F RE FA C E.
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N mettra pour Préface à cet Ou~ ^
"rage quelques-uns des, plus simples Principes y sur lesquels il a été fait,, & les conséquences dé: ces Principes r telles: qu'on a crû devoir les. tirer.
Que la nature desti- ne aux Enfans , & di- stribuë entre - eux par- portions égales)les biens
Premier Iftincipc.
de leur pere pour servir à leurs alimens. a 1
a JiJ fuis biredtbus evidentius apparet' continuatitnem dominii eo rem ptrdttcere , ut nulla videatur htreditas suisse , fJHàft" olim si'i domini essent, qui etiam vivo ptttre quodttmmodo domini exš ff i»santur. L. II. Jf; de lib. pojth.
Non Jie parentibus Uberorum: ut liher;v, fiarentittm debetur h&reditas, parentes 44f bona liberorum ratio miferationis admittit : liberos natur/t, simul & parentium communr votum. £. 7. §.1 .Jf. Si tab. teji.null. exi. mde lib.
Cttm ratio naturalis, quast Ux fuidam tacita liberis farentium hireditatem addi- eeret, velut ad debitam suecejfienem eos Vil- IJiInd,' . propter quod (ffi -in jure civiti fHo';';" rnm htrtdum nomen eis iiiduiium eji , ac ne judieio parentis, nijt meritis de csusis= fummoveri 4b ea fuecejfione possunt. L, 7* D. tUbon. damn.
Sancimtts itaque quemadmodum in suc- ttjfionibus parentum , qut, ab intejlato Jł- feruntnr , tqua lance & mares & foeminti' vocantur , ita. & in fcriptssra Tejlamento- tum ettf honorari, & Jimdibus verbis ex- hiredationes neminatim procedere', & con- tra tabulas bonorum possessionem talem ha- btx*.^qualtm slim, vel surta, 1Jd tmanss*'
Que les Loix pofîtt* vesont pu modifier cet;;te Loy de la nature, mais qu'elles n ont jamais pû la détruire. a"
Qu'il faut pour donner 3 être propriétaire de la chose qu'on donne. ^
patui htiberet: ut, & ipsa (i fuerit pr&teri-i ta , ad inflar emancifati, vei fui , vel tesla^ tntntum ipso jura e*Vtrt<st, vel per contra ta*■ bulat bonorum pojfejfionetn Jlare hoc non pa* tiatur , h"c non solum in filiabtu obtine- re, fed etiam in nepbtibus & neptibU4 , & deincept^bbfervari cenfemta , si tamen ex tnafculitm progeniti funt. L. ult. Cod. de lib.pr&ter. vel exh&red.
Meubles & immeubles donnez par pere ou mereà leurs cnfans, font reputez donnez en avancement d'hoirie.Court, de Par.Art.178'.
a Tura sanguinis nullo jure civili dirimi Į»ofjunt. L. 8. D. de Reg. jur. v
b Si quti mihi rem alienam donaverit » & evincatur nullam mihi actiomm untr*'
Second Principe.
Troifiémc Principe.
Que l'action de la Legitimé est une demande
£# partage..-*
■„ Consequences de ces
Principes.
. Qu'il faut attendre le idéceds du pere pour sça- voir la quotité de cet- se portion, ou naturelle, ou modifiée s
donttorem eomptiere, L. i 8, if. D. de don.
a Terti4>/Jropri& fuiJflanti£ p.rs. Nov. 18. C. I. sancimus repetitionem ex rtbut su.. fiAntis. patris fieri. L. ; 6. C. de inoff.tess.
La Legitime est la moitié de telle part & portion , que chacun enfant eût eu en lasuc- cession desdits pere & mere, ayeul, o 11 ayeule, ou autres ascendans ; si ledits pere & merc, ou autres acendans n ,eussent dis- posé par donations entre-vifs , ou dernière vplonté , sur le tout déduit les dettes & frais £*n«ai«. ICGUÛ. 4e Par. Art. i,.g 8,
Quatrième Principe.
Quelespreciputs5ô£au- i très avantages de l'aîné dans les successions nobles * la quotité de la Legitimé & la faculté qu - ont les Donataires de retenir leurs dons sous la condition ,du' fowrniflè- ment de cette Légitimé, ne son t que des manieres différentes de partager j Qu'on :Ile peut sans détruire l'ordre de la nature 3 6c les Loix po- fitives, entamer la portion virile d'un Donataire , dans laquelle il ëst
iîmppflible de trouver autCune in'offiClofité..-a
Que l'idée commune rdu Contrat de donation, .dont rame est la liberalité de celuy qui donne, sic convient nullement aux donations en avancement d'hoirie , dans ;lefqaelles il faut distin:- tguer, ce que la nature deftme à l'enfant indépendamment du pere, cd'avec^ce que l'état de sa fortune au moment de
a Donationtm in ajfem inva fartem vtrt- Jem , revocAYi, nufauam legitur. Cnj. otf9 «£. 14. ,,,p.,1., '
ion déceds, jup-ifie ce qu'il a donné de trop. a ' Que c'esfc justement de cet excédent, s'il a trop donnée qu'il faut retrancher proportionnellement la part des L-c- gitimaires , parce que rinofficiosité, tant -recherchée , & Il peu coh- nuë, ne peut se rencontrer que dans cet excédent.
