix, oun a scignorias hautas et bassas, mcr et mixti imperi et autres dreyts, tant [aquels] de gentilshomes, cum las seignorias hautas, bassas et mietjannas, fieufs nobles ques tenen de Mosseignor lo comte de Foix, et los locs et villas, ciutats, oun a pariatge ab gens de gleisa, ainsy cum dejos particularamcn es devisit, se declarara et se monstrara.

1. CASTELANIA DE FOIX (2)

Foix, Amplaing, Montoliu, Sanhaux, Gencvat, Prayols, Ferrieras, Gairiac, Ganac, Brassac, Burges, Caraybat, Abenac, Marseilhas, l'Herm, Villanova, Sant Pey de Riviera, Serras, Monlaur, Ordenac, Sant Marty, Cos, Cadarcet, Cadayrac, Sant Johan de Verges, Baulou, Lobens, Lobieras, Vernejol, Pradieras.

(1) Diocèse de Toulouse. Depuis l'enquùtedc le diocèses de Toulouse avail été démembré dans cette région où furent crées les de Pamiers en et de Mirepoix en 1317. Esqucrrier se servait tles termes qn'il avait trouvés dans les actes par lui consultés(2) L'énumération des villages ost donnée dans l'ordre où ils se trouvent dans le texte d'Esqueri'ier. Dans les notes explicatives, qui viennent ci-après, nous avons établi l'urdre alphabétique, afin de faciliter les recherches.


Il. CASTELANIA DE MERENX

Mcrenx, l'hospiti1l de Santa Suzanna.r. III. CASTELANIA 1)'aX

Ax, Orleu, Orgdx, Asco, Sorjat, Ignaiix, Vaychis, Savignac, Perlas, Tignac.

IV. CASTELANIA DE MONTALIO

Montalio, Pradas, V. CASTELANIA DE LORDAt(i)

Lordat, Axiat, Vernaus, Garano, Lassur, Urs, .;Bebre; Sortadel, Luzenac, Unac, Savenac, Causso, Appy, Sanconac, Cayssac; VI. CASTIÎLANIADE CASTEL BEllHU

Albics, Berdu, Las Cabanas, Lo Pug, Castcl Bcrdu, Asio, Larcat, Boan, Sinsat, Aulos..•̃ VII. CASTELANIA DE VICDESSOS

Vicdessos, Sauzel, Auzat, Saleix, Golier, Sem, Arconac, Orus, Scntciiac, Suc, Ilhier, Olbicr, Ornac.

La baronia de Miglos es (2) per se meteys, mes dedins lo- Comtat et del homcnatge del comte de. Foix et dcl ressort. IX. CASTELANIA DE QUIER

Junac, Siguer, Sulhac, Gesties, Lercol', Aliat, Capolech, Genat, Lapujada, Laburat, Anhaux, Quicr, Arnhac, Rabat, Gprbit, Eliat, Bcdcilhac, Banat dessus, Banat dejos, Sobirn, Saurai, Florac. X. CAST1CLANIA DE TARASCO

Tarasco, Ornolac, Bompas, Larnat, Mercus, Garrabet, Gernat, Croquier, Arnava, Alcns, Cazanova.

XI, SEIGNORIA DE SANT PAUL

Sant Paul, Sant Paulct, Labat, Langlada, Lô Carpedor, Antras, Belmont, Frcyxinet, Cayrolgasc. (1) l'our les raisons indiquées ilans la note conccrnimt la clii'ilellenic de- Lordat (p. 108), nous (loinioiis ri'iiuinôiiilioii et non celle d'Ësquerrior. ••• (2) lin par se mcley.i, c'esl-à-diro, ne fait pas patrie d'une chùlcllcnie, a son autonomie et relève directement du comte.


XII. CASTELANIA DE MONTGAILHARD

Montgailhard.

XIII. CASTELANIA DE LA BASTIDA DE SERO

La Bastida et los bordaliers. (i), Montaganha, Los Plas de Sero, Castelnau, Sers, Durban, Alheras, Milhas, Lo feyt d'Avant, Montasels, Brosenac, Antuzan, Bunhas, Brocareilh, Fons, Ribamala, Aro, Unjat, Galasteich, Aujola, Las Fitas, Cavastelhas, los Barrs, Tartein. XIV.' CASTELANIA DE CAMARADA

Lo Mas d'Asil ab los bordaliers, Clarmont, Savarat, Las Bordas, Camarada, Campagna, Dalmaza, Monfa, La Bastida de Besplas, Fornels.

XV. CASTELANIA'DEL CARLA

Castet, Meras, Lobaut, Siuras, Guinholas, Lo Carlar, Monesple, lo Fossat.

XVI. CASTELANIA DE SANT YBARS

Sant Ybars, Lezat, Las Fizas, Santa Suzanna, Durfort.

XVII. CASTELANIA DE SAVERDU

Justiniac, Bria, Unzent, Sant Quircq, Lissac, Labatut, Cante, Saverdu, Lo Vernet, Bonac, Valnera.

XVIII. CASTELANIA DE VARILHAS

Mazeras, Montaut, Pamias, Escossa, Varilhas, Riu de Pelaport, Crampanha, Vernhola, Las Rivas, La Terrassa.

Mazeras, Montaut et Calmont no son de la castelania de Varilhas. Le passage suivant ne se trouve ni dans notre manuscrit, ni dans Olhagaray nous le reproduisons d'après la version de M. A. Garrigou, qui n'indique pas la version dont il s'est servi (2) dans sa publication, (pp. 327-328), et qui n'hésite pas à l'attribuera Esquerrier, sans en fournir la preuve.

(1) Lot bordaliers, les métairies qui en dépendent.

(2) Nous avons mis l'orthographe en harmonie avec celle que nous avons adoptée poui la publication.du manuscrit.


Plusieurs termes comme: jusqu'à, quoique, bien que, sont français et d'autrcs, conzme: plusurs, citoyans, ont à peine la forme romane. Dans'Olhagaray, après la nomenclature des châtcUenies, se trouve le passage concernant Macères, Calmont et Pamiers, et dont Garrigou a donne le texte roman. Il y a plusicurs variantes dans les paragraphes relatifs à Pamiers.

Mazeras ni Calmont ne son de aucun capitani. Mazeras a specialament lo priviletge que cap de capitani nou pot lotja aqui à titre de capitani del castel so que es estat loung temps contestât entre los habitans del dit loc et aquelis que s'y bolian establir,et verificat davans los scignôrs et coseignors (i).. Las quatre villas mestressas son Foix, Mazeras, Tarasco et Saverdu.

Pamias es una ciutat que qualques unis crescn ave estat un petit reaime que appartenia à Fredelas an aquel aquesta pluma (2) foc tirada de l'ala per los comtes de Carcassonna. Y avia plusurs villatges que dependian d'elo,et s'en trova à las archivas de Carcassonna jusqu'à trenta dos. Lo comte de Foix y aguec toutjoun qualque dreit, quoique fort petit ancianamen; car sovcn on y fassia qualque affront, quand entreprenia re contra las libertats dels citoyans. Ainsi n'es pas del Comtat, bien que sia dins lo terminaire.

[La ciutat] es devisada en sieis parts oun y a sieis cossols; et appelan cada partitio un pam, doun la villa a pres son nom. Cado panz a sas armorias lo del Mercadal un lion lo de Villanova las tres flors de lis (3) lo de la Plassa tres barras lo de Romengous una agla à doas testas lo dels tres barris un castel lo de Lotcrnet un orme Lorcyde Fransa Phelippe III, en MCCLXXXV, donec à Roger Bernard ,Xccomte de Foix,tout so que avia dedins Pamias de dreits,per (1) II y eut notamment une contestation,en 1578 Daudon, gouverneur de la province, voulut y établir comme capitaine Bacliouin les habitants refusèrent de le recevoir, alléguant que, par la teneur ile leurs privilèges, ils ne devaient avoir d'autres gouverneurs quo leurs consuls. Le capitaine se pourvut devant le roi de Navarre la cause fut juridiquement examinée ét il fut décidé duc garde du château estoit commise auxdils habitans selon « l'ancienne coustume. »/fLescaze/, édition Pomiès, p.

(2) Ce qui nous fait supposer que, si ce texte est bien l'œuvre d'Esquerrier, il y a eu des interpolations, c'est l'emploi de cette comparaison, qui n'est pas dans le ton habituel de notre auteur.

(3) Olhagaray n'indique pas le nombre de fleurs de lis.

(4) Ces six armoiries réunies forment aujourd'hui le blason de la ville de Pamiers.


que gardessa la fronticra de Espagna, mes s'en réservée la soveranitat. Donec en mcsmc temps à la ciutat belcop de priviletgcs, que se son perduts (i).

Sant Antoni es patro de l'abbadia,quc focelcvada(2)cnavescatperlo papa Bonifaci, contra la volentat delrey, en MCCCII. Lo quai foc 10 premier avesque s'appelava Aragoncs (3), home letrut et couratjus. (1) Le passage cité par Ollingai'ay présente de telles variantes que nous croyons devoir le reproduire intégralement.

« Or le roy de Fvaiicc Philippe, Ill' de nom, estant en Espagne, eu la ville de Villeneuve en Catalogne, l'an MCCLCCCV, donna à Roger liernard, IX' comte de Foix, afin qu'il luy gardas! la frontière de l'Espagne, tout ce qtt'il auoit de droit dans la ville. Il se réserva le ressort de la souveraineté et ottroya de mcsinc la dite cité une infinité de privilèges, que la, nonchalance de nos prédécesseurs nous CI fait perdre. Estant ledit Philippc-lc-Bcl à Paris, l'an MCCXCII1, le, samedi avant la {este de la Purification, il confirma la incarne donation. » Garrigou ne mentionne pas la continuation de Le roi Philippe-le-Hardi voulut récompenser Roger-Bernard des services qu'il avait ren- dus-pendant la campagne de Catalogue, et,le 21 septembre 1285, se trouvant au camp de Yilleiieuve-d'Ampurias, il lui octroya une cliarle en vertu de laquelle,, il lui restituai Ile parcage de Pamiers, aliène à la couronne de France en Cet acte ne fait pas mention que la concession fut octroyée au comte « afin qu'il gardast la frontière de l'Espagne.» Pour tout ce qui a trait au parcage de Pamiers, voir Histoire de Languedoc, t. vt, pp. 888880, t. ix, p. 111, 'p. 190, p. 300, t. x, c. 2' Oiirgaml, Notice historique sur Pamiers, pp. 3' Harriére-Flavy, Paréage de l'amiers, entre le roi Pliilippe-le-Ucl et l'ovûque Bernard Saisset. i' Gallia Chris tiana, province de Toulouse, l'amiers. (2) En ce qui concerne l'érection de l'cvuclio, voici ce que dil Olliagaray « Saint Antanin est le palrun de ceste abbaye et conseiller avec le cotnte de Foir, ayant esté appelé par le passé en paréage avec le Roy de France, l'an I50S. Touchant sa légende, jc n'en dir'ay rien, désirant entretenir le lecteur dans les barrières d'une vraye hisioire. Ceste abbaye néautmoins fut érigée en éoesché dans l'archsvcsclié de Tholose par Jionifacc, pape, contre la volonté du Roy, l'an MCCCII. La personne eslevée fut Estiennc Aragonois, homme docte et éloquent, et marqué par il» grand :ou- rage, combien qu'il a esté de la plus grand. part jugé fort téméraire, ayant osé prendre la charge, de la part du Pape, de porter au Jloy paroles fascheuscs et indiques d'un prélat. » Suit une citation latine, tirée de Paulus Emilius in vita Pnlcliii. (3) Le premier évoque de Pamiers s'appelait liernard Saissct et appartenait :i une famille Toulousaine. Nous ne voyons pas pourquoi Ksqnerrier et Olliagaray ont pu se tromper ainsi au sujet du premier évètluc de Pamiers. L'ahbaye do Saint-Antonin fut érigée en évêché par bulle rin pape tiouiface VIII, en L'opposition à la création du PévOcbé vint de Mascaron,ovéquo de Toulonse, qui protesta contre le démembrement de son diocèse. De ce que Bernard Saissol entra en lutte avec Pliilippe-le-Uel et soutint le souverain Pontife le chroniqueur en a sans doute conclu que le roi s'était montre hostile au nouveau siège, ce qui est inexact; la querelle ne commença qu'en 1300 et, eut une tout autre cause.


ÉTUDE

SUR LES LIMITES ET LES CHATELLENIES DU COMTÉ DE FOIX

Au lieu de r-ejeter- au bas des pages les notes explicatives qui, parleur développement, aur-aient absorbé la majeure partie de l'espace, nous avons préféré, en ce qui concerne les morts employés dans la description des limites, dresser un r-épertoir-e alphabétique. De cette façon, on évite les répétitions et les renvois, on rend les recherches plus faciles et on fournit des renseignements plus précis.

Pour les chdtellenies, nous les reprenons une à une, en donnant la 'traduction et l'identification de chaque ternze et en indiquant la situation rfe chaque localité.

Bibliographie relative à la géographie du Comté de Foix. I. Histoire du Languedoc, édition Privât.

T. III, pp. Testament de Roger I, comte de Car cassonne. Ibid. pp. 228-230. Origine du Comté de. Foix.

Ibid. pp. Traité entre Roger II, comte de Foix, et la viconztesse L'rmengarde pour terminer leîtrs différends et se léguer mutuellement leurs domaines à défaut d'enfants légitimes. ior/5. (1) Les ritations en italiques renvoient au texte intime de Dom Vaissùle, tandis que les citations en caractères ordinaires indiquent les chartes publiées par cet. historien.


T. V., cc. 344-346, pièce 162. Testament de Roger I, comte de Carcassonne, 1002. C'est la première fois qu'il est question de la terre ct du château de Foix.

T. V., cc. pièce 201. Partage entre Pierre, évoque de Gironc, et Roger I, comte de Foix, son neveu.

Ibid. cc. 736-737, pièce 388. Accord entre Roger u, comte de Foix, et la vicomtesse Ermengarde, au sujet des comtés de Carcassonne. et de Razès. (Indication de domaines.dans le Pays de Foix.) T. VIII, cc. i5 10-1 5 14, pièce 5o5. Aveu et dénombrement rendus au roi de France par le comte de Foix. 1263. (Indication des fiefs que possédait le comte de Foix; quelques-unes des terres, quoique faisant partie des domaines du comte, n'ont jamais fait partie dit Pays de Foix).

T. IX, pp. 17-20. Conquête, délimitation et séquestre du Comté. de Foix par le roi Philippe-le-Hardi, i2j-2.

T. X., cc. 88-93, pièce 5. Enquête sur les limites du Comté de Foix, Juillet 1272. (Description des limites et énuméralion des principales localités composant le Pays de Foix).

̃ Ibid. cc. 323-327. Limites du Comté de Foix et des .terres du seigneur de Mirepoix, accord du 3i mai 1295.

T. XII, note XVIII GÉOGRAPHIE nr LA province DE LANGUEDOC AU MOYEN-AGE.

1° GÉOGRAPHIE ecclésiastique. Diocèses Alet, Toulouse, 156; Pamiers, i5g; Rieux, 161 Mirepoix, i65 Couserans, 2° Géographie civile. Pagus Tholosanus, pp.

3° Epoque féodale. Comtes de Foix, de Comminges et de Bigorre, pp.

LE LANGUEDOC AU xnc siècle. seigneuries laïques: Comté de Foix, pp. 292-294; seigneurie de Mirepoix. pp. 3o8-3o9-

5° Géographie administrative, ressort DU PARLEMENT de Toulouse :viguerie des Allemans, parcag'e de Pantiers, p. 327. Jugerie de Rieux, pp. 336-337.. Diocèses civils. Diocèse de Rieux, p. 347 Diocèse de Mirepoix, p. 349.


Autres ouvrages.

Baby Guide-Route. dans le département de l'Ariège, Foix, Gadrat, 1891.

BARRiKRE-FLAVY Dénombrement du Comté de Foix sous Louis XIV. Toulouse, Chauvin, 1889.

Cintegabelle au xve siècle, Toulouse, Chauvin, 1888.

Le diocèse de Pantiers au xvi<= siècle, d'après les procès-verbaux de Toulouse, Privat,

Histoire de Saverdun, Toulouse, Privat,

Le paréage de Pantiers entre le roi Philippe-le-Bel et l'évêque Berndrd-Saisset, le Juillet r3od', Toulouse, Privat, La Baronnie de Calmont en Languedoc, Toulouse, Privat, 1893. Cassini Cartes du Languedoc, du Comté de Foix et du Comminges. Castillon d'Aspet Histoir-c du Comté de Foix, Toulouse, Cazaux, 1852, 2 vol. in-8°.

GALLIA christiana, T. I, Province d'Auch

Diocèse de Couserans, ce. 1 1 s3-i 146.

T. xiii, Province de Toulouse

Diocèse de Toulouse, cc.

de Pamiers, ce. i5o-i85.

de Rieux, ce. 186-225.

de Mirepoix, ce. 267-298.

Documents à la suite du tome XIII ,Diocèse de Pamiers, cc. Appamiensis abbatia in episcopatunt erigitur. (Bulla Bonifacii VIII, 1295).

Diocèse de Rieux, cc. Pauagium actttm ab abbate Mansi A\ili cum contite Fuxcnsi,

Bulla Johannis xxn de erectione episcopattts Rivensis, i36~. Diocèse de Mirepoix, cc. 236-s38. Bulla enectionis Vattrensis et Mirapiscensis in episcopales sedes, i3ij. (Bulla Johannis xxn). Garrigou (ADOLPHE) Etudes Historiques sur l'ancien Pays de Foix, Première partie, Toulouse, Hénault, 1846. (Descriptio del Comtat de Fouich, d'après Esquerrier, pp. 325-329). Seconde partie, Toulouse, Connac,

Sabar-, Toulouse, Labouisse-Rochefort,

Lahondès (Jules de): Annales de Pamiers, Toulouse, Privat, 1884, (1) Cette charte se trouve dans la Jlonographie de la Daslide-de-Sérou, pp. li8-184.


T. II., préface. (Carte du diocèse de Pamiers et composition de ce diocèse).

Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, T. II, p. 129. (Les diocèses de Mirepoix et de Rieux sous Louis XIV.) MARC,£ (Pierre DE) Marca Hispanica sive Limes Hispanictts. Histôire de Béant.

Pasquier (Félix), archiviste de l'Ariège Constitution dit Comté de Foix, io34, texte publié d'après la charte originale. (Musée des Archives Départementales, Paris, Imprimerie Nationale, 1878). Donalion du fief de Pailliès en 1256, Foix, PomièsRenouvellement des marques indiquant les limites du Comté de Foix; ordre de Charles VII au Parlement de Toulousc, Août 6. (Bulletin historique et philologique du Comité des Travaux Historiques, publié par le Ministre de l'Instruction publique, 1892, n° i, pp. 205-208).

Rumeau Monographie de la Bastide-de-Sérou. Foix, Pomiès, 1882. VOYAGE PITTORESQUE DE LA FRANCE, par une société de gens de lettres Description du Comté de Foix. Paris, in-folio avec une carte du Comté de Foix. Ch. I, Description historiqtte et géographique Ch. II, Description des villes Ch. V, Administration.

RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE

DES NOMS CITÉS DANS LA DÉLIMITATION DU COMTÉ DE FOIX

Ariège cette rivière, qui, après, avoir pris sa source dans la haute chaîne des Pyrénées, traverse le Comté de Foix dans toute sa longueur, est indiquée comme servant de limite du côté de la seigneurie de Saverdun.

ARGANH petite chaîne de collines sur la rive droite de l'Arize, servant à délimiter le pays de Foix, au delà de Daumazan, du côté de Loubaut, près de Montesquieu-Volvestre. Actuellement ces collines ne sont plus désignées sous cette dénomination.. Arize cette rivière, qui prend sa source dans les montagnes d'Esplas-de-Sérou,. forme un bassin intermédiaire entre ceux de l'Ariège et du Salât. Après avoir traversé les cantons de la Bastide-de-Sérou et


du Mas-d'Azil, elle entre dans le département de la Haute-Garonne, un peu en amont de Montesquieu-Volvestre,et se jçtte dans la Garonne à Carbon ne.

AussapaVis ou Auzapans collines servant de limites entre le Laura- gais, le Razès et le pays de Foix il y avait une seigneurie de ce nom dont il est question ci-dessus, p. i g., notes j,S. Actuellement ces collines ne sont plus désignées sous la même dénomination qu'au Moyen-Age. Balamur (port de) col des Pyrénées au-delà de celui de Fontargente à l'ouest Olhagaray écrit Balaver c'est sans doute une erreur de transcription, car l'enquête de porte Balamur. Ce col doit être celui.qui met en communication la haute vallée de Vicdessos avec celle de Tabascan en Espagne et qui aujourd'hui doit être le port de l'Artigue.

Banet petites collines entre l'Arize et la Lèze situées en Languedoc et séparant Lézat de Marquefave.

Bijlesta.: commune de l'arr. de Foix, canton de Lavclanet, voir Pnyvert.

Biîssiga rivière, voir Vixiège,

Bouet (port de): ce col des Pyrénées, venant. à l'Ouest avant celui de Balamur, est aussi appelé .Port Vieil.; il est situé au fond de la vallée de Soulcen, à côté de Médacourbe,.près le Montcalm. Bou> ruisseau, voir Volp.

Cadahcet commune. Ariègc, arr. de Foix, canton de la Bastidede-Sérou. Si.cette localité est indiquée comme servant de limite au Comté de Foix, c'est que dans la Barguillère, sur la rive gauche de l'Argctet dans la partie supérieure du bassin de l'Arize, Alzen^ Nescus, Mpntels et Larbont formaient une seigneurie relevant du Languedoc. Calers': abbaye Bénédictine dans le Languedoc; commune de Gailhac-Toulza, canton de Cintegabelle, arr. de Muret, Haute-Garonne. Calmont ville située sur l'Hers, canton de Nailloux, arr. de Villefranche-dc-Lauragais, Haute-Garonne. Cette seigneurie, quoique ayant à. diverses époques appartenu aux comtes de Foix, n'a jamais fait partie du Comté de Foix, malgré l'assertion d'Esquerrier. Le 12 juin en rendant hommage au roi de France, le comte Roger IV cita Calmont au nombre de ses domaines. En 1446, ce fief figure comme. étant la propriété dû comte Gaston IV; c'est ce qui explique l'erreur commise par Esquerrier, qui n'a pas établi de distinction entre les terres du Comté de Foix et celles voisines de ce pays,


dépendant de la Maison de Foix, quoique se rattachant au Languedoc. (i)

Caujag canton de Cintegabelle, arr. de Muret, Haute-Garonne. Celles arr. et canton de Foix; c'était une baronnie rclevant du Languedoc, voir Piiyvert.

Cintegabelle chef-lieu de canton de l'arrondissement de Muret, Haute-Garonne. La limite du Comté de Foix et du Languedoc se trouvait entre Saverdun et Cintegabelle. Cette dernière localité a toujours dépendu de la province de Languedoc, quoique, sous le règne du roi Philippe de Valois,elle ait été engagée au comte de Foix en garantie des dettes contractées envers lui par la Couronne de France. (2) On écrivait autrefois, surtout antérieurement au xvir= siècle, SainteGabelle, Sancta Gavela, du nom de la sainte à laquelle elle devait sa désignation première. (3)

Combelongue, Comalonga abbaye de Prémontrés, au diocèse de Couserans., près de Rimont, arr. et canton de Saint-Girons. Couserans ce pays était une vicomte dépendant de là Gascogne, et limitrophe du Comté de Foix, du côté de: l'Ouest c'est aujourd'hui l'arrondissement de Saint-Girons.

Daumazan commune située sur l'Arize à l'extrémité Nord-Est du canton du Mas-d'Azil, arr. de Pamiers.

DONEZAN voir Son.

Eletpuilador Olhagaray, écrit Exiculaddr. D.Vaissète, Yssiulador; quelle que soit la forme, sous laquelle le mot est écrit, la localité ne peut être identifiée..

ERET (port d') voir Larilha.

EsTREMAs AIGAS (granja de) Inter ambas aquas, Tramesaigues, Haute-Garonne, arr. de Muret, commune et canton de Cintegabelle; ce territoire était compris dans le comté de Foix.

Fage (port de la) col des Pyrénées à l'est de celui de Puymorens, mais dont la situation exacte est indéterminée.

Fontargente (port de) port des Pyrénées, situé à l'ouest après celui (1) Barriure-Flavy, La Baronnie de Calmont en Languedoc. Toulouse, Privat. 1893. (2) Barrièrc-FIavy, Cintegabelle au xv' siècle, Toulouse, 1888.

(3) Lahondès, Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, t. II, p. 130, note 2. Les diocèses de Mirepoix et de Rieux sous Louis XIV.


de Puymorens il met en communication, dans la vallée de l'Ariège, le canton des Cabannes avec l'Andorre.

Hers (1') (Ircins) rivière, qui prend sa source, au-dessus de Lavelanet, dans les Pyrénées et forme un bassin intermédiaire entre ceux- de l'Aude et de l'Ariège il se jette dans l'Ariège à Tramesaygues, près de l'endroit où s'éleva la seconde abbaye de Boulbonne. De ce côté, il servait de limite entre le Comté de Foix et le Lauragais. Jusqu'à l'époque de la cession de la terre de Mirepoix à Guy de Lévis, au commencement du XIIIe siècle, la haute vallée de l'Hers, sur la rive gauche, appartenait au Comté de Foix. On trouve aussi Lers, il serait plus régulier d'écrire l'Ers.

Lalouviùre Aude, arr. de Castelnaudary, canton de Salles-surl'Hers. Cette terre, avec celle de Molandier, tout en faisant partie du domaine des comtes, n'appartenait pas au Comté de Foix.

Laril'ha c'est la traduction de Lereyo du texte latin de l'enquête ce col est indiqué, dans la table du t. X de l'Histior-e de Languedoc, comme étant le port d'Eret à l'Ouest de Vicdcssos.

LATOUR (La Tor) Haute-Garonne, arr de Muret,cànton de Montesquieu-Volvestre point indiqué comme limite du Comté de Foix. LAURAGAIS pays situé sur la rive droite de l'Hers et voisin du Comté de Foix dans la vallée inférieure de cette rivière. 'Les comtes de Foix possédaient dans cette region des fiefs, qui étaient réunis à leurs domaines sans faire partie du Comté de Foix.

Leus voir l'Hers, rivière.

LEZAT Ariège, arr. de Pamiers, canton du Fossat c'était le siège d'une importante abbaye. Le territoire, dont cette ville était le centre, formait une pointe s'avançant dans le Languedoc.

Lèze rivière'qui prend sa source dans le canton de Varilhes, forme un bassin secondaire sur la rive gauche et dans la vallée inférieure de l'Ariège où elle va se jeter en aval d'Auterive.La Lèze traverse le canton du Fossat dans sa longueur..

Loubaut (de Lupo alto), arr. de Pamiers, canton du Mas-d'Azil cette localité est située dans le territoire formant pointe dans le Languedoc.

Marquei-ave de Muret, canton de Carbonne, non loin de Lézat. /̃$* •>


Massât au moment de l'enquête de cette seigneurie appartenant au vicomtc de Couserans. (Voir Saurai).

Mazèbes: ville située sur la rivc gauche de l'Hcrs en face du Lauragais, tenue en parcage par le comte de Foix et par l'abbé de Boulbonne. Molanhier (Mons Landerins), village sur la rive droite de l'Hers, et qui appartenait au Comté de Foix, sans faire partie du Comté. (1) MONTAILLOU arr. de Foix, canton d'Ax.

Montesq_uieu-Volvestuk ville située sur l'Arizc, à la limite du Comté de Foix, arr. de Muret, chef-lieu de canton, Haute-Garonne. PALHAS (comté de) situé en Catalognç sur le versant des Pyrénées, voisin de l'Andorre et communiquant avec le canton de Vicdessos par le port de Balamur. Voir Balamiir (2).

PiisiuiE-FiTE d'après Cassini, ce serait un hameau près de Clermont, arr. de Pamiers, canton du Mas-d'Azil, où 9n avait dû planter une des bornes indiquant la frontière du Pays de Foix. En ce cas, il faut rectifier le texte et écrire meta et non mota de Peirafitta; l'enquête de 1272 porte meta, qui signifie borne.

PLAIGNE (Planha, Planhanum), Aude, avr. de Castelnaudary,canton de Belpech.

PORT-VIEIL voir Bouet.

Porteil col dont remplacement est indéterminé et qui doit se trouver au-dessus des montagnes de Massat et former la séparation entre le Comté de Foix et le Couscrans,en se dirigeant vers l'étang de Combelongue.

Prades arr. de Foix, canton d'Ax.

Puymoriïns (port de) [Picmaurens) port aux sources de l'Ariège, reliant la Cerdagne et le Comté de Foix.

PUYVçRT: (Podiunt Vir-ide), Aude, arr. de Limoux, canton de Chalabre il y avait un château important. Dans la haute vallée de l'Hers, nous ne trouvons que ce Puyvert, qui se trouve loin d'Aussapans situé dans les environs de Cintegabelle. Malgré la réserve faite parles enquêteurs de 1272, au sujet de la terre de Mirepoix distraite du Comté de Foix par le traité de Paris en on semble néanmoins la comprendre dans les limites de ce Comté, puisque l'on continue d'indiquer Puyvert comme voisin de la frontière et se trouvant au point (1) Barrière-Flavy, Annales dn Midi, avril 1893, coutumes do Molandicr en (2) Le comté de Pallias s'appelait aussi comté de Villemur, de Biclmur.


extrême de la ligne dont le point de départ est à Aussapans.Cette ligne longe ou traverse la terre de Mirepoix. En 1445, pas plus qu'en la frontière orientale du Comté ne se rapprochait de Puyvert; elle devait être portée plutôt en deçà de Roquefixade et de Celles sur le versant du bassin de l'Ariège.

Razks (Reddesium) contrée située entre l'Aude et la rive droite de l'Hers, en remontant vers les Pyrénées.

Rieutort il n'existe aucune localité de ce nom dans le voisinage de Lézat ou de Calers. Le mot aurait été défiguré par les scribes, et, en se reportant il l'enquête, on voit qu'il s'agit d'un ruisseau appelé Tos, ad rivuin tos, que les rédacteurs des tables du T. X dc l'Histoire de Languedoc supposent être-le Létou, affluent de la Lèzc. RoQUEi'ixABE (Roqua Fissada) Ariège, arr. de Foix, canton de Lavelanet, siège d'une ancienne châtellenie du Languedoc, aux confins du Pays de Foix et de la terre de Mirepoix (voir Puyvert). Saint-Sernin Aude, arr. de Castclnaudary, canton de Bclpcch. SANTA-GAVELA voir Cintegabelle.

