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Titre : Exposition des oeuvres de Gustave Courbet à l'école des Beaux-Arts (mai 1882) / [catalogue par Castagnary]

Éditeur : Impr. E. Martinet (Paris)

Date d'édition : 1882

Contributeur : Castagnary, Jules-Antoine (1830-1888). Rédacteur

Sujet : Courbet, Gustave (1819-1877)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31914128w

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 89 p. ; in-16

Format : Nombre total de vues : 90

Description : [Exposition. Paris, Ecole des Beaux-Arts. 1882]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Catalogues d'exposition

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1090995

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-Z LE SENNE-14460

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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EXPOSITION DES ŒUVRES

DE

GUSTAVE COURBET A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

(MAI i88z)


S'adresser, pour tous renseignements

relatifs à l'Exposition, à M. HARO, peintre-expert, rite Visconsti, Paris.


GUSTAVE COURBET

I

Après le retentissement qu'ont eu le don de l'Enterrement d'Ornans au Musée du Louvre par M"° Juliette Courbet, l'acquisition par l'État du Combat de cerfs, de l'Hallali, de l'Homme blessé et du Jeuue homme à la ceintitre de cuir, celle de la Sieste par la Ville de Paris, l'idée d'une exposition générale des oeuvres de Courbet était toute naturelle.

Le public l'attendait, les artistes la réclamaient.

Un comité se forma pour en préparer la


réalisation. Le gouvernement accorda un local à ;1'École des Beaux-Arts et mit à la disposition des organisateurs les tableaux qui lui appartiennent. Il restait dans les mains de la famille un certain nombre de toiles, dont quelques-unes avaient figuré avec honneur dans nos Salons annuels. De généreux amateurs n'hésitèrent pas, dans l'intérêt de l'entreprise, à dépouiller leurs galeries, déparer leurs appartements. Nous savons ce que coûtent de pareils sacrifices et nous en sommes profon-.dément touchés. Que tous ceux qui, à un degré quelconque, ont contribué à rendre plus éclatant cet hommage à la mémoire d'un grand peintre, reçoivent ici nos remerciements. Grâce à leur précieux concours, l'exposition posthume de Gustave Courbet est telle que ses amis la désiraient, telle qu'il l'eût souhaitée lui-même.

Cette exposition, qui comprend plus de cent toiles, ne forme qu'une très faible partie .de ce que le robuste peintre a produit. Le surplus-est épars dans nos musées de province ou dispersé à l'étranger. Parmi les oeuvres de' premier ordre que nous n'avons pu avoir, il faut citer d'abord l'Enterrement d'Ornans, qu'un règlement singulièrement


rigoureux empêche de sortir du Louvre puis la Curée, aujourd'hui à Boston; YAprès-dînée à Ornans, au musée de Lille; les Cribleuses de blé, au musée de Nantes; le Cer f à l'eau, au musée de Marseille; les Baigneuses, laFileuse, l'Homme à la pipe, au musée de Montpellier. Quant aux célèbres femmes de KhalilBey, Paresse et luxure, qui appartiennent aujourd'hui à l'un de nos plus distingués amateurs, M. F. et que beaucoup de Parisiens connaissent, il ne pouvait être question de les exposer.

Comme on le voit, l'exposition organisée à l'École des Beaux-Arts est loin d'être complète. Telle qu'elle est cependant, avec ses tableaux de toute nature et de toute dimension, paysages, marines, neiges, animaux, fleurs, fiuits, portraits d'hommes, portraits de femmes, scènes de la vie des villes, scènes de la vie des champs, elle présente l'aspect varié d'un mu'sée et résume l'existence entière de l'artiste.


II

L'existence de l'artiste! On me permettra de ne pas y faire même allusion. Malgré l'apaisement des esprits, le moment ne semble pas venu d'une véridique et impartiale biographie. Dans tous les cas, ce n'est pas ici le lieu de l'essayer.

Mais, à côté de l'homme, il y a les œuvres, qui ont aussi leur histoire.

Comment revoir, après tant d'années, les Casse7irs de piètres, comment évoquer le souvenir de Y Enterrement d'Ornans, sans se rappeler l'orage que cette peinture a soulevé à son apparition, et le débordement d'injures qu'elle a values à son courageux initiateur ? Comment, se rappelant cet orage et ces injures, ne pas en demander la raison, ne pas chercher par suite de quelle erreur ou de quel parti pris un art si juste et si puissant, qui s'annonçait par surcroît comme si démocra-, tique et si français, a pu susciter de telles colères et devenir une sorte de scandale public? L'innovation était-elle donc trop audacieuse? Contrastait-elle trop violemment avec les habitudes prises ou les préjugés en cours?


Sans doute, il y avait loin de cet art indigène, tiré des entrailles du pays, à l'art traditionnel qui régnait alors et qui s'alimentait de l'éternel fonds grec et romain, auquel étaient venus s'adjoindre, sous Louis-Philippe, quelques poètes étrangers, Dante, Shakespeare et Byron. Mais, sans vouloir édifier ici une théorie qui serait hors de propos, on peut dire qu'il n'est pas défendu au peintre de regarder autour de soi, d'emprunter à la société qui PenTÏronne ses sujets et ses modèles. Il est même des peuples, les Belges et les Hollandais, qui n'ont pas eu d'autre principe d'art. Est-ce à dire que leur peinture ait manqué de caractère ou d'élévation? Rembrandt et van dér Helst sont là pour répondre. Et cette manière de voir n'a pas été spéciale aux PaysBas on la trouve un peu partout en Europe. L'Allemand Holbein et l'Espagnol Velasquez sont deux admirables peintres ils ont borné leur art à représenter la société de leur temps, .à peindre le milieu dans lequel ils vivaient. Ce n'est pas tout si l'on voulait bien voir, est-ce qu'on ne trouverait pas dans l'œuvre de Raphaël lui-même des parties, et non les moins belles, inspirées de la seule réalité? Et l'art florentin, d'où procède-t-il? Et tous cés primitifs, que la


mode exalte si fort aujourd'hui, quelle était la source de leur inspiration ?

Chez nous-mêmes, Français, qui semblons ignorer notre histoire, est-ce que Louis David ne cherchait pas avant tout la vérité, lorsque, s'emparant des événements à sa portée, il esquissait le Serment du Jerc de Parrme, et retraçait sur la toile les épisodes révolutionnaires ? Et Géricault? En est-il un plus épris d'actualité, plus amoureux du spectacle humain ? Qu'est-ce que le Radeau de la Méduse, sinon un épisode contemporain de l'artiste, véritable fait-divers de journal, traduit en peinture dans la plus dramatique des compositions? Certes, en 1848, après Février et le suffrage universel, il n'y avait rien d'excessif à ce qu'un peintre, né- du peuple, républicain de mœurs et d'éducation, prît pour objet de son art les paysans et les bourgeois' au milieu desquels s'était écoulée son enfance. L'humilité des sujets n'enlève rien à leur; valeur esthétique. En art comme en littérature, tout. consiste dans le tour de main, l'exécution ou le style. Courbet avait voulu, peindre un enterrement de village, montrer des cantonniers au travail sur une grande route il était dans son droit. Tout ce. qu'on pouvait lui demander, c'est que son im-


pression fût sincère et qu'elle fût fortement ex-.primée. Ces deux conditions, les avait-il remplies? On sait bien aujourd'hui, par l'unité profonde de su vie et de son œuvre, que sa sincérité fut complète, absolue; et, quantauxqualités de son exécution, quel artiste connaisseur oserait les contester? 11 sut donner à des scènes, vulgaires en somme, un intérêt poétique qui les élève au niveau du plus grand art; il peignit des personnages pris aux degrés inférieurs de l'échelle sociale avec la gravité, la force et le caractère qu'on réservait d'habitude pour les dieux, les héros et les rois. C'était reprendre, sur un autre terrain et avec d'autres vues, l'œuvre interrompue de David et de Géricault. Par quel malentendu, encore une fois, une tentative aussi légitime fut-elle accueillie par des cris de fureur et des imprécations? III

La réponse à cette question est aujourd'hui facile la peinture de Courbet a été enveloppée dans la réaction politique de i85o; victime des mêmes haines, elle est tombée sous les mêmes coups que la république de Février.;


Qu'on ne s'étonne pas, qu'on se rappelle les faits et les dates.

