Revues savantes de Haute-Saône

publications disponibles de 1806 à 1938

voir la table analytique et centennale 1806-1906
voir la notice du CTHS  voir le site de la Société

Une Société d'agriculture fut établie à Vesoul en vertu d'un arrêté préfectoral en date du 24 germinal an IX, confirmé le 7 floréal suivant par le Ministre de l'intérieur. Elle prit, le 15 prairial an IX, le nom de Société d'agriculture, commerce et arts, qu'elle modifia le 1er fructidor an XII pour lui donner la forme qu'il a conservée jusqu'à maintenant. A la suite des événements de 1815, elle fut dissoute après avoir publié trois volumes de Mémoires ; elle fut reconstituée le 14 mai 1819, mais pendant longtemps elle consacra toute son activité aux choses agricoles et fit seulement paraître un Recueil agronomique, en 9 volumes. En 1869, elle commença la publication d'un Bulletin. (Lasteyrie, Bibliographie, t.2, p.640).

publications disponibles de 1898 à 1936.

La Société grayloise d'émulation a été fondée en 1897 ; elle publie un Bulletin (Lasteyrie, Bibliographie, t.5, p.741).

publications disponibles de 1839 à 1867

Une Commission d'archéologie avait été fondée à Vesoul en 1837 ; elle publia, en 1839, un premier fascicule de Mémoires, puis elle cessa de se réunir. En 1854, la Société d'agriculture de la Haute-Saône reconstitua une Commission spéciale et permanente d'archéologie. Le fascicule édité en 1839 fut réimprimé et forma, joint à trois autres livraisons, le premier volume des Mémoires de cette nouvelle Commission. Celle-ci continua jusqu'en 1867 à publier à intervalles irréguliers des fascicules dont la collection forme en tout quatre volumes (Lasteyrie, Bibliographie, t.2, p.638).

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Au cours du XVIIIe siècle, à l'imitation de l'Académie française, sont nées des académies provinciales, à caractère surtout littéraire. Parallèlement apparaissent des sociétés savantes dans le domaine des sciences, de l'agriculture, de la médecine. Interdites à la Révolution, elles réapparaissent progressivement sous l'Empire, la plus célèbre fondation est peut-être celle d'une Académie celtique, devenue Société des Antiquaires de France. De nouvelles sociétés correspondant à des curiosités historiques et scientifiques et à une forme de sociabilité partiellement inspirée des modèles anglo-saxons naissent alors. Elles étaient organisées sur le modèle des quatre classes de l'Institut, agriculture, sciences, lettres et art.

Entre la Restauration et la fin du Second Empire sont nées une centaine de sociétés savantes à curiosités multiples. Guizot, ministre de l'Instruction publique de la Monarchie de Juillet souhaitant réconcilier l'ancienne société et la Révolution fonde les grandes institutions de mémoire, Comité des Travaux historiques et scientifiques, Commission des Monuments historiques, Société de l'Histoire de France etc. Pour réaliser l'inventaire des monuments, des archives, il invite les chercheurs à utiliser des méthodes communes et des vocabulaires descriptifs normalisés.Il favorisa la publication des résultats dans de grandes collections nationales comme la collection des documents inédits pour servir à l'Histoire de France. Parallèlement à ces entreprises de l'Etat, l'érudit normand Arcisse de Caumont instaurait un réseau d'archéologues dans toute la France et créait l'ancêtre de la Société française d'archéologie, qui existe encore.

Françoise Bercé, Inspecteur général du Patrimoine