SAUVAT arr. de Foix, canton de Tarascon le port de Saurai ne doit être autre que le col de Port qui met en communication Massat et Saurat.

Saut '(de Saltu) Pays de Saut,, vâste plateau s'étendant entre Bélcsta, le Donezan et les vallées supérieures de l'Aude et de, l'Hers. SAVERDUN Arr. de Pamiers, chef-lieu de canton et siège d'une ancienne châtellenie, qui se trouvait à l'extrémité septentrionale du Comté.

SoN (château de), (castrum de Sono, castel de So), aujourd'hui Usson.

Ce château, situé au confluent de l'Aude et de la Bruygante, est dans la commune de Rouze, canton de Quérigut, arr. de Foix. Ce canton, dans le bassin supérieur de l'Aude', est l'ancien Donezan, petit pays qui, au XIIIe siècle, fut acquis par les comtes de Foix. Depuis cette époque jusqu'à la Révolution, il a conservé son autonomie et est resté distinct du Pays de Foix. C'était à Son que se trouvait le siège de l'administration du Donezan, qui était limitrophe des anciennes châtellenies d'Ax et de Prades. C'est dans ce sens -qu'il faut entendre que le Comté de Foix touche non pas au château d'Usson, mais à son territoire.


Thouars arr. de Pamiers, canton du Mas-d'Azil, dernier village du Comté de Foix aux contins du Volvestrc, sur les bords de l'Arizc. Tos (ruisseau de) voir Rieniort.

Tramesaigues voir Estremas aigas..

Usson voir Son'.

Versieja voir Vixiegë.

Vixiège ruisseau qui se jette dans l'Hers, près de Belpech il formait, sur la rive droite de cette rivière, la limite des domaines des comtes de Foix plutôt que du Comité de Foix, lequel était borné de ce côté par l'Hers.

Volp rivière, qui prend sa source à Lescure dans le canton de Saint-Girons, traverse le canton de Sainte-Croix et se jette dans'la Garonnc, près de Cazèrcs; sa source se trouve sur la limite de l'ancien Comté de Foix et du Couserans et pouvait servir de point de repaire. Volvestue région s'étendant sur les confins du Pays de Foix, du côté du Mas-d'Azil, comprenant la vallée du Volp et la partie .inférieure de celle de l'Arizc..

Yssuilador voir JEletyuilador.1

OBSERVATIONS SUR LES FRONTIÈRES

ET LA COMPOSITION DU COMTÉ DE -FOIX

Au sud,la frontière du Comte de Foix est nettement déterminée par les Pyrénées, que notre chroniqueur appelle les monts soinras au Nord, elle est tout arbitraire la ligne divisoire rentre et ressort brusquement, suivant les contours du territoire Fuxéen, à mesure qu'il empiète dans le Languedoc.

Les anomalies, que présentent les limites orientales et occidentales, s'expliquent par l'histoire qui montre que, d'après les circonstances, le domaine des comtes s'est accru ou amoindri.

Le pays se partageait géographiquement et politiquement en haut et bas comté. Le Pas-dc-la-Barrc, entre Foix et Sdnt-Jcan-de-Verges, était le point de jonction entre ces deux parties. Les comtes de Barcelone élevaient des prétentions de suzeraineté sur le 'haut comté, tandis que les comtes de Toulousc,puis lès rois de France, se faisaient rendre hommage pour le bas comté.

Au commencement du XIe siècle, c'est-à-dire, au moment où les


vallées de l'Aude, de l'Hers et de l'Ariège furent partagées entre les membres de la maison de Carcasonnc, le Comté de Foix comprenait le le bhssin supérieur et le bassin moycn de l'Ariège jusqu'à Boulbonne, ou se trouve son confluent avec l'Hcrs 2° la rive gauche du bassin de l'Hers, de la source à l'embouchure, et quelques villages sur la rive droite.

Par suite de la cession de la seigneurie de Mirepoix à Guy de Lévis après la guerre des Albigeois, la rive de gauche de l'Hers, avec ses tributaires le Touyre et le Douctouyre, fut enlevée au Comté de Foix, qui cependant f;arda i°en amont, la chàtellcnie de Prades et de Montaillou, située sur un affluent de l'Hers; 2° cn aval, près de son embouchure, Mazèrcs et les autres dépendances de l'abbaye de Boulbonne.

La limite orientale est marquée par les collines qui, partantpcrpendiculairement de la grande chaine, établissent une séparation entre le bassin de l'Ariège et celui de l'Audc jusqu'à la chàtellenie de Prades. De ce point, la frontière se poursuit entre le bassin'dc l'Ariège et celui de l'Hers et de ses aflluents sur la rive gauche. Dans le bas comté, en se rapprochant du confluent de l'Ariège et de l'Hers, la rive gauche de ce dernier cours d'eau, dans les territoires appartenant à l'abbayc de Boulbonne,commcMazèrcs,ctauiourdcMontaut, est restée Fuxéennc. Pour la frontière occidentale, dans tout le haut comté, les collines qui, comme celles de l'autre rive, descendent perpendiculairement du massif central, formaient la limite entre le Couserans et le pays de Foix, c'est-à-dire, entre les bassins supérieurs de l'Ariège et du Salat. Pour le bas comté, les collines de la rive gauche ne constituaient plus la frontière. E.ntre le Salat et la Garonne, d'une part; et l'Ariège, de l'autre, il y a deux bassins secondaires, celui de l'Arize et celui de la Lèze. Ces deux rivières, qui prennent leur source, dans le massif secondaire des Pyrénées, sortent du Comté de Foix pour aller se jeter: la première dans la Garonne à Cazèrcs,en Comminges,la seconde dans l'Ariège, près de Clermont en Languedoc. Le pays de Foix se prolonge le long de ces cours d'eau e.t forme deux sortes de presqu'îles au milieu d'un territoire étranger.

Le bassin supérieur de l'Arize est compris entre ceux de l'Ariège et du Salât; celui 'de la Lèze se développe entre ceux de l'Ariège et de l'Arize.


En résumé, si l'on veut rendre un compte exact de l'étendue du Pays de Foix depuis le milieu du xm° siècle jusqu'à la Révolution, il suffit d'énumércr les cantons du département de l'A'riège formés dans les limites, telles que nous venons de les décrire, mais dont il convient de défalquer les enclaves Languedociennes.

ARRONDISSEMENT DE l'OIX

m Ax-lcs-Thermcs.

2° Les Cabannes.

30Vicdessos.

Tarascon-sur-Ariègc.

5° Foix, moins les communes de Celles et de Lcychcrt, qui étaient Languedociennes.

6° La Bastide-dc-Sérou, moins les communes d'Alzcn, Larbont, Montels et Nescus, qui formaient une enclave Languedocienne, relevant de l'évêché et de la judicature de Rieux, tandis que les autres villages compris dans le canton ressortissaient, sous le rapport ecclésiastique, au diocèse de Couserans.

Aigues-Juntes relevait d'une autre enclave Languedocienne.. ARRONDISSEMENT DE PAMIERS

1° Canton de Varilhes, moins Calzan Coussa, Dalou, Gudas, Malléou, Saint-Félix-de-Rieutort, Ségura, qui faisaient partie de la seigneurie de Mirepoix,et Cazeauxet Montégut, compris dans l'enclave Languedocienne s'étendant entre Pamiers et le Fossat.

2° Canton de Pamiers, moins Arvigna, les Issards, Ludiès, les Pujols, Saint-Amadou, qui appartenaient à la seigneurie de Mirepoix, les Allemans, Bénagues, le Carlarct, Lescousse, Madière, Rouzaud, • Saint-Martin-d'Oydes, Saint-Michel, Saint-Victor, Villeneuve-duParéage, rattachés au Languedoc. 3° Canton de Saverdun, moins La Bastide-de-Lordat, Gaudiès, Trémoulet, qui étaient Languedociens.

q.a Canton du Fossat, moins Artigat, Castéras, Lanoux, Moncsple, Pailhès, compris dans une enclave Languedocienne.


ARRONDISSEMENT DE SAINT-GIRONS

i° Dans le canton de Saint-Girons, les communes de CastelnauDurban, d'Esplas-dc-Sérou.

2° Dans le canton, de Sainte-Croix, Mérigon et Mauvezin-de-SainteCroix.

Il faut, en outre, désigner, cômme appartenant au Comté de Foix, le territoire de Boulbonnc au confluent de l'Ariège et de l'Hers,-et aujourd'hui rattaché à la Haute-Garonne.

Ainsi qu'on vient de le voir, le Comté de Foix renfermait dans ses limites deux enclaves Languedociennes, qui ne pouvaient communiquer avec le reste de cette province qu'en traversant le territoire Fuxéen. La première enclave était formée par les villages. d'Alzen, de Nescus, de Larbont et de Montels, situés auprès de La Bastidede-Sérou.

La seconde enclave, plus considérable, commençait dans la banlieue de Pamiers, rejoignait, à travers la vallée de l'Estriquc, le bassin supérieur de la Lèze et ne quittait cette vallée qu'au-dessous d'Artigat. L'enclave comprenait Aigucs-Juntes, Artigat, Artix, Bénagues, Castéras, Cazeaux, Gabre, Lanoux, Lescousse, Madière, Montégut, Pailhès, Rouzaud, Saint-Bauzeil, Saint-Martin, Saint-Michel, Saint-Victor.

La formation de cette enclave remontait à deux causes. La première doit être attribuée à l'organisation du paréage conclu entre l'évêque de Pamiers Bernard Saisset et le roi de France Philtppe-le-Bel, en I3b8. En vertu de ce traité, l'évêque, associa le roi à. la jouissance et à la propriété des droits qu'il possédait en un certain nombre de villages. Ce paréage, qui a subsisté jusqu'à la Révolution, donna lieu à la création de la viguerie royale des Allemans, comprise dans le Languedoc et qui dépendait de la Sénéchaussée de Carcassonne.

Sur la rive gauche de l'Ariègc, le paréage ne comprenait que Bénagues, Saint-Bauzcil et quelques hameaux autour de Pamicrs (i) les autres se trouvaient sur la rive droite (2)..

Pailhès constituait un fief dont les seigneurs reconnaissaient comme (1) Histoire dc Languedoc; T. IX. p. 309; T. XII. p. 327. llarriùrc-Flavy, le parcage de Pamicn, pp.

(2) Ces villages étaient les Allemans, le Carlarel et Villeneuve-du-Parëago.


suzerains les comtes de Toulouse, malgré les réclamations des comtes de Foix. Toujours est-il qu'en juillet 1272 (1), au moment où l'on cntreprit l'enquête sur les limites du Pays de Foix, les commissaires ne comptèrent pas Pailhès au nombre des fiefs appartenant à Roger-Bernard III. Quant aux autres localités complétant l'enclave Lan,guedocienne, il serait difficile et parfois impossible, faute de documents précis, d'expliquer les causes qui les ont empêchées de faire partie du Comté de Foix. Aussi, après avoir déterminé la situation géographique du pays, avons-nous dû rectifier certaines assertions de notre chroniqueur. De ce que certaines localités voisines du pays de Foix, étaient comprises dans le domaine des comtes, Esquerrier n'a pas hésité à les ranger comme partie intégrante du Comté c'est ce qu'il a fait notamment pour Calmont, Molandier, qui sont restées Languedociens, et pour le Donezan, qui a conservé son autonomie jusqu'à la Révoluton.

Nous nous sommes bornés à faire connaître quelle était la composition du Comté de Foix au point de vue purement politique. Il ne peut rentrer dans notre cadre de décrire les différentes administrations dont dépendait le pays sous le rapport judiciaire, ecclésiastique ou militaire. La diversité la plus grande se manifestait dans tous les services telle région était soumise à la juridiction épiscopale de Rieux ou de Couserans et ressortissait au Présidial de Pamiers. Pour donner à nos lecteurs l'idée de l'organisation administrative de la province à la fin de l'ancien Régime, et telle qu'elle résultait de l'évolu.tion historique dont notre chroniqueur Esquerrier a maryué 'une des phases,, nous renvoyons à la Description du Comté de Foix publiée en 1788 (2).

CHATELLENIES DU COMTÉ DE FOIX

• Esquerrier, le premier auteur qui se soit occupé de mentionner les châtellenies,se contente de donner l'énumération des localités en composant le ressort; il n'indique ni à quelle époque elles furentiondées, (1) Pasquier, Donation du ftcf de Pailhès en 1236, p. G.

(2)'Voir plus haut la Bibliographie.


ni quelle en fut l'origine, ni quelle en était l'organisation. Les renseignements nous manquent pour suppléer au silence de notre.chroniqueur. Nous pouvons seulement établir que les châtellenies étaient autant de circonscriptions entre lesquelles était répartie l'administration du pays. A la tête de chacune d'elles se trouvait un gouverneur ou châtelain, dont les attributions étaient surtout militaires. Il devait veiller à la garde de la contrée, convoquer et commander les gens de guerre il était le représentant du comte,et, à ce titre, il avait mission d'exiger l'accomplissement des devoirs féodaux, auxquels les vassaux étaient tenus envers le souverain. En conséquence, il percevait les impôts en argent et en nature, obligeait les habitants s'acduitter des charges personnelles qui variaient suivant les régions, telles que l'accomplissement de corvées pour la réparation des châteaux,etc. En fait de justice, nous ignorons si le châtelain avait des attributions précises nous pensons que sur ce point son pouvoir était restreint et que la connaissance des causes civiles et criminelles revenait aux juridictions consulaires ou seigneuriales. En supposant qu'il dût intervenir, en pareille matière, il ne le pouvait guère que pour procédera l'exécution des sentences rendues par les diverses juridictions c'était une prérogative que le comte avait expressément réservée à l'autorité souveraine, ainsi que le formulaient les chartes des coutumes communales. Dansledenombrcment.de tq.5o, on trouve l'indication des droits du comte dans chaque localité c'est au milieu de cette énumération que l'on rencontre diverses mentions relatives au rôle et à la fonction des châtelains. On voit notamment que des émoluments, payables par les gens du pays, étaient attribués à ces officiers, lorsqu'ils ne touchaient pas directement une solde acquittée par le trésor du comtc.

L'office de châtelain a survécu à la réunion du Comté de Foix à la Couronne au xvin» siècle, on relève encore des nominations de châtelains pour plusieurs localités. La division par châtellenies a subsisté jusqu'à la Révolution ainsi, sous le règne de Louis XVI, les'droits domaniaux de la chcitcllenie de Quié furent l'objet d'un engagement de la part du gouvernement.

(1) Archives des Basses-Pyrénées, registre E. 3!J1.


I. CHATELLENIE DE FOIX

Toutes ces localités, à l'exception d'Amplaing qui relève du canton de Tarascon, Cadarcet de celui de La Bastide-de-Sérou, et Loubens de 'celui de Varilhes, appartiennent à celui de Foix, et constituaient ce qu'on appelait, avant la Révolution, le Consulat de Foix. Aujourd'hui cette dénomination est encore usitée pour désigner un syndicat pastoral, formé pour assurer la libre dépaissance des montagnes de la Barguillère aux communes faisant partie de cet ancien Consulat. Quelques-uns de ces hameaux n'ont pas une existence distincte et sont compris dans le ressort d'une commune voisine. (1)

Abenac Bénac C

Amplaing Amplaing C

Brassac Brassac C

Baulou Baulou C

Burges Burges Brassac Cadarcct Cadarcet C

Cadayrac. Cadirac Foix

Caraybat Caràybat Soula

Cos Cos C

Ferriéras Ferricres C

Foix Foix C

Gairiac Gariac Foix

Ganac Ganac C

Genevat Ginabat Montoulicu Herm L'Hcrm C

Lobieras Loubières C

Lobéns Loubens C

Marseilhas Marseilhas Villcncuve-du-Bosc Monlaur Montlaur L'Herm Montoliu.. Montoulieu C

Ordenac Ourdcnac Saint-Martin-dc-Caralp

(1) Les noms en italiques de la première colonne sont ceux donnés par Esquerrier sous leur forme romane ceux de la seconde colonne indiquent la traduction et l'identification des termes romans. La lettre capitale C dans la troisième colonne désigne que la localité est chef-lieu de communes quand il s'agit d'un simple hameau, le nom porto sur cette troisième colonne fait connaitre la commune dont il dépend.


Pradieras Pradièrcs C Prayols[\) Prayols C Sattt Johan dc Ver- Saint-Jean-de-Verges C Sant Marti Saint-Martin-dc-Ca- C ralp

,Sant Pey de Riviera Saint-Pierrc-dc-Ri- C vière

Senhans Scignaux Montoulieu Serras Serres C Veniajàl Vcrnajoul C Viltanova. Villencuve-du-Bosc C (2)

Il. CHATELI.ENIE DE MIÎIIF.NS

Elle occupe, dans le canton d'Ax, la partie supérieure de la vallée de l'Ariège.

Mer eus Mércns C Hospital de L'Hospitalct C Santa Su\anna (3)

III. CHATELLEME d'aX

Elle est tout entière comprise dans le canton d'Ax, autour de cette ville.

Ax Ax C Ascou Ascou C Inhaiis Ignaux •' C Orgeix Orgcix C

Or/eu' Orlu C

Pei-las Perles Perlcs-Castclet Savignac Savignac C Sorjat Sorgeat C

(1) l:n latin, Prayols, devient Pradinla, et Sainl-Jcan-dc-Ycrges, Sanctus Joanncs de Vvginibus.

(2) Dans l'cnmnêralion et lie Garrigoii, on ne trouve pas Brassac, Daiilou, Burges, Gariac, Loubiùrcs, Loubens, Ourilunac.

(3) Il y avait en cet endroit un refuge, un hôpital destiné à recevoir les voyageurs circulant par les cols de la frontière.


Tignac Tignac C Vqyclris Vaychis C

IV. CHATELLENIE DE MONTAILI.OU

Tout entière dans le canton d'Ax, cllè dépend du bassin de l'Hcrs.

Montalio Montaillou. C Pradas Prades. C

Cette dernière localité était désignée dans les anciens textes sous le nom de Pradas d'Alio.

Dans notre manuscrit, il y a confusion dans la répartition des villages entre les chàtellenies de Montaillou et de Lordat nous croyons que c'est une erreur imputable au scribe. En effet, Lordat, qui était sans conteste le siège d'une chàtellenie, se trouverait, d'après cette division, compris dans le ressort de Montaillou, ainsi que plu- sieurs autres villages qui sont placés dans sa circonscription. En nous référant à Olhagaray et à Garrigou, en consultant les livres terriers conservés aux archives départemcntales de l'Ariège, et le dénombrement du Pays de Foix en publié par M. Barrière-Flavy, nous pouvons rectifier l'erreur commise, et nous adoptons pour notre texte la version d'Olhagaray. Nous citons, à titre de simple renseignement, le passage de notre manuscrit concernant les deux clatellenies. Caslelania de Montalio. Pradas, Montalio, Lordat, Axiat, Bernaux, Garano, Lazsur, Urs, Bcbrc, Sortadel.

Castelania de Lordat. Luzenac, Unac, Savenac, Causso, Sanconac, Appy, Cayssac.

Dans les deux châtellenies, Olhagaray omet Pradcs.

V. CHATELLENIE DE LOUDAT

Toute cette chàtellenie est entièrement comprise dans la partie sud du canton des Cabannes, sur la rive droite de l'Ariège.

Appjr Appy C Axiat Axiat C Bebre Vèbre C Bernaux Vernaux C Causso Caussou C Cayssac Caychax C


Garano Garanou c Lasstrr Lassur c Lordat Lordat C Lu\enac Luzenac C Sabenac Sabenac C Sanconac(i) Senconac Caussou Sortadel -Sourtadel Luzenac Unac(2) Unac C Urs Urs C

VI. CHATELLKN11Î DE CHATEAU-VERDUN

La circonscription de cette châtellenie forme la partie nord du canton des Cabannes, située, sauf Verdun et Albiès,, sur la rive gauche de l'Ariège.

Château-Verdun était une des plus anciennes et des plus célèbres baronnies du Pays de Foix c'est dans son ressort' que se trouve Gudanes qui,, partir du xvie siècle, est devenu le fief le plus important de la circonscription et de celle de Lordat.

Albies Albits C Asto Aston C Aulos Aulos C Boan Bouan C Las Cabanas Les Cabannes C Castel-Verdu ou Château-Verdun C Castel-Berdu

Larcat Larcat C Laniat Larnat C Lo Puch Le Pcch C Sinsat Sinsat C Verdit ou Berdu .Verdun C

Jusqu'au N° VII, l'énumération.' des châtellenies, telle qu'elle se .trouve dans notre manuscrit, concorde avec celle donnée par Olhagaray. A partir de ce N°, notre manuscrit contient deux intercalaires, l'une pour.,la châtellenie de Vicdessos et l'autre pour la baronnie (1) C'est par erreur qu'on écrit parfois aujourd'hui Saint-Conac au lieu de Senconac. (2) En latin Unac est Iluguenacutn.


deMiglos. Ni Olhagaray ni Garrigou ne parlent de la châtellenie de Vicdessos, dont ils attribuent quelques villagés à la châtellenie de Château-Verdun, c'est-à-dire, Orus, Sentenac, Ilhier. Quant aux localités, telles que Vicdessos, Olbier, Goulier, etc., elles ne sont pas citées. Pour Siguer, Gestiès et Lercoul, il n'y a pas de doute, ils ont toujours été du ressort de la châtellenie de Quié.

La châtellenie de Vicdessos prenant le N° VII dans la nomenclature d'Esquerrier, les châtellenies suivantes reculent d'un rang et la concordance n'existe plus avec la liste d'Olhagaray qui n'en porte que seize, tandis que notre chroniqueur en cite dix-sept.

Vil CHATELLENIE DE VICDESSOS

Malgré le silence d'Olhagaray, la haute vallée de Vicdessos a dû, ce nous semble, former le ressort d'une châtellenie, dont le siège devait se trouver à Montréal. C'était un château sur un rocher situé auprès d'Olbier et dominant la vallée dans le repli que fait la rivière près d'Auzat. Montréal (Mons i-egalis) est fréquemment cité dans les textes du Moyen-Age, et les châtelains figurent plusieurs fois, à titre de témoins, dans des actes importants. Pourtant, il convient de remarquer que le gouverneur de cette forteresse pouvait avoir le titre de châtelain, sans que les villages de la région lui fussent soumis et formassent une circonscription administrative sous le titre de châtellenie.

Le dénombrement de 1672 qualifie Vicdessos de chef-lieu de châ-, tellenie, et, ainsi que nous le déclarons'plus haut, nous sommes d'avis de considérer ce pays comme tel; ce qui porte à dix-sept le nombre de châtellenies dans le Comté.

La haute vallée de Vicdessos, qui forme la majeure partie du canton de ce nom, s'arrête au pont de Laramade, au confluent du ruisseau de Siguer toute la basse vallée appartenait à la châtellenie de Quié.

Arconac Arconac Vicdessos, Auxat Auzat C

Golier Goulier Goulier-Olbier Ilhier Ilhier Ilhier-Laramade Olbier Olbier Goulier-Olbier


Ornac Ournac Auzat(i) Orus Orus C

Saleix Saleix C

Sausel Sausel Vicdessos (2) Sehtenac Sentenac Suc-et-Sentenac Sem Sem C

Suc Suc Suc-et-Sentenac Vicdessos Vicdessos C

VIII CHATELLENIE DE QUIÉ

Cette châtellenie comprenaitles villages de la rive gauche de l'Ariège, situés dans la vallée de Saurat et dans celle de Vicdessos jusqu'au pont de Laramade, c'est-à-dire, jusqu'à l'entrée de la vallée de Siguér qu'elle renfermait également dans son ressort. A l'exception de Siguer, Gestiès et Lercoul qui appartiennent au canton de Vicdessos, les localités ci-dessous énumérées se rattachent au canton de Tarascon.

Aliat Aliat C

Anhiaux Niaux C

Anihac Arignac C

Aynat Aynat Bédeilhac-et-Aynat Banat dejos Banat d'en bas id.

Banat dessus Banat d'en haut Banat Bedèilhac Bédeilhac Bédeilhac-et-Aynat Capoulech Capoulet Capoulet-Junac Florac Florac Surba Genat Génat C Gesties Gestiès C

Gorbit Gourbit C

Junac Junac Capoulet-Junac Laburat Laburat (3)

Lapujada Lapujade Niaux

(1) Ournac était un village, à l'entrée de la vallée d'Artiès,dans les dépendances d'Auzat; il fut détruit par une avalanche et il n'en reste que quelques granges.

(2) Sausel, quartier du village de Vicdessos, du côté d'Auzat.

(3) Montagnes qui séparent la vallée de Vicdessos de celles de Rabat et Gourbit et qui s'étendent sur les territoires de Gourbit, Rabat, Génat. Sur ces montagnes se trouvent des cabanes.


Lercoul Lercoul C Quier Quié C Rabat Rabat C Saurai Saurat' C Siguer Siguer C Sobira Surba C Stclhac Suilhac Siguer

N. B. Olhagaray et notre manuscrit portent bien Sobira il s'agit certainement de Sut-ba.

Olhagaray et Garrigou citent Amenât et Scanier, qui restent indéterminés et dont Esquerricr ne fait pas mention.

Nulle part, il n'est question de Lapège, commune qui se trouve audessus de Niaux et dépend du canton de Tarascon.

Rappelons que Miglos, dont le territoire est enclavé dans la châtellenie de Quié, formait une baronnie indépendante, relevant directement du comte, sans être soumise à la juridiction d'un châtelain. IX. CHATELLENIE DE TARASCON

Les localités, de cette châtellenie sont situées sur la rive droite de •l'Ariège et font partie du canton de Tarascon. Seul, Larnat relève du canton des Cabanncs et est placé sur la rive gauche, (i)

Arnava Arnave C Bompas Bompas C Casanova • Cazeneuve C Croquier Croquier Mercus Garrabet Garrabé Id. Gerriat Jarnat Id. Larnat Larnat (2) C Mercus Mercus C Ornolac Ornolac C Tarasco Tarascon C

X. CHATELLENIE DE SAINT-PAUL-DE-JARUAT

Dans notre manuscrit, cette circonscription est désignée comme seignoria. Aussi dans Olhagaray trouve-t-on qu'elle est de création (1) Sabart, qui sn trouve sur la rive gauche, au confluent de la rivière de Yicdessos, était revendiqué comme faisant partie de la châtellenies de Quié. (Garrigou, Sabar, pp. 191,193). (2) Olhagaray et Garrigou ne font pas mention de Larnat.


récente le texte de Garrigou porte la de Sant Paul qu'es boutada al reng de las castelanias et compren. Le territoire s'étend au Sud-Ouest du canton de Foix.

Antras Antras Saint-Paul-de-Jarrat Belmont Belmont Freychenet-et-Gabachou.

Lo Carpidor Indéterminé

Cayrolgasc Id.

'Treisinet Freychenet Freychenet-et-Gabachou

Labat Labat Saint-Paul-de-Jarrat Langlada Lariglade Id. Sant Paul Saint-Paul-dc-Jarrat Id. Sant Paulet Saint-Paulet Id.

XI. CHATELLENIF. DE MONTGAILHARD

Comprise dans le canton de Foix, elle se réduit à la commune de Montgailhard.'

XII. CHATELLENIE DE LA BASTIDE-DE-SKROU

Formée de la haute vallée de l'Arize, cette châtellenie s'étendait jusqu'au Mas-d'Azil elle comprenait une enclave languedocienne, relevant de la judicature et du diocèse de Rieux et constituée par la baronnie d'Alzen, avec les villages d'Alzen, de Larbont, Montels et Nescus.

Olhagaray et Garrigou placent le Mas-d'Azil dans cette châtellenie, tandis qu'Esquerrie.r le range dans celle de Camarade. Les documents nous font défaut pour trancher la question. Au point de vue topographique, le Mas-d'Azil est plus près de Camarade et appartient à la basse vallée de l'Arize. Ce qui pourrait expliquer son rattachement à la .Bastide-de-Sérou,c'est que l'abbaye du Mas-d'Azil, en 1247, avait cédé cette ville en paréage au comte de Foix. D'après cette convention (1), les deux parties contractantes se partagaient l'exercice de la jouissance (1) Le texte du parcage a été publié 1° dans le Gallia Chrisliana, t. xm, Province de Toulouse, Instrumenta diocœsis ïïivcnsis, n' xvi, ce. 1G0-1U5; 2' Ruineau, Monographie de la Bastide-de-Scrou, pp. 178-181; 3' Pasquier, Documents historiques sur la Bastide-

de-Sérou, Foix, Pomiès 1882.


des droits féodaux dans le territoire de cette localité. Peut-être le comte de Foix, afin de mieux surveiller les agissements de son coseigneur, dont les intérêts se trouvaient mêlés aux siens, avait-il réuni la ville du Mas-d'Azil à la juridiction de la Bastidc-de-Sérou. Toute cette châtellenie a été englobée dans le canton de la Bastidede-Sérou,à l'exception d'Esplas et de Castelnau-Durban qui font partie du canton de Saint-Girons.

Alheras Aillères C

Antwça Antuzan La Bastide-dc-Sérou Aro Aron Id. Aujola (i) Aùjole Id. La Basiida de Sero La Bastide-de-Sérou C

Bolasteich Boulastet La Bastide-de-Sérou Brocareilh Indéterminé

Brosenac Brouzenac .La Bastide-de-Sérou Bunhas Bugnas Id. Camisels Indéterminé

Castelnau Castelnau-Durban C

Cavasltelhas Indéterminé

Durban Durban C

.Fans Faux La Bastide-de-Sérou Los Ferris (2) Les F.errys La Bastide-de-Sérou Lo Feyt d'avant Indéterminé

Las Fitas Lasfittes La Bastide-de-Sérou Lo Mas d'A\il Le Mas-d'Azil C

Milhas Milhas La Bastide-de-Sérou Montaganha Montagagne C

Montasels Montazets La Bastide-de-Sérou Los Plas de Sero Esplas-de-Sérou C

Rivamala Rivemale La Bastide-de-Sérou Tarteing Tartein Id. Unjat Unjat Id.

(1) Olliagaray écrit Aviola, ce qui est une erreur. Sous la nom d'Aujole, on désigne un petit ruisseau, qui est un affluent do l'Arizo.

(2) Los Ferrys, c'est un hameau de la section d'Aron.


