Christine de Pizan : Le début d'une carrière poétique

La composition des Cent ballades, entre 1394 et 1399, est particulièrement étudiée. Le recueil alterne des séries de ballades exprimant la souffrance de Christine à la mort de son époux, des ballades à sujet amoureux et des ballades à sujet moral. L’auteur présente les difficultés de sa vie de veuve, puis de femme écrivain à la Cour.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Ces quatre ballades, rédigées entre 1399 et 1402, sont composées selon la mode de l’époque. Traitant de thèmes légers et courtois, elles peuvent se lire à l’envers, sous forme de questions-réponses, etc.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Les Rondeaux qu'écrit Christine de Pizan entre 1399 et 1402 sont au nombre de soixante-neuf. Les premiers expriment son désespoir amoureux. Le ton devient ensuite plus léger, et les pièces suivantes abordent l'aspect positif de l'amour.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Les deux Lays qu’écrit Christine de Pizan entre 1399 et 1402 abordent des sujets amoureux. Le premier est un éloge global de l’amour, le second une louange du parfait gentilhomme.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Au nombre de seize, les Virelays sont composés entre 1399 et 1402. Ils sont l’occasion pour Christine de Pizan d’exprimer son désarroi amoureux, après la mort de son époux. Ils traitent aussi de sujets amoureux plus légers, et de l’impossibilité pour un auteur d’exprimer autre chose que ses propres sentiments.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Les Jeux à vendre sont soixante-dix poèmes très courts, rédigés entre 1399 et 1402, qui ont vocation à divertir le lecteur.Ils appartiennent à un jeu littéraire très prisé jusqu’au XVIe siècle, dans lequel il s'agit d’inventer, à partir d’un mot donné par une tierce personne, une épigramme rimée.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

Les Autres ballades ont été composées entre 1402 et 1410. La diversité des thèmes abordés, les jeux de césures et de liens entre les pièces correspondent à une esthétique du recueil courante au XVe siècle mais peuvent dérouter le lecteur moderne. L’une des traditions textuelles présente cinquante-trois ballades, l’autre, seulement vingt-neuf.

Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 835, Français 12779.

Cette Complainte amoureuse, écrite entre 1402 et 1410, est la tirade d'un amant désirant obtenir les faveurs de sa bien-aimée. Une autre complainte amoureuse, postérieure mais traditionnellement appelée Complainte amoureuse I, présente dans le manuscrit Harley MS 4431, conservé à la British Library.

Trois témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 835, Français 12779.

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Christine de Pizan embrasse la carrière d’écrivain professionnel en composant des poèmes. La plupart sont en effet rédigés entre 1394 et 1402. Certains d’entre eux expriment le désespoir qu'elle ressent à la mort de son mari, d’autres prennent un ton plus courtois, d’autres encore abordent des sujets d’actualité politique ou des questions morales. D’autres poèmes encore ne sont que de simples exercices ou jeux littéraires, qui sont des véritables démonstrations de virtuosité.  Chacun des recueils peut réunir tous ces genres poétiques. Cette alternance constitue une première critique des thèmes amoureux classiques, immédiatement confrontés à l’expression de la souffrance ou à une pièce morale.

En pratiquant aussi de nombreuses formes (ballades, lais, virelais…), Christine établit sa réputation de poétesse prodige à la Cour. Elle met en scène son propre succès, notamment au début des Cent ballades, lorsqu'elle affirme que "d'aucunes gens" ont demandé qu'elle leur rédige de "beaux diz".