L'anthyllide vulnéraire

L’anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria) appartient à la famille des Fabacées comme le trèfle ou le mimosa. Il compte de nombreuses sous-espèces et variétés : alpestris, borealis, maritima, etc. Son nom dérive du grec anthos (fleur) et ioulos (poilu). Il est également dénommé trèfle des sables, trèfle jaune, triolet jaune, trèfle sapin, thé des Alpes, thé de campagne, vulnéraire des paysans, etc.

Cette plante est vivace grâce à sa racine pivotante assez profonde, et mesure de 10 à 30 centimètres de hauteur. Ses feuilles soyeuses présentent des folioles inégales. Le sommet de sa tige porte une inflorescence de fleurs jaunes à rouges qui brunissent lorsqu’elles se fanent. Présentes de mai à août, elles attirent les abeilles, mais seuls les insectes à longue trompe peuvent s’y nourrir. Ces fleurs donnent une gousse qui reste au fond de leur calice. Un papillon, l’azuré des cytises (Glaucopsyche alexis), dépose ses œufs sur la plante dont ses chenilles se nourrissent.

L’anthyllide vulnéraire, originaire d’Europe du Sud, est présent dans le sud de la France, moins dans le nord du pays. Il se rencontre sur des sols calcaires ensoleillés, des pâturages secs ; il peut pousser sur des sols pauvres et supporte bien le froid.
Le nom de vulnéraire lui vient de son utilisation pour soigner et cicatriser les plaies. La plante faisait également partie des ingrédients du thé suisse avec la crapaudine des Alpes (Sideritis hyssopifolia) ou la dryade à huit pétales (Dryas octopetala). Les jeunes feuilles ont été consommées comme des légumes. Son usage fourrager est reconnu dans les traités d’agriculture qui disent que la plante est appréciée par le bétail. On en a même tiré un colorant pour teindre la laine en jaune ou en rouge. Enfin, l’anthyllide vulnéraire peut fournir un utile couvre-sol pour les surfaces gazonnées.

Pour aller plus loin
Retrouvez les plantes qui soignent en feuilletant la sélection Botanique du parcours Gallica La Nature en images.