En 1849, quand le Salon s'était ouvert, deux jours après la manifestation du i3 juin, on ne s'était pas défié de V Après-dînée à Ornans. Quoique cette œuvre contînt en germe tout le système du peintre, elle était trop isolée au Salon, trop noyée dans un important envoi de paysages, pour qu'elle pût sérieusement éveiller les soupçons. On n'y fit attention que pour en féliciter l'auteur, et même on lui décerna une seconde médaille imprudente et à la fois bienheureuse récompense, qui affranchissait l'artiste de la juridiction du jury et allait lui permettre de faire toute sa vie de la peinture à sa façon.

Il usa de la permission sans délai.

En i85o, je ne sais pourquoi, le Salon devait s'ouvrir le 3o décembre et durer trois mois. On traversait alors une période particulièrement sombre la réaction sévissait avec fureur; la droite de l'Assemblée et le Président poursuivaient, tantôt ensemble, tantôt séparément, la destruction de la République; tout le monde pressentait une catastrophe prochaine. Courbet, tout entier à'ses tableaux, ne supposant pas d'ailleurs que les orages de la


politique pussent jamais changer de cieux et venir troubler l'azur paisible de l'art, s'était résolu it frapper un grand coup. Il fit un envoi considérable, qui, pour le dire en passant, prouve une puissance de travail bien peu commune. Cet envoi comprenait trois grandes compositions V Enterrement d'Ornans, les Casseurs de pierres, le Retour de la foire, deux paysages dés Bords de la Loue, quatre portraits, dont le sien, si célèbre depuis sous l'appellation de Y Homme à la pipe, celui de Berlioz, celui de Francis Wey, et, pour montrer à ses contemporains qu'il était bien dans le mouvement des idées, celui de Jean Journet, partant pour la conquête de l'harmonie universelle, sa besace pleine de brochures socialistes.

Le peintre avait voulu faire parler de lui il réussit plus qu'il n'espérait.

Qui s'en souvient encore ? Ce fut comme le -bruit d'une trombe qui aurait passé sur la salle de l'exposition en secouant et fracassant les vitres.

On né regarda pas l'œuvre d'art, on ne vit que les personnages représentés. Quoi on avait dissous les ateliers nationaux, on avait vaincu le prolétariat dans'les rues de Paris, on


avait eu raison de la bourgeoisie républicaine au Conservatoire des arts et métiers, on avait scellé, dans les conciliabules de la rue de Poi-tiers, l'alliance des vieux partis, on avait-épuré le suffrage universel, rayé trois millions d'électeurs et voilà que a la vile multitude », chassée de la politique, reparaissait dans la pein- ture! Que signifiait une telle audace? D'où sortaient ces paysans, ces casseurs de pierres, ces affamés et ces déguenillés, qu'on voyait, pour la première fois, prendre silencieusement place entre les divinités nues de la Grèce et les gentilshommes à panaches du moyen âge ? N'était-ce pas déjà la sinistre avant-garde de ces Jacques, que l'anxiété publique, alimentée par la scélératesse des uns et l'imbécillité des autres, se représentait une torche à la main, un bissac au dos, montant à l'assaut des élections de i85z?

Ah! quand viendra la belle?

Voilà des mille et des cents ans,

Que Jean Guêtré t'appelle,

République des paysans!

La clameur fut immense, continue, irrésisr^ tible. Discuter, raisonner, présenter des arguments tirés de l'esthétique ou de l'histoire, était chose impossible. On ne voulait pas en-


tendre, on n'entendit pas. Les articles indignes plurent comme giboulées en mais. Courbet était un charlatan, un être avide de réclames, un barbare étranger à toutes les délicatesses, un ignorant grossier, un ilote ivre. Jamais homme ayant tenu un pinceau ne vit passer tant d'outrages.

Il était, heureusement pour lui, de ce dur calcaire jurassien qui reçoit les averses et les coups de tonnerre sans broncher. Même, la nature l'avait ainsi fait, que la tempête ne lui déplaisait pas; comme Neptune, il riait au milieu des flots déchaînés. Le Salon fini, il prit ses tableaux et alla les exposer à Besançon, où d'ailleurs ils eurent le même succès qu'à Paris.

IV

Le 2 décembre vint, supprimant du même coup la liberté et la peur. Les trembleurs ne tremblaient plus, mais la France était garrottée. Pôur agrémenter la situation, on déportait, sinon les modèles mêmes de Courbet, du moins ceux qui auraient pu lui en servir. La fusillade, l'état de siège, là transportation, cela devenait grave, Courbet se mit à


réfléchir « Puisque mes paysans et mes hom- mes du peuple, se dit-il, ont' effarouché les conservateurs, je vais leur envoyer des paysans,nes. La femme des champs n'a rien à démêler avec les passions subversives; peut-être les miennes trouveront-elles grâce devant les nouveaux maîtres de l'opinion. » En effet, il reprit son couteau à palette, et dans un de ces beaux paysages de Franche-Comté, où les sommets se crénèlent de toutes parts d'une haute muraille de rochers gris, sous la pleine et éclatante lumière du jour, il plaça les Demoiselles de village faisant l'aumône à une gardeuse de vaches (r852). Sur une grève de la Loue, lârivière qu'il aimait entre toutes parce que tout enfant il avait joué sur ses bords, dans la pénombre d'un bois touffu que traversait un rayon de soleil glissant de branche en branche, il étala les splendeurs charnues de ses Baigueuses (r853); dans le silence d'une humble chambrette, près d'un vase de fleurs et du rouet resté immobile, il endormit sa Fileuse d'un sommeil moite et léger (i853); dans l'in'térieur d'une bluterie, devant les sacs empilés, sur un fond d'une harmonie grise où la farine se mêle à la poussière, il détacha le groupe de ses jolies Cribleuses de blé (i855). C'étaient au-


tant d'épisodes de la vie rustique, tour à tour active et reposée, épisodes simples, touchants, traités, suivant les convenances du sujet, avec ùnevigueurmagistraleou une grâce ravissante. Les' paysannes de Courbet soulevèrent la même répulsion que ses paysans. Ici encore on confondit l'œuvre d'art réalisée avec les personnages mis en scènes. Personne ne voulut voir le charme poétique des Criblenses; maison eut vite taxé la Filcuse de Marguerite d'auberge. La Baigneuse surtout surexcita les -cervelles et fit marcher les plumes. On était accoutumé aux nymphes mythologiques, aux personnages de convention; voir tout à coup, sur l'herbe drue, une matrone robuste et pourvue de larges développements; cela fit pousser de hauts cris. On accusa l'artiste d'aimer la trivialité et de la rechercher par goût. Seulement, comme la terreur du socialisme était passée, qu'on n'entrevoyait plus de spectre rouge à l'horizon, qu'au résumé les pastorales du peintre étaient fort inoffensives, on eut quelque égard pour sa folie, et on remplaça l'injure par le rire aux imprécations succédèrent les quolibets, les chansons, les caricatures.


