Auteurs : L-W

Procureur puis commissaire-enquêteur au Châtelet de Paris, Nicolas de La Mare a été chargé notamment des affaires relatives à la religion réformée, de la police de la librairie, et de l'approvisionnement de Paris. Auteur du Traité de la police... (Paris, 1705-1738, 4 volumes), il est considéré à ce titre comme le théoricien et le fondateur de la police moderne en France.

Édouard René Lefebvre de Laboulaye (1811-1883), communément appelé Édouard Laboulaye, est un juriste et un homme politique français. Il fut député puis sénateur de la IIIe République. Tout en suivant ses études de droit, il exerça pendant quelques temps la profession de fondeur en caractères au coté de son frère Charles, polytechnicien fabricant de caractères d'imprimerie et président du Cercle de la librairie. C'est cette profession qui figure sur la couverture de son premier ouvrage Histoire du droit de propriété foncière en Occident (Paris, 1839).
 

Fils de Firmin Laferrière et oncle de Julien Laferrière, tous deux professeur de droit, Edouard Laferrière est avocat et journaliste sous le Second Empire, et opposant au régime. Sous la IIIe République, il fait carrière au sein du Conseil d’Etat et devient président de la section du contentieux en 1879, puis vice-président du Conseil d’Etat de 1886 à 1898. Son action au sein de la juridiction a exercé  une influence majeure sur le droit administratif moderne. Il est l’auteur du Traité de la juridiction administrative et des recours contentieux, ouvrage fondateur dans ce domaine.

Père d’Edouard Laferrière (professeur de droit, vice-président du Conseil d’Etat) et grand-père de Julien Laferrière (également professeur de droit), il est d’abord avocat puis professeur de droit administratif, et par la suite également inspecteur général des facultés de droit puis recteur d’académie. Il est aussi membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Ses ouvrages portent sur le droit administratif et sur l’histoire du droit romain et du droit français. Il a également contribué à des revues juridiques de référence, sur des sujets très variés.

Brillant universitaire, spécialiste du droit international public, Louis Le Fur devient dans l’entre deux-guerres professeur à l'Académie de droit international de La Haye, membre de l'Institut de droit international et de l'Académie diplomatique internationale. De sensibilité conservatrice, voire réactionnaire, il bascule à la fin de sa vie dans le camp des collaborationnistes durant la Seconde Guerre mondiale, et participe au journal Je suis partout.

Léon Say (1826 – 1896), Économiste et homme politique français. Journaliste également, il rédige de nombreux articles attaquant la gestion financière du Baron Haussmann dans le Journal des débats dont il a été le directeur. Il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1874 et à l’Académie française en 1886. Il sera plusieurs fois ministre des finances entre 1872 et 1882 . Il publie «Les solutions démocratiques de la question des impôts" (1886) et le « Nouveau Dictionnaire d’économie politique (1889-92)

Historien du droit et journaliste, Jean Louis Eugène Lerminier (1803-1857) fut professeur au Collège de France. Il y enseigna de 1831 à 1849 l'histoire générale et philosophique des législations comparées. Dès 1828, il collabora aussi très activement au journal  libéral Le Globe et à la Revue des deux Monde. Il fut très critique à l’égard des « libéraux » tels Guizot et Thiers, et considéré par son public comme un opposant au régime original et prometteur. Son ralliement inattendu à la politique de Thiers provoqua, en 1837, une indignation telle qu'il du renoncer à sa chaire.

Journaliste politique et avocat, critique envers les idées des philosophes des Lumières et des physiocrates, il défend  un despotisme éclairé et protecteur de la propriété.  Il fonde en 1774 le Journal de politique et de littérature (interdit en 1776) puis publie à Londres à partir de 1777, avec  succès, les Annales politiques, civiles et littéraires. A son retour en France en 1780, il est emprisonné deux ans à la Bastille. Libéré, il s’engage auprès de l’empereur d’Autriche Joseph II puis perd son soutien. Il est guillotiné sous la Terreur.

