Musique dramatique

Comédie en musique mêlant textes parlés, musique et intermèdes dansés, assez proche de l’opéra-comique. Une même histoire est racontée dans l’œuvre, ce qui la distingue de l’opéra-ballet. L’action est généralement située au présent, s’attachant à décrire les mœurs quotidiennes. Un des premiers auteurs du genre est Molière qui entremêle ballet et comédie dans Les Fâcheux (1661), pour ne pas interrompre le fil narratif de la pièce.

On trouve aussi commedia in musica, « comédie en musique ». Terme italien désignant un opéra-comique utilisé au XVIIIe siècle, particulièrement à Naples. Pour cette raison, il a également désigné, au XIXe siècle, un opéra-comique dans lequel les récitatifs avaient été remplacés par des dialogues écrit en dialecte napolitain

Dans son acception la plus courante, le mélodrame désigne dans la deuxième partie du XVIIIe siècle une œuvre dramatique mêlant textes déclamés et accompagnement musical. Cette combinaison était pratiquée de longue date, que ce soit en liturgie ou dans divers genres dramatiques depuis le Moyen Age, mais la première œuvre connue offrant une réelle unité entre ces deux éléments constitutifs est le Pygmalion de Jean-Jacques Rousseau et Horace Coignet (1762),

Les origines de la musique de film remontent aux accompagnements musicaux des films muets. Aux côtés des pianistes et orchestres adaptant ce qu’ils jouent à l’action qui se déroule sur l’écran, on trouve des partitions originales dues à des compositeurs connus, comme La Roue d’Abel Gance (1923) sur une musique d’Arthur Honegger. Dans les années 1930, Maurice Jaubert tente d’écrire une musique qui soit plus en correspondance avec l’image que ce qui avait été écrit précédemment

La musique de scène est employée essentiellement dans le cadre du théâtre. Elle peut être soit purement utilitaire (fanfares, scènes de danse, etc.), soit approfondir de manière plus fine le contenu psychologique de l’action (ouverture, prélude, interlude, etc.). Présente dès les drames grecs antiques avec l’usage du chœur, cette association entre la musique et l’action dramatique se retrouve tout au long des siècles.

Dans son Dictionnaire pratique et historique de la musique (Paris, 1926), M. Brenet écrit, au sujet de l’opéra : « De même que les grandes divisions d’une pièce de théâtre portent le nom d’« acte », c’est-à-dire action par excellence, de même le théâtre réunissant à la fois drame, chant, danses, symphonie, décors et machinerie, a pris dès sa fondation le nom d’opéra, c’est-à-dire d’œuvre par excellence ».

Genre scénique qui s’insère chronologiquement entre le ballet de cour et le ballet classique. Chaque acte ou « entrée » retrace une action complète dont l’idée générale est exposée dans le titre de l’œuvre. L’opéra-ballet n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le plus connu est sans doute L’Europe galante de Campra. Rarement originaux, les sujets évoquent souvent l’Antiquité (Les Amours des Dieux), les fêtes (Les Talents lyriques), etc.

Depuis le milieu du XIXe siècle, ce terme sert à désigner en France des œuvres lyriques légères fondées sur le comique et l’excentricité. Les principaux auteurs ont été Offenbach, Hervé, Lecocq et Terrasse. Par extension, le terme de Bouffes fut utilisé pour désigner à la fois le théâtre où était exécuté ce répertoire et la troupe qui l’interprétait.

Né en Italie au XVIIe siècle de la réunion des « intermezzi » comiques que l’on trouve alors dans l’opera seria. L’opera buffa est d'abordt écrit en dialecte (napolitain, palermitain, etc.). Le style y est divertissant, les personnages empruntés à la commedia dell’arte ou à la vie quotidienne. L’opera buffa est généralement entièrement chanté, accompagné par un orchestre réduit.

Œuvre en un ou plusieurs actes, alternant scènes parlées et chantées, joué par un ou plusieurs personnages, avec décor et costumes. Aux XVIIIe et XIXe siècles il est le genre le plus vivace en France. L’opéra-comique a des origines anciennes (dès le XIIIe siècle avec Adam de la Halle) et dérive de l’opera buffa italien, même s’il reste un genre mixte à la genèse complexe.