Avec des esprits ainsi faits, la lutte devenait impossible. A quoi bon s'acharner? Courbet sentit qu'il y userait son énergie et sa jeunesse. Il jugea qu'en somme il valait mieux chercher dans une autre direction sans rien abandonner de ses idées, il pourrait éviter les froissements et laisser agir le temps, ce grand conciliateur.

Auparavant, il voulut résumer, dans une: oeuvre mémorable, les sept années qui venaient de s'écouler pour lui. Il fit l'Atelier (i855), le plus singulier par la pensée, comme le plus étonnant par la facture de tous les tableaux qu'il a exécutés. Il s'y est représenté lui-même, au centre de la toile, peignant uri v paysage de Franche-Comté, entouré d'amis, de visiteurs et de modèles. C'est sa vie artistique rassemblée en une page avec une échappée sur les personnages, les moeurs et les cos- tumes de l'époque. Quelle valeur n'aura pas cette toile dans un siècle? Si l'on possédait des images ainsi parlantes sur les ateliers des maîtres d'autrefois, Velasquez, le Titien, Raphaël, de quelle respectueuse admiration ne les entourerait-on pas.


Ce chapitre de sa vie ainsi clos, il reprit, sa palette et se mit à reproduire, au hasard des voyages, paysages, marines, fleurs, animaux, portraits, scènes de chasse, tous les tableaux qui tombaient dans l'orbe de son regard, le plus clair et le mieux organisé qui fut jamais. Sans fuir précisément l'humanité, il considéra davantage le ciel et la mer, la verdure et la'neige, les animaux et les fleurs. Il les aima d'un sentiment particulièrement tendre. Avide de voir et de pénétrer le monde ouvert à son observation, il eut dans ses recherches les surprises heureuses des anciens navigateurs il découvrit des terres vierges où personne n'avait encore posé le pied, des aspects et des formes de paysage dont on peut dire qu'ils étaient inconnus avant lui. Il gravit sur les hauteurs libres où les poumons se dilatent; il s'enfonça dans les antres mystérieux; il eut la curiosité des lieux innommés, des retraites ignorées. Chaque fois qu'il se plongeait ainsi 'au sein de la nature profonde, il était comme un homme qui aurait traversé une ruche et qui en sortirait couvert de miel; il revenait chargé de senteurs et de poésies.

Il descendit dans les anfractuosités où la source naît des suintements du rocher; il vit se


rassembler les gouttes d'eau, laissa glisser entre ses doigts l'argent des cascatelles, regarda le ruisseau clair fuir sur un fond de sable, entre les cailloux et les mousses. Nul ne peignit jamais, en traits si francs et si justes, cette humidité frémissante et vivante. On ne peut contempler le Ruisseau du Puits noir, la Source de la Lotce, le Rtcisseatc couvert, tous ces paysages frais et éclatants, où les rochers gris, les feuillages verts et les eaux courantes se combinent de tant de façons heureuses, sans recevoir comme une bouffée d'air pur en plein visage.

La forêt immense avec ses troncs d'arbres qui ressemblent à des colonnes, son dôme de verdure que trouent les flèches d'or du soleil, ses fourrés et ses éclaircies, ses bruits et ses silences, eut pour lui des attirances singulières. Chasseur autant que peintre, il interrompit plus d'une fois l'étude commencée pour saisir le fusil et abattre quelque pièce au passage. Ces exploits cynégétiques sont marqués dans une série de chefs-d'œuvre qui suffiraient à faire la gloire de plusieurs peintres: Biche forcée à la neige, le Cerf à l'eau, les Braconnier-s, la Curée que les Américains ont payée dix mille dollars et placée au cercle de Boston,


V Hallali du cerf, paysage panoramique fond de neige, où un coup de fouet gigantesque fait taire la meute hurlante et domine toute la scène. C'étaient là les joies de l'hiver; au printemps, il vit les cerfs en rut se précipiter l'un contre l'autre, tête baissée, pendant que la biche, objet et prix de ce duel à mort, s'enfuyait éperdue le Combat de cerfs, dont le succès fut si grand au salon de 1861, traduit cette émotion. Il suivit la piste des chevreuils, et, à travers la feuillée, retenant son souffle, il aperçut l'asile ignoré où ces charmants animaux établissent leur refuge et abritent le fruit de leurs amours ce fut le sujet de la Remise des clrevreuils, dont l'apparition au Salon de 1866 excita une admiration unanime.

La mer lui fut aussi l'occasion de nombreux triomphes. Nageur plus encore que chasseur, il l'aimait pour elle-même mais il n'oubliait jamais que l'espace vide occupe plus de place que l'espace plein, et du premier coup, il. trouva la proportion vraie à établir entre les trois éléments du tableau, la terre, l'eau, le ciel. Sauf dans quelques marines spéciales, comme cette admirable Mer orageuse du Salon de 1870, qui est aujourd'hui au musée du Luxembourg, c'est presque toujours le ciel qui


fait le sujet du tableau. Dans ces brumes, ces pluies, ces rayons, tous ces mouvements de l'atmosphère, son couteau à palette se joue avec, une agilité surprenante à Trouville, un été, il fit trente marines en trente jours, ne travaillant guère qu'une heure ou deux chaque après-midi.

Paris est, comme l'Océan, un grand fabri- cateur de nuages; ses soleils couchants son célèbres. Courbet eut la pensée de les peindre. En 1871, il m'écrivait de Sainte-Pélagie « Il m'est venu une idée, c'est de faire Paris à vol d'oiseau, avec des ciels, comme je faisais des marines. L'occasion est unique il y a sur le faîte de la maison une galerie qui en fait le tour; elle a été construite par M. Ouvrard, c'est splendide. Ce serait aussi intéressant que mes marines d'Étretat. Mais, chose sans exemple et d'une brutalité sans pareille, il ne m'est pas permis d'avoir mes instruments de travail. » Il ajoutait en post-scriptum « Dépêchez-vous, car le temps est magnifique. » Hélas! le temps eut tout loisir de changer, l'autorisation ne put être obtenue.

