Christine de Pizan : Philosophie morale

Les Enseignements moraux, rédigés aux alentours de 1398, sont une fiction, dans laquelle Christine de Pizan se représente adressant des conseils et des recommandations à son propre fils.

Onze témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 825, Français 836, Français 1181, Français 1551, Français 1623, Français 2239, Français 2307, Français 12779, Français 24439, Français 25434.

Les Proverbes moraux se constituent de cent un distiques de décasyllabes, qui correspondent chacun à un aphorisme. Rédigés vers 1400-1401, ils ont une vocation universelle.

Quatre témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 605, Français 812, Français 1990, Français 24864.

Ce texte, composé entre 1400 et 1401, se présente sous la forme d’une lettre d'Othea, déesse de la Prudence inventée par Christine, au jeune Hector de Troie. Cent petits récits mythologiques en octosyllabes à valeur éducative y sont commentés par des gloses et des allégories chrétiennes.

Dix témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 606, Français 848, Français 1186, Français 1187, Français 5026, Français 12779, Français 15214, NAF 6458, NAF 10059, Latin 6482.

Ce songe allégorique, rédigé vers 1402-1403, présente Christine voyageant avec la sibylle de Cumes sur la terre ravagée par les guerres et dans le royaume du firmament. L'auteur met en scène des allégories, comme Noblece, Chevalerie, Richece et Sagece, qui discutent de ce qu’est un bon gouvernement et esquissent un parallèle avec le travail de l’esprit par la lecture et les études.

Quatre témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 604, Français 836, Français 1188, Français 1643.

Christine de Pizan commence par évoquer son parcours comme exemple de la puissance de Fortune, représentée à travers une peinture allégorique de son château. La poétesse prétend aussi avoir été transformée en homme après la mort de son époux, transformation qui lui sert de justification à son métier d’écrivain. Elle retrace les grands changements de fortune de l’Histoire depuis la Création.
Un témoin conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal et quatre témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 603, Français 604, Français 25430, NAF 14852, Arsenal MS-3172.

Ce texte, rédigé vers 1405-1406, est un traité sur les quatre vertus cardinales, constitué de gloses d’un ouvrage de Martin de Braga, Formula vitae honestae, alors attribué à Sénèque. Une autre version de ce texte est présente dans Le Livre de Prudence.

Un témoin conservé au département des Manuscrits a été numérisé : manuscrit Français 5037.

Le Livre de Prudence, écrit en 1406, est un traité sur les quatre vertus cardinales, constitué de gloses d’un ouvrage de Martin de Braga, Formula vitae honestae, alors attribué à Sénèque. Il s’agit d’un remaniement du Livre de la Prod’hommie de l’homme.

Deux témoins conservés au département des Manuscrits ont été numérisés : manuscrits Français 605, Français 2240.

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Christine de Pizan est une philosophe morale et politique. Elle compose des ouvrages didactiques comme les Proverbes moraux et les Enseignements moraux  ainsi que des fictions allégoriques complexes.
Le plus célèbre, l'Epître Othea, est une lettre adressée au jeune Hector de Troie par la déesse Othéa, inventée par Christine de Pizan. Ce premier récit est doublé d'une glose et d'une allégorie, qui explicitent les morales à retenir du premier. Dans son oeuvre, Christine de Pizan met en relief certaines vertus, comme la prudence, la patience et la sapience. Elle accorde aussi une grande importance aux études et au travail de l’esprit.

Sa reprise de l'oeuvre de Martin de Braga dans Le Livre de la Prod'hommie de l'homme, puis dans Le Livre de Prudence, prouve l’étendue de sa culture mais aussi sa capacité à s'inspirer de ses lectures pour créer une oeuvre nouvelle.