Œuvre théâtrale en musique, généralement en langue italienne, sur un sujet noble ou sérieux. Il s'oppose à l'opera buffa qui traite des sujets comiques, dans la tradition de la commedia dell'arte

Œuvre lyrique de caractère léger, alternant danses à la mode, dialogues parlés et morceaux chantés. L’opérette tire son origine des petits ouvrages représentés au XVIIIe siècle sur les scènes des foires St-Germain ou St-Laurent. C’est pour se démarquer de l’opéra-comique (qui tend à se rapprocher du drame lyrique) que Hervé et Jacques Offenbach font entrer le terme « opérette » au sein du vocabulaire lyrique au milieu des années 1850

Jeu du mime s’exprimant par le geste, la mimique et la danse, la pantomime désigne, par extension, une scène muette accompagnée ou non de musique et jouée par des mimes. Connu dans l’ancienne Grèce classique, la pantomime connaît son apogée à Rome sous Auguste. Elle est l’apanage des ménestrels au Moyen Age, avant de redevenir un mode d’expression artistique au XVIe siècle.

Petite œuvre dramatique à caractère idyllique ou champêtre, à ne pas confondre avec la pièce instrumentale du même nom, évoquant elle aussi la vie des bergers et du bonheur de vivre dans la nature. L’intérêt renouvelé à la Renaissance pour les églogues de Théocrite et Virgile a permis à la pastorale de pleinement s’épanouir, dès le XVe siècle en Italie (voir par exemple Aminta du Tasse, 1573).

Au début du XVIIe siècle, le terme est utilisé par les poètes pour désigner une pièce versifiée qui était « récitée », par opposition à l’air, dans une mascarade ou un ballet de cour. Il est par la suite appliqué à tous les airs dans lesquels la mélodie cède le pas à la déclamation. On en trouve le premier exemple par Pierre Guédron dans le troisième livre d’Airs de différents autheurs mis en tablature de luth de Gabriel Bataille.

Ce terme espagnol, dérivé de sain, désigne au XVIIIe siècle une pièce musicale et dramatique courte en un acte et d’inspiration populaire. Elles servaient d’intermèdes comiques, satiriques et burlesques durant la représentation des « comedias », soit entre les deuxième et troisième journées, soit à la fin du spectacle. Quoique les « farsas », « bailes », « entremeses » et autres « jacaras » recensées entre le XVe siècle et le XVIIe siècle puissent déjà être considérées comme des sainete,

Subdivision d’un acte dans une œuvre théâtrale ou musicale, notamment dans un opéra. Elle n’est pas toujours employée. Le terme peut également désigner un récitatif-arioso de forme libre précédant un air, à partir de Mozart.

La serenata est une composition vocale et dramatique à caractère élogieux pour deux chanteurs ou plus, et un orchestre. Le nom, à ne pas confondre avec la sérénade, rappelle que la représentation avait souvent lieu en plein air, de nuit, éclairé en lumière artificielle. Les premières sont écrites en Italie et à Vienne au XVIIe siècle. Dans la mesure où il s’agit de chanteurs incarnant des personnages dialoguant les uns avec les autres, la serenata relève de la musique dramatique ;

Pièce théâtrale courte pouvant être accompagnée de musique.

C'est le genre majeur de l’opéra français au XVIIe et XVIIIe siècles. La première tragédie en musique est Cadmus et Hermione créée par Lully et Quinault en 1673. Cette création répond à deux facteurs : le besoin du public parisien de comprendre les paroles d’un opéra et l’impossibilité pour les Français de concevoir un spectacle musical sans danseurs.

Ce terme provient sans doute des « voix-de-ville », une chanson légère qui se répand particulièrement en milieu urbain, entre les XVe et XIXe siècles en France. Tous les couplets sont chantés suivant la même mélodie. Néanmoins l’origine de ce genre est discutée. Les premiers exemples se rencontrent au XVIe siècle, chantés à quatre voix, proches des airs de cour de la même époque.

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La musique a accompagné le théâtre depuis ses origines, mais c'est à partir du XVIIème siècle que l'on commence à l'écrire avec la naissance de l'opéra, spectacle essentiellement musical. Son adaptation en France est la source de nouveaux genres musicaux, alors que les défenseurs et détracteurs d'une musique proprement française ou italienne confrontent leurs théories tout au long du XVIIIème siècle. Le siècle suivant voit le développement du grand opéra, ainsi que les succès de l'opérette (notamment sous le second Empire). Enfin, la musique apporte également son soutien au cinéma dès les débuts du septième art.

Pour chaque genre musical sont également disponibles des oeuvres encore protégées par le droit d'auteur, accessibles sur Gallica Intramuros dans les emprises de la BnF.