Courbet ne serait pas le grand peintre que nous admirons, s'il n'avait abordé le nu, s'il


n'était venu lutter à son tour contre, les difficultés de la chair. « Car, c'est la chair, qu'il est difficile de rendre; c'est ce blanc onctueux, égal sans être pâle ni mat; c'est ce mélange de rouge et de bleu qui transpire imperceptiblement c'est le sang, la vie, qui font le désespoir du coloriste. Celui qui a acquis le sentiment de la chair, a fait un grand pas; le reste n'est rien en comparaison. Mille peintres sont morts sans avoir senti la chair; mille autres mourront sans l'avoir sentie. » (Diderot.) Le problème est encore plus compliqué que ne le fait Diderot, qui ne tient pas compte des reflets. Courbet l'attaqua, d'abord avec vigueur, une vigueur qui fit crier; puis, avec une grâce adoucie qui finit 'par délecter les amateurs. Des Baigneuses de i853, accusées d'être épaisses et crasseuses, il monta aux nudités élégantes de la Parisienne. Sa palette, un peu noire au début, s'était rapidement éclaircie; ses ombres devinrent transparentes et légères. La chair, la véritable chair coula de son couteau flexible. Il se passionna pour ce travail qui le maintenait en joie. Il fit des femmes de toutes les couleurs, rousses, blondes, brunes; dans toutes les positions, debout, assises, couchées; sous tous les noms, baigneuses, dormeuses, paresseuses;


dans toutes les lumières, soleil des plages, verdure des bois, pénombre des boudoirs; L'exposition actuelle en rassemble un certain nombre qui sont des merveilles. On est ici au point culminant de l'art. Le modelé de ces beaux seins, de ces bras, de ces poitrines, la fraîcheur et l'éclat de ces épidermes ne lassent pas la contemplation. Faites intervenir, si vous voulez, les plus grands noms de la peinture je ne crois pas qu'on ait jamais approché la vie d'aussi près. Si Diderot voyait la façon dont Courbet a traité « [ce blanc onctueux, égal sans être pâle ni mat », qui riait dans son imagination, il pousserait des exclamations de plaisir.

VI

C'était un des principes de Courbet que la beauté est répandue dans les choses et que la nature, dans la combinaison des formes et des couleurs, possède, une puissance, une fécondité d'invention qui défient la concurrence hu- maine. «. Pourquoi chercherais-je à voir dans; le monde ce, qui n'y est pas, disait-il, et irais-je


défigurer par des efforts d'imagination tout ce qui s'y trouve? »

Là, fut la règle de sa vie et la véritable explication de son art. Il ne peignait que ce qu'il voyait. L'excitation chez lui ne provenait pas du mouvement propre de la pensée, elle venait des sens, du spectacle extérieur. Une chose qu'il n'eût pas vue, il n'eût pu la peindre. C'est ainsi qu'il n'a jamais fait de Nymphes; mais il a fait et tout naturellement des Baigneuses, substituant partout l'image concrète et vivante à l'image de convention. Un catalogue que j'ai sous les yeux lui attribue un prétendu Job; jamais Courbet n'a fait de Job, et il ne lui serait jamais venu à l'idée d'en faire un le Job en question, peint en 1844, est un Pirate qui fut prisonnier du dey d'Alger et il figure sous ce titre dans le catalogue de l'exposition que l'artiste fit de ses œuvres en i855. On connaît d'ailleurs sa réponse célèbre à cet élève qui le consultait sur une figure d'ange ? « Pourquoi voulez-vous faire un ange? En avez-vous vu? Non. Eh bien! laissez là cette figure, et faites le portrait de Monsieur votre père, que vous voyez tous les jours. »

Cette doctrine, qui excluait du inême coup le passé est le futur, aurait été fatale atout


autre chez lui, elle ne fit qu'aider les deux facultés qui le distinguaient essentiellement et qui, en somme, sont bien près de constituer tout le peintre une sensibilité exquise et un métier incomparable.

C'est là la contre-partie heureuse, qui corrige ce que la théorie paraît avoir d'étroit. Si Courbet ne pouvait peindre que ce qu'il voyait, il voyait admirablement, il voyait mieux que nul autre. Son œil était un miroir plus fin et plus sûr, où les sensations les plus. fugitives, les nuances les plus délicates venaient se préciser. A cette faculté de voir exceptionnelle, correspondait une faculté dé rendre non moins exceptionnelle. Courbet peint en pleine pâte, mais sans scories et sans aspérités ses tableaux sont lisses comme une glace et brillants comme un émail. Il obtient du même coup le modelé et le mouvement par là seule justesse du ton; et ce ton, posé à plat par. le couteau à palette, acquiert une.'intensité extraordinaire. Je ne connais pas de colora- tion plus riche, plus distinguée, ni qui gagne davantage 'en vieillissant.

Avec cette sûreté de main et cette clarté de regard, Courbet était apte à peindre tout ce qu'il voyait. De là cette universalité


facile, qu'il réalisa comme en se jouante Je l'ai montré peintre de figures, peintre de paysages, peintre d'animaux, peintre de marines, peintre de neiges; on pourrait continuer la série et le faire voir peintre de fleurs, peintre de fruits, peintre de poissons, apportant en toute chose sa manière originale de comprendre et sa prodigieuse exécution. Ses fleurs, ses fruits ne- ressemblent à ceux d'aucun autre. Du premier coup, le factice, l'artificiel dispa<. raissent; on se rapproche de la façon familière des choses. Voyez ces fruits sur cette assiette nulle idée d'arrangement préconçu voyez cette brassée dé fleurs au pied d'un arbre sur un fond de ciel sombre, n'est-ce pas de cette façon même que la nature cômpose ? Ainsi, il parcourut le cycle de l'art, fit le tour des choses visibles, sans hâte et sans presse, aiu- hasard des événements et comme le courant de la vie les apportait. On pourra dire de lui il fut une réceptivité; eh qui oserait affirmer que ce ne soit pas là précisément la qualité essentielle du peintre ?


VII

Pendant que Courbet accomplissait son, œuvre de production incessante et toujours nouvelle, le temps achevait de le réconcilier avec l'opinion. La situation politique et morale était d'ailleurs bien changée. Tout le monde avait oublié le spectre rouge et les Jacques imaginaires de i852; tout le monde avait rieconnu qu'il n'y avait, en France, qu'un ennemide la France l'Empire. Les vaincus de décembre avaient repris la parolè; ils tenaient à la fois la tribune et la presse. Les morts eux-mêmes sortaient du tombeau pour protester contre un régime exécré. La démocratie montait comme une mer débordante. L'ordre de faits et d'idées importés autrefois dans l'art par le maître d'Ornans, recevait de jour en jour une plus éclatante justification. Un moment vint où l'on put dire que l'entente était faite, l'évolution accomplie. Les fausses susceptibilités, les fausses délicatesses, les fausses rancunes étaient tombées. On était d'accord sur le rôle de l'art et sa destination sociale. Courbet apparaissait comme le maître incon-


testé qui allait guider la jeunesse dans les nouvelles voies.

Survint 1870, l'invasion, le siège, la Commune. Mais j'ai promis de ne pas faire allusion à la vie de Courbet, de ne rien dire de ses actes, pas même que, contrairement à l'opinion répandue, il est resté étranger au renversement de la colonne Vendôme; qu'il n'a été pour rien ni dans la décision, ni dans la préparation, ni dans l'exécution de cette mesure;,que cela sera surabondamment démontré un jour par des documents authentiques et d'irrécusables témoignages. Le pauvre artiste traqué passa la frontière, trouva un refuge à la Tour-de-Peilz. Il y put faire encore des œuvres remarquables, comme le Portrait de son père, la Truite, et divers paysages. Mais le cœur n'y était plus. ',Il lui manquait, avec le repos de l'esprit, deux choses sans lesquelles un artiste ne se conserve pas longtemps des modèles et des appréciateurs. Il déclina peu à peu. Un jour, ces beaux yeux, qui s'ouvraient si largement devant la nature et analysaient avec tant de sûreté ses harmonies colorées, se fermèrent; cette main puissante qui, par la brosse et le couteau à palette, avec une justesse que personne n'a encore atteinte, reproduisait le spectacle des


choses et donnait la sensation même de la vie;, retomba inerte Gustave Courbet n'était plus. La mort est la pacificatrice suprême. En éloignant l'athlète, en arrêtant le combat, elle désarme les passions irritées. Le calme se fait autour de la mémoire. Les haines s'en vont, les rivalités s'effacent, et la Justice, qui se taisait, se lève pour formuler l'inéluctable jugement:

Ce jugement, pour Courbet, sera une ré-paration j'en prends pour gage les applaudissements qui ont éclaté à la salle des ventes, 'quand on a annoncé au public que le Combat de cerfs, Y Hallali, V Homme blessé, le Jeune homme à la ceinture de cuir, avaient été achetés au nom de l'État, et que ces magni- fiques tableaux ne quitteraient pas la France. CASTAGNARY.


