passer, et les vols faciles auxquels il est exposé, errant
à l'abandon, loin dé la demeure des propriétaires. La
suppression de l'impôt sur le sel fera disparaître en
partie la première de ces deux causes, et, avec le
temps, un accroissement de population, permettant
de garder les bêtes à cornes, rendra les larcins plus
difficiles.
Le village de S. Joâo est, comme celui de Penha
une succursale dé la paroisse de Villa do Fanado. Il se
compose d'une soixantaine de maisons', et est bâti
sur la partie la plus basse d'une colline que termine
un vaste plateau, et qui elle-même est entourée par
d'autres collines couvertes de carrascos. L'église est
grande, bien entretenue, et s'élève au milieu d'une
place irrégulière et à peu près elliptique, qui s'étend
sur un plan incliné. Les maisons qui, pour la plu-
part, entourent la place ont été construites récem-
ment et sont, suivant l'usage, basses, petites et cou-
vertes en tuiles. Chacune d'elles a un jardin environné
de murs bâtis en bois et en terre, comme le sont ceux
des maisons. Outre celles d'entre ces dernières qni
forment la place, il y en a encore quelques groupes
1 Pizarro ne lui en donne que quinze; mais les renseigne-
mens qu'il a mis à profit datent sans d9ute de l'origine du vil.
lage, dont l'église. fut bâtie, dit-il, en ij65, sous l'invocation
de saint Jean-Baptiste. Au reste, la différence qui se trouve
entre ses indications et les miennes, tant pour Penha quc
pour S. Joâo, montre une aughientation très-rapide, même
en supposant que ce fût en t?66 qu'il y avait dix-huit mai-
sons à Pcnha, et en 1^65 qu'il y en avait quinze à S. Joâo.