Le Blog
Gallica
La Bibliothèque numérique
de la BnF et de ses partenaires

Les comètes et la fin du monde

0
1 janvier 2013

La fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012 !  Cette date, fatidique, correspond à la fin d’un cycle long dans le calendrier maya. Elle a été associée assez mécaniquement à la survenue d’évènements cataclysmiques, de catastrophes naturelles.

Les comètes - Amédée Guillemin

http://blog.bnf.fr/uploads/gallica/2012/12/Comet1-198x300.jpg

Historiquement, parmi les différents scénarios évoqués on peut citer une collision de la Terre avec un trou noir, des objets détruisant la Terre, tels par exemple les comètes.

Les comètes sont « ces astres dont l’apparition a toujours frappé les hommes d’étonnement ou de frayeur » : voilà les termes utilisés par François Arago dans ses Leçons d'astronomie professées à l’Observatoire royal en 1836.
En 1577 déjà, un théologien italien publie l’ouvrage suivant  Discours sur ce que menace devoir advenir la comète apparue à Lyon le 12 de ce mois de novembre 1577, laquelle se voit encores à présent, par M. François Junctini (image de la page de titre ci-dessous).

En 1831 encore, on liait la fin du monde avec le surgissement d’une comète, tel qu’en témoigne l’ouvrage suivant : La Fin du monde et le commencement de l'autre, ou la Comète de 1832.
Dans son ouvrage La Fin du monde publié pour la première fois en 1894, Camille Flammarion évoque les comètes en y consacrant un chapître entier : il relate que la presse annonçait « qu’une comète arrivait à grande vitesse et allait rencontrer la Terre…

Cette peur ancestrale des comètes tient sans doute aussi plusieurs autres raisons d’ordre concret :
Le vocabulaire utilisé pour définir les différents éléments d’une comète y participe peut-être : ainsi peut-on lire  « le point brillant se nomme le noyau de la comète ;  la traînée lumineuse qui accompagne le noyau se nomme la queue, et la partie de la nébulosité qui environne immédiatement le noyau, abstraction faite de la queue, se nomme la chevelure ».

C’est aussi le diamètre de leurs rayons qui participe à cette sensation : ainsi la comète de 1845 avait un diamètre réel de plus de 3200 lieues selon François Arago.

Etudiées par Amédée Guillemin dans Le Ciel : notions d'astronomie, à l'usage des gens du monde et de la jeunesse, ou Les comètes avec force illustrations et observations rigoureuses, les comètes ne perdront leur caractère mystérieux et irrationnel qu’au fur et à mesure des découvertes scientifiques du XXe siècle.
Pour aller plus loin, le Département Sciences et techniques propose, en salle C du Haut de Jardin,  jusqu’au 6 janvier 2013 (attention derniers jours !) une sélection d’ouvrages sur le thème « 2012 la fin du monde et la science » ainsi qu’une bibliographie.

 

img2_13.jpg

http://blog.bnf.fr/uploads/gallica/2012/12/Comet2-300x205.jpg

 

Publié initialement le 21 décembre 2012.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.