XIII. CHATELJLENI1Î DK CAMARADE

Ellé pouvait être considérée comme la châtellenie de la Basse Arize; tout le territoire en a été rattaché au canton du Mas-d'Azil. L'abbaye de Combelongue, possédée par les Prémontrés dépendait du Comté de Foix l'abbé, comme ceux de Boulbonne, Foix, Lézat, du Mas-d'Azil, était membre 'né des Etats de la province. Combelongue devait se rattacher à la châtellenie de Camarade. c'est aujourd'hui un hameau de la commune de Rimont, qui après avoir été comprise dans le Couserans, fait partie du canton de Saint-Girons.

'La Bastida de Besplas La Bastide-de-Besplas C Las Bordas Les Bordes C Camarada (i) Camarade C Camjpanha Campagne C Clarmont Clcrmont C Dalma\a Daumazan C Fornels Fornex C Monlfach Montfa C Sabarat Sabarat C

XIV. CHATELLENIE DU CARLA

Le territoire de cette châtellenie est réparti entre le canton du Masd'Azil pour Castex, Loubaut, Méras, et entre celui du Fossat pour le Caria, le Fossat, Monesple et Sieuras.

Là Carlo Le Carla-Bayle C

Castet Castex C

Lo Fossat Le Fossat C

Gitinholas Guignolas Lapeyrère, canton de Montesquieu -Vol-

vestre (Haute Ga-

ronne).

Loubaut Loubaut C

Meras Méras C

̃Monesple Monesple C

Siuras Sieuras C

(1) Voir ci-dessus, dans la cliiltellcnie de la Bastide-do-Soron,p. 113-114, ce que nous avons dit à propos de l'attribution du Mas-d'Azil, soit à la Bastide-de-Sérou, soit à Camarade.


XV. CHATELLENIE DE SAINT-YBARS

Le territoire de cette cliâtellenie estcompris en entier dans.le canton du Fossat.

Durfort Durfort Villeneuve-Durfort Las Fiîos Indéterminé

Le\at Lézat C

Santa Suqanna Sainte-Suzanne Lézat Sant Ybars Saint-Ybars C

XVI. CHATELLENIE DE SAVERDUN

A l'exception de Bonnac et d'Unzent, qui sont rattachés au canton de Pamiers, toutes lés localités de cette châtellenie sont comprises dans le canton de Saverdun. (i)

Ni Esquerrier ni Olhagaray ne comptent Esplas dans leur nomenclature en divers ouvrages et sur plusieurs cartes, cette localité figure comme comprise dans l'enclave languedocienne du Comté de Foix (voir plus haut p. ooo), cependant elle est généralement citée comme relevant ce la châtellenie de Saverdun (2).

Bonnac Bonnac C Bria Brie C Cante Canté C Labatut Labatut C Lissac Lissac C Sant Quirc (3) Saint-Quirc C Savardu Saverdun C Un^ent Unzent C Yalnera Valnègre Saverdun Lo Vernet Le Vernet C

(1) En ce qui concerne la châtellenie de Saverdun, voir l'ouvrage dé M Barrière-FIavy Histoire de la l'ille et de la Châtellenie de Saverdun; chaque localité est l'objet d'une notice, p. 176-219.

(2) Barrièrc-Flavy. Histoire dc la Ville et de la Chdtellenie de Saverdun, Esplas, p. 200-201.

(3) Barriùre-Klavy, Notico Historique sur Saint-Quirc, Toulouse, Chauvin, 1886. (4) Située entre Unzont et Saverdun, Valnègre. était une abbaye do, religieuses de l'ordre de. Clteaux, qui fut supprimée au xv" siècle. Il ne reste plus en cet endroij qu'un, domaine, appelé Balnègre, et même Bannégre. (Barriére-Flavy. Histoire de Saverdun, p. 215-219).


Olhagaray cite le lieu d'Insemat, dont au xvnc siècle on ne trouvait plus mention.

XVII. CHATELLENIE DE VARILHES

La nomenclature des localités, telle que la donne notre manuscrit, diffère de celle fournie par Olhagaray et Garrigou.

Esquerrier, dans son énumération, comprend Mazères et Pamiers, mais, dans une note il se hâte d'ajouter que ni Calmont,ni Mazères,ni Pamiers ne dépendent de la châtellenie de Varilhes aussi avons-nous suivi la version d'Olhagaray. Pour tout cë qui a trait à la situation administrative de Mazères et de Pamiers, nous renvoyons les lecteurs aux notes qui accompagnent, à la fin du texte d'Esquerrier, la nomenclature des châtellenies (ij.

Pour Calmont, voir la notice concernant cette localité dans le répertoire alphabétique (2).

A, l'exception d'Escosse, dépendant du canton de Pamiers, et de la Terrasse, annexe de la commune de Saint-Jean-de-Verges dans le canton de Foix, toutes les localités sont comprises dans le canton de Varilhes.

Crampanha Crampagna C

Escossa Escosse C

Montaut Montaut C

Puch de Pelaporc Indéterminé

Las Ribas Les Rives Varilhes Riu dé Pelaponc Rieu-de-Pelleport C

La Terrassa La Terrasse Saint-Jean-de-Verges Varilhas Varilhes C

Vernhola Verniolle C

N. B. Comme document concernant la délimitation du Comté de Foix, vers le Roussillon et la Cerdagne, il convient d'indiquer un acte, qui aurait dû être cité plus haut p. g 2 c'est la sentence arbitrale rendue, le 15 juillet 1304, à Perpignan, pour régler les diffé(1) Voir plus haut, p. 89.

(2) Voir plus haut, p.


rents entre le comte de Foix et le roi de Majorque, sur les limites de leurs juridictions. Le texte de cette charte est perdue; une copie s'en trouve à la Bibliothèque Nationale (collection Doat, vol. ce qui a trait au'Capcir a été publié en note dans V Histoire du Languedoc, t. vu, p. 278, n° 6.

(1) Histoire du Langucdoc, t. IN, p. 275.


CHRONIQUE DE

Cum se liec en las istorias de Karles Mayne, rey de Franssa et emperador de Roma; conquestec Carcassona, Narbona et infinitz d'autres pais à la fe crestiana et comensec à regnar l'an de Nostre Senhor sept cens et septanta et regnec quaranta e,t sept ans. Et (1) Ainsi qu'on l'a vu dans l'Introduction, il existe deux textes de cette chronique l'un dans le ms. 3920 de la Bibl. Nat., l'autre dans le vol. 102 de la collection Du Chesne. Tous dew sont l'œuvre de fort mauvais copistes sans prétendre rétablir rigoureusement l'orthographe de l'original, on a essay·ô, en combinant les deux leçons est en apportant quelques modifications nécessaires, de rendre au texte une pureté relative. On n'a mentionné les variantes que lorsqu'elles ont paru assez importantes, et on a désigné par le texte du ms. 3020, par B celui de Du Chesne. La copie de Du Chesne porte en titre Comense-' ment d'histoire et généalogie des Conttes de Toix.

LO COMTE DE CARCASSONA

Roger me fau nommar

Comte de Carcassona et de Barssalona,

Et si ho feit per mon bon sen

Que foc senhor dels Foixens.

Bernad, mon segon filh,

Comte de Foix es lo prumier,

Car contra los Turcz el vol anar,

Fer armas et besonhar.


constituic duc, comte de Narbona et comte de Tholosa et de Carcassona et de Veses [et] de Barssalona moss. Aymeric de Narbona. Et foc lodit moss. Aymeric marques d'Avinhon, de Provensa, comte d'Ampurias et de Rossilho, d'Urgelh, per donation que luy fec Karles Mayne et foc un dels dotze pars de Franssa. Et de luy demoren dos filhs Torsonus, que foc comte de Tholosa et duc de Narbona, et Re[n]gart, [que] foc comte d'e Carcassona et de Barssalona, et apres la fin de moss. Aymeric de Narbona, que foc tant valent cayalher en lo secors de Karle's Mayne, cum se liée en las ditas istorias. Et d'aqui son dessendutz los comtes de Carcassona et de Tholoza dels quais laissi los noms, se no per .so que l'aubre voli comensar don dreitament son dessendutz totz los comtes que son estatz en Foix-; quar da'vant se disia comte de Carcassona et de Barssalona et senhor dels Foixens.

Et apres, venent la drecha successio, moss. Arnaut, comte de Carcassona et de Barssalona et senhor dels Foixens, en l'an de Nostre Senhor nau cens nonanta et quatre (i), laissée las subditas senhorias de Carcassona à moss. Roger, soti filh, loqual foc filh de madona Arsenda et donec à sant Volsia de Foix la gleÿsa.d'Amplan. Moss. Roger foc apres comte de Carcassona et de Barssalona, senhor dels Foixens. Et en l'an mil LXII, régnant Enric, lo XLI rey de Fransa, fec son testament et laissec los comtatz de Carcassona et Barssalona à Ramon, son prumier filh, et à Bernad, son 'segon filh, et à dona Aladaïs, sa molher, mayre de Bernad, lo castel de Foix ab la terra Foixenca, la vigaria de Savartes, Castelpenent, la meytat del comtat de Coserans-et de Bolbestre, Dalmasanes et Podagues, et lo bosc de Borbona. Et Peyre, son ters filh, foc abat de la Grassa am d'autras gleisas apertenens à l'abadia. Dàvant Karles, no se troba qui senhorejava los Foixens. Empero, segon las fondation [s] de las gleysas de Foix, Carcassona et Veses, son fundadas à la honor de sant Nasari, que pres martiri al temps de sant Peyre et sant Paul per Nero, emperador de Roma. Et per so, Foix avia estat crestia davant Karles Mayne grant temps, segon lo adveniment de sant Volsia, arcevesque de Tours, que pres martiri, (1) Catel, qui n'a connu que Micgcville, a adopte cette date (ni), cit. p. G2f>), dont Marca a prouvé la fausseté c'est ici la première différence que l'on signale avec Esquerrier.


entre Pamias et Varilhas, per los Gotz al temps de Clotayre, lo XIIII rey crestia de Fransa, en lo an de Nostrc Senhor CCCCCcns et XIX, la V kalcnda de feurier (i); et miraculosament foc portat am dos biaus sus una careta la gleysa de Sant Nazari-de Foix qu'era entre lo castel de Foix et aqui se repausec en gloria. Et foc arcevesque de Tours VII ans et dos meses et foc successor de sant Asihochius. Et apres sant Volsia foc sant Grogori, loqual ordenec et fec l'offici de sant Volsia, cum se liec en sa ligenda.

En l'an mil et nonanta IIII, en la gleysa de Foix foc consecrada per moss. Jorda, avesque de Coserans, la gleysa que après foc consecrada l'an mil nonanta cinq. (2)

Moss. Bernad foc,filh'de moss. Roger, comte de Carcassona, et de madona Aladays et foc marit de dona Beatrix de Veses et foc feit lo prumicr comte de Foix en l'an de Nostre Senhor mil et LXII en son atge de quaranta ans. Aquest moss. Bernad foc valent cavalier et pros et valeros en armas et tenc (4) son pais en pax. Et donec à sant Volsia de Foix, Cos, Cadirac,, Campredon, Serras ab lo[s] deumes. Et anec à la conquesta de la santa terra de Jherusalem ab Godofre de Vilhon, duc de Lorenha et amb autres nobles princes et valentz sènhors et moric à la presa de la ciutat de Damieta, l'an mil XC et huit, regnan Jhesu Christ.

(1) Cette date ne se trouve pas dans Esquorrier.

(2) A Ce paragraphe a été ajouté par Miégoville.

(3) Ces vers, pas plus que ceux qui sont en tèle de la biograpliie précédente, ne se trouvent dans Michel du Demis ils sont sans doute tires do l'épitre d'Honoré lionet, prieur de Sulonnol, qui est., 011 l'a vu, la source principale où ces chroniqueurs eut lmiv pour retracer l'histoire des premiers comtes de Foix.

(4) Il tenguec.

̃ LO PRUMIKR COMTE DE KOIX

Diu qu'es do lot ben comencoment

Me ha feit de Foix comte prumier.

Ilornml me fau nommar per bontat

lit fil[& dol comte de Carcassona.

Et per so voli armar contra cels

Que non lenen la ley bona,

Ain Godofre de Vilhon lo pros,

Que mante la guera bona. (3)


Et es sabedor per que aquel an se entitulava repian Jhesn Christ. Car foc stremada al rey Felip de Fransa aquela gracia, per so que papa Urba lo avia cscuminiat; car avia laissada sa molher Berta, filha del comte de Orlanda et sor del comte de Flandras, (i) et avia presa autra molher appelada Bertranda, comtessa d'Angies. Et foc escuminiat et tot son realme tot aquel an, so es,l'an de Nostre Senhor mil XCIIII et tornat que foc am Berta, li foc tornada aquela gracia. Et foc comte XXXVI ans.

Moss. Roger foc filh de moss. Bernard et de madona Beatrix, de Beses, et foc marit de madona Arsenda et foc comte l'an mil cent et quatre. (3) Aquest senhor foc valent cavaler, pros et ardit et de grant empresa. Aquel an conquestec'Carcassona, et apres en l'an meteis lo restituec à madona Mengart de Veses, sa cosina germana, et à Bernard Atho, son filh, ab pactes que, si demoressen sens enfans, devia tornar de la un à l'autre, et aixi ben lo Comtat de Foix, cum par per las cartas que son al castel de Foix, feitas à XXIII de may l'an mil XCV. (4) Et l'an mil CVII, (5) fec translatar lo cors sant' de sant Anthbni de Lesat et lo cors sant de sant Anthoni de Pamias et lo cors sant de sant Volsia de Foix et lo cors de sant Ferriol, et foren portatz à la gleysa de Mongausi. Et donec à sant Volsia la vila de Ganac.

(1) Le texte de Miégeville est ici meilleur que celui d'Esquerrier cf. ci-dessus, p. (2) Ce sont les mêmes vers que dans Michel du Demis (édit. Buchon, p. 57G). (3) A noter la différence de date avec Ksquerrier, qui donne (̃i) La date d'année est exacte (tandis que cette donnée par Esqnerrior est fausse), mais non cello de mois c'est le 22 avril, et non le 23 mai, que fut passée cette transaction (cf. ci-dessus, p. 16, note 1). A 1122. Les deux dates sont d'ailleurs fausses Esquerrier donne la vraie (1111).

LO SEGON COMTE DE FOIX

Per so me fan Roger nommar,

Car lo nom sec la persona.

Et si se gros os rossegar,

Car ho conquestat Carcassona.

Encara cresi que mon destrier

Poyra del Rosé iL Barssalona

Corre per tot sens milh danger,

Si Diu long.% vida me dona. (2)


Et en l'an mil XCIX, foc à la conqucsta de la ciutat de Jherusalem am Godofre de Vilhon, duc de Lorenha que foc presa per los Crestiâs. (i)

Et moss. Roger moric l'an mil CXI, et foc comte XVII ans.

LO^TERS COMTE DE KOIX

Roger mo fau nomniar

Sonlior de la linssa Provcnsn.

Mon pais voli ampliar

Per acort et per valensa.

Am nnlh non voli gueregiar

Ne aver mala ententa,

Et si tenre mon pais en patz

Per ardiment et per valenssa.

Moss. Roger Tibaud (2) foc filh de moss. Roger et de madona Arsenda, et foc marit de madona Estefana. Et foc comte Tan mil et CXI et senhor de las marchas de la bassa Proensa. Et foc valent cavaler et pros et tenia son pais en patz, et tropas causas conquestec en sa vida.

Et aquel an fec lo pariatge de Sant Antoni de Pamias, et donec al convent de Pamias la vila de Fredelas per los damnatges que sos predecessors comtes de Carcassona lor avian donatz. Et donc à Sant Volsia de Foix aucus casals prop de Foix.

Et en l'an mil CXIIII sant Bernat comensec l'orde de Cisteus. Et en l'an mil CXXI, Robert fondec Torde de la cavalaria dels'Templers, losquals portavan l'abit blanc et la crotz rogia et cran ordenatz per défendre la terra crestiana et fer guerra contra los infisels et apres fen tantas malas obras cum avant ausiretz. (3)

Et moss. Roger moric l'an mil CXLIIII et foc comte XXXIII ans. (1) Ce paragraphe est sans doute une interpolation d'après hliégeville, le premier et le second comte de Foix auraient accompagné en Terre-Sainte Godcfroy de Bouillon; voir plus haut les corrections à apporter sur ce point au texte des chroniqueurs (p. 17). (2) Miégeville a emprunté ce nom il Michel du Bernis Esqucrrier appelle le troisième comte de Foix Roger. Quant aw vers qui précédent, ce ne sout pas les mimes que ceux qu'on trouve dans Michel du Demis (p.

(3) Miégeville commente ici le texte plus concis d'Esi|iierra'i\


Moss. Roger Bernard 10 Gros foc filh de moss. Roger et de madona Eixemena et foc comte l'an mil cent quaranta et quatre. Et foc marit de madona Cecilia, fîlh[a] de Ramon Trencabel, comte de Carcassona et vescomte de Veses, am conselh de'moss. Ramon, comte de Barssalona, princip d'Arago, son cosin germa et aguec per dot lo castel de Santa Gavela, lo castel de Montaut, lo bosc de Borbona, la senhoria d'Ausapans entro la ribieyra de l'Aricja, am XIm sos de molgares L'an mil CLI, lo comtat de Carcassona et de Veses era del homenatgc del rey d'Arago (3). Et foc valent cavalher et pros et tenia son pais en patz. Et donec à Sant Volsia de Foix la vila de Bcbre, lo castel de Perlas, la meytat de la leuda del pont de Foix et la meytat dels forns de Foix.; et li donec los deumes de Càdarcet (4) et de Baulo, de Serras et de la Barra am lo castel de la Barra et la vila de Savinha. Aquest bon senhor moric l'an mil CLXXXVIII et foc comte XLIII ans.

(1) Ces vers sont également difloronts de ceux de Miche) du Bernis.

(2) Ce chiffre est plus exact que celui donné par Es<inemcr (ci-dessus, p. 19). (3) Addition de Miégcville.

D'après Esiinerrier, la donation était plus importante; voir l'énumération, p. 20. (5) Ces vers se retrouvent textuellement dans Michel du Bernis (p. 577).

LO QUART COMTE DE KOIX

Roger Bernard lo Gros mo fau nommar,

Car lo nom jnostra la pérsona;

Et si me plat/, estar en patz,

Car al mon nom es atal bosonlia. (1)

LO S1NQ.U1I COMTE, DE FOIX.

L'on me npelu Ilanion Roger,

Comte de Foix lu sinquo

Et platz me conli'a cels anar

Que in la ley do Snrrasiu'e.

Trop desiri la sanc venjay

De Jesu, lo dol Autismc

Car lien aure 10 )¡on lognïer

A la gloria del aut regisme. (5)


Moss. Ramon Roger Au Bc Pc i) foc filh de moss. Roger Bernad et de madona Cecilia, et foc marit de madona Phelipa et foc comte l'an mil cent et LXXXVII. Et foc valent cavaler et ardit, et foc al socbrs de moss. Gui, rey de Jherusalem, contra Saladin, soldan de Babilonia et de Damas, l'an que foc feit comte. Et en l'anmil CCVIII, conquestec la terra de Donesa per donation que li fec lo rey En Peyre d'Arago. Et moss. Bernad, comte de Comenge, li fec aquel an homenatge per las terras que tenia en Volvestre.

Et en l'an mil CCXI (2), comensec la error de la irétgia en lo pays de Tholoza, Âlbegcs, Carcasses et Bedarres, Avinhon et Provensa, sus so que tenian que los angels avian tant de poder cum Diu et autras malas errors contra la veraya fe crestiana laquai se comensec à Paris per aucuns mestres en teolegia. Et lo rey sant Loys (3), spirat de la divinitat et consultât am lo conseilh del papa, fec perseguir totz aquels que aquela fe et iretgia tenian. Et foc perseguidor sant Gùilhcm, arcevesque de Borges, loqual perseguic Trcncabel, vesconite de Veses et comte de Carcassona (4). Et en aquel an meteys foc donada la conquesta al noble comte Simon de Montfort contra.lo[s] comte[s] de Tholoza, de Carcasso[na], Veses, Foix, Comenge et los de lor sequela. t

Et en l'an mil CCXXI, moss. Ramon Roger, comte de Foix, tenguec lo seti al castel de Mirapeis entro que li aguon feit homcnatge acostu- mat. Et aqui prenguec sa malautia, de que moric l'an mil CCXXIII. Et aquel meteis an, moss. Trencabel, vescomte de Veses et comte de Carcassona, laissec hereter moss. Ramon Roger, com par per las cartas que son al castel de Foix et devia demorar al plus vivent et à lors enfans.

Mala foc la error de la iretgia, per la quai se perdec lo heretatge de (1) Ce surnom est encore emprunté du Bernis il ne se trouve pas dans Esquerrier.

(2) La dato diffère rlo celle d'Esquerrier, qui donna 1209.

(3).Co n'est pas sous saint Louis, mais sous Philippe- Auguste qu'ont eu lieu les divers faits racontés dans ce paragraphe.

(4) Addition de Miogoville.


Veses et de Carcassona que à Foix fora endevengut (i) car lo rey lo a pres per la successio de la conquesta que fec lo comte de Montfort. Et foc comte XXXVI ans et avia una filha, madona Esclarmonda, que foc molher del rey de Malhorqua.

Moss. Roger Bernad lo Gran foc filh de moss. Ramon Roger et de madona Phel[i]pa; et foc marit de madona Brunissen de Castelbo; et foc comte et vescomte l'an mil CCXXIII. Et foc valent cavaler en armas et tenguec 10 partit am lo comte Ramon de Tholoza per la iretgia que tenian contra la Gleysa et contra lo rey de Fransa. Et per so foc donada la conquesta contra lors adherens al noble comte Simo de Montfort, loqual conquestec lo comtatde Tholoza, Albeges et lo[s] comtatfs] de Foix et de Comenge Carcassona et Vcses;' et ausiguec moss. Trencabel, vescomte de Veses et comte de Carcassona; et à li demorec la terra per conquesta.

La guerra seria long à splicar. Empero apres lo comte Simo foc assetiat al castel dé Muret per lo comte Ramon de Tholoza et lo rey d'Arago et lo[s] comte[s] de Foix et de Comenge. Lo comte de Montfort, presa que aguec benadiction de moss. Folco,avesque de Tholoza et de VII prelatz que eran am luy (3), eixic fora lo castel en bathalha am mil combatens et escofic sons adversaris que eran cent mila combatens et entre Garona et Arieja foc mort lo rey En Peyre d'Arago, et (1) On sent ici, malgré toute la sécheresse du récit, une note personnelle; l'annaliste, dévoué aux intérêts de la maison de Foix, ne peut s'empêcher de regretter l'aliénation d'une partie de l'héritage de ses maîtres.

(2) A comparer avec les vers de Michel du Demis qui proviennent d'une inspiration différente.

(3) Addition de Miégeville.

LO S1XSE COMTE DE Foix

Ilom me apela Roger Bernad,

Lo Gran, ardit de ma persona.

De mon pais Le decassat

De Montfort lo comte Simo,

Por mantenir la fola error,

Que tenia lo darrier comte de Tliolozn,

Contra lo rey sant Loys pçr so

lie perdut lo pais de Veses et Carcassona. (2)


lo comte de Montfort lo traînée à la coha de son cavalh. Et los comtes Ramon Je Tholoza et Roger Bernad de Foix, Roger de Comenge et de Palhas s'enfugin, et lo comte de Foix se retraguec al castel de Foix. Et fo comte de Montfort correc tot lo Comtat et afoguec tot lo borg de Foix et fec grans damnatges, et conquistat que aguec tot lo pais (i). Et apres, la conquesta li foc confermada per lo legat del papa et per lo rey sant Loys. Apres lo comte de Montfort moric et lo rey agùec la successio et venguec à Tholoza. Et lo comte de Tholoza se.metec à sa merce et donec sa filha à Alfonso, fray del rey, et s'en anec à Paris am luy; et de Paris en fora, lo comte Ramon autregtiec al comte de Foix que se fes amie del rey, car el li quitava lo sagrament. Et per la despensacion (2) d'aquel foc trames lo cardenal de Sant Angel, legat per lo papa, am set prelatz à Sant Johan de Verges, (com par [per] las letras que son al cartulari de Foix), so es, moss. Peyre, arcevesque de Narbona, Folco de Tholoza, C. de Carcassona, Guilhem de Tornassen, C. de Coserans,avesques,et Bernad de la Grassa,Pey de Borbona et [Johan] de Comalonga, abatz, moss. Guilhem, abat de Foix, moss. Pey de Calames vice gèrent del cardenal de Sant Angel, moss. Mathiu Malhac, vice gèrent del rey Loys de Fransa, Guilhem de Levis, mariscalc de Fransa, Lambert de la Tor, et trops autres clercs et laies, ajustatz à Sant Johana de Verges.

Et apres, lo comte de Foix anec fer lo prumer homenatge al rey de Fransa, à Molins, lo XXIX de setembre l'an mil CCXXIX; et lo rey sant Loys li donec mil liuras de renda en Carcasses; etla patz et 10 acon [foc] feit am lo legat et am lo rey. Empero, en" la patz à Paris, foc reservat l'homenatge al rey que lo senhor de Mirapeix fasia al comte de Foix pèr lo castel de Mirapeix per causa de la conquesta, que foc donada à moss. Guilhem,senhor de Levis,d'aquela terra de Mirapeix aixi ben avian tengut lo partit de la iretgia et d'aqui avant an feit homenatge al rey de Fransa. Et aixi ben es demorat Carcassona et Veses al rey per causa de la conquesta de la iretgia et per la succession del comte de Montfort.

(1) Cf. le récit d'Esquerrier, qui est plus détaillé et plus précis.

(2) Despensacion, ce passage signifie que le légat fut envoyé pour relever le comte de Foix de son serment.


Et après, aqucst senhor donec las mil liuras de renda à la regina de Malhorca, sa sor, per son stat et per so moss. Simo Brisatesta, senescalc de Carcassona, per so que, sens conget del rey de Fransa,las avia transportadas à la dita regina, ac botec jus la ma del rey; et demora en pleyt à la cort de Parlament à Plris (i).

Aquest senhor comte aguec doas filhas la una foc molher del vescojnte de Cardona, apelada madona Esclarmonda; l'autre, madona Cecilia, foc molher del comte d'.Ùrgel.

Et l'an mil CCXXXV foc una granda famina al realme de Fransa, que las gens mangiavan las herbas per los camps com las bestias. Aquest senhor moric l'an mil CCXLI et foc comte XVIII ans; et perla iretgia perdec lo heretatge de Veses et de.Carcassona (2). LO SETEN COMTE DE FOIX

leu cresi que james no fos

Que lo comte do Foix non agues cnveios

Et puxque aixi me appellan totz

Comte Boger Bernad lo Prds,

Per so al rey Guy de Jherusalem,

Ire donar mon socors

Am lo rey de Fransa Loys

Sant et pros. (3)

Moss. Roger Bernad lo Pros (4) foc filh de moss. Roger Bernad et de madona Brunissen de Castelbon, et foc marit de madona Brunissen de Cardona; et foc comte l'an mil CCXLI et foc valent cavalher,ardit et fort. Aquel an fec lo pariatge am lo abat de Lesat et am lo abat de Combalonga et am lo abat de Borbona. Et anec al socors del rey sant Loys de Fransa en la santa terra deJherusalem et à la presa de la ciutat d'Acra. Et.loreyfoc pres per lo soldan Malahedin. Et los Pastorels (1) Mie'geville. est ici plus complet et plus clair qu'Esquerrier. Ce paragraplie ne se trouve pas à sa vraie place dans A c'est B qui donne la bonne leçon.

(2) Le chroniqueur revient ici sur l'idée déjà exprimée plus haut, et qui lui tenait au (3) Ces vers ont dû être altérés; on peut les rapprocher de ceux de Michel dn Bcrnis,qui fournissent la bonne leçon (p. 578).

(4) Ce surnom, qui, pas plus que les précédents, ne se trouve dans Esqnorricr, est emprunté à Michel uu Bernis.


se leven per anar al socors-del rey et se meten à raubar et fasian grans mals amlo capitani d'Ongria, lor capitani et per ordenansa de la may del1 rey foren totz destruitz et mortz en lo realme de Fransa en l'an mil CCL un. Et lo rey sant Loys moric à Cartatges prop de l'aiga (i). Aquest moss. Roger Bernad moric, quitat que foc l'an mil CCLV; et foc comte XV ans et son pais tenguec en patz bonament..

Moss. Roger Bernad foc filh de moss. Roger Bernad et de madona Brunissen de Cardona et foc marit de madona Mengard de Narbona, et foc comte l'an mil CCLVI. Et foc à la guerra contra los Sarrasis al socors del rey Sant Loys, am la assemblada que foc feyta à Paris en l'an mil CCLX contra los Cartanays et Damas et foc valent cavalher et pros.

Aquest senhor aguec doas filhas dona Agnes foc molher de moss. Squivat, comte de Bigorre, laquai foc mayre de madona Constansa, molher de moss. Gaston de Bearn, à laquai madona Constansa venguec la succession del comtat de Begorra et de Marssa (3) dona Phelipa foc.molher de moss. Arnaut d'Espanha, vescomte de Coserans. Aquest moss. Roger Bernad moric l'an mil CCLXII et foc comte VI ans, et moric à Damas. En laquai guerra foc moss. Gaston, senhor de Bearn, capitani de la gran artilharia del rey de Fransa.

(1) Addition de Mlégeville.

(2) Ces vers sont identiques a ceux de Miche) du Bernis (p. 578).

(3) Addition de Miégeville.

LO HUITESME COMTE DE FOIX

A mi be platz gardar mon pais,

Mons dretz et estre senhor de ma terra,

Et desiri trop de veser

Que entre Crestias agues fin la guerra,

Que totz anassen sus los Sàrrasis

A onor de Diû et de sa mayre,

Per conquestar los dretz sius

Et la gloria de Din lo Payre (2).


En las canonicas de Fransa'se liec que, en l'an de Nostre Senhor Diù CCCCC et XV (2), Karles Martel, rey de Fransa, que foc pay del rey Pepi, en lo temps de papa Gorgori, fec gran guerra contra los Sarrasis et mes,crescns am sos guerriers et valedors en los pais de Guiayna et de Gasconha et los conquestec. Et per lo bon secors que feit li avian, lor donec los deumes, et als guerregiadors, que eran de Berna en Alamania, donec la terra de Bearn am los deumes que encara tenen, et los fec de franc alo per las valentisas que feitas avian contra los Sarrasis. Apres foren al secors de Karles Maynes à la conquesta de Narbona contro lo rey Marsil, rey dels Sarrasis et foren en nombre am los Gascos LXX milia combatens, ont firen de valentas armas, cum se liec en las istorias. Et per la nation dont venian, foc impausat ad aquela terra per nom Bearn.