Jean-Guillaume Locré est avocat au parlement de Paris de 1787 à 1789 et secrétaire général du Conseil d’Etat de 1800 à 1815. Il publie plusieurs ouvrages de commentaires sur le Code Napoléon, Esprit du Code Napoléon (1805), Esprit du Code de procédure civile (1816), Esprit du Code du commerce (1829), et réalise une édition en 31 volumes des travaux préparatoires à la rédaction des codes, Législation civile, commerciale et criminelle de la France. Sa ferveur bonapartiste, sensible dans ces travaux, lui vaut de tomber en disgrâce sous la Restauration.

Antoine Loisel est un juriste français disciple de Jacques Cujas. Magistrat, conseiller de Catherine de Médicis et du Duc d'Anjou, il réorganise le parlement de Paris. Ses Institutes coutumières sont l'œuvre de toute sa vie et ont joué un rôle majeur  dans le développement du droit français.

Charles Loyseau (1564-1627), est petit-fils d'un laboureur fortuné qui acheta à son père une charge d'avocat. Il fait à Paris des études de droit qui lui ouvrent les offices de judicature. Lieutenant de bailliage, puis bailli, il fait carrière dans la magistrature de province, à Châteauroux notamment où il réside à partir de 1600, avant de revenir à Paris où il termine ses jours comme bâtonnier de l'ordre des avocats. Ses œuvres les plus importantes sont le Traité des seigneuries, le Traité des offices et le Traité des ordres et simples dignités.

Professeur de droit, avocat, doyen de la faculté de droit de Paris (1906-1910), directeur de la Revue critique de législation et de jurisprudence (1888-1914), Président du comité juridique de la Banque de France, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, président de l'Institut de droit international (1910 et 1934), Charles Lyon-Caen est surtout connu pour ses écrits en droit commercial riches d’enseignements sur les modèles étrangers et éloignés des présentations exégétiques du Code de commerce.

Avocat avant la révolution, Jacques Maleville est député du Tiers aux Etats-généraux de 1789. Il devient président du Tribunal de cassation en octobre 1792. Membre du Conseil des Anciens (1796), il participe à l'élaboration du Code civil de Napoléon en 1800, travaillant plus particulièrement au livre II, consacré à la question « Des biens et des différentes modifications de la propriété ». Par la suite il publie une Analyse raisonnée de la discussion du code civil au Conseil d’Etat. Nommé Sénateur en 1806, il vote la déchéance de Bonaparte en 1814.

Né à Rouen en 1810 et avocat au Conseil d’état et à la Cour de cassation, Victor-Napoléon Marcadé est l'auteur de l'Explication théorique et pratique du Code civil (1841) qui eut un influence considérable sur la pratique et la doctrine. Mort brutalement, son œuvre est poursuivie et complétée par son ami Paul Pont (1808-1888) avec qui il fonde également La Revue critique de jurisprudence.

Alexandre Mérignhac enseigne à Toulouse le droit international public et l’économie et la législation coloniales. Il a notamment publié un Traité de droit public international (1905-1912), un Traité de l'arbitrage international (1895) couronné par l’Institut, une Etude sur la conférence internationale de la paix de La Haye de 1899 (1900), un Précis de législation et d'économie coloniales (1912), ainsi que trois ouvrages avec son père Louis Mérignhac (1830-1912). Il préside l’Académie de législation en 1905, et est associé à l’Institut de droit international et officier de la légion d’honneur.

Louis Mérignhac (1830-1912), juge au tribunal civil de Foix, puis président de la Chambre des avoués près le tribunal civil de Toulouse, a publié, avec son fils Alexandre Mérignhac, professeur à l’Université de Toulouse, un Traité des contrats relatifs à l'hypothèque légale de la femme mariée (2e éd., 1903), un Traité des ordonnances sur requête et des référés (1906), et un Précis élémentaire de la législation et des usages toulousains entre patrons et salariés, entre propriétaires et locataires, fermiers, métayers, serviteurs urbains et ruraux, et entre voisins (1909).

Archiviste et historien, Arthur-André-Gabriel Michel de Boislisle (1835-1908) entra au ministère des Finances et y devint sous-chef des archives. Membre du Comité des travaux historiques, membre et secrétaire de la Société des antiquaires, il fut élu membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1884. Sous les auspices du ministère des Finances et d’après les documents des Archives nationales, Arthur Michel de Boislisle publia notamment la Correspondance des contrôleurs généraux des finances avec les intendants des provinces (1874-1883).

