L'économie au XVIIIe siècle

 

A partir de 1750, de nombreuses innovations techniques et une forte poussée démographique ont rendu possible les révolutions agricole et industrielle qui vont bouleverser l'organisation économique et sociale de l'Europe tout au long du XIXe siècle.
L'accélération de la croissance économique n'entraîne pas pour autant la disparition de la question sociale ; au contraire, celle-ci, en se déplaçant de la campagne à la ville conduit sur le devant de la scène sociale un nouvel acteur : le prolétariat.
Ces évolutions qui affectent la structure et le développement économiques des pays européens trouvent naturellement un écho dans le domaine des idées avec l'émergence de nouvelles théories économiques.

Bien que l'intérêt pour les questions économiques se manifeste dès l'Antiquité, ce n'est qu'au moment de la Renaissance qu'elles deviendront un objet d'étude indépendant. Le mercantilisme, intitulé qui regroupe la plus grande part de la production théorique en matière d'économie depuis le XVIe siècle jusqu'au XVIIIe, correspond à un mouvement de pensée encore fragmentaire et descriptif. Il apparaît néanmoins comme la première d'une série de doctrines de plus en plus structurées dont les apports nourriront, surtout à partir du XIXe siècle, le développement de la science économique.
Chez les précurseurs de l'économie, certains trouvent déjà en germe les deux visions du monde, libérale ou interventionniste qui ne cesseront plus de s'opposer. La première inspirera l'économie libérale et ses mouvements acolytes tel l'utilitarisme, la seconde les courants socialistes dont le versant technocratique illustré par le Producteur saint-simonien sera le plus prolifique parmi ceux qui se sont développés en France. 

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