Et demoren sens senhor entro que anen sercar en Alvernia un cavalher, loqual auciguen per so que no los tenia en los fors et costumas. Et apres anen sercar un cavalher en Bcgorra, loqual no los volguec tenir en fors et costumas, et lo auciguen am un espiut sus la pont d'Auseranh. Et après anen en Catalonha à moss. Guillhem, senhor de Moncada, requerer per senhor un de sos filhs loqual lor donec leyta de dos, losquals eran adormitz en un lieyt, et prenguen aquelque tenia la ma uberta loqual foc moss. Gaston.

Et son payre et l'autre filh morin à l'assaut et conquesta de la ciutat (1) La biographie de Gaston (le Bcai'n, beau-pire ole Rogoi'-Bernard, ne se trouve pontdans 6liclcl du Bernis les vers qui suivent sont donc vraisemblablement l'oeuvre de Miêgeville on les reconnaît facilement à leur facture, qui est plus défectueuse que celle des vers d'Honoré Bonet.

(2) C'est 715 qu'il faudrait, comme dans Esquerrieri

MOSSEN GASTON DE MONCADA, SENHOR DE BEAUN (i)

Gnston es mon droit nom,

De Moncnda la dreita lina.

Los Bearnes me anen sercar

Per tenir de Bearn la senhoria.

En la terra santa d'Outra mar,

Ane passar per gardai- la gran artilharia

Am lo bon rey Frances, quo als Turcs

Gran et bona guerre fasian.


de Malhorca pcr la gucrra que lo rey En Jaumes d'Arago lôr fasia, l'an mil CCXXIX. Et moss. Gaston demorec hereter de Moncada et Vie d'Alsona, de Martorelh et de Castelvielh de Roanes et d'autras senhorias aqui apertencns, ct del pais' de Bearn, Et tenguec lo pais de Bearn en los fors et costumas que solian estar. Et aguec per molher madona Constansa, filha de moss. Squivat, comte de Bcgorra, et de madona Agnes de Foix (i) de laquai dona Constansa aguec doas filhas la una foc molher del comte d'Armaniac et l'autra del comte de Foix.

Et en l'an mil CCLX, passec en la stlnta terra de Jherusalem contra los Turcs et Sarrasis a m la assemblada que foc fcita à Paris, et foc capitani maior de la gran artilharia del rey de Franssa. Et en l'an mil CCLXXXVI, fec gucrra al rey de Navarra et lo comte Roger Bernad am sa poixansa (2) lo socorec et li fec sons acors am lo rey de Navarra. Et per so fec heretera dona Margarida, sa ülha, comtessa de Foix, per lo bon socors que lo comte de Foix li avia feit, so es, del pais de Bearn et del comtat de Begorra, del vescomtat de Marsa, de las senhorias' de Moncada, de Vie d'Alsona, de Martorelh, de Castelvielh de Roanes et de lors pertenensas.

Moss. Gaston moric à Ortcs, la vespra de Sant Marc, l'an mil CCXCI. Et demorec senhor 'moss. Roger Bernad, comte de Foix et madona Margarida, sa molher.

LO NOVE COMTE DE FOIS ET SENHOR DE BEARN

(1) Micgcvillo commet ici une erreur qui ne se trouve pas dans Esrçuerrier la femme un Gaston VIII de Bearn s'appelait Amatc et. non Constance ce dernier nom revient Und des filles do Gaston. (Cf. ci-dessus, p. 3t, note 4);

(2) A companliia.

ltoger Bernnd me apelan,

Conltc de Foix per mon droit nom;

Armanhac am me se volia combatre

Dàvant lo rey valcrbs,

A Gisors, per una Pcnlecosla.

Si no fos lo comte d'Artoys valent et pros)

En lo camp lo scofia,

Que aguera conegut son moseai>i

tel' Bearn li movia la envcgia;

Que de bon dret ;t mi es demorat,


De Begorra et de Marssa ayssi,.

Que per dret licretatge los agni.

Et conrruosti Pamias, la rica cintat.

Que al Mercadal mo tenguin assetiat.

Las armns dc Foix et de Bearn

Per mi son njustadas

Diu las garde mescap (1)

Moss. Roger Bernad foc filh de moss. Roger Bernad et de dona Mengart de Narbona, et foc marit de dona Margarida de Bearn, et foc comte l'an mil CCLXII. Et fec la unio de Foix et de Bearn l'an mil CCLXXXVI car moss. Gaston de Moncada, senhor de Bearn, lo- fec hereter, et dona Constansa que era filha de moss. Squivat, comte de Begorra, et de dona Agnes de Foix (2), de la terra de Bearn et del vcscomtat de Marsan et del comtat de Begorra car moss. Gaston foc pacifie comte de Bcgorra, et dona Margarida,sa molher, filha de moss. Gaston et de la dita dona Constansa, per causa de bon socors que feit li avid contre lo rey de Navarra.

Apres, moss. Roger Bernad fec guerra à moss. Estache de Beumarches, senescal de Tholosa. Et lo re) Phelip metec en arrest lo comte et la comtessa et los s'en menée jus lo arrest en Fransa, et metec lo Comtat en sa ma et lo fec limitar. Et apres li pcrdonec totas offensas, que fcytas avia à son senescal et à sas gens. Et apres lo rey lo fec capitani de cinq cens homes d'armas en lo dugat de Guiayna. Et per los gatges que li foren degutz, tant per la guerra de Flandras corn per la guerra dcl dugat de Guiayna, lo rcy li vendec lo vescomtat de Gavardan et Malbcsi et autras terras.

Et l'an mil CCXCIII, à Gisors, davant lo Rey Phelip, se combatec cors et cors am lo comte d'Armaniac en camp claus et lo comte d'Armaniac tombat que foc de son cavalh à la requesta del comte Robert d'Artoys, lo rey meteis los traguec del camp (3) et lo dol del camp anulec, non entenden detrayre lo dreit que cascun avia al pays de Bearn..

Et l'an mil CCXLVI (4), conquestec Pamias, la rica ciutat, per so que lo avian assetiat à la gleisa del Mercadal.

(1). Ces vers sont dus à l'inspiration originale de Miôgoville,

(2) Passage obscur et sans doute interpole.

(3) Le sens n'est pas ici plus clair que dans le texte d'Iîsijiieriier, voir p. 39, n. 2. (4) C'est 1296 qu'il faut lire cf. ci-dessus, p. 42.


Et aguec tres filhas dona Brunissen foc molher de moss. Alias, comte de Peyragord dona Constansa foc molher de moss. Johan dc Levis, senhor de Mirapeis dona Johana foc molher de moss. Pey, comte d'Ampurias, filh del rey d'Arago.

Aquest senhor moric à Tarasco, la vigilia de Nostra Dona d'agost, l'an mil CCCVI ( i ) et foc comte quaranta et quatre ans.

LO I1ESME COMTE DE FOIX

Om me apela prumier Gaston,

Que jamas fos en mon linatge..

Per Bearn e camhiat lo nom

Que à Foix es vengul per heretatge.

Ara se garde lo Léo

Que sus la Vaea no prenga galge.

Que ja non fara son pros,

Se Diu mo garda de Ilampnatgc (2).

Moss. Gaston foc fi'lh de moss Roger Bernad et de. madona Margarida de Bearn, et foc marit de madona Johana d'Artoys, cosina segonda del rey l'hclip et filha del comte Robert d'Artoys et foc comte l'an mil CCCVI. Et l'an mil CCCIX, lo(s] comte[s] d'Armaniac, Comenge et Labrit 10 accusen davant lo rey que lor avia rompuda la patz et lor avia fcit grans dampnatges, et presenten gatge de batalha. Lo rey prengucc sus si l'acort et ordenec que la patz que era estada feyta tengues. Et lo[s] comte[s] d'Armaniac, Comenge et Labrit dcmànderen seguransa, cum par per las letras reals que son al castel de Foix apar que paôr avian. Et aprcs lo rey Phelip fec capitani lo comte de Foix de cinq cens homes d'armas per fer guerra al comte Robert de Flandras, per so que era rebele al rey (3).

Il mourut, d'après I). Yaissete, le 3 mars 1302, cf..ci-dessus, p. 12, n. 3. Par conséquent, la date de l'avènement de Gaston 1" doit être reportée il 1303.

(2) Miégeville reprend ici, en les modifiant un peau, les vers de Michel du Bonus, (p. !i70, «il. Bnulion.) Les Iluatre dernier vers n'ont pas un sens très clair. 11 est à croire que J.c» est une allusion la Caslille on plulnt au royaume de Léon, an blason ilmpiel lijjmiiit un lion. I'aca signifierait le Bénrn, qui dans ses nminiries avait une vache. Que le lion, c'i>st-à-(lii'L>, l'Espagnol se garde de porter atteinte il la vache, c'est-à-dire, au lîêarn il ne fera plus son vaillant, si Dieu mo préserve de tout dommage.

(3) Midgeville donne ici quelques détails de plus il il ne les a point empruntés a Michel du Bernis, qui consacre il. Gaston 1" une biographie beaucoup plus abrégée que nos deux chroniqueurs.


Aquest senhor agucc tres filhs moss. Gaston, pay de Febus, moss. Roger Bcrnad, vescomte de Castelbo, moss. Robert, avesque de Lavaur, et una filha, madona Blanca, que foc molher de moss. Johan de Grali, captau de Bug et dc.Pug Pauli, en l'an mil CCCXXXVII, laquai foc maridada per moss. Gaston, son'fray

Aquest senhor moric à Pontoysa, venent de la gucrra de Flandras, et foc sostarat als Jacobis de Paris l'an mil CCCXVI (2). Aquest senhor fec translatar lo Comtat de Foix de la scncscalsia de Carcassona à la senescalsia de Tholosa, et aguec lo priviletge del apel et de la conoy- xensa de falsas monedas. Et foc comte X ans.

LO ONZE COMTE DE FOIX

Hum me apela Gaston lo hros,

Et por so séduire mun usatgo.

Contra los Moros voli anar,.

En Granada fer lo passade

r Al socors dels reys d'Arago,

De Castela et de Navarra

Et là ire fenir mons jorns

Per manlonir Ia ley crestiana (3).

Moss. Gaston foc filh de moss. Gaston et de madona Johana d'Artoys, et foc comte l'a.n mil CCCXVI en l'atge de VII ans. Et en l'atgc de XV ans foc marit de madona Alienor, rîlha de moss. Bernad, comte de Comenge.Et en l'an mil CCCXXI fec guerra al comte d'Ampurias pcr la restitucion del dot, et li fec grans dampnatges (4).

Aquel an foren crematz los mesels per tot lo mon, per los grans. mals que fasian.

Et en l'an mil CCCXXI (5), am sa poixansa, anec en Fransa al socors del rey l'hclip contra lo rey d'Anglaterra que ténia assetiada la (1) Micgevillc, comme Esijuen'ior, ne nomme qu'une des filles de Gaston 1" (cf. ci-dessus, p..U).

(2) Michel du Bernis donne la date de 1315 c'est la vraie.

(3) Ces vers sont tout difforenls ile ceux ((lie ilonne Michel du Brruis, lequel a versifié d'ailleurs une grande partie de la biographie de Gaslon 11, notamment ses adieux la comtesse de Foix et à son lils, au moment de partir pour ia guerre d'Espagne (edit. liuclion, p.

(.1) Addition do Micgevillc.

(5) Il 1331 c'est la l'mie date (cf. ci-dessus, p. -lu).


villa de Tornay en Picardia et levée lo seti. Et lo rey s'en aguec à tornar en Anglaterra am tot son poder., Et tenguec la guerra en Normandia à sons despens contra lo rey Angles. Et apres, en l'an mil CCC et XL, lo rey Angles passec en Fransa, et se combatec am lo rey de Fransa davant Carsi et lo'scoffic(i), et apres lo rey Angles metec lo seti à Cales et lo prenguec, et après s'en tornec. Et foc degut à moss. Gaston per sos gatges per la guerra susdita XXV mil et VIIIO liuras, per laquai soma lo rey Phelip li vetidec lo vescomtat de Lautrec, Calmont et Marcafnva. Et apres, tornat que foc de la guerra, comprec Lanameza de muss. Guiraud d'Aura, senhor de Montalba (2). Et apres, am tôta sa poixansa, s'en anec al socors del[s] rey[s] d'Espanha, Arago et Navarra en Granada, al seti que tenian en Algesira contra lo rey de Granada et auciguec moss. Guilhem Ramon, filh del rey d'Algar, infisel. Et moss. Gaston moricper lassesa de batalhar, l'an mil CCCXLIIII, et se fec portar à Borbona et foc comte XXIX ans. LO DOTSEME COMTE DE VOIX

A cascun deu sovenir

Quand fi en I'rucia lo passatge

Contra cels de Sarasine

Per mantenir tiels Crestins lo droit usaige.

Febus me fi nommar

Per mantenir lo rey Frances,

Que avia perdut lo heretatge. (3)

Armaniac et son partit

A Launac ausin lo crit,

Que à Foix tenguen hostatge.

Moss. Gaston, apelat Febus, foc filh de moss. Gaston et de madona Alienor de Comenge et foc marit de madona Johana (4) Agnes, itifanta de Navarra, et foc feit comte l'an mil CCCXLIIII.

(1) II semblerait, d'après Hicgovillo, que la bataille de Crécy eut lieu eu 1310; on sait qu'elle fut livrée en 131G. Le chroniqueur commet d'ailleurs la mnme erreur qu'Esqnerriei1; Gaston II était mort depuis trois ans, quand eut lieu cette bataille.

(2) Addition de Miégevillo.

(3) Ces vers, qu'on ne trouve point dans Alicliel du lierais, ont dû subir des altérations; les 4' et vers sont supprimes dans B.

Ce mot Johana, qui se trouve dans les deux textes que nous avons de la chronique, provient sans doute d'une interpolation.


Et en sa joynessa (i) partie del castel de Foix am sa poissansa et s'en anec al socors del Mestre de Prucia à la batalha contra los Sarrasis et foc son governador moss. Corbayan, senhor de Rabat. Et .gasanhada la batalha, s'en tornec per Fransa, on trobec que la duquessa de Normandia, dalfina de Viana, cra assetiada per los Jacomars de Paris ab auguns de Bria. Lo comte Febus am la spasa los scofic, et tornec lo rey Johan et la regina en sa seda à Paris. Et apres lo demandec lo homenatge per la senhoria de Bearn et lo fec arrestar à Paris. Et lo rey, agudas novelas que lo princep de Galas era arribat à Bordeu, Febus s'en tornec al Comtat et d'aqui en Bearn, et deffendec son pais contra los Angles et no volguec estre en la obediensa dels Angles (2). Et lo princëp s'en passée à Tholosa et d'aqui à Carcassona et d'aqui en Fransa et s'en menée pres lo rey Johan de Fransa à Londres et lo dugat de Guiayna et Gasconha demorec Angles del an mil CCCLI entro l'an mil CCCLXVII que lo[s] comte[s] d'Armanhac, Labrit et los de lor sequela se apelen del rey Angles davant lo rey Frances d'aucuns greuges que lor fasia. 0 bon et leal comte Febus, que no vos calguec apelar (3)

Et en l'an mil CCCLX, lo jorn de Sant Nicolau, foc destruit lo orde dels Templers per tot lo mon, per XI pecatz de iretgia que cometian. Et eran estatz ordenatz per deffendre la Christianitat contra los Infisels et se trasin de la ciutat d'Acra et foren causa que lo soldan prengues lo rey sant Loys et distribuin la finansa en autres usatges, per que lo rey aguec à demorar pres. Los pecatz que fasian serian oribiles et loncs à contar. (4)

Et en l'an mil CCCLXII, en desembre, lo XVe dia,(5) acompanhatde sosaliatzet[de sa] baronia,onteran moss. Jorda,comtedelaYlha, moss. (1) B jo6ensa.

(2) On peut remarquer que Miégeville supprime les anecdotes historiques que conte Esquerrier telles celle du mariage do Gaston II avec Eléonore de Commingos (ci-dessus, p. 45), et, en cet endroit, celle du défi porté par Gaston-Phœlms an prince de Galles (ibid. p. 53).

(3) II importe de noter la forme originale donnée par le chroniqueur à cet éloge de la conduite dn comte Phwlnis elle contraste singulièrement avec la sécheresse habituelle du récit.

(4) On en peut voir le détail dans Esquerricr (ci-dessus, p. 51-56).

(5) B lo cinguiesme dia c'est la vraie date.


Sentolh', comte d'Estarac, lôs comtes de Cardona et de Palhas, moss. Roger Bernard, vescomte de Castelbo, lo vescomte de Coserans et autres valedors, davant Launac prenguec lo comte Jôhan d'Armanhac et lo comte de Comenge, moss. Pey Ramon, qu'era fray de madona Alienor, et per son mal asur (1) lo comte de Montlasur, Io vescomte de Fesensaguet, et de Labrit tot lo tropel, sons frays et sas sors, (2) sons cosiris et tôtas sas baronias, et pres (3) de Fesensac, lo senescal d'Armanhac et de Ribiera, et lo senhor de Fiumarco, et moss. Johan de Labarta, senhor de la val d'Aura, lo[s] senhor[s] de Faudoas et de Negrapelissa, et lo vescomte de Brun'iquel,et moss. Gassio del Castel, et moss. Arsiu de Montesquiu,et Pey de Montaut, donsel; et lo sendic de la Trau, et lo senhor de Castelnau, et moss. Menaud de Barbasa,et moss. Pey de Montaut, et moss. Bertran de Tarrida, moss. Bertran de Lantar, et son frayre plus gran, et moss. Lorc de Lorcat, et lo senhor de Juniac, et lo senhor de Monpesat et de Sentaralha, moss. Forti, et moss. Guiraut de Gauli, et lo senhor de Severac, et lo senhor de Tursac,et lo senhor de Potenas,et lo senhor de Lussagnet(4); al castel de Foix los alotgcc et apres à finansa los metec. D'autres nau cens y a que assi no se fan à nommar.

Et l'an mil CCCLXXV, moss. Menaud de Barbasa et Raton de Landorta, Armanhagues, entre Pamias et Montaut foren pres. Et apres lo comte Febus prenguec lo senhor de Mirapeis et son filh, que d'Armanhac tenian lo partit et guerra se fasian entre pay et filh. Et après, l'an mil CCCLXXVII, lo comte d'Armanhac se alogec à Mirapeis am sa poixansa per intrar en batalha al loc de Bon Repaus, ont avia feit plantar lo pal mas non ausec demorar ét s'en anec per Carcasses dreit à Tholosa. Et Febus lo y anec sercar et ardre fec los barris del Castel Narbones per ne gitar lo raynart, si y fos. Et après las gens de Tholosa anen mètre lo seti à Miramont, pensant que Febus y fos. Febus, y venguec am sa poixansa et los metec totz à l'espasa, que res non escapec. Aital dampnatge pres Tholosa per amparar lo comte d'Armanhac.

(1) Jeu de mot qui ne se trouve pas dans lisquerrier.

(2) Ces trois mots proviennent d'une interpolation la version tle U ne les donne pas. (3) Mot incomprélrensile il faudrait à la place le prénom du seigneur tle Fezensac. II y a quelques différences entre cette liste de seignours et celle moins complète que donne Esquerrier,


Et en l'an mil CCC et LXXVIII, foc feit lo matrimoni de dona Beatrix, apelada la gaya Armanhaguesa, am Gaston, filh de Febus(i). Et l'an mil, CGCLXXX, (2) lo duc de Berri am sa poixansa volia despausar Febus del govern de Lengadoc. Et la noeyt de la Magdalcna,< als barris de Rabastens, Febus prenguec VII capitanis del duc de Berri et li auciguec sept cens homes. Et apres foc d'acort am lo duc et demorec governador.

Las autras valentisas et proessas serian longas à esplicar, que vos iria prolongar. XVII castels anec far. Et de li non demorec degun filh leal (3). Aquest senhor moric à Sauvaterra, tocan una flauta (4), lo prumier jorn d'aost l'an mil CCCXC et foc comte XLVI ans. LO TRETSEME COMTE DE FO1X

Moss. Mathiu foc filh de moss. Roger Bernad de Foix, vcscomte de Castelbo, senhor de Moncada, de Vie d'Alsona, de Martorelh et de Castelvielh de Roanes loqual vendec Moncada à la ciutat de Barssalona per XXXVI mil floris. Et foc moss. Mathiu filh de madona Girauda de Navalhas et foc feit comte l'an mil CCCXC, et foc marit de madona Johana, infanta d'Arago, filha del rey En Johan. Et, mort que foc lo rey, fec sas requestas als tres estatz del realme volguessen recebre per regina la infanta madona Johana, sa molher et d'aquo li feren gran contradictio, et per so lor aguec à ler guerra. Et am sa poixansa passec en Catalonha la vespra de Totz Santz Tan' mil (1) Voir plus haut Esquerrior, p. (il, n. 3 et Vaissùle, t IX, p. 857.

(2i Micgevillo donne ici la vraie date; on a vu (p. fil) qii'Ksquemer recule tort de dix ans cet événement.

(3) Mime remarque que plus haut, p. note

Micgevillo adopte ici la grossière erreur signalée déjà dans Esquerrier, p. G2, note (5) Michel du Bornis ne donne pas de vers pour Mathieu de Castelbon,

Ara.so garden avan et reyre

Catalas et Aragones,

Car jo lor tare gran guorra

Per lo realme que meu es.

Car ben saben que la senhoria

Es filha del rey d'Arago,

Et a cla perte lo hereUitgo

Per la dreita successio. (5)


CCCXCVI,et y demorëc dos meses et y fec paucas besonhas ( t ). Et la regi'na de Secila, molher del rey Marti, fray deldit rey Johana, que se disia rey d'Arago, fec penre Martorelh et Castelvielh de Roanes jus la ma deldit rey, et despuix en sa l'an tengut.

Et l'an XCVII, lo mes de may, moric ladita madona Johana sens enfans, et moss. Mathiu moric lo mes d'aqst l'an mil CCCXCIX(2), et foc comte IX ans, et demorec sens enfans. Et succédée sa sor madona Ysabel, molher de moss. Archambaut, captau de Bug.

LO CATORSEME COMTE DE FOIX

lien me platz palz et concordia

Entre los Frances et Angles,

Car veg (3) que guorra no es Lona

A mi ne à deguna res.

Et aixi bon patz fossa fermada

Do mi am los Armanliagucs,

Que per totz temps me duressa

Que gnerra pins no y agues

Moss. Archambaut de Grali, captau de Bug et de Pug Pauli, vescomte de Benaugas et de Castilho, foc marit de madona Ysabel de Foix,sor del comte Mathiu, laquai dona foc heretera del comte Mathiu. Moss. Archambaut foc filh de moss. Pey de Grali, que foc filh de madona Blanca de Foix, que foc filha de moss. Gaston et de madona Johana d'Artoys, cosina germana del rey Phelip deFransa et moss. Archambaut era tilh del cosi germa del comte Febus, filh de fray et de sors (4). Et foc feit comte l'an mil et quatre cens. Empero li cra ja estat fcit gucrra et contrast per moss. Loys de Sanscrra, concstable de Fransa, per so que cra Angles en lo dugat de Guiayna; et foc mes lo Comtat à la ma del rey. Et feit l'homenutge à Paris, lo rey li restituic lo herctatge à madona Ysabel et à li; et d.'aqui avant tenguec son (1) Cf. ci-dessus, p. G-1, note 2.

(3) Miôgnvillc coinplcHe ici le texte (l'Rsqni'riïor qiii, on l'a vu (loc. cit.) p. G.1, est altéré en cet endroit.

(3) Veg, cette forme, qui est dans les deux manuscrits, est ii-régulit-re mieux vaiûlmit besi. Miette) du Bernis ne cite aucun vers à propos do ce comte.

Au sujet île cette généalogie, voir la note 5 de la page fif>.


pais en patz. Et demoren de lor cinq filhs moss. Johan, moss. Gaston, moss. Archambaut, moss. Mathiu, fray Pey, cardenal de la Santa Gleysa de Roma. Aquest bon senhor moric l'an mil CCCCXIIII (i), et foc comte XIII ans.

LO QUINSEME COMTE DE FOIX

Ben me platz la batailla

Contra los Sartz et Narboncs,

Et do mantenir la bona guerra

Per la noblii flor de lis

Contra aqnels que cridavan Viva Borgonha

Per laissar lo rey Frances

Et de nenre la conquesta

De la ciutat d'Avinlio,

Per so qnc cran reheles

AI papa que cra lor senlior.

Moss. Johan [foc] filh de moss. Archambaut et de madona Ysabel de Foix, et foc marit de madona Maria, infanta de Navarra, filha del rey Carles de laquai no aguec negun enfant; et foc comte l'an mil CCCCXIII.

Et estan vèseomte de Castelbo, l'an mil CCCIX, am sa poixansa passec en Sardanha am lo rey En Marti d'Arago et contra lo vescomte de Narbona, per so que los Sartz rébelavan al rey d'Arago, lorsenhor, et avian feit duc de- Alboreia et de Sardanha lo vescomte de Narbona ab causa de sa molher. Et lo escofin en doas grans batalhas, et lo rey demorec senhor. Et après s'en anec (2) combatre en Navarra am lo comte de Mehdosa et gasanhec la ensenha del Drago. Apres, anec al seti de Lorda contra los Angles et [lo] tornec à la obediensa del rey Frances. Et foc al seti de Bore, apres al seti de Toget, am lo senhor de San: Jorge(3), contre lo comte d'Armanhac que era rebele al rey. En l'an mil CCCCXIII et apres l'an mil CCCCXV, lo comte d'Armanhac am los rotiers de Fransa li fec gran gucrra, cstan moss. Johan al pelegrinatge de Sant Jacme de Galicia. Et foc asignada batalha, mas (1) IJ. 1413. 1412 est la vraie ilate.

(2) Il s'agit du comte de Foix et non, comme on pourrait lu croire, du roi d'Aragun. (3) Addition de hliégeville.


y foc acordada patz per cent et un an. Et lo comte d'Armanhac s'en tornec en Fransa et foc pessejat à grant desonor à Paris.

Et l'an mil CCCCXVI, anec à Perpinha veser l'emperador d'Alé- manha,que era vengut per la sisma de la Gléisa. Et lo rey En.Fernando d'Arago li comprec Martorelh et Castelvielh de Roanes per XXXVI mil floris, et per aquels li metec.en paga Castilho de Farfanha (i). Et l'an mil CCCCXXIX, lo pais de Lengadoç se rebelec al rey et obesia al duc de Borgonha et al princep d'Aurenja, son loctenent. Et moss. Johan, am sa poixanssa et am forsa d'armas, foraguec lo princep et tornec tot lo pais de Lengadoç à la obediensa del rey, lor senhor et apres foc governador per lo rey en Lengadoç, et fec batre moneda apelada giiilhems à la ciutat de Pamias.

Et en l'an mil CCCCXXII, à XXI1I de may, pres per molher madona Johana de Labrit. Et apres en l'an mil 1111e et XXIX, foc feit governador de Lengadoc et comprec lo vescomtat de Vilamur. Et anec en Fransea contra los Angles am sa poixanssa et fec penjarJohan Valeta, capitani dels layros et dels rotiers, davant la porta d'Uxoyre (2). Et gasanhec lo comtat de Bcgorra per arrest en la cort de Parlament à Paris contra lo comte d'Armanhac, que antiquament lo fec secrestar'et metre en la ma del rey per via de pleit; del quai comtat fec homenatge al rey.

Et en l'an mil et XXXIII, am sa poixansa, fec guerra al comtat de Venicia et metec lo scti en Avinho, que cran rebeles al papa Marti, et los tornec à obediencia et leixec moss. lo cardenal, son frayre, al palays de Avinho, vicari per lo papa. Et apres prenguec moss. Johan Carriera, cardenal de moss. Pey de Luna, et sismatic, que era malafeyt per papa Marti, am lo comte Johan d'Armanhac que era de sa sequela, ainxi que par per las bullas de la maladicion que son al castel de Foix. Et moss. Carier moric al castel de Foix et [foc] sebelit al pe d'un roc.

Et l'an mil IIIICXXXVI, en may, prenguec per molher madona Johana d'Arago, 6lha del comte d'Urgel, et lo medix mes moric lo bon et pros comte Johan à Maseras ;.et foc comte XXIII ans. (1) Miéjjeville l'établit ici la vérité historique altérée par Esquerrier, qui place cet événement sous le comte Mathieu (Cf. ci-dessus, p. GJ, note 5).

(2) II s'agit vraisemblablement il'Issoire c'est ce nom de lieu, qu'on trouve écrit Dussevre dans le texte altéré U'Esquerrier et qu'on n'a pu identifier ci-dessus (p. 68, note 3).


Moss. Gaston foc filh de moss. Johan et de ma dona Johana de Labrit, et foc feit comte, l'an mil CCCCXXXVI, en son atge de XIIII ans et foc marit de madona Leonor, infanta de Navarra. Et l'an mil IIIPXL, foc feit cavaler per la ma (2) del rey de Franssa al seti de Axs en Gasconha

(1) Cette tirade ne se trouve pas dans Michel de Bernis, qni, à partir du règne de Jean, ne mvle plus les vers à la prose.

(2) Dans A, un correcteur maladroit a substitué ces mots les suivants durant la vie, qui n'ont pas de sens.

LO SEXSEME COMTE DE KO IX

Diu malltengala corona

Que mante la flor de lis,

Et totz aquels de sa liansa

Que deiTenden son pais

Contra lo rey d'Anglaterra,

Que es son grant enemic.

Car totz aquels de mon linalge

No y an james fathit,

Ni taro jo am ma poixansa

Ainxi me donc Diu paradis (1)


APPENDICE

FRAGMENT DE LA CHRONIQUE FRANÇAISE DES COMTES DE FOIX

CONSERVÉE DANS LE MANUSCRIT 5404 DU FONDS FRANÇAIS

DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE

Et pour demonstrer icy comment le royaulme de Navarre est venu en la maison de Foix, fault noter que le roy dom Jehan de Navarre (i) estoit second filz du roy d'Arragon et fut maryé à madame Blanche, royne de Navarre.

Duquel mariaige issit ung filz nommé Charles (2), dont a esté parlé cy dessus (3), lequel mourut à Barselonne, banny et gecté hors du pais pour ce qu'il y faisoit guerre.