Pierre-François Muyart de Vouglans est un juriste, d'abord avocat au Parlement de Paris (1741), puis nommé en 1774 conseiller au Grand conseil du Roi et membre du Parlement réformé du Chancelier Maupeou à partir de 1771. Catholique fervent, il était également attaché à l’absolutisme royal de droit divin. Ses convictions fondées sur la tradition juridique allaient à l'encontre du courant réformateur de l'époque.

Le juriste français Joseph Louis Elzéar Ortolan (1802-1873), est né à Toulon. Il débute ses études de droit à Aix-en-Provence et les poursuit à Paris. Deux publications majeures installent sa notoriété, les Explication des institutes de Justinien (1827) et Histoire de la législation romaine (1828). D'abord bibliothécaire-adjoint à la Cour de cassation, il est promu secrétaire général après la révolution de 1830. Professeur de droit constitutionnel à la Sorbonne puis de droit pénal comparé à l'Université de Paris, il a publié de nombreux ouvrages dans ces matière dont Histoire générale du droit politique et constitutionnel des peuples de l'Europe (1831).

Considéré comme le fondateur de l'enseignement du droit commercial en France, Jean-Marie Pardessus est le premier professeur de droit commercial à la faculté de droit de Paris. A Blois, dont il est originaire, il est successivement juge suppléant au tribunal, adjoint au maire puis maire en 1805. Il est député du Loir et Cher entre 1807 et 1823, puis des Bouches-du-Rhône entre 1824 et 1830, et conseiller à la Cour de cassation dès 1821. Après la Révolution de 1830, il interrompt sa carrière pour se consacrer à l'histoire et à l'édition des sources.

Docteur et agrégé en droit, Robert Piedelièvre exerce comme professeur à la Faculté d'Alger, puis à l'Ecole de droit de la faculté de Rennes et enfin à la faculté de droit de Paris. Spécialiste de droit international public, il publie notamment, en 1894, un important « traité » en deux volumes examinant les relations entre Etats et la résolution des litiges. Il est également l'auteur de recherches sur le droit Algérien. En 1921, il devient membre de la Commission supérieure des dommages de guerre au Conseil d'État et membre du Comité consultatif de Législation au Ministère de la Justice.

Professeur de droit international public et privé, Antoine Pillet se fait remarquer en 1899 lors de la première conférence internationale de La Haye, en réclamant à l'Allemagne la restitution de l'Alsace et de la Lorraine. Fondateur et directeur de la Revue générale de droit international public, il se consacre à la théorie des droits des Etats, ancrée dans une pensée résolument nationaliste. Ainsi Pillet place-t-il le droit international au-dessus des droits nationaux tout en affirmant la souveraineté de chaque Etat dans la définition de son propre droit international privé.

Avocat à la Cour d'appel de Paris, il devient professeur de droit civil à la faculté de droit de Paris en 1896. Il signe plusieurs ouvrages sur l'histoire du droit ainsi qu'un Traité élémentaire de droit civil.

Juriste internationaliste libéral, d’origine grecque mais d’expression française, Nicolas Politis a exercé une grande influence dans plusieurs domaines : universitaire, politique et diplomatique. Après de brillantes études en France, il devient diplomate au service de la Grèce mais également arbitre et avocat international. Au lendemain de la première guerre mondiale, il s'investit dans la construction d'une nouvelle organisation des relations internationales, notamment au sein de la Société des Nations. Il s'y montre un ardent défenseur de la protection des droits des individus et des minorités et le promoteur d'une Europe unie.

Ce magistrat finit sa carrière à la Cour de cassation, dont il sera doyen. Il est également membre du jury de l’agrégation de droit et membre de l’Institut à partir de 1870. Collaborateur à la Revue de législation, au Journal du Palais et au recueil Sirey, il est un des fondateurs de la Revue critique. Il a, en outre, publié une édition augmentée du Traité de Marcadé (1863-1872) et participé à des rééditions du Traité du contrat de mariage de Rodière (1847, puis 1865-1869).

