Résumé de l'intrigueSarah Tournerie

Lorenzaccio

Acte I

À Florence en 1537, le duc Alexandre de Médicis règne sur la ville et mène une vie de débauche et de déshonneur avec son cousin surnommé « Lorenzaccio », le mauvais Lorenzo. Le peuple de Florence se lamente sur la terreur et la dépravation régnant sur la ville tout en regrettant la République. Parmi l’entourage du prince, Julien Salviati salit l’honneur de Louise Strozzi, fille d’une famille opposée à la sienne. Parallèlement, l’honorable marquise Cibo, courtisée par le duc, songe à céder à ses avances dans l’espoir de l’influencer et de le rendre vertueux.
 

Acte II

Pierre Strozzi annonce son intention de venger l’insulte faite à sa sœur, provoquant ainsi l’inquiétude de leur père Philippe, chef du camp des républicains. Pierre blesse au combat Julien Salviati qui demande vengeance au duc.
Le Cardinal Cibo, beau-frère et confesseur de la marquise Cibo, encourage celle-ci à devenir la maîtresse d’Alexandre de Médicis.

Lorenzaccio

Acte III

Lorenzo révèle longuement son projet secret à Philippe Strozzi : tuer Alexandre. Il s’est compromis depuis des années auprès du tyran pour ne pas éveiller les soupçons, sacrifiant son âme, sa bonté et sa vertu dans l’entreprise.

« Je jurai qu’un des tyrans de la patrie mourrait de ma main. J’étais un étudiant paisible, je ne m’occupais alors que des arts et des sciences, et il m’est impossible de dire comment cet étrange serment s’est fait en moi » (sc. 3).

Déçu par le genre humain dont il côtoie la lie depuis longtemps, il est toutefois conscient que son geste ne sera pas suivi d’une rébellion.
La marquise Cibo se donne au duc qui se lasse vite de ses leçons de morale.
Pierre Strozzi informe son père qu’un complot républicain pour renverser le duc se prépare, mais Philippe hésite à mener cette rébellion. Les fils Strozzi sont arrêtés ; au cours d’un banquet des conjurés, la jeune Louise Strozzi meurt empoisonnée, ce qui provoque l’indignation des républicains (sc. 2, 3, 7).

Lorenzaccio

Acte IV

Au palais Cibo, la Marquise, accablée par l’échec de sa manœuvre auprès d’Alexandre, décide d’avouer son infidélité à son mari (sc. 4).
À sa sortie de prison, Pierre Strozzi apprend la mort de sa sœur Louise et tente de convaincre son père de soulever les opposants aux Médicis. Celui-ci refuse de mener cette insurrection qui ne verra jamais le jour puisque les républicains, par indifférence ou lâcheté, refusent de suivre Pierre (sc. 2, 6, 8).
Pendant ce temps, Lorenzo prépare son plan et fait le tour des maisons républicaines pour annoncer la mort prochaine du duc et l’opportunité de prendre les armes, mais il n’est pas pris au sérieux. Alexandre, pourtant mis en garde que Lorenzo veut le tuer, ne se méfie guère et se fait assassiner (sc. 11).  
 

Acte V

Les Florentins ne s’étant effectivement pas rebellés, la succession d’Alexandre s’organise sans entrave et Côme de Médicis est désigné duc (sc. 1, 5, 7).
Lorenzo, qui s’est enfui à Venise, comprend que son meurtre n’a servi à rien ; il apprend l’exil en France de Pierre, la réconciliation de la Marquise Cibo avec son mari et la mort de sa propre mère. Se promenant dans les rues de la ville, il se fait poignarder par les émissaires de Côme puis son corps est jeté dans la lagune par le peuple (sc. 2, 3, 4, 6).