La premiere fille du roy dom Jehan et de madame Blanche de Navarre fut maryée au roy de Castille, et pour ce qu'elle estoit (1) Jean II, second fils de Ferdinand I" d'Aragon, épousa le 10 juin 1420 Blanche, fille et héritière de Charles 111 le Noble, roi de Navarre, et, par suite de ce mariage, devint roi de Navarre à la mort de Charles III, survenue le 16 novembre 1425 (et non le 7 septembre, comme le dit Desdevises du Dézert, Dou Carlos d'Aragon, prince de Viane, Paris, 1889, in-8', p: 110). Cf. Arcli. de la Chambre des Comptes de Navarre, Papeles suellos, lcgajo 39, carpeta 4.

(2) Don Carlos d'Aragon.

(3) C'est une allusion à un passage précédent de la chronique, qu'il a paru inutile do reproduire, les renseignements qu'il contient se trouvant déjà dans Esquerrier, cf, pp. 76-71.


sterille, le mariaige fut separé (i); et par succession de temps, vint en Bearn et là mourut, et fut ensepulturée en l'église de Lesca. La seconde fille fut nommée Alyenor et mariée à mons. Gaston, conte de Foix. Et la dicte Blanche, royne de Navarre, mourut (2); ainsi par vraye succession le royaulme de Navarre vint à sa fille unicque Alyenor.

Il faut aussi noter que le roy dom Jehan, roy de Navarre, avoit ung frere aisné, nommé Alphonce, et pour le droict de primogeriiture succedda au royaulme d'Arragon cependant mourut sans hoir (3), par quoy le royaulme vint audict dom Jehan, quand .fut morte Blanche, vraye heritiere de Navarre. Et aprcs, ledict roy dom Jehan se maria à une fille de Castille (4) et d'icelle eut ung filz nommé Ferrando, dernièrement mort (5). Et voyla comment le royaulme de Navarre est tombé à Foix, et Arragon à Ferrando, pour ce que fille ne succedde. Ledict conte Gaston mourut; par ainsi, luy vivant, madame Alyenor ne fut point couronnée roync..

(1) Cette fille s'appelait Blanche, comme sa mère, et fut en effet mariée Henri IV dé Castille. A la mort de son frère don Carlos, qui survint le 23 septembre 1<161, elle hérita do ses droits sur la Navarre mais elle en fut dépossédée do vive force par sa sœur Eléonore et son beau- frère le comte de Foix.qui se la lit livrer et la rélégua au château d'Orthez eUe y mourut, le 2 décembre 1164, d'une mort restée mystérieuse de Navarre, 'Cuentas, t. 498, fol. 124 v'). Les historiens navarrais, Moret, Yanguas, prétendent qu'elle fut empoisonnée par le comte de Foix; remarquons que notre chroniqueur, favorable aux intérêts de la maison de Foix, ne laisse rien soupçonner de ce drame de famille.

En ce qui concerne la reconnaissance par Jean 11 de sa fille Eléonore et du mari de celle-ci, Gaston, comte do Foix, comme héritiers présomptifs do la couronne de Navarre, reconnaissance qui eut lieu à Barcelone le 3 décembre voir plus haut la chronique d'Esquorrier, p. 76, n. 8.

(2) La reine Blanche de Navarre mourut le 1" avril Mil (et non dans les premiers jours de mai, comme le dit Dcsdevises du Hézert, op. cit. p. Cf. ArcL. de Navarre, Papeles sueltos, leg. 43, carp. 20. Le chroniqueur semble croire qu'au moment do cette mort Eléonore, ,comtesse de Foix, restait seule comme héritière de Navarre on vient de voir que don Carlos, son frcre, et sa sueur Blanche, dont les droits primaient les siens, vivaient encore.

(3) Alphonse V, frère aîné de Jean II, mourut le 27 juin 1458.

(4) Jeanne Enriquez, fille do l'amiral de Castillo D. Fadrique, épousa Jean II, le septembre 1444 (Yanguas, Historia compctediada de Navarra, p. 270).

(5) Plus tard Fcrdinand-le-Catholique. La mention de sa mort, qu'on trouve ici, permet de fixer approximativement la date de rédaction de la chronique; Ferdinand mourut lp 22 janvier


Ledict seigneur Gaston eut de la dicte Alyenor quatre enfans masles et cinq filles, dont sera parlé cy après et mourut, en l'an niil CCCCLXXII,au lieu de Roncevaulx, et fut porté au couvent d'Orthes aux Prescheurs (i).

Sa femme Alyenor le survesquit quatre ans (2), pendant lcsquclz elle fut couronnée apres la mort de son dict mary, et mourut il Tudelle, et son corps [fut] porté à Tafallc (3).

Le premier filz fut nommé Gaston, en son vivant prince de Vienne, et vivant mons. Gaston, son pcrc, fut marié à madame Magdcleync, seur du roy Loys XIe, fille du roy Charles septiesme (4); il eut ung fils nommé François Phebus et une fille nommée Katherine. Et advint que Charles, second filz de France, filz du roy Charles septiesme, frerc de Lois XI-, fut duc de Guyenne et vint faire son entrée par les villes dudict Guyenne. Ledict prince de Vienne Gaston le alla veoir à Lybourne ci là furent faictes joustes, durant lesquelles,' par quelque eschauffement, ledict seigneur Gaston mourut,vivant son pcre Gaston et sa mère Alyenor, princesse de ce fut en l'an mil CCCCLXX (5). Et deux ans apres son pcre mourut; et sa mère Alyenôr, royne de Navarre, vesquit deux ans après la mort de son mary et cependant fut en Navarre,acompaignée de plusieurs gentilzhommes, et fit couronner roy son hoir filz François Phebus (7). (1) Gaston IV mourut en juillet à à Itonccvaux, au moment de passer en Navarre. (2) Ceci est inexact Eléonore ne mourut que le 12 février 1479 (ZÜrila, Auales de dragon, liv. XX, cliap. XXVII, fol. 300), et ne régna qne vingt-et-un jours, son père Jean Il étant mort le 19 janvier précédent.

(3) Tudela, Tafalla, deux des principales villes de Navaare.

(4) Gaston, prince de Yiane, fils aind de Gaston IV et d'Eléonore, épousa Madeleine do France, soeur de Louis XI, te 11 février (nrcli. des Basses-Pyrénées, E original), et non le 11 mars MG1, comme on l'a quelquefois éjrit (cf. lloissonnmle, Histoire de la réunion de-la Navarre à la Caslille, l'aris, in-80, p. Il, note 2). (5) Gaston, prince de Viane, mourut le 23 novembre 1.1 ï0 (cf. Guillaume Leseur, op.cit., t. II, chap. XVIII).

(6) Il y a ici une contradiction avec ce qui est dit quelques lignes plus haut Klëonoro survécut sept ans iL son mari, et non deux, ni quatre, comme le rapporte le chroniqueur en ces deux passages elle mourut, ainsi qu'on l'a vu (voir la note 2 de cette pago), le 12 février

(7) François-Pliœbus était le petit-fils et non le fils d'Kléonore ce ne fut pas elle qui le mena en Navarre pour le faire couronner, mais Madeleine, princesse de Vianc, sa mère. Le sujet de fut en Navarre devrait être Madeleine.


Le second filz eut nom Jehan, qui fut viconte de Narbonne et marié à la fille du duc d'.Orleans, seur du roy Loys douziesme, comme il appert par la cronicque de France (i). Lequel Jehan fut en son temps ,1'un'des vaillans chevalliers qui jamais ceignit cspée, et pour tel fut nommé par le roy d'Angleterre, quant il vint en Normandie et aussi en Italie. Il fut gouverneur de Guyenne par aucun temps et dcpuys du Daulphiné. Il eut ung filz nommé Gaston (a), qui en son vivant fut aussi vaillant que Hannibal, Hercules et Jules César, et eut une fille, qui depuis fut royne d'Arragon et de Naples (3). Ledict Johan fut par aucun temps gouverneur de Guyenne, fut chevalier de l'Ordre et fut enterré à Estampes.

Le tiers fils eut nom Pierre,qui fut dcsdyé à l'Eglise (4) et en son jeune aage fut mené en Avignon et en France, où il fut endoctriné en art d'oratoric et de grammaire, si bien que l'on disoit en son temps que ung enfant de si grande maison estoit une perle entre les autres. Et là fut faict prothonotaire et apres la mort de son oncle (5), s'en alla en Pavie en Italie, et luy survint ung moyen bien opportun pour s'en aller. Car lors, mons. Guilhem, marquis de Montferrat, demanda pour femme une seur de mons. le prothonotaire, nommée Marie. Et, du consentement du roy Loys, le mariaige fut accordé, et ladicte dame fut menée en Italie à son mari l'an mil CCCCLXVI (6); et fut acom(1) Jean, second fils de Gaston IV, vicomte de Narbonne, puis d'Étampes, avait épouséMario d'Orléans; fille aînée do Clrarles, duc d'Orléans, et sœur de Louis XII. Il accompagna Charles VHI en Italie et se distingua par sa bravoure à Fornoue.

(2) Le célèbre Gaston de Foix, duc de Nemours, qui fut tué à Ravenne le 11 avril 1512. (3) Germaine de Foix, qui épousa Fcrdinand-lo-Catholique (voir ci-après, p. 155). (1) Le cardinal Pierre de Foix, qu'on a parfois confondu avec son grand-oncle, le cardinal du mima nom, fondateur du collège de Foix à Toulouse, naquit Pau le 7 février II n'a point encore été l'objet d'une étude approfondie; on ne possède sur lui qu'une courte étude de l'abbé Labeyrie, Elude historique sur la vie dic cardinal Pierre de Foix, dit le Jeune (Pau, 1871, tient les seules sources ont été les histoires de Bertrand Hélie et de La Perrière or ces deux vieux historiens ont puisé tous leurs renseignements dans Jliéyevillc, dont la chronique que nous publions ici n'est qu'une fidèle traduction. (5) Le cardinal Pierre de Foix, l'ancien, mourut à Avignon le 1" décembre il était filsd'Arehambaml. frère de Jean et oncle de Gaston IV. (D. Vaissètc, t. XI, p. 55). (C) C'est, en effet, sous les auspices de Louis XI que fut conclu le mariage de Marie de Foix, fille de Gaston IV, avec Guillaume IV, marquis de Monlforrat; il, était quetion de ce mariage dès le milieu de l'année (cf. Lesour, op. cil., t. 11, cliap. XVIII).


paignéc dudict prothonotaire, son frère; et le gouverneur d'elle fiit messire Bernard de Bearn, parangon de chcvallerie (1), et plusieurs autres gens,tant que en ladicte compaignie avoit environ Ve monteures. De reciter les triumphes et magnificences faictz aux nopces seroit trop grande prolixité; toutes foys ledict seigneur marquis de Monferrat donna audict messire Bernard de Bearn, quant il se départit de luy, tant en draps d'or, vaisselle d'argent, chevaulx et autres bagues, la valleur de plus de douze mille ducatz'.

Ledict seigneur prothonotaire, après ce faict, se partit dudict Monferrat pour aller estudier à Pavie et le feit conduire le marquis par ses gens jusques en italye. Et se peult dire qu'il n'entra jamais prothonotaire pour estudier audict Pavye, si bien acompaigné: avoit à son service cinquante gentilshommes, et la plus grande partie estoit de robe, longue pour estudier. Le gouvernement de la personne de Monsieur le prothonotairc fut donné à Monsieur Geofroy de Bassillac, evesque de Reins (2), et à Monsieur le docteur de Susauvillet (3), et aussi a Monsieur le docteur d'Ole (4), qui de présent est docteur in utroque; et chacun d'eux estoitdoetcur in utroque jure. Quand ledit prothono- taire entra à Pavie, le duc de Milan, nommc François Sforce (5), estoit dedans Pavie et envoya tous ses gens devant ledit seigneur et luy fit un tres bon recueil; aussi fit l'Université et pareillement la ville. Et Louis XI dota en partie la jeune princesse (Bibl. nat. Pièces originales, Foix, n' 131). Ce fut au début de l'année H06 que le futur cardinal partit pour l'Italie, escortant sa sœur. D. Vaissète (t. XI, p. commet une erreur; en disant que Marie de Foix fut accompagné par Pierre de Foix, vicomte de Lautrec ce dernier, frère de Gaston IV, était mort depuis plus de dix ans. (1) Bernard de 'Bearn était frère naturel de Gaston IV; ce fut un des plus célèbres che- valiers de son temps; voir à ce sujet Olivicr-do la Marche, édit. lieaune et d'ArLaumont, t. II, p. 1?9 et suiv.

(2) Il y a ici une erreur de scribe, reproduite encore plus bas au lieu de Reins, il faut corriger Rieux il s'agit de Geolîr oy de Uazillinc, évèquc de Itieux de 1462 à (3) Ce nom a été également très altéré il faut reconnaître dans ce personnage Pierre de Siiberville.

(4) Le chroniqueur s'est hornd a franciser le nom latin de Jean de Lassalle fJnhannes de Aula;, que mentionnent plusieurs actes contemporains, et qui fut plus tard évoque de Couserans (1480-1515). D'après le Gallia (t. I, c. 1140), ce Jean de Lassalle aurait été condisciple du cardinal do Foix à Toulouse au collège de Foix ce fut lui qui, le 10 janvier 1194, couronna ic Pampelune la reine Catherine et son mari Jean d'Alhret. (5) François Sforza, duc de Milan de 1450 à 1100.


demoura en ladite ville trois ans. Depuis, par prières et grans reques tes du duc Vorse, duc de Ferrare (i), laissa ladite ville et s'en alla en l'Université de Ferrare, où estoit Felinus Sandêe (2). Ledit duc lui fit un grand recueil et autant humain que s'il eust esté son frère, et luy envoya un present. Premièrement y'avoit cinquante hommes, chacun `portant un gros sac d'avoine et l'autre portant un sac de farine;chacun pays luy envoya seize muids d'excellent vin, quatre muids de malvoisie, XXV grands fromages, et un homme n'en portoit qu'un, XXV cabats tant d'espicerie que de chandelles de cire blanche, XII veaux, XII charges de poulaillcs. Puis envoya jouer comédies et farces au logis de Monsieur le cardinal. Les petits enfans crioient Vive Foix et le duc Vorse, nostre seigneur

Lendemain, le duc fit crier par la ville que « si hardy capitaine, offi« cier, gardeur de portes, soit en mer ou terre, receveur de peaiges, « gabelles en nos terres [ne fut] de donner empeschement pour aller ou « venir aux gens de nostre cher frère Monsieur le prothonotaire de « Foix (3); luy demander ne prendre peaige de bleds, chevaux, draps et A( autres choses, ne donner empeschementà la personne dudit seigneur rc ou à ses gentilshommes à la yenation et piscation de nostre terre de « Ferrare, de Carpe, de Modene. Car voulons que ledit protonotaire, « nostre frère, en tout et par tout, aye toutes franchises etpuisse gaudir « et user de toutes libertez et franchises que nous pouvons et tous les « erifans de la maison de Ferrare

L'an mil CCCCLXX, de la maison de Monsieur le prothonotaire furent faits sept docteurs, et contant la personne dudit seigneur huit, sept licentiés, douze bacheliers; et Monsieur paya tous frais et mises. Depuis Monsieur et Monsieur de Reins, à l'instance de Felein, se firent docteurs, et chacuwfit examen public. Le duc Vorse s'y trouva en personne, quand Monsieur et Monsieur de Reins (4) (1) Borso, duc de Korraro, tic Uôfyà. 1471.

(2) Félino Sanrléi, auditeur de rote, eveque do Penna et d'Atri, puis de Lncques, et défenseur des droits du Saint-Sicgo contre les rois de France et de Naples, avait d'obord enseigné le droit il. Ferrare et canon iL Pise.

(3) Le chroniqueur avait sans doute sons les yeux le texte des lettres du duc de Ferrare, car, sans s'en apercevoir et luisant la construction de la phrase, il en cite testuellement tout un passage, que nous avons marqué par des guillemets.

(4) Riens, voir la note 2 de la page précédente.


les enseignes de docteurs prindrent (i) leurs maisons ledict prothonotaire. Et depuis en secret requist au pape qu'il luy donnast sa benediction et pour luy ne demanda autre,chose. Toutes foys, pour les bonnes vertuz et doctrine qu'il congnut en la personne dudict seigneur prothonotaire, du consentement du pape et de tous les cardinaulx, fut creé cardinal, mais ne fut poinct pour lors publié. Et eut ledict prothonotaire pour tous ses gens mandatz, expectatives et dispences, tant qu'ilz en voulurent, le tout expédié gratis. Et ledict Sainct Père envoya plusieurs pardons et indulgences à mons. Gaston, père dudict prothonotaire.

Oudit an, incontinant qu'il fut retourné à Ferrare, eut nouvelles comment son frere Gaston, prince de Vyenne, estoit mort (2), dont il fut moult triste dont les funérailles furent faictes en l'eglise cathedralle .dc Ferrare, où assisterent le duc dudict Ferrare et plusieurs autres de la ville. Puys print congié dudict duc et s'en retourna en Bearn. Et luy estant à Morlans (:i), eut nouvelles que le duc de Guyenne et mons. son père estoyent au Mont de Marsan, où il fut pour le veoir. Apres s'en alla veoir le roy Loys et de là en Bretaigne, [pres] de son beau frère le duc (4), où' il fut faict evesque de Vanes. L'an mil CCCCLXXV que fut mort pape Paule (5), succeda à luy Sextus Quintus, lequel envoya audict seigneur prothonotaire le cha- (].) Le manuscrit 5101 est prive du feuillet 18 à partir des mots et se pcull dire qu'il n'outra jamais prothonotaire, pnur estudier audict Pavie,qn'on trouve plus haut (p. 117), on constate une lacune il a été possible de la comlilur en partie, grâce la copie du iiis. 5 10 qui se trouve dans la eollrelion Duchesne, vol. fol. Mais cette copie ellemême, à laquelle est emprunté tout ce qui précède, est incomplète à partir du mot prindrent, et ne reprend qu'il partir d'un paragraphe qu'on trouvera i la page suivante etqui commence par les mots Le dict seigneur cardinal. il se trouve par suite qu'on ne peut remédier complètement il l'absence du feuillet 18 du ms.- 510-1 et qu'on doit reprendre le texte nu haut du feuillet qui débute, cumule on le voit, par une lin de phrase. Dans la partie du texte qui fait détint, il devait iMre question d'un voyage de Pierre de Foix auprès du pape il Home.

(2) Voir ci-dessus, p. 1-lii.

(Il) ihrlaas, Jlasses-l'yrénécs, arr. de Pau, ci)-), de c*

(.1) Ainsi qu'on le verra plns loin, Marguerite, rlo Foix, une des filles ,le Gaston IV, avait épouse François II, duc de Iirelugne.

(5) Le pnpe Paul Il était mort un 1171 (et non en et eut pour successeur Sixte IV et non Sixte-Quint. Sextus Quinlus provient sans doute d'une erreur de scribe


peau de cardinal srtb tilulo sancti Cosme et Danziani et luy fut donné avec les solempnitez requises au lieu de Lesca, où estoyent plusieurs prelatz.; là estôient aussi madame Magdaleyne et Françoys Phebus, nepveu dudict cardinal (i) ;mons. Gaston estoit mort deux ans paravant. Depuis, estant en France mons. le cardinal pour faire.l'appoincte'ment avec le roy Loys et le duc de Brétaigne, sa mère madame Alyenor; reyne de Navarre, mourut et y eut plusieurs discenssions audict royaume (2).

Ledict seigneur cardinal retourna de France, et fut deliberé que luy et madame Magdaleyne yroyentparler au roy Ferrando (3), oncle dudict cardinal, roy d'Arragon et Castille ce qui fut faict, et ledict roy leur accorda tout ce qu'ilz demandèrent^); et ainsi Icsdiscensions furent ostées, et ledict royaume, de Navarre mis,en la main et obéissance dudict François Phebus. Et ledict prince fut couronné l'an mil CCGCIIIIXXI en l'eglise cathédrale de Pampelune (5), luy estant en l'aage de quatorze ans où estoieiit presens le cardinal et madame Magdaleyne et toute la. seigneurie de Navarre et aussi plusieurs princes de Castille et Arragon et les gentilzhommes du païs, comme mon- sieur de Commenge et autres; et en tout estoyent bien mil Ve hommes d'armes, tant de l'ordonnance [de] France que des terres du prince et ce n'est pas grant chose, car en la terre de Foix et Bearn en y a sept cens et plus. Après avoir faictz tournoy et autres esbastemens, ledict nouveau roy de Navarre alla visiter tout son royaulme, feit et créa (1) C'est le 18 décembre 1476 que Pierre de Foix reçut le chapeau de cardinal (Cf. Labey-- rie, op. cit.). Gaston IV était mort depuis plus de quatre ans, et non depuis deux, con'me le dit le chroniqueur.

(2) Sur les troubles qui agitèrent à cette époque le royaume de Navarre, rf. Boissonnade, op. cit. p. 21 et suiv.

(3) Ferdinnnd-le-Cntboliquc, né d'un second mariage de Jean II, roi de Navarre, était frèro consanguin d'Eléonore et oncle maternel du cardinal.

(4) On ne sait s'il faut voir ici une allusion a la trêve d'Aoiz, concilie au mois d'aoilt avec Ferdinand-le-Catliolique, par Madeleine, princesse de Viane, ou bien aux événements de l'anW 1481, qui précédèrent de très peau le voyage de Fraiu-ois-Plicebiis en Navarre (Uoissonnade, loc. cit.). Le cardinal (le Foix portait alors le litre de. vice-roi de Navarro.

C'est le 6 novembre que I'rancois-Phœbus fut couronné il Pampetuno (Yangnas, Histona compendiada, p. ltemarqnons que lo chroniqueur ne commet pas l'erreur commise par Olbagaray et les historiens navarrais qui placent le voyage dc Fraiiçjois-l'bœbus en Navarre en 1482.


officiers tant en justice que guerre, et garnit les plates de bons cappitaines. Et après ledit roy, madame sa mère et mons. le cardinal avec toute la compaignie se retournèrent en Bearn, là où le roy Phebus, François mourut (i).

L'an mil CCCC ou moys de janvier, y eut quelque debat sur la succession de madame Katherine, seur dudict François Phebus (2). Et neantmoins mon. le cardinal apaisa tout et s'en retourna en France pour encores de nouveau accorder le roy et le duc de Bretaigne.

En ce temps, mons. Jehan, viconte de Narbonnc, oncle de la dicte dame Katherine, feit debat- contre sa niepee en querellant la succession de Foix, ainsi qu'il est notoire. Et mons. le cardiiial, frère de mons. Jchan, estoit de sa part contre sa niepee et madame Magdeleync. L'an mil CCCC quatre vingtz sept, régnant à Rome pape Innocent huictiesmc, advint que au royaulme de Naples s'eslevprent grandes disccnsions, partialitez et séditions entre le roy don Ferrando de Naples, oncle de mondict seigneur le cardinal (3), et les seigneurs du pais et royaulme le pape, comme souverain seigneur dudict roy, voulut faire les appoinctemens et accords, mais le roy ne luy voulut obtempérer. Par quoy y eut discenscion entre le pape et ledict don Fcrrando le pape, voullant mectre paix entre lui et ledict roy, saichant que mons. le cardinal de Foix estoit parent dudict roy, l'envoya exorter et charitativement admonester qu'il allast parler à luy. (1) Il mourut le janvier HS3, de mort subite, on- jouant de la ffûte on a vu plus ïiaulqu'Esquerricri'l lliégeville, par une inexplicable confusion qui ne peut provenir que d'une distraction de scribe, rapportent cette mort singulière à Gaston-Pliœhus. (Voir cidessus Esquerriet; p. Miéqcvilk, p.

(2) Le chrnniijueur ne fait ici que utentionner très sommairement, ainsi que dans le paragraphe suivant, des troubles qui survinrent en Navarre et dans le Midi de la France il Pavènemerit de Catherine île Fnix et qui furent suscités, d'une part par les prétentions do .leau tle Narbonnc il la succession de sou neveu Franeois-Pliœbus, d'autre part par la qiinstion du mariage do la princesse on trouvera l'histoire de ces événements très complexes ilans l'ouvrage do M. lloissonnade déjà cite, liv. 1, rhap. III et IV. (:3) Le roi Alphonse V d'Aragon avait hérité du royaume de Naples par suite de l'adoption que la reine Jeanne avait faite de lui. Quand ce prince mourut en il laissa -il soit frcre Jean, roi de Navarre, et Naplos il son lils nalnrcl nommé Ferdinand. Ce prince n'était pas l'oncle du cardinal de Foix, mais le cousin germain de sa mère Eléo. nore, fille du roi Jean 11.


Et l'an susdict, mons,. le cardinal partit par ung moys d'octobre pour aller à Rome, acompaigné de plusieurs evesques, et principallèmentde sa maison cstoient mons. de Carpentras,filz de la maison de Saluce, et mons. de Tarbe,(i)filz de la maison d'Aure. Et oultre avoit cinquante gentilzhommes de robbe courte, prothonotaires et abbez, tant que en somme estôyent envyron deux cens chevaulx. Et quant passa par Italye, les seigneurs des villes luy firent grant honneur, tant au moyen des parens qu'il avoit au quartier de delà que pour raison des congnoissanccs qu'il avoit faictes, quant il estoit prothonotaire estudiant à Pavye et à Ferrare.

Oudict an, au moys de janvier (2), mondict seigneur le cardinal arriva à Rome, qui fut, par commandement du pape, logié à Saincte Marye de Populo au monastère des Augustins. Toute la nuict, les portes' dcmourerent ouvertes, et le bon seigneur 'nc dormit comme rien car la plus grant partie des cardinaulx le furent visiter à secret et aussi les-plus grans dc Rome. Et le matin, pour l'acompaigner au consistdyre en la presence du pape, vindrent dix sept cardinaulx, la garde du pape, Vosius Golonnoys, conte Sabelles (3) et quasi tous les lignaiges de Rome, ambaxadeurs de roys, et peuple en grand nom-' brc, tous cryans à haulte voix Foix Foix Et tous ensemble s'en allèrent à Sainct Pierre et là, en consistoire public, fut faicte la réception de mons. le cardinal, plus triumphant que jamais fut réception de cardinal, et ce pour l'honneur de Foix fut faicte ladicte réception. En la compaignic susdicte s'en retourna et fut logié plus pres du Sainct Père au palays des Ursins sur Campo de Flor.

(1) Il s'agit do Mcnaiid d'Aure, évoque de Tarbes. Le Gallia donne sur son épiscopat des dates incertaines. La maison d'Aure était une des plus considérables do Bigorre. (2) Le récit du chroniqueur, dans les pages qui suivent, se trouve contrôlé par celui que lionne le Journal de Burcliard (Joannis liurclinrdi sive rerum Vrhanantm cuui-, menlarii (liSS-ISOB), éilit. Tliiiasnc, Paris, 188il, gr. in-8', t. L .p. et suiv.), et le complète à son tour. Il y eut, dans un consistoire secret, préside par le pape, une longue- discussion pour savoir- comment devait ètre reçu, à son entrée dans Rome, le cardinal de Foix. Cette entrée eiit lieu le dimanche 27 janvier 1488, et le cardinal fut luôé, connue le rlit le chroniqueur, à Sainte-SIaric-dii-Peiiple. Les détails donnés ici sont si abondants et si précis qu'il est permis de supposer que Miûgevillc, qni ils sont empruntés, accompagna Rome son maître le cardinal,.

Il s'agit de deux des plus grandes fantillcs romaines, les Colonua et les Savelli, donl deux membres, Jean Colonna et Jean-Banlislc Savelli, faisaient partie du Sacré-Cuilcgc.


Au second consistoire, ledict Sainct Pere luy allégea tout le différend qui estoit entre ledict roy de Naples et les seigneurs du pais et le Siège Apostolique (i). Et alla par deux foys à Napples(2) et futhonnorablement reçu tant parle roy que par la royne, [en souvenir] de madame Alyenor, sa mère. Et feist si bien ledict cardinal qui (sic) paciffia tous les differends, qui estoyent entre le roy, le pape et- les seigneurs et gentilzhommes du pays. Et depuis s'en tourna à Rome pour fayre sa résidence. Et estoit tant doulx et humain que tous estrangiers qui avoyent à besongner au pape s'adressoyent à luy, de sorte que l'on disoit à Rome que ledict cardinal eratprotector desolatorunz; et fut sur tous aymé dedans ledict Rome sic quod poterat dici secundus papa. Le bon seigneur demourant à Rome mourut en l'an mil CCCC quatre vingtz dix, leXeaoust (3) fut honnorablement enterré à Saincte Marie de Populo, où il avoit faict son premier logis, quant il arriva oudict Rome.

Le quart fil/, de mons. Gaston eut nom Jacques, lequel, après la mort de son pere et sa mère, se retira en France et vesquit vertueusement. La royne sa mère luy donna la conté de Montfort, et apres il mourut comme ung bon caiholicquc (4).

Ledict mons. Gaston et madame Alyenor eurent ensemblemcnt et en loyal mariaige cinq filles qui furent nommées(5), c'est assavoir: la première eut nom Marye, qui fut mariée à ung marquis de Monfcrrat (6), et d'ycelle issit une fille. Et pour ce que,. en la dicte maison de (1) La présence rlu cardinal de Foix à Home est constatée par le Journal Je Burcliard depuis la fin tJo Janvier jusqu'en juillet M88.

(2) Burcliard ne parle que d'un seul voyage à Naples, entrepris en juillet « Rccossit ex Urbc, dit-il en parlant du cardinal., ilurus Neapolim, visitaturns regem Ncnpolilamim pro spociiili amicilia x. D'après la môme source, Pierre de Foix était de relour à Home le 15 octobre, et on y constate sa présence pendant la fin de l'année 1188, toute l'aimée 1189 et les premiers mois de l'i'.IO (op. cil. P. 315, 31î, 320 a

Le Journal de Burcliard présentant «ne lacune'de quatorze mois, du 9 juin ldJO nu 8 août 14!Il, la mort du cardinal de Foix n'y est ras mentionnée.

( l) Jacques de Foix, dit l'Infant de Navarre, comte ilv Montfort, prit part aux guerres d'Italie et mourut sans avoir été marié, laissant deux enfants naturels.

(jaslon IV et Kléonorc en eurrnt encorn nne sixième, dont on ne retrouve la mention que dans nn registre des comptes des arcli. de Navarre elle s'appelait Anne et mourut presque aussitôt après sa naissance.

(6) Voir ci-dessus, p. ll(i.