Nous nous sommes placés, pour la rédaction de ce catalogue, au point de vue de la plus stricte exactitude. Nous avons relevé sur chaque tableau les désignations qu'il contient, et nous les avons reproduites en indiquant leur place. Quelques-unes appelaient une explication, par exemple, les deux dates qui figurent sur le portrait de Proudhon;' nous l'avons donnée, en nous réduisant au substantiel des faits. Nous avons mentionné les Salons et les expositions particulières de l'auteur par où l'oeuvre a pu passer c'est là une sorte d'état civil que le temps constitue à chaque tableau, qui fait partie de sa renommée et l'accompagne dans sa carrière. Mais notre grande préoc-'cupation a été de bien marquer, par une chronologie rigoureuse, les développements successifs du talent de l'artiste. Il y avait là des lacunes à combler et des erreurs à rectifier. L'intérêt étant grand; une seule fausse date, surtout dans la période de jeunesse, peut dérouter tous les raisonnements. Placez l'Homme blessé, par exemple, il la date de tS^4,


comme l'ont fait plusieurs catalogues, et les Amants dans la campagne, qui sont de 1844, V Homme à la ceinture de cuir, qui est de 184g, deviennent inintelligibles, en ce sens qu'ils auraient été un recul. Au contraire, restituez à l'Homme blessé sa vraie date, qui est t854, tout redevient clair et naturel. 11 était nécessaire d'apporter ici quelque précision; nous l'avons fait, dans la mesure où nous l'ont permis les tableaux que nous avions cataloguer.

C.


TABLEAUX



TABLEAUX

L'Hallali du cerf, épisode de chasse à courre sur un terrain de neige.

Signé G. C.

Sans date.

Exposition particulière de 18G7.

Salon de 18G9.

T. H. 3.59. L. 5.o8.

Acheté pour l'État à la vente du 9 dé-

cembre 1881.

2. Le Combat de cerfs.

Signé à gauche ..61. Gustave Courbet.

Salon de 1861.

Exposition particuliùrede 1867.

T.– H. L. 5.o8.

Acheté pour l'Étlt Il la vente du Q dé-

cembre 1881.


3. L'Atelier du peintre, allégorie réelle. Signé à gauclie ..55. G. Courbet.

Exposition particulière de 1855.

Sur le catalogue de cette exposition le tableau

portait la mention suivante: i L'Atelier du pein-

tre, allégorie réelle, déterminant une phase de

sept années de ma vie artistique. » L'intention de

l'artiste avait été de résumer et de grouper les élé-

ments de son éducation, c'est-à-dire de rassem-

bler dans un même cadre tous les types et toutes

les idées qui avaient rempli son existence de-

puis 1848. A gauche, on voit les représentants

des diverses catégories sociales, le prolétaire, le

pauvre, le marchand, le prêtre, le braconnier,

le croque-mort. La partie de gauche est réservée

a l'amitié et à la manifestation des sentiments

du jeune âge. Parmi les personnages, on recon-

naît aisément les portraits de Baudelaire,

Champfleury, Proudhon, Promayet, Bruyas.

T. H. 3.59. L.

Appartient à M. Haro.

Les Casseurs de pierres.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

Salon de i85o.

Exposition particulière de 1867.

T. -H. i.65. L.

Appartient n M. Georges Petit.


5. Les Paysans de Flagey, revenant de la foire.

Sans signature ni date.

Salon de i85o.

Exposition particulière de i<S55, avec ce titre

Retour de la foire, Jura.

Exposition particulière de 1867, avec le titre

que nous reproduisons ci-dessus, et la mention

Ornans, i85o ».

T. H. 2.0C. L.

Appartient à M. Dreyfus.

f>. Les Lutteurs.

Signé à gauche ..53. Gustave Courbet.

Salon de 1853.

Expositions particulières de i855 et 1867.

Le catalogue de cette dernière exposition con-

tient la note suivante « Sous les Lutteurs, on

retrouverait, en grattant, la Nuit dtr Walpurgis,

tableau allégorique résumant le Faust de Gcethc,

un des premiers essais de l'artiste. »

T. H. 2.flo. L. 1.1p.

Portrait de Pierre-Joseph Proudhon en

Signé à gauche: Gustave Courbet, 1865.

Au-dessus de la signature du peintre, on lit

les initiales P. J. P. et la date iSî3. Cette date


est celle à laquelle s'est reportée la pensée des

l'artiste qui a voulu représenter Proudhon tel

qu'il l'avait vu, douze ans auparavant, sur les

marches de son habitation de la rue d'Enfer

mais le tableau n'a été peint qu'en 1865, après

la mort du grand écrivain, comme l'indique la

seconde date. Il a été fait de souvenir, à Ornans.

Salon de 1865.

T. H. L. i.95.

Appartient il M. Debrousse.

8. L'Aumône d'un mendiant, à Ornans. Signé à gauche: ..68. Gustave Courbet.

Salon de 1868.

T. H. 2.10. L.

Le Cheval dérobé, courses de Fontainebleau.

Signé à gauche :61. Gustave Courbet.

Ce tableaua a été èxposé au Salon de sous

ce titre le Piqueur; à l'exposition particulière

que l'artiste a faite de son oeuvre en 1867, il

figurait sous le titre que nous lui donnons ici.

T. H. i.t)5. L. 2.3o.


10. Les Demoiselles des bords de la Seine. Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

Salon de 1857.

Exposition particulière de 1867-

Sur le catalogue de cette exposition, l'exécution du tableau est placée à la date de 1856.

T. -H.. i.73. L. 2.o5.

Appartient à M. Étienne Baudry.

Demoiselle des' bords de la Seine, étude pour le tableau de ce nom.

Signé à gauche Gustave Courbet.

Sans date.

Exposition particulière de 1867.

T. H. 0.77. L. 1.00.

Appartient à M. Gagnière.

12. Demoiselle des bords de la Seine, étude pour le tableau de ce nom.

Sans signature ni date.

T. H. o.GG. L.

Appartient M. ¡;:tienne Baudry.


La Femme au Perroquet.

Signé à gauche: ..GG. Gustave Courbet.

Salon de iSGG.

Exposition particulière de 1867.

T. H. 1.27. L. i.r)3.

Appartient à M. Jules Bordet.

Le Réveil.

Signé à gauche ..G4. Gustave Courbet.

T. H. 1.42. L. i.t|2.

Appartient à M. Détrimont.

