Chronologie

1706

Naissance à Paris de Gabrielle-Émilie Le Tonnelier de Breteuil, fille de Louis Nicolas de Breteuil et de sa seconde épouse, Gabrielle Anne de Froulay.

1725
Émilie épouse Florent Claude, marquis Du Châtelet, issu d’une famille lorraine de grande noblesse mais sans fortune. Gouverneur de Semur, capitale de l’Auxois, il fait une carrière militaire.
1726
Naissance de sa fille, Gabrielle Pauline, suivie en 1737 de celle de son fils, Florent Louis.
1733
Elle accouche d’un garçon, Victor Esprit, qui mourra l’année suivante.
Rencontre de Voltaire dont elle devient rapidement la maîtresse. Il lui dédie une épître sur la calomnie.
1733 - 1734
Leçons de mathématiques avec Maupertuis dont elle est également la maîtresse.
1735
Elle choisit définitivement Voltaire et va le rejoindre à Cirey, en Haute-Marne, dans le château de son mari. Voltaire le rénova entièrement et y installa un laboratoire de physique. Ils y resteront près de quatre ans en tête à tête comme « des philosophes voluptueux ».
1737
Madame Du Châtelet rédige secrètement un mémoire sur la nature du feu, sujet du prix mis au concours par l’Académie royale des sciences pour l’année 1738. À défaut de l’emporter, elle obtient que l’Académie publie son texte. Privilège sans précédent pour une femme.
1739
Elle part avec Voltaire s’installer à Bruxelles pour régler un procès en héritage.
1740
Parution des Institutions de physique adressées à son fils.
1741
Dortous de Mairan, secrétaire de l’Académie des sciences, publie sa Lettre à Mme*** sur la question des forces vives. Elle y réplique aussitôt par une Réponse de Mme*** à la lettre de M. de Mairan sur la question des forces vives, Bruxelles, avril 1741.
1743
Traduction italienne des Institutions de physique.
1744
Début d’une grave crise sentimentale qui secoue le couple Voltaire-Émilie. Elle découvre qu’il la trompe avec Mlle Gaussin. Un an plus tard, il tombe amoureux de sa nièce, Madame Denis, joyeuse veuve de trente-trois ans.
1745
Madame Du Châtelet commence la traduction française des Principia de Newton.
Aux dires de Voltaire et de Clairaut, elle y travaille « comme un forçat ».
1746
Elle est associée à l’Académie de Bologne. Année probable de la rédaction du Discours sur le bonheur, publié discrètement en 1779 et réédité en 1796, 1806, 1961 et en 1993.
1748
Elle rencontre Saint-Lambert, dont elle tombe follement amoureuse, à la cour de Stanislas à Lunéville.
1749
Dès janvier, elle s’aperçoit qu’elle est enceinte de Saint-Lambert. Elle regagne Paris pour terminer le commentaire des Principia avec les conseils de Clairaut. En juillet, accompagnée de Voltaire, elle s’installe à Lunéville pour y faire ses couches. Le 4 septembre, Madame Du Châtelet accouche d’une petite fille, immédiatement mise en nourrice.
Le 9, elle envoie le manuscrit de son commentaire sur Newton à la Bibliothèque du roi et meurt subitement quelques heures plus tard.
1759
Publication posthume de l’édition définitive de sa traduction et de son commentaire des Principia de Newton. Elle fut rééditée en fac-similé à Paris en 1966 par A. Blanchard.