Montferrat, filles ne sticceddent poinct, la succession vint ad collate- rales. Et fut ladietc fille mariée au marquis de Saluces (1).

La seconde fille fut nommée Jehannc, laquelle fut mariée au conte d'Armaignac (2), mais tost apres elle mourut à Pau sans hoir et fut enterrée au liett de Lescar.

La tierce fut nommée Marguerite, dicte belle car sur toutes les dames de son temps estoit acomplic de beaulté, saigesse, prudence et attrenipencc (3). Et pour le bon renom d'elle, mons. François, duc de Bretaigne, l'envoya demander pour femme (4) par quoy le mariage fut parfaict, -et eut dudict seigneur duc une fille nomméc Anne, qui depuis a esté par deulx fois royne de France.

La quarte fille fut nommée Katherine, qui fut mariée au conte de Candalle, capdau de Buch (5). Ladictc dame eut troys filz le premier fut seigneur de Candallc et conte par sa femme d'Esterach (6) le second fut arcevesque de Bourdeaulx et l'aultre lers marié en Brctaigne (8). Il y eut aussi une autre fille,qui fut mariée au roy de Hongrye et a esté en son temps royne de Honf;ryc (y).

La quinte fille fut nomméc Éleonor, laqucllc mourut sans estre maryée(io).

Vcu ce que dessus est dict, appert que, en l'an MCCCCC et cinq, se (1) Cette lille s'appelait Jeanne et élousa en effet Louis Il, iiinrqitis do Saluées. (2) Jeanne de Foix épousa Jean d'Armagnac, le :tl août Mli8 (Al'ch. des Basses-Pyrénécs).

(3) Altrempenee, modération, retenue.

(1) Marguerite du Foix épousa le jnin 1.1-il François II, duo de Bretagne des liasses-Pyrénées 411); sa fille, Anno de Bretagne, épousa successivement Cllarles VIII et Louis XII.

(5) Lc mariage eut lieu en 1K>(> Gaston dû Foix, comte de Candide et eaptid de Buirli, était petit-cousin de (iaslun IV, Comte de Foix.

(G) Gaston de Foix, qui succéda à .son père comme captai de Bucli, et épousa Marllic, comtesse d'Astarac.

Il Jean, fut nommé archevêque de Bordeaux eu 1501 et mourut cu lfij}'). (8) Pierre de Foix, liaron de Langon, seigneur du Pont par sa femme Louise du l'onl, lillo du seigneur de Ponl-l'Abbé et do Ilostrcnan.

Kilo s'appelait Anne et épousa, le 6 mars lf)02,Ladislas, roi île llidit'mn et de llun^rii1 elle mourut le 2li juillet KiOli.

Il ici de la cinquième Hile de Gaston IV, qui devait épouser Ic duc de M-Jilinu–Céli, mais mourut avant l'accomplissement de ce mariage.


trouvesrent quatre roynes chrcstiennes, cousines germaines, descendans dudict mons. Gaston, conte de Foix, et de madame Alyenor, roync de Navarre.

Le premier filz nommé Gaston, prince de Vienne, eut une fille nommée Katherine, royne de Navarre.

Le second filz, nommé Jehan, eut une fille nommée Germaine, (i) qui fut royne d'Aragon et de Naples.

La tierce fille, nommée Marguerite, eut une fille nommée Anne, qui fut deux fois'roync de France.

'La quarte fille, nommée Katherine, eut une fille royne de Hongrye. Il y a de présent procès touchant la conté de Foix en la court de Parlementa à Parys entre messire Odet de Foix (2), conte deComminge, seigneur de Lautrec, filz du dessus dict seigneur de Lautrec, et frere. dudict Gaston, ayeul des filles dessus dictes, et dame Katherine, fille dudict Gaston, prince de Vyenne, royne de Navarre.

(1) En 150G, Fenlinand-Ie-Callioliqiie épousa, en secondes noces, Germaine, fille de Jean tic Narbonne, lequel était, ainsi que nous avons eu occasion de Ie dire, fils de Gaston IV et d'Eléonore Ferdinand, frère consanguin de cette princesse, était donc le grnnil-onrie nmtLTnnl de sa femme. Du cher do velle-ci, il revendiqua les droits que Jean de Narbonne avait fait valoir la mort de François-Pliœlms au détriment de Catherine, épouse (le Jean d'Allji-et. C'est en invoquant ces droits que Ferdinand envahit la Navarre, en 1512 et parvint il en chasser la dynastie d'Albrct.

(2j Odet de Pois, comte de Coimninges, vicomte de Lautrec, était fils de Jean de Foix, vicomte de Lautrec et de Villemur, fils posthume de Pierre de Foix, frère de Gaston IV. Oilel de Foix, qui fut gouverneur de Uuyenne et maréchal de Fnv.ce, mourut au siège de Naples, le 15 août 1528.



Abonne (Bénao), 86.

Acre, 21, 31, 32, Adélaïde (Aladays), 10, 11, 120, 121.

Afrique, 4.

Agates (Agile), 8.

Agarnngais, 12.

Agde (Agates), 8.

Acnés de Foix, 32, 34, 129, 131, '132.'

de Navarre, fil, ÎJ2, 135. Aignan, 43.

Aiguës-Juntes,

Aillères-, 88, 114.

Aire-sur-Adour, 39.

Aladays, voir Adélaïde.

Alain d'Albrel, 83.

Alairac, 16, 27.

Alaric, 2, 3.

Albi (Albeges), 8, 87.

Albiès, 87, 10!).

Albigeois (pays-d'), 8, 9, 24, 61,

«(guerre des), 101.

Albrel, 53.

Albrel (Alain d'), 83.

Arnaud-Amanieu (sired'),58.

TABLE ALPHABÉTIQUE

A

Albret (comte d'), 53, 133.

• (Jean d'),

(Jeanne d'), femme du comte JeanI, 68, 69,, 141,

Seigneurie d'), 57. (sire d'), 57, 78.

(vicomte d'), 137.

Alençon (duc d'), 7G, 83, Alens, 87.

Alep, 31.

(diocèse d'), 02.

Alger (roi d'), (Alr/ar), :il.

Algésiras, 51, 135.

Alial, 87,

Alianor, voir Eléonore.

Alion (d'), 22.

Allemagne, 8, 32, 67, 130.

Allemagne (chevalier d'), 57. (empereur d'), 67,

Allemagne (Jonas Orgas (le A lnmanha), 61.

Allemands (croisés), 2a.

Alleinans (les), 102.

(viguerie des), 92, 103.

Almanzor, 9.

Alphonse II, roi d'Aragon, 24, V, (-)

11, roi de Castille, il.


Alphonse de Poitiers, Aises (ruisseau d'),20.

Alvare, comte d'Urge!, 28.

Alvorni (Montautd'),

Alzen.95,102, 103, 113.

(baronnie d'j,: 113.

Alzone(Vicd'),twVVic-d'Alzone. Amanieu d'Albret, 58.

Amate de Bigorre, 3ii, 131. Amaury de Montfort, 23,26. Aménat, 112.

Aménos, 50. r

Amica, 15.

Amiel du Puy, évoque de Toulouse, 17.

Amiens, 31.

Amplaing, Ampurias, 8, 120.

(Piefre,coinle d'), 42,120,133. (Villeneuve d'), 90.

Ancelain de Richemond, 14. Aiuloius (seigneur d'), 48.

Andorre, 85, 97, 98.

Angers,

Berlracle(comlessed'), 14,122. Anglais, 39, 46, 51, 53, 68,70,71,72,76,74,135, 136, 139,141.

Angleterre, 39, 41, 46, 47, 53, 73,

(le bùtard d'), 73.

( Jeanne d'), 29.

froid'), 47,51, 73,84, 146.

Anhaux (Nianx), 87, 111.

Anjou (Charles d'), 30, fil.

(Charles d'), comte du Maine, 83.

Anne de Bretagne, Annibal, 146.

Antioche, 31.

Antoine (saint),

(saint de Lézat, 16.

Antonin (saint), 90, 122.

dePamiers (abbayedeSaint), 122.

Antras, 87, 113.

Anluzan, 881

Aoiz (trêve d'), 150.

Appy, 87, 108.

Aquitaine, 26.

Aragon, 8, 34, 76, 77,

Alphonse Il (roi (1'); 34. V(roid'), 144, 151.

Ferdinand-le-Catholique,(roi d'),

Fcrdinand-le-Juste, (roi d').

.Jacques, (infant d'), roi de Majorque, 23.

,Jacques [or, (roi d'), fil, G3, 64.

Jean, (roi d'), voir Jean I, et Jean II, roi de Navarre et (d'). Jeanne, (infante cl'), G3, 69, Pierre Il, (roi ci'), 24, 25.

III, (roid'),

Pierre (infant d' ), comte d'Ampui-ias et de Ribagorca, 125, 126,

(reine d'), 146,

(rois d'), et, 37, fil, :il, G3, 67, 126,

Aragonais, 138.

Aragonois (Etienne), prétendu évêque de Pamiers, 90.

Arborée (duc d'), 140.

Archambaud de Grailly, 63, 65, 68, 74, 139, 146.

Arconac, 87, MO.

Aréefros de Bren, 50.

Arengosse,

Argon, 85,

Argot, -10, 20, {ni.

Ariège, 19, 20, 25, 61, 75, 81), 99, 102,

-,(vallée de Arignac (Arnhac), 73, 87.


Arignac (seigneur d'), 73.

Ame, M, 95, 98, 100,

Arjuzanx,50.

A rie», 8.

Armagnac, 56, 58, 60,71, 7H, 131, 13;i, 137.

Bernard (comte d'), 43.

Béatrix d'), 61, 67,138.

Charles d' 7U.

comte d'), 34, 36, 37, 38, 42, 43, 60, 61, li3, 67, 68, 70, 71, 73, 74, 7(i,

(comte et comtesse d'), 3ü. (comté d'), 71.

Géraud V (comte d'), 37.

Guillaume (comtesse d'), 43, (Haut), 58.

Jean (comte d'), 69, 7ü, 84, maison d'),

(sénéchal d'), 43, 58, 137. (terre d'), 76.

Armagnagais, 11, 60, 70, 74 138,139.

Armanhaguesa Gaya (la gaie Armagnagaiso), 61, 138.

Arménie, 31.

Arnagais, 12.

Arnaud (comte), 9,10.

Arnaud-Amanieu, sire d'Albrel,

Guillaume,

de Bellande, 8.

de.Caslclbon, 24.

d'Espagne, 32, 129.

de Monlagut, 48.

Arnave, 87, 1 12.

(Guillaume d'), 29.

Arol/.el,

Aron,88,,114.

Arossa, 30.

Arouille,

Arpin de Bourges,

Arros (seigneur d') 48, 49.

Arsende, 10, lu, 17, 18, 120, 123.

Arsens, 16, 27.

Arsieu de Montesquieu, 137. Arthur (roi), 4.

Arliès, 111.

Artigat, 102, .103/

Artix,103.

Artois, Robert 1 (comte d'), 41. H –38,40,42,131,133. (Jeanne d'), 40, 42, 74, Arliguo (port d'), 95.

Arvigaa,102.

Arya (terre d'), 78. Arzacq, 48.

Arzens-el-Corneille, 16.

Ascou, 87, 107.

Aspet (Roger d'),

Aspira, 20.

Astarac (Catherine d'), 75.

(Cenloul d'), 56.

(comte d'), 42, 56.

(comté d'), 42, 56.

(comtesse d'), 154.

Asie (seigneur d ), 78.

Aston, 49, 87, 109.

(seigneur d'), 48.

Atlianasè (saint), 4.

Aton,6.

(Bernard ,-wir Bemard-Alon), 1(!.

A tri (évèque d'), 148.

Auberl, 6. Auch, 39, 58.

(archevêque d'), 43.

(diocèse d'), 37,

(province d'), 93.

Aude, 16, 21, 97,98,99, Augor de Mauvezin,

Augustin (saint), 4. Augustins (monastère des), Aujole, 88, 114..

Aulos, 87, 109.

Auralinensis, (Orange), 8.

Aure, (Aurais, Orange), 8.

(Guiraudd'),51,Ï35.

(maison d'), 152.

Menaud d'), 152.

(Sans d'), 78.


Aure (vallée d'), 76,137.

(terre d1), 43.

Aurignac, 73.'

Auserans (pont d',), 339130.

Auzapans, 19,95,98,99.

col d'), 86.

Auterive, 97.

Autriche, 22.

Auvergne, 33,130.

Aux, 78.

Auzat, 87,110,111.

Avignon,

(archevêque d'), 68.

(marquis d'), 120.

Ax (Ax-lcs-Thcrmes), 10, 20, 39, 62, 87, 98, 99, 102, 107, 108. (chiUellenie d'), 87, 107.

Axiat, 87,,108.

Axs ('Dax), voir Dax.

Aymeri de Narbonne, 8; 9, IV de Narbonne, 31, 66, de Roquefort, 49,

Aynat [Enat), 87, 111.

Ayra, 39.

Azémar de Gramont, 50.

de Monlaur, 49, 50.

Babylone, 21, 30, 55.

Babylonie (soudan de), Bachouin, 89.

Bagnôres-dè-Bigoi-re, 78. Balaguer,

Balamur (port de), 85, 98. Balaver (port de), 95.

Balbastro (Barbastro), 17.

Balnègre ( Vallis nirjra), Banat d'en bas, 87, 111.

d'en haut, 87, 111.

Banet, 85, 95.

Barbazàn, 48, 58.

Renaud de), 60.

seigneur de), 48, 57, 58.

Barcelone, 8, 9, 10, il, 12, 13, 19, 34, 63, 76, 77, 119, 122, 138, 143, 144.

(comtes de), 18, 100, 120,

Barguies (Jean de), 67.

Barguillore,

Barre (château de la),

(Pas-de-la), 37.

Barrière (seigneur de la), 58. Barris (les), 88.

(Les trois) à Pamiers, 89.. Barry (col de), 11.

BarLhe (la), 58.

Basques, 78.

Bastide-de l3eshlas (la), 88, Bastide-de-Lorclat (la), 102.

Bastide-de-Saint-Genès (la), 40. Baslidede-Sérou (la), 20, 93, 94, 95, 102, -103, 114.

(chàtellenie de la), 88, 113,

Bâtard d'Angleterre (le), 73.

de Bourhon (le), 72;

Baudouin, 14, 15.

Baulou, 20, 86, 106, 107, Bayonnais, 72.

Bayonne, 39, 48, 71, 72, 73.

Bazilliac, 57, 58.

(Godefroy de), 147.

(seigneur de), 57.

Béarn, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 39, 53, 65, 67, 69, 77, 78, 81, 133, 144, 149, 151.

(armes de), i32.

(Bernard de), 147.

(Constance de),

-(Etats de), 34, 36.

Gaston VU de Moncade (vicomte de), 34.

Vlll (vicomte de), 31, 32, 33,34,35,36,37,129,130,131,


Béarn (Marguerite de), 31, 33, 35-, 35, .'JH, 42, 132,133. (pays de),35, 12n, 140, 132.

(seigneurie de),

(sénéchal de), 74.

(lerrede), 83, 130, 132, liiO. (vicomtesse de), otarie, 34. Béarnais, 0. 32, 93. 3'i, 0!), 70.

Béatrix d'Armagnac. 01, 138. île Béziers, l't, I o,-J21,

Beaumarchais (Eustache de), 37,

Beaumonl.-de-Lomagne, 49. B*bre(l'i>/w«), 20, 87, 108.

Bédeilhae, 87, 111.

-et-Aynal,

Kéleslii,

nellande (Arnaud de), 8.

Bel mon I., 87, 113.

Belpoch, 98, 99, 100.

Bénac, 106.

Bcnaduc {linu/il), 5.

Bémigues, 102, 103.

Bénauges (vicomte de), li:i, Bonoil. III, pape, G.

XIII (i7.

Benquct, 50.

Bcrdu ( Verdun), 87, 108.

Bernard (saint), 18, VA, 123. A ion, 10, 122.

Guy, 44.

Jourdain, 42.

Roger,- 13.

Saisscl, évoque de Pamiers.

Saqucl, 48.

d'Alion, 22, 23.

de lîéarn, 147.

de Durfoi'l, iiO.

dc la Grâce, 26, 127.

de Villeneuve, 49.

VT, comte d'Armagnac, 43.

Bernard Vit, comte d'Armagnac, G7.

comte de Comminges, 22,

comte de Foix, 9, M, 12, la, la, 120,121, 122.

Bernaux (Vernaux), 87, J 08.

Berne, 32, 130.

Berry (duc de), 01,02, 138.

Berthe, 14, 122.

Bertrade. comlesse d'Angers, 14, Bertrand de la llhe, 48.

de Lauta, 137.

de Sandaix, 48, 49.

de San-Ce)si,

de Terride, ii8, 137.

Saquet,

Bossiga ( Vixihge),

Bellx'ser, !j0.

Bézandun, 50.

Béziers, 8, u, 10, lo, 1C, 23, 28, 123 127.

(Bealrixde), 13,

(Cécile de), 124, Ennengarde (vicomtesse de), 10, 92,

(héritage de), 120, 128:

(pays de), 120.

(vicomte de), Bibé,

Bidache,72.

Bielmur, H8.

Bigorre. 13, 33, 34,

(Amate de), 34,

(comtes de), 32,92, (comte de), G2, 08, 14). (comtesse de), 129, 131, 132. (Conslance de), 129, (Esquivai, de), 131, 132.

(Malho de), 34, 3u, 42.

(procès de), 08.

(sénéchal de), 78.

.Bilsèrc. 58.


Btlerrois, (BeileHes), 24.

Blanche de Caslille (reine), 30. de Foix, 44, reine de Navarre, 70, BlanqueforL,

Blois (Etienne de), 14.

Bôheïne, 74.

(roi de),

Holp(ro{/(),-8ii, !>;i.

nom|)"s,14, 87. 112.

Bonel (Honorai), ;»!), Boniface VIII, 90,93, 121.

Bonnao, 88, MO.

Bonrepaux,

Bordeaux, JS3, \m.

(archevêque de), M'A.

Bordelais, 72,

Bordure, 74.

Bordures ((inillfiuine de), iii. IJordessur-Ari/.e (les), 8H, Uorfî, Hi, 14f>.

lîorgas, U).

lîorn (place de) à liarcelone. 77. Borrcil (roi),

ftorso, duc de Ferrare, Boiiiin. -87, 10!).

Houet, (porl. de),ï>i, i)8.

Bouillon (Gorlufroy de), H, lii, r>\ 29 12i [00 1 O'A

Boulaslcl, 114.

noulbomif) (fthbayo de), (Ilorhonna), J2,2), 44, iil, \)~i, 135.

(abbé do), 27,29, i)S,

(bois de), II,

(cliAleau de), li).

(IMciTode), )27.

(plaine de), 12.

(territoire de)},

Bourbon (le bâtard de), (due de), I», (ii.

Bouges, 22, 84.

(archevêque de), I2u.

(Arpin de), \"i.

Bourgogne, 140.

Bourgogne (due de), 08,81, 141. Bourguignons, OS. Brassac, 80, 100, 107.

(Anne de),

l;»4.

(diicliessc! de), 14!), l;"4, lu;i. l'irétigny (li-ailédn), ;J3.

Hrézé (Pierre de), H().

B ri doré, 74.'

Brie, 8H,

UriseltMe (Simon), sénéchal de

Broeareilli, 88, 114.

Broiizenac, 88, 114.

liruni([iiel (vieonile de), 137.

liriinissendu de (lardonnc, 21),

deCaslelbon,2!), I2G, 128. -,de

Bruyante (la), !W.

lincrii (Captai de). 44. 74, 134, I3!),l;)4.w»>(irailly. (Captalatde), 72, 84.

Biirehard, I;i3.

lîurges, 80, 100, 107.

c

Oabannes (les), 14, 10,20,49, 87,

Cabaret (Cahvn), 27.

Ca liera {Cabaret.), 27.

Cadilbac, 74.

Cadirac, 14, 80, 100, 121.

Cahors, 8.

Calabre, •}.

Calais, 40, 47. 13;1».

(siège de), 40.

Calâmes (Pierre de) (Coltnieu),


Calalrava (ma tire do), 77.

Caler», Si», 93, 99.

Calixle I, pape, 3.

Calzan, 102.

Camarade, 88,

(ohàlelleuie de), 88, il». Cainisels, 114.

Campagne, 38, 88, 113.

(seigneur du),

(Siiiiiel do), 38.

Canipan, 78.

Carnpn de Flor, 132.

Campredon, 14, 121.

Caiiclnlfi (comte de), 74, 134. Canté, 88, 11(1.

Capcndu, 10, 27.

Cape!. (Hugues), 7.

Capoulel, 87, III.

-Junao, 111.

Captai, Cnplalat de Bucli, voir Buch (Captai et Caplalat de). Caraybal, 80, IQ6.

Carbonne. 47, 93, 97.

Cnrearùs, 30.

Carcassais, 27.

Carc.assonne, 7, 8, 9, 10 12, 13, 122,

((ioniles do), M, 18, 89, 91, II!), 121, 124, 12!i,

(évuque de), 20.

(héritage de), 128.

(maison de), 101.

(pays de), 27, 120.

(sénéchal de), 38, 84, t28. (sénéoliàussée do), 44,

Canlonnc, ">(}, i»7.

(Brimisscndede). 29, 31, 128.

(ooinle de), 137.

(Raymond de), 28.

(vicomte de), 28,

Caribert, 0.

Curillo (cardinal),

Caria (le), 88,

(chàtellenie du), 88, 113.

Carlarel. (le), 102, 103.

Carlos (don), vair (Viane prince de).

Carors (Jean) (Carillo), 69.

Carpe, 148.

Carpentras,

Carpidor, 87, 113.

Carrière (Jean), 141.

Carsy, voir Crécy.

Cartaynes, 31, 129.

Cartilage, 129.

Casaubon (Géraud de), 37.

Cassagnahure, 73.

Casse d'Eletpuilador (le), Castel (Gassion del), 137.

Castelbajac, 37, 38.

Castelbon, 77.

(Arnaud de), 24.

(Brunissendede),29,126,128. (Ermessinde et Isabelle de), voir cas noms.

Jean et Mathieu, (vicomtes de), voir Jean et Mathieu, comtes de Foix.

(Roger Bernard I, vicomte de), 37, 63, 66 138.

(Roger-Bernard II), (vicomté £le), 77,

(vicomt.es de), 44, 67,

(vicomtesse de)

Casleljaloux, 38.

Castelnau (Gayssiot de). ü8.

(seigneur de), ü8, Durban, 103, 114.

de-Rivière, 40.

Magnoac,

Rivière-Basse, 40.

Castelnaudary, 97, 98, 99.

Castel-I'enenf, 9, 11, 16, 120.

Vieil-de-Roanès, 34, 33,

Castelsarrasin, 49.

Castéras, 102, 103.

Castex, 88, 113.


Castille, 133, 132, 144, lui. Alphonse II. (roi de), 51. ^lïliinclic do), 30.

(Henri IV, roi de),

(reine de), 76.

Castilton (bataille de), 74.

-(vicomte de),

de-Fiirfania, 64, 141.

-sur-Dordogne, 65.

Castres, 8.

Catalans, 41, 138.

Catalogne, 8, 11, 42, 57, 63, 64, 71, 76, 77, M, 98, 130,138.

Catherine d'Astarac, 75.

de Foix, voir le nom suivant. de Navarre, 83,

Caucolibrium (Collioure), 8. Caujac, 85, 96.

Caussade,50.

Causse, 14, 18.

Caussioda,50.

Caussou, 87, 108, 109.

Cavastelhas,

Cayrolgasc,

Cayssac, 87, 108.

Cazeaux,102, 103.

Cazenave, 87, 112.

Cazères, 60, 100, 101.

Cécile de Béziers, de Foix, 28, 128.

Celles, 96, 99, 102.

Centule IV, comte d'Astarac, 56. Cerdagne, 24, 98, 117.

Chalabre, 28, 98.

Charlemagne, 7, 8, 9, 119, 120.

Charles V, 7.

VI, 7, 62, 65.

VII, 7, 69, 71, 76, 79, 83, 84,

VIII, 154.

-le-Mauvais, 52, 53, 140.

III lç-Noble, 66, 143.

le-Simple, 7.

Charles d'Anjou,

d'Anjou, coml.e du Maine, sa. d'Armagnac,

duc d'Orléans, 146.

Charles (l'Empereur), 7.

Martel, 6,

de Valois, 8», 41.

de Viane, voir (Vianc, prince de).

Chàleau-Narbonnais, GO.

-Verdun ̃ (Castel-Derdu),

(chàlellenie de), 87, (Pierre-Arnaud de), 49.

(seigneur de), 48.

Châtelet, 53.

Chercorb ou Cheivorbais, 28. Chihlcbert I, 6.

II, 6.

Childéric l, (i.

Il, 6..

m,6.

Chilnéricll, 6.

III, 6.

Chimène, (Eissemena), 124.

Chinon, 84.

Chypre,2t.

Cintegabelle, 12, 98,

Cileaux (ordre de), 18, 116, 123. (Peinent, (saint),

V, pape,

Clermont, 88, 98, 101, 115.

(Jean de Bourbon, comte de), ̃ 73, 76.

(Raoul de), 39.

Clodion, (i.

Clodomir, 6.

Clotaire I, 121.

II,

III,

IV,

Clovis I, 3, 6.

II, (>.

III,

Cluny (Hugues de),

Coarrazc, 48.


Coarraze (seigneur de), Cocoliberuin (Collioure), 8.

Cocolihouniii (t\dlioure),-$. (Sohardon (Guillaume de), 38. Collimm: (Cumiilmiinui), S. Culiniutj (Pierre de) (Coliitien), 127.

Cologne, 67.

Colonna, Hi2.

Comfoelonguc, !)8.

(abbaye de),

(abbé'dej, 27, 29, 128. (étang de), 85.

(Jean de), 21i,

Connninges, 24, 70, 7G, JOI, 133,

(Bernard de), (coinles de), H7,

(citmté de), !la.

(ICléoiiore de), 4ij, :il, I3li, Isiii.

(pays de), 22.

(lMerre-Ravmoiul de), 70. (Roger dej, 127, Coin[)oslclle;Saint-Jacqucs-dc), 67, 140.

Comlat Venaissin, G8, 141.

Condom, 57, 58.

Constance de Béavn, 34, cleBiKorre, 12!), 131.

de Foix,

Conslantînople, 28.

Corbeyran de Foix, 52, Cordoue (Cordoba),

Corneille,

Cos, 86,1015, 121.

Cosine (saint),

Couronne (la),. 3. (Curorjna ou C'Wj/Hrt).

Couserans, Il I(i, î)ti, 100, JOI, II;),

(diocèse eh.'), !)2, i)3,

102.

(éveilles de), 2û, 27, 121,

(vicomtes de), 32, 57, 85, 98, 129,137.

Coussa,102.

Cuutras, 63.

Crnmpngna. 88, 1 17.

Oécy, 40. 135 Croquier, 87, 112.

Curlo, 58.

D

Dagoberl I, 5, 6..

11,6.

Dalmazanais,

Dalou,102.

Damas,

(soudan de 12a.

J)aniien (saint), 150.

Damiette, 15, 30, 121.

Daudou (sire de) (d'Audou), 89. Daumazan, 8j, 88, 94,96,115. Dauphin (le), fils de Charles VII, 71. ̃•' Dauphine de l'ienne (la), duchesse de Normandie, Dâuphiné (gouverneur de) 146. David, 8.

Dax (diosèsede),

(siège de), 69, 70..

(ville de), 47, 69, 71, 73, 78. Démêles (roi des), 4.

Dominique (saint) (Doumènge). 22.

Donesan, 22, 96, 99, 104, 125. Douctouyre, 101.

Doumy (seigneur de), 48, 49. Dragon (enseigne du), 67.

Duguesclin, 00.

.l)un, 10.

Dunois (coin le de), 72, 80, 84. Durban, 88, 114.

Dui-forl, 88, 110.

(Rernard de), 50.

de Sa veriluu 49.

Dusserre,


Edouard 111, 46.

Eglisottes, 63.

Eissemcne, votVChimone.

Eléonore de Comminges, ;il, 135, 136, 137, 155.

de Navarre, 69, 77, 83, 134, 144, 14b, ISO, loi, 153, 154, 155. Eletpuilador, 96, 100.

Elie de Périgord,42, 65.

Elne, 8.

Empurias, voir Ampurias.

Enric, voir Henri.

Enriquez (Jeanne), 144.

Eret (port d'), 96, 97.

Ermengarde, vicomtesse de Ré-, ziers, 16, 91, 92, 122.

de Narbonne, 28, 31, 36,129, 132.

Ermessinde de Castelbon, 24. Ernault Guillaume, 61.

Ers (l'), voir Hers (l').

Esclarmonde de Foix, femme de Bernard d'Alion, 23.

reine de Majorque, femme de Raymond de Cardonne, 28,

Escosse, 88, 117.

Espagne, 3, 8, 13, 71, 76, 78, 90, (Arnaud d'), 32, 129.

(rois d'), 51,135.

Esplas-de-Saverdun, Esplas-de-Sérou, 94, 103.

Esquivat de Bigorre, 32M34, 35, 129, 131, 132.

Estarac, voir Astarac.

Estiers (château des), 20.

Estifane, 18, 123,

Estremas Aigas, (Tramcsaigues), 8b, 96,100.

Estrique (vallée de l'), 103.

Etampes (vicomte d'), 146.

EtienneAragonois,pretendu évoque de Pamiers, 90.

de Blois, 14.

Etiennette, comtesse de Foix, 18. Eu (comte d'), 83.

Eudes, 7.

Eugène IV, pape, 68.

de Beaumarchais, 37,38, 132. Eustochius (saint), 2.

Evols, 22.

Evreux (Philippe d'), 'i2.

Exiculador,

F

Fabre, 47.

Fadrique,

Fage (port de la),

Faget (Pey), 30.

Faixas (Rondel de), 48, 4!).

Falba (seigneur de), 58.

Fanjeaux, 12.

Farfania (Castillon-de), Hl. Fastingas,71.

Faudoas (seigneur de). 48, fil), 137.

Faux,

Felinus Sandei,

Fenolas {Fenouillède), 2'i.

Fenouillède, 24.

Ferrand de Naples, voir Ferdinand, roi de Naples,,

Ferdinand le Catholique,

le-Juste, roi d'Aragon roi de Nahles,

Fermont (l'haramond),

Ferrare, 149,

(duc de),

(université de), 148.

Ferrières, 86, lOli.

Ferriol (Guillaume),

Ferriol (saint), 122.

Ferrys (les), 114.