)5. Étude de Femme pour le tableau du Réveil.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.57. L. 0.70.

Appartient à M. Fréd. Reitlinger.


tfi. L'Homme blessé.

Signé G. Courbet, avec paraphe.

Sans date.

Expositions particulières de 1855 et de 1867.

Le catalogue de cette dernière exposition

place l'exécution de l'Homme blessé à la date

de C'est évidemment une erreur: il suf-

fit d'examiner la facture libre et souple du ta-

bleau, pour être convaincu que ce n'est point

là une œuvre de débutant. L'erreur ayant été

reproduite dans le catalogue de la vente du

9 décembre t88i, nous croyons devoir la recti-

fier. La véritable date est 1854, comme l'atteste

le catalogue de la première exposition privée

du peintre, en i833.

Acheté pour l'État à la vente du ij dé-

cembre 1851.

T. H. 8.qo. L. o.Rt.

Le Chasseur badois.

Signé ït gauche 5g. Gustave Courbet.

T. H. L. 1.7-i.

Appartient it M. D. M.

18. Portrait. de M. Gueymard, artiste de l'Opéra, dans le rôle de Robert le

Diable.

a Oui, l'or est une chimère. n

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

Salon de 1857.

T. -H. i7- L.

Appartient à M. Adolphe Reignard.


Baigneuse vue de dos.

Signé à droite Courbet Gustave.

T. H. 1.2S. L. o.97.

20. Les Amants dans la campagne, sentiments du jeune âge.

Signé à droite G. C.

Expositions particulières de 1855 et 1867.

T. H. o 76. L. o.5q.

Appartient à M. Haro.

2t. Une Dame espagnole.

Signé à gauche: ..55. G. Courbet.

Exposition universelle de i855.

xposition particulière de

T. H. 0.80. L. o.ô3.

Appartient à M. Paton.'

22. La Dormeuse, étude.

Signé à droite: G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.S4. L. o.fi3

Appartient M. Bensusan.


23. Cheval de chasse sellé et boule-dogue en forêt, épisode de chasse à courre.

Signé à gauche: ..63. Gustave Courbet.

Salon de 1863.

Exposition particulière de

Au catalogue du Salon de i863, ce tableau

portait le titre de la Chasse a« renard. L'auteur

lui ayant fait subir quelques modificationsaprès

coup, un changement dans le titre devint néces-

saire le tableau reparut à l'exposition parti-

culière de 1867, sous cette désignation que nous

relevons sur le catalogue: « Le Cheval du pi-

quear, épisode de chasse à courre.

T. H. L.

Appartient à M. Recipon, député.

24. La Femme à la vague.

Signé à gauche: ..68. G. Courbet.

T. H. L. o.53.

Appartient il M. Faure, de l'Opéra.

5. La Dame aux bijoux, étude.

Signé droite: Gustave Courbet, ..67.

Exposition particulière de 1867-

T. H. L. 0.64.

Appartient ù M. Castagnary.


26. Femme endormie, étude.

Signé à gauche: G. Courbet.

T. H. 0.70. L. 0.1J4.

Une Dormeuse, tête d'étude.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.5¡. L. 0.47.

Appartient à M. Henri Hecht.

28. Emilius, cheval de course du haras de Saintes.

Signé à gauche Gustave Courbet.

Le nom du clieval est écrit en haut, gauche.

Exposition particulière de 1867 Emilius

figure sur le catalogue avec la date de 1863.

T. H. 0.50. L. o.ôo.

Le Petit poney écossais, étude.

Signé G. Courbet.

Exposition particulière de

T. H. u.63. L.

Appartient à M. Henri Vion.


30. La Liseuse.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.6o. L. 0.7J..

Appartient à M. Ad. Reitlinger.

31. Femme endormie.

Sans signature ni date..

3 2. Femme nue endormie.

Signé il gauche: Gustave Courbet.

T. H. 0.50. L.

Appartient il NI. Bischoffsheim.

33. La Sorcière, copie d'après Franz Hals.

Signé a gauche: ..liij. G. Courbet.

A droite, de la main du peintre, lu mono-

gramme de Franz Hals, avec la date 1645, et au-

dessous Aix-la-Chapelle.

Cette copie a été faite d'après le tableau ori-

ginal qui faisait partie de la galerie Suermondt.

T. H. o.85. L. 0.G9.


o4- Portrait de Rembrandt, copie.

Signé à gauche: ..Gy. G. Courbet.

On lit, à droite, de la main du peintre: copie,

Musée Munich.

T. H. L.


PORTRAITS



PORTRAITS

35. Portrait de l'auteur.

Signé à gauche, en bleu 1842, Gustave

Courbet.

C'est par ce tableau que l'artiste a débuté au

Salon de

T. H. 0.46. L. o,56.

36. L'Homme à la ceinture de cuir, portrait du peintre jeune.

Signé à gauche Gustave Courbet.

Exposition particulière de 1855.

Ce portrait paraît être celui que le peintre,

dans le catalogue de cette exposition, plaçait à

la date de 1849, et désignait en ces termes

11 Portrait de l'auteur, étude des Vénitiens. »

T.- H. 1.00. L.

Acheté pour l'État à la vente du 9 dé-

cembre 1881.


3j. Portrait de l'auteur.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.45. L. o.38.

Appartient à M. Antonin Proust.

38. Portrait de M. Courbet père.

Signé à gauche: G. Courbet.

T. H. o.q2. L. o.7s.

39. Portrait de M"c Juliette Courbet.

Non signé.

T. H. 0.80. L. 0.62.

Portrait de M. Hector Berlioz.

Signé à gauche: i85a. G. Courbet.

Salon de i85o.

Expositions privées de et 1867.

T. H.:o.60. L. 0.48.

Appartient à M. Henri Hecht.


Portrait de M. A. Marlet.

Signé à gauche G. Courbet.

Exposition privée de 1867; ce portrait ligure

sur le catalogue avec la date de j85i.

T. H. L. 0.37.

Portrait de M. Castagnary.

Signé à gauche: ..7o. G. Courbet.

T. H. 0.55. L.

Appartient à M. Castagnary.

43. Portrait de M. Suisse.

Signé à gauche G. Courbet.

Exposition particulière de 1867.

T. H. o.58. L. 0.48.

Appartient à M. Félix Courbet.

44. L'Apôtre Jean Journet partant pour la conquête de l'harmonie univer-

selle.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

Salon de j85o.

Exposition particulière de i855; ce portrait

figure sur le catalogue avec la date de i85o.

T. H. 1.00. L. 0.80.

Appartient à M. D. M.


Portrait de M. Champfleury.

Signé à droite G. Courbet.

Daté à gauche ..55.

Expositions particulières de t855 et 1867.

Appartient a M. Champfleury.

La Grand'mère.

Signé à gauche ..Cri. G. Courbet.

H. o.go. L. 0.72.

Appartient à M. Robin.

L'Homme au casque.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.56. L. 0.46.

48. Portrait de M"10 M. O. (esquisse). Signé à gauche: ..61. Gustave Courbet.

T. H. o.y3. L. 0.64

Appartient à M. Castagnary.

49. Portrait d'une jeune fille de Salins. Signé à gauche: 1860. G. Courbet.

Marouflé sur panneau.

H. 0.47. L. 0 36.

Appartienc à M. D. NI.