Avocat au parlement d’Aix, emprisonné sous la Terreur, il est élu sous le Directoire député au Conseil des Anciens, dont il est président en 1796. Sous le Consulat, il est nommé par Bonaparte membre de la commission chargée du projet de Code civil, avec Tronchet, Bigot de Préameneu et Maleville, et tient un rôle fondamental dans la rédaction de ce code. Conseiller d’Etat, il est également chargé de la préparation du Concordat de 1801 et des Articles organiques qui le complètent, et devient ministre des Cultes de 1804 à 1807.

Reçu Conseiller présidial d’Orléans en 1720, proche du chancelier d’Aguesseau, Robert Joseph Pothier enseigne le droit français à l’université d’Orléans à partir de 1749. Il développe alors une activité de recherche et d’édition considérables. Son œuvre se situe dans la continuité de la tradition coutumière française, dont il cherche à réduire les particularismes pour en dégager un droit commun. Sur les questions de biens et d’obligations il se réfère davantage au jusnaturalisme. Ce travail de synthèse et d'interprétation de la pensée juridique d'Ancien Régime fournira une source majeure aux rédacteurs de Code civil.

Paul Pradier-Fodéré est à la fois un juriste praticien et un enseignant, spécialiste du droit international. Il est l'auteur de manuels de droit et de traductions annotées d'ouvrages étrangers. Son œuvre laisse transparaître ses idées progressistes.

Polémiste, journaliste, économiste, philosophe et sociologue français, Précurseur de l'anarchisme, il est le seul théoricien révolutionnaire du XIXe siècle à être issu du milieu ouvrier. Autodidacte, penseur du socialisme libertaire non étatique, partisan du mutuellisme et du fédéralisme, il est le premier à se réclamer anarchiste en 1840, partisan de l’anarchie, entendue en son sens positif : « La liberté est anarchie, parce qu'elle n'admet pas le gouvernement de la volonté, mais seulement l'autorité de la loi, c'est-à-dire de la nécessité ». Il est l'auteur de plus de soixante ouvrages, dont Théorie de l'impôt, question mise au concours par le Conseil d'État de Vaud en 1860 (1861) .

 

Né en Alsace en 1803, Frédéric-Charles Rau exerce le métier d'avocat et enseigne le droit à la faculté de Strasbourg où il est titularisé professeur de droit civil à partir de 1841. Il co-écrit avec Charles Aubry le Cours de droit civil, traduction enrichie d'un ouvrage allemand rédigé par Zachariae en 1808. En 1870, il intègre la chambre des requêtes de la Cour de Cassation.

Docteur en droit et reçu premier à l’agrégation en 1868, il débute sa carrière d'enseignant en droit romain et droit commercial à Dijon, avant de regagner Paris où il se spécialise en droit des gens. Il obtient une chaire en 1888. Impliqué dans la vie politique, il est jurisconsulte auprès du ministre des Affaires étrangères à partir de 1890. Son action dans les conférences de droit internationales lui vaut, en 1907, le prix Nobel de la Paix. Auteur de nombreux rapports, contributeur régulier pour des revues et des ouvrages collectifs, il a publié peu de monographies.

Philosophe, anthropologue et scientifique autodidacte, Clémence Royer est la première traductrice française de l'oeuvre de Charles Darwin. Elle s'intéresse aussi à l'économie politique. En 1863 elle obtient avec Proudhon le premier prix d'un concours sur le thème de la réforme de l'impôt et de la dîme sociale. Féministe convaincue, elle milite pour l'instruction des femmes et pour la philosophie populaire. Co-fondatrice de la première obédience maçonnique mixte, «Le Droit humain», elle est aussi, en 1901 la première femme à voir ses travaux scientifiques récompensés par la Légion d'honneur.

Antoine Saint-Girons est avocat à la cour d'appel de Lyon, professeur à la faculté libre de droit de Lyon, avant d'entrer dans l'industrie vers 1886, en tant que chef du contentieux aux usines du Creuzot, avocat-conseil de M. Schneider et Compagnie, puis directeur des établissements Schneider et Compagnie. Il a notamment publié un Essai sur la séparation des pouvoir dans l'ordre politique, administratif et judiciaire (1881), couronné par l'Institut, et un Manuel de droit constitutionnel (1884). Il est, par ailleurs, membre correspondant de l'Académie de législation (Toulouse).

