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L’automne en forêt : de cerfs en sangliers

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21 novembre 2016

Gallica vous invite en forêt ! La fondation François Sommer a adopté un lot de livres et archives éclairant son sujet de prédilection : la chasse et la connaissance des animaux. Ces ouvrages vous invitent à explorer les forêts automnales, à la rencontre des cerfs et sangliers.

Le Livre du Trésor de vénerie, Français 855, f. 14

Chasse royale, la vénerie (ou chasse à courre) du cerf est célébrée par les grands auteurs cynégétiques depuis le Moyen-Age, comme en témoigne Le Livre du Trésor de vénerie d’Hardoyn, seigneur de Fontainnes Guérin. Rédigé à la fin du XIVe siècle par un officier au service des ducs d’Anjou, il célèbre un animal intelligent et rusé, véritable roi de la forêt.

La vénerie du roi pour le cerf et le sanglier fait l’objet d’un personnel et d’équipements spécifiques, financés par un budget conséquent, tant sous l’Ancien Régime qu’après la Révolution. Elle est dirigée par le Grand Veneur, officier très important à la cour, souvent issu des plus grandes familles. Ce service imposant produit des  écrits manuscrits qui ont été conservés et que la numérisation permet de faire connaître. Ils éclairent les loisirs des grands du royaume d’un autre jour.

Les Etat des chasses de la reine et monseigneur d’Artois (1784 à 1788) et Recueil des chasses faites par la meute du roi  (1820 et 1821) sont rédigés selon les mêmes principes : ils détaillent, mois après mois, les jours de chasse du roi ou de son entourage, le lieu de rendez-vous, la durée de la chasse, le nombre et les caractéristiques des bêtes prises, et parfois le nom des chiens blessés.

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État des chasses de la reine et monseigneur comte d'Artois pour le sanglier, t. IV, Année 1787, Ms-2715,  f. 4r

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Recueil des chasses faites par la meute du Roi en l'an 1820 et 1821, Français 14126, f. 2r (détail)

Le comte d’Artois (1757-1791), frère de Louis XVI, est un grand amateur de chasse au sanglier. En 1784, il constitue avec sa belle-sœur, Marie-Antoinette, un équipage dédié à cette chasse, le «vautrait ».

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Le Sanglier, Jacques Sève, dessin, 1754

Les Etats de ces chasses témoignent de leur passion pour cette activité, pratiquée toute l’année à St-Germain-en-Laye, Rambouillet, Fontainebleau, Marly, Versailles ou Maisons-Laffite. Le détail des noms des chiens blessés dans cette lutte contre un adversaire puissant fait pénétrer dans cette époque avec plus de familiarité, même si les centaines de chiens de chasse élevés dans les chenils royaux ne sont guère des animaux de salon.

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État des chasses de la reine et monseigneur comte d'Artois pour le sanglier, t. II, 1785, MS-2712, f. 24v (détail)

Les Almanachs de l’écurie de la Vénerie du roi, numérisés pour les années 1775 à 1788, sont des documents ouvrant sur un calendrier annuel classique, suivi de la liste des noms et fonctions des agents attachés aux écuries et chenils de la Vénerie royale, ainsi que des chevaux dédiés à cette pratique. C’est un monde foisonnant et très organisé que ces documents nous donnent à voir.

Gaëlle Le Page (musée de la Chasse et de la Nature)

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Almanach de l’écurie de la Vénerie du roi, 1788, NAF 4452, f. 2r

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Almanach de l’écurie de la Vénerie du roi, 1778, NAF 4452, f. 12r (détail)

Lire d'autres billets du musée de la Chasse et de la Nature :

- L'ours

- Du lion au faucon

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