Fezensac (seigneur de);


Fezensaguel, 5(5, 58.

(comte de),

Fi marron, 58.

(seigneur de),

Fitas(lns),8S.

Fizas(las), 116.

Flamnnds, 43.

Flandre, 14, 39, 40, 43, 44, 52,

(Uoberl 11, eomlc de), 14. (III, -).39,122, l m.

Florae, S7, III,

(ahliéde). –'Alliés, ISlauclie, Callierinc, Cécile, Constance, Corbeyran, Esclarnioiide.FAieiinelle.r'rançois, (iaslon, Germaine, Isa- belle, Jacques, Jean, .leaiine, Loup, Marie, Marguerite, Mathieu, Odel, Pierre, Hoberl, tuiii du ct'K prènnum, t/ni rM- suivi du nom de voir.

(armes île)» H2.

(cardinal du), voir Pierre, (cardinal de).

(cliAleau de), Il, l-'t, (il. (>2, («) 120, 127, m, um, i:n, Kii.

(cliùlellenie de), 8(i, Ion. (collège de) il Toulouse, (58, U<>, 11-7.

(comlés de), 2, 7, '.), I"), 18, 22, 2.'{. 2i, 2!), 21», 27. :ti, 'Vi, :w, :w, :hs, :n, as, :«», Il,1, V2. 4!i, 4S, :»o, :>i, ;»2, :»#i, ;i(», ¡i7, ;»i), «o, fil, «2. (»'.», C/i-, (')">, W», 7i», 7f», 77, 78, 71), 81», 82, 8:î, 8'i, Si), «fi. H7, S«.l, HO. H2, H:», i)8, 100, IO'i, \la, 127. \28, 120, 142,

Foix (comté de), 1; 28,37,38, 48, 62, (io, G8, 71, 7a, 83, 84, 8(:, 87, 91. 93, 102, 105, Ilij, 110, 117, 122, 134, luo.

(constilaL de), 106.

(Etats de), 52.

(fours de), 124. ((iaslon, comte de), voir Gaston I, 11, III l'hœbus. IV. (maison de), (pays de), 92, «13,94. «Ci, 98, 9«», 100, 101,

(pont de), 20, 75, 124.

(prolonolnire de), 148.

(saint Volusien de) voir Volusicn (saint).

(succession de),

(ville du), I, 3, 4,9, 10. 17, :la, 34. 3: 47, 49,52, 7; 78, 83, 84, 93, 94, 9<i, 98,99, 100, 102, 106, Il:1,1 117, )20, 123, 144,

-Castelbon, voir Cnslelbon. Laulrec. 74, 75, 15ii.

Foixicns, 9, 1)3, Fous, 88.

Font Coin lai, 20.

Fon largo n 1.(5 (|)ort de), HQ, 95, 96. Fonlevraull,'29.

Fonlia, 16, 27.

FoiUiès-irAude, 16.

''omets, 88.

Fornox, 1 15. •̃ ̃

Foruoue, 146.

Fors de lîéarn, 33.

Forlicde Sanlarailhe, 58, 137. Fossal. (le), 11.88, 97, 102, 115,

Foulque, évèque de Toulouse,

Fourrouil, abbé de Foix,

Français, 73, 74,


France, 30, 37, 39, 43, 44, 4o, 46, 52, 53, 62. 67. 13a, 136, 141, 145, 146, 153.

(chancelier de), 80.

(connétable do), 39, 139.

(cour de), 71.

(couronne de), 36, (.Tean, roi de), 7, 52, (Madeleine de), 79, 83, 145,

(pairs de), 83. 120.

(reines de), 82.

(rois de), 5, 6, 7, 24, 27, 37, 38, 39, 41, Mi, 53, "A, fil), 6U, 74, 77, 78, 80, 83, 84, 92, 110, 120, 121, 122, 120, 127, (royaume de), 2, 3, 129.

(seigneurs de), 83,

François 11, due de Bretagne, .1 il 9

Sforza,147.

Fréclélas, 10, 18,

Freychenet, 87, 113,

el-Oabacliou, 113.

Fuxéens, voir Foixicns.

G

Gabarret, 40, 50.

Gabre, 47, 103.

Gailhac-Toulza, 95.

Gaillard de Preixac,

Gaillardet, 74.

Galan, 58.

Galasteioh,88.

Galice (Sainl-Jacc|uesde),07, 140. Galles (pays de), 4:

(prince de)

Ganac, 17, 20, 86, 106, 122.

Gnranou, 14, 87, 108, 109v

Gariac, 20.

Garonne, 6, 11,

Garrabel, 87, 112.

Garritz, 78.

Garsendc, 13.

de Moncade, 30.

Gascogne, 32, 39,

(duché de) 53, 130.

Gascons, 33.

Gassion del Castel, 137.

Gaston doGrailly.caplal de Huch, (ils du comte do Foix Aivliamhaud. 05, 74,. 140.

captai de Hucli, comte de candide, 154.

fils de Gascon IMiœbus. 138. prince de Viani?, lils du Gastun IV, 83. 149, 155.

Marn, 31,32, 33,34.

VIII–, «4,

de Foix, lils de .lean de ÏSnrhoiiuc, 144, 154, 155.

!«'•, comte de Foix, 31, 40, 41,

111, Phrebus, comte de l-'oix, 46, H3, 54, GO,

IV, comte de Foix, 50,60, 62, 68, 69, 71, 72, 76, 77, 78, 79, 80, 83, 84, 142, 14;j, 147, deLévis, seigneur de Léran, 41).

Phœbus noir Gaston III, comte de Foix.

Catien, 2.

Gaudiès, 102.

Gaulo. 5.

Gauli(Guiraiid de) 137.

Gavardaa,


Gavardan (vicomte île), 132. trix d'Armagnac

Gâyssiot de Caslelnau, 88.

Gcàunc, 8S.

Génal, 87, ill.

de Casaulxm, seigneur de Smupuy, 37.

de Vienne, 8.

Germaine de Poix. 14(i, 188. Gérone,S, !), 41.

Pierre (ôvôijue de), 11. 12. 83.

110. III.

Ginabai. 8li, 10».

Gïsors, 38, 131,

Gispoy, 40.

Godel'roy do ISazillac. 117.

de Bouillon, 12.1, 122, I2:j.

GonlriJj), I).

Goths, 2, H. J2I.

Goulier, 87, 110.

Gibier. 110.

Gourbil., 87. J 10.

12ï.

Heni;inl(îi!»l)é<!el;i),2li, 127, Pierre (iiïjlié de la), 120.

Grailly, caplal de IHicli, comte de jï'oix, (Airliaiiihand tle),O;j, captai de Bneli,(.Iean il de),

eaplal de Bucl),(.Iean Illdu), Cfi.

eaplal de Bucl», coniLe de Foix, (Jenn de), mit' Jean 1. eaplal de llticli, (ils d'ArVi-, 140.

cajtlal de lîiicli, conilt; de Candali! (Gaslun de), I.'Î4.

'comte de l'\iix ((îaslou de), r.oir Gaston IV.

captai de liucli (Pierre 11 de), 6u, Ivii).

Grailly (maison de). 6ii, 66. (seigneurs de), 6ii, 6G.

Graininont (Azémar de), oO.

Grégoire III, pane, 32, 130.

^sainl), 121.

Grenade, 81,

(roi de), 4(5.

Grenado-sur-Adoiri1, JJO.

Gudanes, 10!).

Guihis, 102.

(iuéra (de), 72.

(inignolas, 88, H».

Guillaume, comtesse d'Armagnac, 43.

Guillaume fsaint),22.

al)lié(leFoix,28,127. évêque de Tournay, 26, 127. Ferriol, 88, 89.

Raymond, 81, 138.

Raymond de Moncade, 34. Unaut de Roquefort, 50. Vaquier, iiO.

d'Angleterre, 14.

d'Arnave, 29.

de Boni ères, 715.

de Coliardon, 38.

de Lévis, 28, 86, 127.

de Moncade, 33, 34,

de Montfcrrat, 146.

de Narfoomie, 67.

IV, comte de Toulouse, ̃146.

Guiraud d'Aurc, al, I3i>.

de Gauli, 137.

Gunat (seigneur de), H8.

Guy. roi de Jérusalem, 21, 12!i, ̃128.

de Lévis, 23, 26, 28, 97, 101. Guyenne, 40, !ci, :il,

(diic.de). 39, 148, 149.

(dticliô de), 139. (gouverneur de),


Hagelmau, 40.

lias Lingues; 71.

Hauterive, 60.

Henri VU, empereur, 22.

roi d'Angleterre, 21.

IV, roi de Castille, 144.

I, roi de France, 7, 20.

Hercule, 14(5.

Herm (l'), 4'),

Hermcngarde, voir Krniengarde. Hers (l'), 100,

(vallée de

Hollande (comte de), 14, 122. Hongrie (capitaine de), au, (reine de), 154, 155.

(rois de), 79, 80, 81, 82, sa,

Hongrois, 80, 81,83.

Honorai Bonét, 59, 121, 13(1. Hôpital de Sainte-Suzanne, 107\ Hospilalel (f), 87, 107.

Hougue (la),

lluesca, 24.

Hugues, pape, iî.

llugues-Capet, 7.

le-Grand,

de Cluny, 15.

I

Ignaux, 87, 107.

llhe (la), 48.

ilh&vda [Lériila), 8.

Il hier, 87, 110.

Liiramade, 110.

Innocent III, pape, 2'i.

VIII, pape, 131.

Insemai, 117.

Irlaude, 8.

Isabelle d'Armagnac, 7H.

de Foix-Castelbon, (i4, 65, G(i, 137, 13!), 140.

fille du roi de Majorque. Isarn de Mirepoix, 23.

Isle (l')( 48.

Bertrand de l'), 48.

(comte do l'), 64. 13(i.

Jourdain de îi(î, (seigneur de l'), 48.

en-))odon, 70.

en-Jourdain. 49, ii(i, 58.64,71. Issards (les), 102.

Issoire, pë-l

Italie. Hi, I53.

J

Jacobins de Paris,

Jacomars ¡i2, 13(i. Jacques (les),

Jacqucs-de-Coniposl(.'IIe(Sainl-)< 67.

Jacques, infant d'Aragon, roi de Majorque, 23.

l.roi d'Aragon.34,37,41,131. Il, pointe d'Urgcl, (>!•.

de Foix, comte de .Monlforl.

Jarnal, 87,

Jean, pape, 6.

XXII, 93.

Carrière,

Colonna,

Lamenta, 7.

Valette, 68,

d'AII>n!l,83. 147,

rluc d'Alencon, 7fi, 86. I. roi d'Aragon ,63,64, (38,13!). Il, roi d'Aragon, noir /iltis bas Jean \l, roi d'Aragon el de Navarre.

V. coinfcd'Arimiguuc, u7.G9,

de Barguies, 67,


Jean de Bourbon, comte de Cler- nionl, 76.

abbé de Coinbolongue, 26,

do FoixCandale. 74, K>4. de Foix-Lautrerj 7;i, liiii. !«*, conile de Foix, captai de liucli, 00, O4,O;5.OO, 07, 08. 09, 87.

de Kcûx, vicomte <le Narbonne, 83, 140. l;il, |;i;i.

dé (jrailly,co/V .lean K.eoinle de Fois.

H de

III ileCii-iiilfy. <><).

de Lnbarlc. I371

do Lanla, ;')S.

de Lassai le.

de Lévis, 42,

II, roi du NavîiiTo cl d'Aragon 77, \h\ J44, J4y, 151. le-lSon, 7, ÎJ2, ÎW, l.'JO.

de Vienne, CkJ.

Jeanne (papesse), 0.

Enriquez, 14't.

d'Albrel. feinine do Jean lur, coinl.edel<ix,0S,0!),l4l,l42. il'Anglelerro, 2i).

il'Arlois, 40. 42, 44, 4;j, \M, \m, i:w.

de Foix, loi.

de Naples, Jiil.

de Navarre, 0(5, I.'lîî, L'fô. Jéi-rtine (saint), 4.

Jérusalem. 14, \l>, 17. 21, 30, :M, •M, 47, 121, 12:5, 128, -131.

(iuy (roi de), I2;i, 128.

Joachim lîonanil,, 7(i.

Jonas Orgas de Alainanlia, 01. Jourdain de l'Isle. Kl, ;K5, Juifs, 8, 4.VI0.

Jules César, J4(i.

Julie (sainte), <*5.

Julienne (sainte), •

Junac, 81, 111.

Juniao (seigneur de)

Justin iae, 88.

Kœnigsberg, ;52.

Labarrc, voir Barre (la),

l.abarrière (seigneur de), 08. Labarthc, ;J8.

(Jean de), 137.

Labastidc, voir Bastide (la).

Labat, 87, 113.

Labalut,88, 110.

Laborl, 71.

Labourd, 71, 72.

Liibmmlnins (les), 72.

Lnhvil (Albrel), voir Albret. Laburat. 87, 111. Laedovès (LoiIccp), 8.

Ladislas, roi de Hongrie, 79, 83, J;i4..

LagrAce, voir GrAce (la).

Laguerre (Raymond de), 67. Lalionce, 48.

Lairac, 10.

l^alouvière,

Laml)crl de Lalour, 26, 127.

deTurey, 27.

Lamenta (Jeaii), 7.

Laudorde (HaLier et Raton de),

Laiulorre, 00.

Landorllie, 00.

Langlade, 87, 113.

Langon (baron de),

Languedoc, 47, ÎJ3, 72, 92, 93, Du, 100, 101, 102, 103, 104, 141.

(gouvernement de),1 (gouverneur de), 08, 141.

I^anneniezan,

Lanoux, 102, 103.

Lanta (Bertrand de), 137.


'Laiila (Jean de), 58.

(seigneur de), 57.

Lapège, 112.

Lapujade, 87, 1U.

Lara. (Pierre de), 24.

Larainade, 110, 111.

Larbont, 95, 102, 103,

Larcat, 87,

Larif, 7.

Larilha (port de), 97.

Lannit, 87, 109, 112.

Laroque, 48, 49:

(Pierre de), 49.

Magnoae,

-d'Olnics, 49.

Las Filtes,

Las Fizas, 88.

Las Rives, 88.

Lasada,43.

Lassalle (Jean de), 147.

Lasserade, 43.

Lassur, 87, 108, 109.

Lastours, 27.

La tour, 47, 97.

(Lambert, de), 2(5, 127.

La Iran, 5, (i.

Latrau (syndic (Je), 58, 137.Laimac, 8(5, 57, 58, 59, 135, 137. Laimic, 12, 13.

Lauraguais, 12. !la, 97, 98. Laiitreo (Jean do Foix-), (Pierre de -), 74, 71;.

(vicomte de), ¡il, 131;,

Lavallelle, 27.

Lavardao, 57.

Lavaur, 71, 93, 134.

(Koberl de Foix, évoque de), 44,

Lavelanet, 47, 95, 97, 99.

La voix, 20.

Lcctonre, 58, 75, 7(ï.

Léon IV, pape, 0.

Léon (royaume de), 133.

Léonor, voir Eléonore.

Léopold d'Autriche, 22.

Léran, 49.

(seigneur de), 49.

Lercoul, 87, 111, 112.

Léreyo, 97.

Lérida, 8, 04.

Lérilha (porl de), 85.

Lers, voir Hers(l').

Lescar,

Lescousse, 102, 103.

Lesçun (seigneur de), 48.

Leseure, 100.

Lélou, 99.

Lévis, 47, 58.

(Gaston de), seigneur de Leran, 49.

(Guillaume de), 23, S(;, 127. (Guy de), 23, 2«, 28, 97, 101. (Jean de), 42.

(maréchal de), 27.

Levchert., 102.

Lézat, lU, 85, 8G, 88, un,

abbaye, 5, (i.

(abbé de), 29, 115, 128.

saint. Antoine de). 122. Lèze (la), 11, 815, 95, 97, »«", 101, 103.

Lézignan, 25.

Libotirne, C5, 145.

Lidoire (saint), 2.

Lifoga, 4(5.

Lillebonne, 4(5.

Limoges, 22. Limoux, 27, 28,

Lissac, 88, llfl.

Loches, 71-.

Lodève (Laedovès), 8.

Lo Feyt-d'Avaiil, 88.

Lomagne, 5S.

(vicomte du),

Lombez, 49, 58, (57.

Londres,

Loi\; de Lorca l, 137.

lardât. (diàleau de) 27, 38.

(ohiUellenie de), 87, Lorraine, 14.

(cluc de), 121, 123.

Lothaire, 7, 9.

Loubaut, 85,


Loubens, 86, 106, 107,

Loubière, 8G, 100, 107.

Louis I, le-Débonnaire, 7.

Il, le-Bègue, 7.

III, 7.

IV, 7.

V, 7.

VI, 7, 18.

VII, 7, 20.

VIII,

IX, 7, 25, 28, 29, 30, 37, 40, 5fi, 125, 126, 128, -129, 130.

X, le-IIutin, 7,

XI,

XII, 14G, 149, 150, 154.

XIV, 93, 91k,

XVI, 105.

.(saint), voir Louis IX.

de Sancerre, 65, 139.

II, marquis de Satuces, ti>4. Louise du Pont, 154.

Loumet, 89.

Loup (le Foix, 23.

(seigneur de Rabat), 44.

Lourdes (siège de), 67, 140.

Lucques (évoque de),

Ludiès, 102.

Luna (Pierre de), 67, 69,141, Lupo Alto (de) (Louhaut), 97. Lussagnet (seigneur de) 137. Luzenac, 87, 101, 109.

Lyon, 40.

(bailli de), 7G.

M

Mabec-Escahudin (le sultan),30. Madeleine de France, princesse de Viane,79, 83, 145, 150, loi. Madière, 102, 103.

Maguelonne, 8.

Mahomet, 55.

Maine (comte de), 83.

Majorque, 34, 131. (reine de), 128. (roi de), 23, 52, 118, 126.

Malahédin (le sultan), 128.. Malavesina Malec-Gbiahudin (le sultan), 30. Malec et Moadham Turam Sebah (le sultan), 30.

Malhac (Mathieu de) (Marly), 26, 27,127. ̃̃•̃:̃••̃• Malléou, 102..

Manas, 48, 49.

Baslanous, 49.

(Sans Gaissia de), 48, 49. Manaud d'Aure, 152.

de Uarbazan, 60, 137.

de Sarravère, 60.

Marche (comte de la), 80.

Marciac, 49, 57.

Maréchal (terre dû), 28.

Marestaing, 49.

(Raymond de), 49.

Marguerite de Béarn,, comtesse de Foix, 42, 131, 132,133.

de Foix, duchesse de Bretagne,

Marie, reine d'Aragon el de Sicile, 64.

de Foix, marquise de Montferrat, 77, 146, 147,

de Navarre, 66, 140.

d'Orléans, 146.

vicomtesse de Béarn, 34." Marly (Mathieu de) (Malhac), 26, 27,127.

Marmande, 25, 26.

Marquefave, 47, 8a, 95, 97, 135. Marsan, 35, 40, 50.

(vicomte de), 34, 131, 132. Marseilhas, 86, 106.

Marseille, 29.

Marsil (roi), 130.

Martel (Charles), 6, 32, 130.

Martin (saint) (église de) à Tours. 83.

à Vernajoul, 11.

Martin IV, pape, 41.


Martin V, pape, G8, 141.

roi d' Aragon, G3, 64, G6, 67, 68, 139, 140.

Marlorclh, 34, 63, 131, '̃!

(seigneur de), 131.

Mascaron,9().

Mas-Cabardès, 25.

Garnier (le), 5.

d'Aire (le), 40.

d'Azil (le), 47, 88,

(abbaye du), 93, 113.

(abbé du), 29.

Massât, 85, 98.

Muthe d'AsLarac, 1ü4.

de Higorre, 34, 33, 42.

Mathieu de Caslelbon, comte de iïoix, ü7, G2, G3, (i4, Oii, 70,

de Malhac, 20, 127.

de Marly, 20, 27, 127.

de Montmorency, 2(i.

Matran, roi de Narbonno, 9, 33. Maubourguet, 40, 30.

Maubuisson (abbaye de), 44. Mauléon, 33, 73.

(seigneur de), 73.

Soule, 71, 78.

Maupertuis, 33.

Maures (les), 34, 51, 134.

Mauvczin (Malavcsina), 40, 47, 48, 49,

(Augerde), 49,

de-Sainte-Croix, 103.

Mazères, 61, 88, 8\1,

Meaux, 52.

Médacourbe, 93.

Médina-C<cli (duc de), H2, Mehun-sur-Yèvrc, 84.

Melgueil, 19,28.

Melun, 27.

Mcnaud, voir Manaud.

Mendoça (comte de), 140. Mengard, voir Ermengarcle. Mengos, 25.

Méras, 88,115.

Mercaflal de Pamiers, Mercus, 87. Il 2.

Murons, 107.

(chàlellonie de), 87, 107.

Mérigon, 103.

Merlin l'enchanteur, 4..

Mérovéo, 0.

Mesplède, 70;

Mesquin (l'élit), fil.

Mois (roi deys), 4.

̃Miiilan, 49.

Miglos, MO, 112.

(biironnie do), 87.

Milan (duc do), 147.

Milbanionl, 43.

Mil bas, 88, 114.

Milita», 29.

Miniorl, 43.

Mingou, 25.

Minsscns, 48.

(seigneur de) 48, 49, 74.

Haslanous, 49.

Miramont, 40.

Sensacq, 40, 38.

Mirando, 43, 49, 50, 57, 75.

Miremont, 00, 137.

Mirepoix, 10, 28, 47, GO.

(château de), 23, 58, 125, 127. (diocèse do), 28, 80, 92, 93,

(lsarnde),23.

(l'ierre-Hogordo), Si.

74, 92,127,133,137, voir Lèvis. (seigneurie de) 28,

Mixe (pays de), 78.

Modèno,"l48.

Molandier, 97, 9S, Wt.

Monende, 21.33. 34,35, 30, 44,

(darsemle de), 30.

(Gaston YIl de), vicomte de

(Gaston VIII de), 34, 35, 30,

(Guillaume de), 33, 34, 130..


Moncade (Guillaume-Raymond de), 34.

Moncaut (seigneur île), 58.

Moncsple, 88, 102,

Monférer, 47.

Mon [ores, 47.

Monlezun, 49.

(comte de), 57, H8, 137.

(Pierre-Arnaud de),

(seigneur de), 48.

Monlagagne, 88, 114.

Moniaillou, S(i. 87, 1)8, 108.

(chalelloniede),87,101, 108. Monlasels, S8, 114.

Montanhan (Guiraud d'Aure, seigneur de), 51, 135.

Monlaulieu, 50.

Montant, 19, (i(), 88, 10), 117, 137.

(chiUeau de),

(seigneur de), 72.

d'Alverni, 72.

(Pierre de), 137.

Mont-de-Marsan, 40, 47, 50, U3,

Montégut, 48, 102, 103. (Arnaud de),48.

Montols, 102,

Monlosquieu-Volve.sl.re, 47, 85, 8(;, 97,

Montesquiou (Arsieu de), 37. (seirineur de),

Lasse, 57.

Montra, 88, Ho.

Montfcrral (maison de), lui. (Guillaume, marquis de), 140, 147,

(mnrquisede). Marie de Foix,

Monlferrier, 47.

Montforl (Amaury de), 23, (Jacques de Koix, comte de),

(comté de), en Bretagne, 153. (Simon de), 23, 24, 2(;, ̃28, 125, 12G, 127.

en-Chalosse, 47.

Montgailhard, 27, 88, 113. (chàtellenie de), 88, 113:

Monlgauzy, 17;

Moatgey, 25. Monlils-lès-Tours, 79.

Montlandior, 85,49.

Monllaur, 86, 10G, 49.

(Azémar de), 50.

(seigneur de), 48.. Montoulieu, 86, 10(5. 107.

Monlncnsier, 2(5.

Montrer, 1(i,

Montscrrat (Notre-Dame de), 77. Morlaas, 35, 48, 149.

Moros, 51.

Moulins, 27, 127.

Muret, 12,

(cliAlcau de), 126.

N

Nailloux, 47, 95.

Nancy,

Naples (Ferdinand, roi de), lui,

(reine de), 146. 155.

(roi de),

(royaume de), 151.

(siège de), 155.

Narbonnais, 25, 140.

(chàleau),à Toulouse.OO, 137. Narlmnne, 7, 8, 13, 15, 33, 119, 130.

(archevêque de), 26, 27, 127. (Aymcri de), 8, 9,120.

(- IV de) 31, 66, 67.

(comte de), 120.

¡due de), 9, 120.

duché de), 26.

Ermengarde de), 28, 31, 36, 129,132.

(Guillaume de), 67.

Jean de Foix (vicomte de),


Narbonfic (Matran de), !), 33. (Mengard.de), voir Erineri'garde. ̃

(archevêque de), Pierre, 127. (roi de), Matran, 9, 33. (vicomtes de), 24, 66,67, 83,

(vicomte), 72.

Narosse, 50.

Navailles (Géraude de),63, 138. -(seigneur de), Go.

Navarre, (i7, 71, 76, 77, 78, 79, 143,144, 145.

(Agnès de),

(Blanche de), 76, 143, (Catherine, reine de), cox' Catherine de Foix.

(Eléonore, infante, de), voir Eléonore de Navarre.

(Jacques de Foix, infant de), roi'».* ce nom.

(Jean, roi de), voir Jean, roi d'Aragon et de Navarre.

(Jeanne infante de) voir Jeanne de Navarre.

(Marie, infante de), (prince de), voir Yiaae (prince de).

(reines de), voir Catherine de Foix et Eléonore de Navarre. (rois de), 35, oJ, 52, 53, 66, 77,83,89,131, 140, 143,

(royaume de), 83, 143, 144. Nay, 48.

Nazaire(saint) (église de) à Foix, 17,120,121.

Nébouzan, 32, 76.

x^égreplisse (seigneur de), 137. Nemours (duo de), 146.

Nérac, 57, 58.

Néron, 4, 120.

Nescus:95, 102,103, 113.

Nesles (Raoul de Ciermont, seigneur de), 39.

Niaux, 87, 111, 112.

Nîmes, 8, 68.

Normandie, 46, 76,

Normandie (duc de), 14.

(duchesse de), 52, 136.

(Robert de), 14,

(sénéchal de), 80.

o

Odel. de Foix, 155.

Ole (docteur d')(

Olornn, toi.

Orabalh (Orat/), 78.

Orange (Oranilensis), (S,

(prince d'), 68, 141.

Orcis,2.

Orgeix, 87, 107.

Orléans, 30.

(dued1), 83,.14«.

(Mario d'),

Orionde (reine), il.

Orlu, 87, 107.

Ornolac, S7.1I2.

Orthez,48, 5), (château d'), 62, 144.

(couvent d'), J45.

Orus, 87, 110,111.

Orval (vicoin(ed'), (OrnbalIi),lH. Osscrairi-Rivareyle, 33.

Osloclii, 2.

Othe, 31.

Ourdeuac, 86, 106, 107.

Ournac, 87, III.

P

Pailhas, 57, 76,

(comte de), 24, 56, 77, 127, 137.

(comté de), 56, 85, 1)8.

(Roger de), 127.

(Valence-de-), 76.

Pailhès, 94,


Palou, 77.

Pamiers, 3,12,16, 23, 42,44,47, ,48, 49, 60, 68, 73, 88, 89, 90, 96,97, 98,99, 100, 102, 116,

abbaye de), 18, 90, 93,123. armoiries de), 89.

banlieue de), 103.

château de), 18, 61.

(diocèse de), 86, 92, 93. 94. évoques de), 90, 103.

paréage de), 18,92, 93, 103, présidial de), 104.

(quartiers de), 89.

(Saint-Antonin de), 18, 90,

Pampelune, 79, 147r 130.

Pardeilhan, 58.

(seigneur de), 57.

Paréage de Pamiers, voir Pa- miers (paréage de).

Paris, 19. 22, 26, 28, 31, 34, 51, 52, 53, 54, 64, 65, 66, 67, 69, 152, 155.

(Jacobins de), 44.

(Parlement de), 84, 128, 141, 155.

(traité de) en 1229, 98.

Parpentir, 19.

Parthenay (seigneur de), 45.

Pas-de-la-Barre, 20, 37, 100.

Pas-de-las-Latras, 3.

Pascal II, pape, 18.

Pastoureaux (les), 30, 128.

Pau, 48,

Paul (saint), 4.

II, pape, 149.

Pavie, 146, 147, 149, 152.

Pech (le), 87, 109.

Penna (évoque de), 148.

Pépin, roi, 32, 130.

Périgord (Elie, comte de), 42, 65, 133.

(Rosamburge de), 65, 66.

Perles, 10, 20, 87,107.

(château de), 124.

Perles-et-Castelet, 107.

Perpet (Perpetwts), 2.

Perpignan, 41, 64, 67, 117, Pertusais, 24.

Petit Mesqui,

Peyre,40.

Peyrehorade,71.

Pharamond (Fermant, 6.

Phœbus, voir François, Gaston. (Bâtard de Gaston), 62.'

Philippe d'Artois, 41.

I, roi de France,

II, Auguste-, 7, 21 26, 125. III.le-Hardi 29,37,38, 40, 41, 84, 85, 90, 92,132.

IV, le-Bel– 7,38,39,40,41, 43, 54, 56, 90, 93, 103,133, 139. V, le-Long-, ,45, 46.

VI–, 47, 50, 51, 96,134,135. de Brézé, 80.

femme d'Arnaud d'Espagne, 32,129.

femme de Raymond-Roger comte de Foix,

Albert, 77.

d'Evreux, roi de Navarre, 52. Picardie, 40, 46, 135.

Pie II, pape, 84.

Pierre (saint), 4, 120.

II, roi d'Aragon, 22, 24, 25, 125,126.

III, 37, 41.

abbé de Boulbonne, 127.

archevêque de Narbonne, 26, 128.

cardinal de Foix, le jeune, le vieux, 146.

évoque de Girone, 11,12, 53, 92,120.

comte d'Ampurias et de Ribargorça, 42, 133.

Bernard, 15.

Faget, 50.


Pierre-Fite, 98.

Raymond de Comminges, 70. Roger, 42.

de Mirepoix, 23.

II de Grailly, 65, 66, 139. de Lara, 24.

de Laroque, 49.

de Lautrec, 74, 75:

deLuna,67, 69. 141.

de Montlezun, 49.

de Suberville, 147.

,de Villars, 38.

Pise, 148.

Place (quartier de la) à Pamiers, 89.

Plaigne, 86, 98.

Plaisance, 43.

Planissolles, 10.