50. Portrait de femme.

Signé à droite: ..5g. Gustave Courbet

T. H. o.65. L. 0.48.

5t. La Jo, femme'd'Irlande.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.55. L.

Appartient à M"" V" Trouillebert.

5a. Portrait de M. Corbinaud.

Signé à droite: ..63. Gustave Courbet.

T. H. 0.70. L. o.5ï.

Appartient à M. Théodore Duret.

53. Portrait de M. Pasteur.

Non signé.

T. H. 0.56. L.

Appartient à M. Pasteur.


54. Portrait de feriime tenant un perroquet.

Signé à gauche Gustave Courbet.

Sur bois H. o.C. L.

Appartient au Dr Seymour.


PAYSAGES



PAYSAGES

55. Le Ruisseau couvert.

Situé à gauche G. Courbet, ..65.

Exposition universelle de 1867.

T. H. o.go. L. t .30.

Appartient au Musée du Luxembourg, sur le

catalogue duquel il porte le titre de Ruisseau

du Puits noir.

56. Le Ruisseau du Puits noir.

Signé à gauche: G. Courbet, ..5?.

T. H. 1.04. L. 1.38.

Appartient à M. X.


Le Ruisseau couvert.

Signé à droite G. Courbet.

T. H. o.oi. L. i.'xi.

Appartient à M. Adolphe Reitlinger.

58. Le Chàteau d'Ornans (Doubs).

Signé à droite: ..55. G. Courbet.

Exposition universelle de iS55.

Exposition particulière de 1867.

T.-H. L. i.i5.

Appartient NI. Lutz.

5y. La Sieste pendant la saison des foins (montagnes du Doubs).

Signé G. Courbet; ..OS.

Exposition particulière de

Salon de

Appartient à la Ville de Paris.

Le Naufrage dans la neige (montagnes du Jura).

Signé à gauche ..(Jo. G. Courbet.

Exposition particulière de 1867.

T. H. i.38. L. _.on.


Gi. Remise des chevreuils au ruisseau de Plaisirs-Fontaine (Doubs).

Signé à gauche ..66. Gustave Courbet.

Salon de 1866.

T. H. 1.70. L. 2.o5.

Appartient à M. X.

62. La Grotte de la Loue.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.68. L. o.78.

Appartient à M. A. N.

63. Paysage d'Interlaken.

Signé à gauche ..69. G. Courbet.

T. H. 0.60. L. 0.72.

Appartient ft M. Lutz.

64. Les Saules.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.88. L. 1.20.

'Appartient à M. Bensusan.


65. Le Baigneur.

Signé à droite: ..(J2. Gustave Courbet.

T. H. 0.56. L. 0.72.

Appartient à M. Brame.

66. Remise des chevreuils.

Signé il gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.60. L. 0.71.

Appartient a M. Monteaux.

67. La Source bleue (lac de Saint-Point). Signé il droite ..72. G. Courbet.

T. H. 0.81. L. 1.00.

Appartient à M. Durand-Ruel.

68. Remise de cerfs, effet de neige.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.68. L.

Appartient à M. A. N.


6q. Les Roches d'Ornans.

Signé à gauche: ..g1?. G. Courbet.

H. 0.72. L. 0.92.

Appartient à M. Çourtin.

70. Paysage, bords de la Loue.

Signé à gauchc Gustave Courbet.

Sans date.

T. H. L. 0.80.

Appartient à M. Lutz.

Paysage, bords de la Loue.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.70. L. 107.

Appartient a M. Barbedienne.

72. Le Halage, bords de la Loue.

Signé à gauche: ..63. G. Courbet.

T. H. o.63. L. 0.80.

Appartient à M. Lutz.

73. Le Rut.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. L.

Appartient M. Fourquet.


74. Remise de chevreuils.

Signé à droite G. Courbet.

T. H. 0.81. L.

Appartient à M. Détrimont.

Le Puits noir.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

'T. H. 0.71. L.

Appartient à M. Bensusan.

76. Paysage de Saintonge.

Signé à gauche ..62. Gustave Courbet.

T. H. 0.64. L. o.go.

Appartient à M. D. M.

77. Le Parc de Rochemont.

Signé adroite: Gustave Courbet.

Exposition particulière de 1867.

T. H. 0.83. L. r t o.

Appartient à M. Étienne Baudry.

78. Paysage des alpes.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0-37. L. 0'45.

Appartient à M. de Salverte.


79. Paysage avec cascade.

Signé à gauche: G. C. 1846.

Sans date.

T.- H. L. 0.66.

Appartient à M. Henri Hecht.

80. La Dent de Jaman.

Signé à gauche G. Courbet.

T. -H. L.

Le Château de Chillon.

Signé à gauche: ..73. G. Courbet.

T. H. 0.86. L. 1.21.

82. Sous bois.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.46. L. 0.55.

Appartient à M. Luquet.

83. L'Affût.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.5o. L. o.69.

Appartient à M. Faure, de l'Opéra.

5


84. Décembre.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T.- H. 0.72. L. o.9z.

Appartient à M. Hecht.

85. La Ferme des Poucet.

Signé à gauche G. Courbet.

T. –H. o.55. L. o.65.

Appartient à M. Félix Courbet.

86. Ruines du château de Scey, bords de la Loue.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.4g. L. o.3g.

Appartient au Dr Ordinaire.

87. Les Bords de la Charente, au port Bertaud (Saintes).

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

Exposition particulière de 1867.

T. H. 0.54. L. o.65.

Appartient à M. Félix Courbet.


88. Paysage.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H.' L. 0.60.

Appartient à M. Paton.

89. Paysage.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T.- H. o.53. L. 0.72.

Appartient à M. Paton.

go. La Cascade.

Signé à droite: G. Courbet.

Sans date.

T.– H. o.5o. L. 0.71.

Appartient à M. Paton.

91. Le Moulin.

Sans signature ni date.

T. H. 0.81. L.

Appartient à M. Paton.


92. Paysage, eftet d'automne.

Sans signature ni date.

T.-H. 0.85. L. 1 .04.

Appartient à M. Paton.

93. En forêt.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.3q.. L.

Appartient à M. Fréd. Reitlinger.

L'Alerte.

Signé à gauche: ..66. Gustave Courbet.

T. H. 0.98. L. 1.28.

Appartient à M. Paton.

95. Au bord du lac, étude de chênes.

Signé à gauche G. Courbet.

T.- H. 0.74. L. 0.50.

Appartient à M. Paton.

96. La Source du Lison, près Nans sous Sainte-Anne.

Signé à gauche: G. Courbet, 1864.

T. H. 0.90. L. 0.72.


g7. Le Parc des Crêtes, étude de chênes. Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.85. L. o.65.

98. Châtaigniers en automne (parc des Crêtes).

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.5i. L. 0.62.

99. Les Roches de Mouthiers.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.95. L. i.3o.

100. Paysage.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. o.39. L. 0.70.

Appartient au Dr Goujon.


Paysage de Trouville, bords de mer. Signé à gauche Gustave Courbet.

Sans date.

T. H. 0.48. L. 0.64.

Appartient au Dr Seymour.

La Grotte de la Loue avec rochers. Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.64. L. 0.8i.

Appartient à M. Henri Hecht.

Les Bords de la Loue, rochers à gauche.

Signé à gauche Gustave Courbet.

T.-H. o.58. L.

Appartient à M. Henri Hecht.

