Jugements et critiques

 

Taine

« Qui ne voit [dans ce roman] l’histoire abrégée du XIXe siècle, les combats d’un homme jeune, pauvre ambitieux, placé entre l’obéissance et la révolte […]. Et qui [n’y] retrouve l’histoire éternelle du cœur, l’Hamlet de Shakespeare, l’adolescent généreux […] qui tout d’un coup, tombé dans le bourbier de la vie, se débat, sanglote et finit par s’y installer ou s’y noyer. »
(« Étude sur Balzac », 1858, Nouveaux Essais de critique et d’histoire)
 

Albert Thibaudet

« Dans l’œuvre de tout écrivain de génie, il y en a toujours une qui fait fonction de message profond, et qui se comporte comme une cellule mère. Tout se passe comme si chez Balzac, cette fonction était tenue par Le Père Goriot »
(Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936)
 

François. Mauriac

« Le Père Goriot » ne domine pas l’œuvre de Balzac, « mais ce roman me paraît en être le rond-point. De là partent de grandes avenues qu’il a tracées dans l’épaisseur de sa forêt d’hommes »
(dans Claude Mauriac, Aimer Balzac, 1945)