Raymond Saleilles est un éminent juriste français. Agrégé, il enseigne l’histoire du droit, le droit pénal, puis le droit civil et le droit comparé. Fondateur et secrétaire général de la Société d’études législatives, il organise la commémoration du centenaire du Code civil en 1904 et participe également à la fondation de la Revue trimestrielle de droit civil en 1902. Remarquable connaisseur de la littérature juridique étrangère, particulièrement allemande et italienne, catholique convaincu, partisan de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat, il est favorable à des réformes législatives en faveur de femmes et des ouvriers.

Historien de formation, Albert Sorel est professeur d'histoire diplomatique à l'École libre des Sciences politiques de Paris à partir de 1872. Il est secrétaire général de la présidence du Sénat de 1876 à 1902, membre de l'Institut à partir de 1872 et élu à l'Académie française en 1894.

Adolphe Tardif est professeur d'histoire du droit et de droit canonique à l'Ecole nationale des chartes. Il œuvre à la connaissance des sources du droit, notamment à travers l'édition de coutumes.

Agrégé des Facultés de droit (1877), il enseigne le droit commercial à Lyon puis à Paris (1878-1898). Auteur de nombreux ouvrages, traités, articles, comptes rendus et notes de jurisprudence, il crée en 1886 les Annales de droit commercial français, étranger et international, revue qu'il dirige pendant 23 ans et qui réunit dès la première année 42 personnalités françaises et 21 collaborateurs étrangers. Son approche comparatiste et ses analyses de jurisprudence renouvèlent la pensée doctrinale en droit commercial dominée par « l’école de l’exégèse ».

Professeur agrégé à la Faculté de droit de Rennes en 1776, Charles-Bonaventure-Marie Toullieril étude diverses langues, dont l'anglais qui lui permet d’étudier les méthodes d'enseignement des jurisconsultes anglais à Oxford et à Cambridge. Nommé juge après la révolution du 9 thermidor, il entre ensuite au barreau et il devient bâtonnier. Il est nommé en 1806 professeur de Code civil à la Faculté de Rennes et publie en 1811 le Droit civil français, ouvrage qui le rend célèbre.

Auguste Valette est un jurisconsulte et un homme politique français. Député du Jura, engagé dans la Révolution de 1830, ses activités politiques prennent fin lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851. Professeur de droit civil pendant plus de 40 ans à la faculté de droit de Paris, il déploie une importante activité au sein des principales revues de son temps et codirige la Revue de droit français et étranger. Une partie de ses travaux est publiée à titre posthume par Ferdinand Hérold et Charles Lyon-Caen.

Archiviste-paléographe, Paul Viollet se spécialise dans l’histoire du droit et dans l’histoire des institutions publiques et privées de l’époque médiévale. Membre de l’Institut depuis 1887, il est également professeur de droit civil et canonique à l’Ecole des chartes de 1890 à sa mort. Catholique libéral, il est convaincu de l’innocence du capitaine Dreyfus et participe à la création de la Ligue des droits de l’homme en 1898 dont il rédige les statuts.

Professeur de droit international et vice-président de la Cour permanente de justice internationale, Charles-André Weiss nait à Mulhouse en 1858 et décède à La Haye en 1928. Il consacre sa thèse  au droit romain, puis se spécialise en droit international privé, publiant un Traité élémentaire de droit international privé (1886) qui renouvelle la discipline en France. Agrégé en 1881, il enseigne le droit constitutionnel et le droit international privé à Dijon puis Paris en 1891. Membre de l’Institut international, il en devient le président à partir de 1922.

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La liste alphabétique des auteurs de doctrine des Essentiels du droit propose un accès rapide à l'ensemble des oeuvres de chaque auteur numérisées dans Gallica, ainsi qu'une présentation de la vie de cet auteur.
Sources : catalogue général de la BnF, Dictionnaire historique des juristes français (dir. P. Arabeyre, J.-L. Halpérin, J. Krynen, PUF, 2011).