Les Bords de la Loue, avec rochers à droite.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T. H. L. 0.54.

Appartient à M. Henri Hecht.


io5. Remise de chevreuils en hiver. Signé à gauche,: G. Courbet.

T. H. o.55. L. 0.75.

Appartient à M. Henri Hecht:



MARINES



MARINES

5. La Mer orageuse.

Signé à gauche G. Courbet.

Salon de 1870.

T. H. i.i5. L. i.bo.

Appartient au Musée du Luxembourg, sur le

catalogue duquel il porte le titre de la Vagitc.

7. Falaise d'Étretat.

Signé à gauche: ..70. G. Courbet.

Salon de 1870.

T. H. L. i.G-i.

Appartient à M. de Candamo.


lo8. La Vague.

Signé à gauche: ..70. G. Courbet.

T.– H. 0.72. L. i.o5.

Appartient à M. Henri Hecht.

Temps d'orage.

Signé àgauche G. Courbet.

Sans date.

T. li. o. G5. L. 0.82.

Appartient à M. Henri Hecht.

110. Marée basse, soleil couchant.

Signé à gaui lie: ..69. G. Courbet.

T. H. 0.62. L. 0.81.

Appartient M. Henri Hecht.

La Vague.

Signé à gauche: G. Courbet.

Sans date.

T.-H. o.65. L. o.go.

Appartient à M. Lutz.


La Vague.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans daté.

T. H. 0.65. L. o.85.

Appartient à M. Monteaux.

13. Marée basse.

Signé à droite G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.45. L. o.6o.

Appartient à M. Lutz.

t i4. Marine, effet du matin.

Signé à gauche: ..69. G. Courbet.

T. H. o.5o. L. 0.60.

Appartient à M. Haro.

u5. La Plage d'Étretat, soleil couchant. Sans signature ni date.

T. H. 0.53. L. o.65.

Appartient à M. Haro.

j 16. Marine.

Signé à droite: G. Courbet.

Sans date.

T.- H. 0.33. L. 0.4b.


1 iy. Soleil couchant, marine.

Signé gauche G. Courbet.

Sans date.

N T. H. o. 3o. L. 0.53.

Marine.

Sans date ni signature.

T. H. o.23. L. 0.J4.

ne). Le Lac.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. 0.70. L.

Appartient à M. Barbedienne.

120. Plage de Saint-Aubin.

Signé à gauche ..68. Gustave Courbet.

T. H. o.63. L. 0.72.

Appartient îi M. Fourquet.

Après l'orage, marine.

Signé à gauche ..72. G. Courbet.

Panneau. -H. 0.28. L.

Appartient à M. Castagnary.


122. Tempête de neige sur le lac de Genève.

Signé à gauche G. Courbet.

Sans date.

T. H. L. 0.4G.

Marine.

Signé à gauche: ..73. G. Courbet.

T. H. 0.22. L. 0.35.

Appartient à M. Stumf.

124. La Trombe.

Signé à gauche ..67. G. Courbet.

T.- H. 0.66. L. o.8i.

Appartient à M. Georges Petit.

12 5. La Grève.

Signé à droite: G. Courbet.]

Sans date.

T. H. 0.64. L. o.8t.

Appartient à M. Georges Petit.



FLEURS ET FRUITS



FLEURS ET FRUITS

126. Fleurs sur un banc.

Signé à gauche: G. Courbet.

T. H. 0.70. L. 1.07.

Appartient à M. Faure, de l'Opéra.

127. Les Magnolias.

Signé à gauche: ..63. Gustave Courbet.

Exposition particulière de 1867.

T. H. o.6S. L. i.o6.

Appartient à M. Paton.

128. J eune fille arrangeant des fleurs. Signé à gauche: G. Courbet.

Exposition particulière de avec cette

mention: «Saintes, 1863. »

T. H. L. 1.38.

Appartient à M. Paton.


129. Champignons.

Signé a gauche: G. Courbet.

A droite, de la main du peintre, on lit la dé-

dicace « A M. Ordinaire, »

T.– H. o.ôi. L. o.65.

Appartient au Dr Ordinaire.


PANNEAU DE SALLE A MANGER

t3o. Truite.

Signé il gauche: ..71. G. Courbet, In vinculis

faciebat.

T. H. 0.52. r.. o.85.

Appartient il M. Pasteur.



DESSINS


DESSINS

j3i. L'Homme il la pipe, portrait de l'auteur.

Crayon noir.

Signén gauche: G. Courbet.

H. 0.20. h.

Appartient M"1' v Daumier.

132. Jeune fille à la guitare, rêverie (portrait de M"°Zélie Courbet.)

Crayon noir.

Signé à gauche G. C.

Exposition particulière de 1855, où il était

inscrit au catalogue avec la date de

Exposition particulière de 1867.

H. 0.45. L. 0.29.


DESSINS

j3i. L'Homme à la pipe, portrait de l'auteur.

Crayon noir.

Signé n gauche: G. Courbet.

H. o.aq. L. «.ai.

Appartient a M"1' v« Daumier.

1 3a. Jeune fille à la guitare, rêverie (portrait de M"°Zélie Courbet.)

Crayon noir.

Signé à gauche G. C.

Exposition particulière de i855, où était

inscrit au catalogue avec la date de

Exposition particulière de 1867.

H. 0.45. L. o.29.


133. Paysage.

Crayon noir.

Signé à droite: Gustave Courbet.58.

H. 0.24. L. o.23.

Appartient M. Fourcaud.

Portrait de M. Urbain Cuenot.

Crayon noir.

H. 0.42. L. o.39.

i 35. Le Peintre a son chevalet.

Crayon noir.

Exposition particulière de t855, où il était

inscrit au catalogue avec la date de 184S.

Exposition particulière de 1867-

H. 0.5 L. 0.33.

r 36. Jeune homme assis, étude.

Crayon noir.

H. 0.45. L. o.34.


137- Portrait de M. Promayet.

Crayon noir.

Signé à gauche G. C.

H. L. 0.24.

Appartient à M. Antonin Proust.

i38. Le Fumeur, profil.

Crayon noir.

Signé à gauche: G. C.

H. 0.1p. L. 0.14.

i3g. Portrait de l'auteur.

Crayon noir.

Signé à gauche G. Courbet.

H. o.2fi. L. 0.21.

Appartient a M. D. M.

Au cabaret.

Crayon noir.

Signé à gauche G. Courbet.

H. o.qG. L. o.5g.

Appartient M. Théodore Duret.


i4r. Les Femmes dans les blés.

Crayon noir.

Signé droite G. Courbet i855.

• Exposition particulière de

H. 0.51i

142. Tète d'homme.

Crayon noir.

li. L. 0.20.

143. Intérieur de forêt.

Crayon noir.

Il. 0.2+ L. 0.1S.

Peintre avec sa palette.

Crayon noir.

H. L. 0.27.

1.5. Tète d'étude.

Crayon noir.

Signé à droite: G. Courbet, 1847.

H. L. o.39.

Appartient à M. Beillet.


Jeune femme lisant.

Crayon noir.

H. Ù.JO. L. o.22.

FIN DU CATALOGUE'

l'Aiits. ijii'h uieiiie iïmim: maiiti.nkt nui: jiig.nu. -i


l'AHIS. 1)11'. i'.JIII.M M.M'.TINET, IIL'L MIUNU.N,