Plantagenet, 29.

Plas-de-Sérou (Esplas), 88.

Podaguais, 11, 120.

Poitiers, 53.

(Alphonse de), 29, 30.

Poitou, 45.

Pons do Villemur, 48, 50.

Pont (Louise du), 154.

(seigneur du), 154.

Pont-1' Abbé (seigneur de), Pontenas, 58.

(seigneur de),

Pontoise, 44,134.

Port (col de), 99.

de-la-Mer, 8.

Vieil, 95, 98.

Portéil (col de), 85, 98.

Potamianais, 12.

Pouille; 15.

Prades, 86, 87, 98, 99, 108. (comte de), 77.

d'Alion,108.

(chàlellenie de), 101.

Pradières, 86, 107.

Prayols, 10, 86, 107.

Préchacq, 48.

Prêcheurs (frères), 22.

Preixac (Gaillard de), 49.

Preixan, 27.

Prémontrés, 96, 115.

Provence, 18, 25, 28, 125.

(basse),

(marquis de), 120.

Prusse, 66,

Puch-Pauli, 44, 64, 65, 134, 139. Puch-de-Pelleport, 117.

Pujo-le-Plan, 50.

Pujols (les), 50, 102.

Puy (Amiel du), 17.

Puylaurcns, 69.

Puymorens (port de), 84, 85, 96, 97,198.

Puyvert, 86, 95, 96, 98, 99.

Pyrénées, 76, 94, 95, 97, 98, 99, 100, 101.

Quérigut, 23, 99.

Quettehou, 46.

Quié, 87, 105, 112.

(châtellenie de), 87,110, 111, R

Rabastens, 57, 61, 138.

Rabat, 73, 87, 111, 112.

(famille de), 73.

(seigneurs de), 44, 52, 73,136. Rahenac, 59.

Ramefort, 73.

(seigneur de), 73.

Raoul, roi de France, 7.

de Clermont, 39.

Ratier de Landorde, 60.

Raton de 60, 137.

Ravenne, 146.

Raymond (saint), évoque de Balbastro, 17.


Raymond de Carcassonne et de Barcelone, 12, 120.

-dde Cardonne, 28.

de Laguerré, 67.

de Marestang, 49.

de Toulouse, 5, 12. 13, 15, 24,29,126,127.

I, comte de Toulouse, 29.

il, 29.

III, 29, 30.

IV, 29, 30.

V, 30.

VI, 25.

̃ VII,– 29.

Béranger III, comte de Barcelone,

Roger, comte de Foix, 21, 22, 23, 24, 124, 125, 126.

Trencavel, vicomte de Béziers, 19, 23, 124, 125, 126.

Razès, 8, 86, 92, 95, 99.

Refles, 42.

Reims, 147.

Renaud de Barbazan, 60.

Rengard, 120.

Réole (la), 39.

Revel, 57, 61.

Revolhedo, 78, 79.

Ribagorça, 42.

Richard-Cœur-de-Lion, 21, 22. Richemont,

Rieutort, 85, 99, 100, 104.

Rieux, 147.

(diocèse de), 92, 93, 94, 96, 113.

(jugerie de), 92, 102, 113.

de-Pelleport, 88, 117.

Rimont,

Rivemale, 88,114.

Rivemont, 14.

Rives (las), 117.

Rivière, 58.

(Castelnau-de-), 40.

(sénéchal de), 58, 137.

Roanès (Castel-Vieilh-de-), voir Castel- Vieilli- de-Roanès

Robert, fondateur des Templiers, 19,54,123.

Robert I, comte d'Artois, 39, II, 38, 40,.41, 42,132,133. II, comte de Flandre, 14. Il, 39t 133.

I, roi de France, 7,10.

de Foix, évêque de Lavaur, 44,134.

Guiscard, 15.

de Normandie, 14.

Rodrigue de Villandrando, 68, 70.

Roffes, 42.

Roger, fils d'Aymeri de :Narbonne, 9.

d'Aspet, 58.. I, comte de Carcassonne, 10, il, 12, 13, 91, 92, 119, 120, 121.

de Comminges, 32, 125J 134.

de Foix, 123.

I, comte de Foix, 92, 122, 123.

II 12, 15, 16,17,18, 28, 29,

III 15, 16, 18, 19, 20. IV

Roger-Bernard I, vicomte de Castelbon, 44,

II

Roger-Bernard I, comte de Foix, 16, 18, 19, 20, 21, 124.

II le Grand 21, 23, 24, 25, 29, 30, 126, 127, 128, 129. le Gros 18, 19, 124,125. le Preux-, 128, 129.

III, 31, 32, 33, 34, 33, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 84, 89, 90, 130, 131, 132, 133, 134.

Pierre de Mirepoix, voir Pierre-Roger de Mirepoix.

Raymond, voir RaymondRoger.

Tibaud, 123.

Rome, 2, 3, 8, 22, 65, 84, 140, 149, 151. 152, 153.

(église de), 24,


Rome (empereur de), 4,119,120. Romengoux, quartier de Pâraiers, 89.

Roncevaux, 145.

Rondel de Faixas, 48, 49.

Roquefixade, 99.

Roquefort (Aymeri de), 49, 50. (Guillaume-Unautae),49,50. (château de) sur la Garonne, 40,70.

én-Marsan, 40, 48.

Rosamburge,de Périgord,65,66. Rosas, 42.

Rostrenan (seigneur de), 154. Rouault (Joachim), 76.

Rouergue, 29.

Roussillon,

= (comte de), 120.

Routiers, 70, 140.

Rouzaud, 102, 103.

Rouze, 99.

Sabarat,.88, 115.

Sàbart, 112.

Sabartès, voir Savartès.

Sabenac, 87, 108, 109.

Saint-Amadou, 102.

Saint-Ange (cardinal de) 25, 127.

Saint- Antonin (abbaye de) à Pamiers, 122, 123.

~r (paréage de), voir paréage de Pamiers.

Saint-Bauzeil, 103.

Saint-Celsi (Bertrand de), 18,49. Saint-Cyrac, 10.

-Saint-Cyragou, 10.

Saint-Ebordy (tontevrault), 29. Saint-Ebrard 29.

Saint-Félix de Rieutort, 102. Saint-Gaudens, 57, 60, 70, 73. Saint-Gein (Saint- Genès), Saint-Genès (La Bastide de), 40,

Saint-Gilles, 15.

Saint-Girons, 32, 76, 96, 100,

Saint-Jacques à Paris, 44.

Saint-Jacques de Compostelle ou de Galice, 67, 140.

Saint-Jean de Jérusalem (ordre de), 30, 47.

Saint-Jean-de-Verges, 26, 86, 100, 107, 117, 127.

(église de), 3

Saint-Julien (église de), à Tours, 79.

Saint-Georges (seignourde), 140. Saint-Martin (église de) à Tours, 83.

à Vernajoul,

(hôpital de) à Cadilhac, 74. Curton, 58. ̃*

de-Caralp, 11, 107. d'Oydes, 102, 103.

Saint-Michel, 102,103.

Saint-Palais, 33, 78.

Saint-Pandelon, 78.

Saint-Paul-de-Jarrat, 120.

(châtellenie de), 87, 11.

(seigneur de). 73.

Saint-Paulet,

Saint-Pierre (église de) à Rome, 6, 152.

de-Cruses, 5, 6.

de-Rasa, 6.

de-Rivière, 86, 107, 120.

de-la-Court (abbaye de), 5, 6. Saint-Quircq,

Saint-Sernin, 85, 99.

Saint-Sever, 50, 58, 69, 70, 73. Saint-Vaast-de la-Hougue, 46.

Saint- Victor, 102, 103.

Saint-Ybars, 88,116.

(châtellenie de), 88, 116.

Sainte-Croix, 50.

de-Volvestre, 100, 103.

Sainte-Gabelle.DOtrCintegabelle. Sainte-Marie-du-Peuple ( église de) à Rome,

Sainte-Suzanne-de-Lezat,88,116.


Sainte-Suzanne (hôpital de) à Puymorens, 87, 107.

Saintrailles (seigneur de), 56, 57, (Fortic de), 58, 137.

d'Astarac, 56.

Saisset (Bernard), 90, 93, 103. Saixac, 25.

Saladin, 21, 125.

Salat, 70, 94, 101.

Sâleix, 87, 111.

Salies-du-Salat, 90.

Salles-sur-l'Hers, 97.

Saluées (maison de),

(marquis de), 154.

San-Féliu-de-Llobrégat, 34. Sancerre (Louis de), 65, 139. Sanconac, voir Senconac.

Sandaix, 49..

(Bertrand de), 48, 49.

Sandei (Felinus), 148.

Sans Gaixia de Aura, 78.

de Manas, 49.

Saquet (Bernard), 48.

(Bertrand), 50.

Saraverre (Menaud de), 50.

Sardaigne, 66, 67, 140.

-.(seigneur de), 67.

Sardes (les), 66, 67, 140.

Sarrasins, 8, 9, 21, 30, 31, 32, 34, 52, 54, 129, 130, 131, 135, 136.

Sarraute, 43.

Saurat, 87, 98, 111, 112.

(port de), 85, 99.

Sausel, 87, 111.

Saut (terre de), 86, 99.

Sauveterre-de-Béarn, 62, 138. Savartès (Sabartes), 4, Il.

(viguerie de), 120.

Savelli (Jean-Baptiste), 152.

Saverdun, 19, 49, 85, 88, 89, 93, 96,99,102,116.

(Bernard de Durlort de), 49. (châtellenie de), 88, 116. Savignac, 10, 20, 87, 107, Savone, 29.

Scomer, 112.

Sédirac (seigneur de), 48, 49.. Ségura, 102.

seignaux, 86, 107.

Seloimet (prieur de), voir Honorât Bonet.

Sem, 87, 111.

Sempsac (seigneur de), 58.;

Sencirac (Saint-Cyrac), 10.

Senconac, 87, 109.

Senlis, 40.

Sensacq, 58.

Sentenacde-Vicdessos, 87, 110,

Sentouil, voir Centule.

Serrata, 43.

Serres, 14, 20, 86, Sers, 88. Séville, 51.

Sévérac (seigneur de), 137. Sforza (François), 147.

Sicarde, comtesse de Foix, 16. Sicile, 41.

(couronne de), 64.

(Marie, reine de), 64, 137. (roide), 41, 71.

Siciliennes (Vêpres), 41.

Sieuras,

Sigebert, roi de France, 6.

Sigismond, empereur d'Allemagne, 67.

Siguer, 87.

Simiel de Campagna, 58. Simon Brise Tête, 27, 38, de Montfort, voir Môntfort (Simon de).

Sinsat, 87,109.

Sixte IV, pape, 149.

Quint, pape, 149.

Sobira(Swrha),87, 112.

Somerset, 73:

Sompuy (château de), 37.

Son (château de), (de Sono, So, Usson), 86, 96, 99,

Sorgeat, 87, 107.

Soula, 10.

Soulcen, 95.

Soule (Mauléon de), 71.

Sourtadel, 87, 108, 109.


Squivat, voir Esquivât.

Stéphanie comtesse de Foix, 16,18.

Subèrville (Pierre de), 147.

Suc, 87, 111.

et-Sentenac, 111.

Suilhac, 87, 112.

Surba (Sobira), 87, 112.

Susauvillet, 147.

T

Tabascan,95.

Tafalla, 145.

Talbot (Talabot), 73.

Talleyrand-Périgord (Elie VII, comte de), 42, 65, 133.

Tarascon-sur-Ariège. 10, 14, 42, 73, 87, 89, 99, 102, 106, 111, 112, 133.

(chàtellenie de), 87, 112.

Tarbes, 57, 58.

(évoque de), 152.

Tarn, 25.

Tarragone, 8.

Tartares (les), 31.

Tartas, 50, 69.

(comte de), 50.

Tartein, 88, 114.

Templiers, 19, 21, 54, 55, 123, 136.

(crimes et procès des), 54, 55, 136.

Terrasse (la), 88.

Terre du Maréchal (Mirepoix), 28.

Terre-Sainte, 15, 21, 29, 34, 38, 121, 123, 128.

Terride (Bertrand de), 58, 137. Teste-de-Buch (la), 44.

Théaude de Valpergue, bailli de Lyon, 76.

Théodebert, 6.

Théodoric, voir Thierry.

Théodobald, 6.

Thèze, 48, 49.

Thierry I, 6..

III, 6.

IV, 6.

Thomas, 8.

Thouars, 85, 100.

Tibaud (Roger), 123.

Tignac, 87, 108.

Torsonus (Torsons), Tos (ruisseau de), 99,100.

Touget, 67, 140.

Toulouse, 2, 3, 5, 8, 29, 30, 37, 43, 53, 56, 60, 61, 62, 68, 71, 85, 90, 93,96,113,125, 127, 136, 137,

(comtesse de), 5, 6, 9, 12, 13, 15, 24, 25, 26, 29, 30, 84, 100,

(comté de), 24, 26, (diocèse de), 86, 92, 93.

(évêques de), 17, 26, 27, 126,127.

Foulque; (évoque de), 26, 126, 127.

(Jeanne de), 29.

parlement de), 85, 92, 94. province de), 92, 93.

Raymond (comte de), voir les différents Raymond, comtes de Toulouse.

(sénéchal de), 37, 38, 84, 132. (sénéchaussée de), 44,134. Tour (la) (la Tor), 47, 85, 97. (Lambert de la), 26, 127.

Touraine, 2, 3, 74.

Tournay, 40, 46, 47, 48, 135.

(Tornassen), (Guillaume, évêque de), 26, 27, 127.

Tours, 74, 83.

(archevêques de), 2, 3, 120, 121.

(église Saint-Martin à), 83. Touyre (le). 101.

Tramesaigues (Eslremas Airjas), 96,

Trau (syndic de la), 58, 137.

Trémoulet,


Trencavel (Raymond), vicomte de Béziers, 19, 23, 124, 12a, 126.

Trcnquabailh (Trencavel).

Tripoli, 31.

Tudéla, lib.

Tunisie, H3.

Turcs (les), 21, 131. Turey (Lambert de), 27. Tursac (seigneur de), 137

Turto, 38.

u

Unac, 87,108, 109.

Unjal, 88, 114.

Uuzent, 88, 11G.

Urbain Il, pape, 14, 122.

Urgel, 8, 85.

(comtes d'), 28, 69,120,128, 141.

Urs, 109.

Usson (chîUeau d'), voir Son (château de).

Uven, 50.

Uxoyre,141.

Uzès, 8.

V

Valence, 8.

-sur-Baise, 57.

-de-Pailhas, 76.

Valette (Jean), 68,141.

Valncgre (Valnera), 88, 110. Valogne, 40.

Valois (Cliarles, comte de), 3!)/il. Valpergue (Tliéaude de), 70. Vannes (évoque de),

Vaquier (Guillaume),

Varilhes, :3, 2o, 48, 73, 88, 97,

Varilhes (chàlellenie de), 88,117.

Vaychis;

Vèbre (Bèhre), 20, 87, 108/ Venaissin (comtat), 68, 141.. Vendôme, 83.

Verdun (Derdu), 10, 87, 109. Verfcil, 60.

Vergonhat, 58.

Vermandois,

Vernajoul, 1'1, 86,

Vernaux, 87, 100.

Vernct (le), 88, IIG.

Verniolle, 88,

Versiêje, voir Vixiège.

Viane (Charles, princo dé), 76, 77, 78, 143,

Viane (Gaston, prince de), 83, 149,

Viane(Madeleine de France,princesse de), 79,83, Vic-d'Alzone, 34, 35, G3, (seigneur de), 138.

Vicdessos, 97, 98,102, 110,

(clultellenie de), 87, 109, 110. Vic-Fezensac, 39.

Vich,

Vienne en Dauphiné, 8.

en Autriche, 22.

dauphin de), 52, 136.

.Jean de), 63.

Géraud de), 8.

prince de), voir Viane.

Viguerie des Allemans (la), 92, 103.

Villamlran ( Villandramlo), 70. Villandrando (Rodrigue de), 70.

Villars (Pierre de), 38.

Villefrancle de Lauragais, 47, 57, 95.

Villemur (Pons de) 48, 50,

(comte de), 98.

(vicomte de), 155.

(vicomté de), 72, 141. Villenave, 50.

Villeneuve, 48.

(Bernard de), 49.

quartier de Pamiers, 89.


Villeneuve-Durfort, 116.

d'Ampurias, 90.

de-Marsan, 40.

du-Bosc,86,106,107.

du-Paréage, 102, 103.

Villepeyrouse,3.

Vilon, voir Bouillon (Godefroy de).

Vixiège [Versièje, Bessiga), 86,95, 100.

Volp, 11,95,100.

Volusien (saint), 1, 2, 3, 4, 10, 11, 17, 18, 20, 120, 121, 122,123,124.

Volusien (abbaye de Saint-) à Foix, 19,

Volvestre, 11, 50, 85, 100, 125. Vorse (duc) (Borso),

Xaintrailles, 57.

Yvain, bâtard de Gaston Phœbus, 62.

x

Y

Yssiulador, 96, 100.


CHRONOLOGIE DES COMTES DE FOIX JUSQU'A GASTON IV

Nous donnons cette double liste, afin de montrer les erreurs chronologiques commises par Esquerrier et par Miègeville et de faciliter, d'après les données de l' Histoire de Languedoc, la correction des dates inexactes.

N. B. Les numéros, placés à la suite de chaque comtc sur la liste d'Esquerrier, renvoient aux notes rectificatives qite nous avons ajontées, dans la chronique, principalement aii commencement et à la fin de chaque règne.

D'APRÈS ESQUERRIER

Bernard 1062 RogerI 1096 Roger II. 1111 Roger-Bernard l,le Gros. 1144 Raymond-Roger 1188

(1) P. 13, n. 3.

(2) P. 15, n. 4.

Esquerrier, dans la nomenclature des premiers comtes, trompé par le nom de Roger, commun à trois princes ou joint d'autres noms, a confondu, les uns avec les autres, ces divers Rogers. Entre Bernard et Roger-Bernard III, lil a supprimé deux comtes Pierre et Roger IV en revanche, il a créé un Roger-Bernard de plus.

(3) P. 18, Il. 1 et 6 p. 19, n. 2.

(4) P. 19, n. 6.

(5) P. 24, tt. 2.

(1)

(2)

(3)

(5)

D'APRÈS DOM

Bernard-Roger Pierre. 1064 1070 Roger III 1125


Roger-Bernard 11,1e Grand 1223 (1) Roger III Roger-Bernard III Roger-Bernard IV. 1262 (4) Gaston I 1306 (S) Gaston II 1316(6) Gaston III, Phœbus 1344 (7) Mathieu de Castelbon. 1390 (8) Archambaud de Grailly.. 1399 (9) Jean I de Grailly 1413 (10) Gaston IV de Grailly 1436 (Il)

(1) P. 28, n. 6.

(2) P. 31, n. 1 et 2 p. 32, n. 6.

(3) P. 31, n. 2 p. 30, n. 4 p. 42, n. 3. (4) P. 31, n. 2.

(5) P. 42, n. 3 p. 44, n. 5.

(6) P. 44, n. 5.

(7) P. 52, n. 2.

(8) P. 62, n. 7.

(9) P. C2, n. 7.

(10) P. 66, Il, 1.

(11) Gaston IV mourut en juillet

Roger-Bernard I. 1188 Roger-Bernard II, le Grand 1223 RogerIV 1241 Roger-Bernard III. Gaston I. 1302 Gaston II 1315 Gaston 1343 Mathieu de Castelbon Archambaud de Jean de Grailly 1412 Gaston IV de Grailly


FAC-SIMILE D'UNE CHARTE SIGNÉE PAR ESQUERRIER


PIÈCES JUSTIFICATIVES

1

TRANSCRIPTION DE LA PIÈCE DONNÉE. EN FAC-SIMILÉ,

Assignation comparaître adressée par drnand Esqucrrier, trésoriet· général du Comté de Toix, aux cons1tls et habitants des paroisses de Senres et rle Bénac, pour faire la déclaration de lezcrs redevances et obligations envers le comte dc Foix

Foix, 11 mai 1446.

Arnaud Esquerrier, notari thessaurer general del comtat de Foixs et comissari per la egregia et poderoza dona Madona Leonor, infanta de Navarra, comtessa de Foixs et de Biguorra,loctenent general per Mossenhor lo comte de Foixs en totas sas terras et senhorias, specialment deputat à reformar los dreytz, cesses, oblias, fius, quartz, quintz, albergas, marcesquas, bladars, sivadars, gueytz, manobras agries et autras causas contengudas en ladita comicio, de laquai per la prolicitat leyxam assi enserir per la present, als castelas et bayles de Foixs, de Mongalhart et à totz autres deldit comtat, et noremens à cascun servent comtal que sus so sera requerit, salut. Cum, à causa de nostra dita comicio et reformacio, nos ayam ad informar, ab los (1) Une assignation du mime genre, adressée aux habitants do Saint-Pierre-de-Pierre et de Saint-Miirtin-de-Caralp et conçue en termes identiques, est aussi conservée aux Archives de l'Ariège elle porte également la signature d'Arnaud Esquerrier. Ces documents contemporains permettent d'établir la véritable orthographe du nom du chroniqueur.


cossols et singulars de la peropia de Avenac (1) et de Serras, dels dreytz et emolumens à mon Senhor lo comte apertinens en los dits locxs et peropias de Serras et de Avenac, per so vos mandam que, à la instancia del discret procuraire de mondit Senhor lo comte, citetz los dits cossols et singulars peropians de Avenac et de Serras quar nos,per tenor de las presens,los ajornam à divendres primier venent, per hora de tercia, personalment comparesquan per davant nos et en nostre ostal per fer testimoni de bertat bonament et deguda,cum sera de dreyt et de razo. Dadas à Foixs.lo XI jorn de may.l'an MIIIIoXLVI. A. ESQUERRIER,

Tliessnurer rcformador.

De mandament deldit mossenhor comissari.

J. Dussho.

Pièce en papier, jointe au registre de réformation du Comté de Foix de 1446-1447, qui se trouve aux 'Archives de l'Ariège original, au dos, empreinte de sceau plaqué en cire rouge.

II

Gaston IV, comte de Foix, donne ordrc azc trésoricr du Comté de roix de payer à l'abbé et ait monastère de Lézal chaque année, il la fête de saint Pierre et saint Paul, 25 sous de Morlas, dont les comtes de Foix étaient wdevables en vertu d'un partage. Ces 25 sous étaient et prendre sur l'albergue annuelle que les habitants de Lézal deuaient au comte. Mazères, 8 mai 1436.

Gaston, per la gracie de Diu, comte de Foix, bescomte de Bearn et comte de Begorre, à nostre thesaurer deudit comtat de Foix,que ara es o-per temps sira, salut. A nostre noticie es bengut per part de l'abat de Lezat que el, en nom de luy et deu monester de Lezat, segont lo pariadge que es entre nostres predecessors comtes de Foix et lor, cascun an, lo jorn de la feste de sant Pey et sant Paul, los devem dar bint et cinq sols de Morlaas, cascun an, per tenor deudit pariadge. Per so, nos bolem et bos mandam que d'assi en avant, à la dite feste, en nom de nos, paguetz et deliuretz audit abat, en nom que dessus, los bint et cinq sols de Morlaas, de l'argent de l'aubergue que prenem (1) Avenac, Bénac, Serras, Serres, communes du canton de Foix.


audit loc de Lezat, sens sperar autre mandament. Car retenen une begadë tant solament vidimus de las preséns ab reconeixence de cada pague, bos ac faram alogar en bostres coudes et dedusiram de bostre recepte. En testimoni de las qùoaus causes avem autregyades las presentz de nostre saget sagerades. Dades à Mazeres, lo VIII jorns de may, l'an mil quoatre centz trente et sieys.

GASTON.

Traces de sceau sur civeiie de parchemin.

Sur le repli de cette charte.

Anno Domini M0 IIII0 XLV et XI die mensis januarii, honôrabilis et discretus vir Arnaldus Squarrerrii, thesaurarius geoeralis illustrissimi domini comitisFuxi, retineri fecit vidimus presentium per magistrum Miquaellem del Bernis notarium et procuratorem preflati domini comitis Fuxi. Et dictum vidimus fuit sigillatum sigillo curie et in forma antentica positum ad eternam rey memoriam, ad requestam et prossequtionem magistri Vitalis Rycardi,Reverendi in Christo Patris et domini G. (1) monasterii de Lesato abbatis.

III

Arnaud Esqzcerrier, trésorier du comte de Foi,x, ordonne aux consuls de Ldzat de payer au monastère de cette ville de la part dit comte de Foix, chaque année, à la fête de saint Pierre et saint Paul, 25 sous Morlas, à prendre sur l'albergue due ait comte.

Foix, 29 septembre 1450.

Arnaud Esquerrier, thesaurer de Mossenhor lo comte de Foix et de Begora en son dit comtat de Foix, als cossols et bonas gens del loc de Lezat, salut. Cum mon dit Senhor lo Comte aia, et sos predecessors, ordenat et mandat esser deliurat cascun an, à la festa de sent Peyre et de sent Paul, per alberga al honorable monester de Lezat pagadora al Révèrent Payre en Diu Mossen l'abat deldit monester, la soma de XXV sols de Morlaas, los cals mondit Senhor manda que, de l'argent de l'albergua que bos, ditz cossols et singulars, fets cascun an à la festa de Pascas, sia pagat, per so, nos, bolentz optemperar lo mandament de mon dit Senhor, mandam à vos, ditz cossols et singulars, que d'assi abant al dit Mossen l'abat de Lezat paguets et deliurets cascun an los (1) Guillaume VII, Guillaume Rigaud, abbé de Lézat de 1420 à


ditz XXV sols de Morlaas al dit Mossen l'abat o à son procuraire, sens esperar autre mandament. Car mostran copia de la present et reconexénsa deldit Mossen l'abat o de son certan procuraire, nos ac tendrem per recebut et à bos per descargatz à defalcacion dé major soma per l'alberga que, cascun an, fets al dit Mossenhor lo comte. Et per so que de las ditas causas susditas demore en ferm, abem autreiàt la present signada de nostra ma et sagerada de nostre sagel appendent. A Foix, lo XXIX del-mes de setembre, l'an mil IIIIE sinquanta. A. ESQUERRIER,

Thossaurer.


ADDITIONS ET CORRECTIONS

Page 4, ligne 4, supprimez foc.

Id, note 2, id.

Page 5, ligne 5, au lieu de forts, maisous, homcs, lisez fort et maisous, très homes.

Page 6,note 4, au lieu de E. 39, lisez E.

Page 10, note 3, ligne 1, au lieu de qu'elle, lisez quelle.

Page 21, note 1, ligne 1, au lieu de Roger-Bernard II, lisez RogerBernard L

Page 26, note 4, au lieu de Mathieu de Montmorency, lisez Mathieu de Marly.

Page 37 note 3, avant-dernière ligne, au lieu de rêne, lisez règne. Page 40, note 1, ligne 4, au lieu de Ludgun, lisez Lugdun.

Page 42, ligne 12, au lieu de agolost, lisez agost.

Page 43, ligne 3, au lieu de gendarmas, lisez gens d'armas. Page 47 note 4 avant-dernière ligne, au lieu de celle-ci, lisez celtti-ci.

Page 48, à la suite de la note 1 ajoutez

De nouvelles recherches aztx archives des Basses-Pyrénées nous ont permis de retrouver un autre texte de cette liste, dans l'inventaire des archives de Foix dressé par Michel du Demis. La copie de ce dernier présente avec celle quelques variantes orthographiques. No2cs renvoyons, pour plus de détails, que nous comptons faire de cotte partie de l'inventaire de Michel du Bernis. Page 49, note, ligne 1, au lieu de Miossens-Bastanous, lisez Miossens, Basses-Pyrénées.

Page 54, ligne 18, au lieu de o eils, lisez oeils.

Page 55, note 5, supprimez la fin de la note et remplacez-la par Mahomeria signifie mosquée.


Page 57, note 3, ligne 10, au lieu de Castelbajac de Firmarcon, lisez de Castelbajac, de Fimarcon.

Id, note 3, avant-dernière ligne, au lieu de Xaintrailles, lisez Sain- trailles. v

Page 59, note 1, ligne 7, au lieu de Bonnet, lisez Bonet et, au heu de; Lelonnet, lisez Selonnet.

Page 70, ligne 16,au lieu de rnyausan, lisez myansan.

Page 73, note 1, ligne 1, au lieu de Mauléon, lisez Malléou. Page 83, note 2, ligne 4, au lieu de U73, lisez 1472.

Page 85, lignes 17-18, au lieu de Caztjac Calers, lisez Caujac et Calers. Page 87, ligne 27, au lieu de Carpédor, lisez Carpidor.

Page 88, ligne 7, au lieu de los Barrs, lisez los Barris, mettez après ce mot (lbis) et en note

(lbis) Los Barris, c'est une erreur du scribe il faut los Ferris, voir page 114, et non los Baats comme dans A. Garrigou, Etudes sur le Pays de Foix, page 326.

Page 90, note 1, ligne 4, au lieu de MCCLCCCV, lisez, MCCLXXXV. Page 99, ligne 28, au lieu de Bruygante, lisez, Bruyante.

Page 100, ligne 14, au lieu de point de repaire, lisez, point de repère. Page ligne 13, Bolasteich, mettez après ce mot(lbis) et en note (lbis) Dans Esquerrier et dans Olhagaray ou trouve Galasteuch, ce qui est une erreur.

Page 114, ligne 19, au lieu de Cavasltelhas, lisez Cavastelhas. Page 116, ligne 5, au lieu de las lisez las Fizas.

Page 116, ligne 16, au lieu de 000, lisez page M

Page 116, ligne 17, au lieu de ce, lisez de.

Page 116, après Conté, ligne 20, ajoutez cette ligne avec une note: Jitstiniac, Justiniac, C. (2bis)

(2bis) Olhagaray ne comprend Justiniac ni dans la chatellenie de Saverdun ni dans aucune autre; cependant Esquerrier( Voir p. mentionne cette localité comme dépendant de cette seigneurie. Lors du dénombrement de 1672, les délégués de Saverdun désignent cette localité comme faisant partie de leur chatellenie.(Cf.Barrière-Flavy, Dénom- brement du Comté de Foix en 1672, p: 119.) Dans la statistique des juridictions secondaires du Comté de Foix en 1765, Justiniac figure comme possédant une juridiction seigneuriale (Duclos, Histoire des Aridgeois, t. vu, page 436.)

Page 154, note 6, au lieu de Marthe, lisez Mathe.

FOIX, IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE GADRAT AINÉ, RUE