. Que le pere n'en peut être jamais garent qu'à
a Sub liheralitatu appelUtione debitum naturtle perftlvtftir. Cod. de irrrpfln. iucraf. defcribt. _
l'égard
l'égard de ses créanciers; s'il a promis de garentir, mais qu'il ne l'est point, lorsqu'il s'agit de la Legitimé 3 parce qu'il n'y a que dans le moment de son déceds, où tout se réunit 3 qu'ondécou* vre qu'il a donne la-cho- se d'autruy: quoyqu'avec bonne foy.a
Que l'action de la, Le.gitime étant incontefta-
a Qkpniam avus tuus, CUm prkdia tsli donaret de tviciione eorum eaultpotes ad- versus coh&redes tuds , ex cauf« sttyutb- tionu confijlere ob eviclionem pr&iioruw^ro- portion, fciljcet kireditdria: nudo- autem gaflo interveniente minime donatorem hac i Aciiom twtri ctrtum efi. 'L: i, C. de evi&jr
blement une demande en partage par laquelle le Legitimaire demande qu'on lui restituë sa poi> tion indiviie dans chaque avancement d'hoirie que son pere a. fait*, les premiers donataires, ne peuvent se dispenser du rapport > que les ré«f gles des partages ordonnent n'y exciper d'inos!i- ciofité contre les derniers , parce qu'il ne s'agit pas dune inofïïciofî- té de donation à donation . mais au' retran-
chement de l'inofficio- sité , qui se rencontre dans chaque donation par rapport aux Legiti- maires ;
Que la néccslîté de ée partage , fit par" eonfeqùent la contribution à la Légitimé font deux vérités , dont la* démon âration est prouvée par la feule deHnition des donations avancement d'hoirie.
Qp'ainsi il n'y a que sa Contribution à la Légitimé entre tous les en-
sans qui ont receu quelque chose au delà de leur portion intégrale , qui foit le seul moyen pro*- portionné à tous les priiv cipes >• même de ceux qui soutiennent l'opi^- nion quon a entrepris de réfuter dans le T raÎïté, parce que bien loin de retrancher aucune hose de cette portion, il leur laisse au contraire tout ce que la Loy pofir tive souffre qu'ils retiennent sans bleflcr l'Art-ticle 5 qui permet la re-
tention du don fous la' condition de cette même Légitimé: Condition qui- oblige également tous les donàtair- res, puisquils sont éga,.. kment compris dans le privilege de l'abstention de l'hérédité accordé par la Loy, & qu'il est des régies , que celui qui e-OE compris dans, la. dispofi- tion d'une Loy l'est au[ si dans la condition, par la. reciprocité necessaire qu'il doit y avoir de l'une à l'autre»
Apres avoir posé ces principes &c tiré ces con- sequences y on se croit o- bligé d'avertir les Le-" <St'eurs .. que lorsqu'ils, Verront dans le Traité >v que tous- les ;D'ortataires,. en avancement d'Hoirie' font obligez de rappor-' ter leurs donations pour trouver la quotité de la* Légitimé le terme de,': Donataire est pris dans' sa lignification la plus étendue , Si comprend tous ceux qui ont receu- trop ou trop peu suivant
l'intention des Rédacteurs & des Réformateurs de la: Coûtumey/ qui ont voulu régler la; quotité > le'" fcurnifle- ment: Se l'imputation de la Légitimé :< Mais que lorsqu il s'agit de la4 contribution après la- quotité trouvée ; ce terme de Donataire est pris dans une: lignification^ étroite, & ne comprend que les Donataires qui, ont receir quelque cho- sé au delà de leur portion; intégrale 3 op'erarion du:
calcul qu'on ne peuti s'empêcher de faire pour trouver la quotité de la Légitimé, prouve qu'il n'y a que ceux qui ont trop, rece.u' qui contrit buënt effectivement.
On avertit encore les ( Lecteurs 3 que le mot de Legitime , & la chose qu'il signifie sont pris diversement par les deux partis opposés.
Ceux qui soutiennent que le dernier Donatait- re doit fournir la Lemti- o me aux autres , prêteur dent,
KIent que généralement parlant un pere ne doit qu'une légitimé à-chacun de j[es enfans, c'est- à-dire, la moitié de ce que la nature lui prépare ; qu ainfile pere étant par une consequence maître de disposer du surplus de ses biens en faveur des étrangers, il le peut faire à plus forte raison en faveur de quelques-uns de ses en- sans.
Ceux au contraire qui loutiennent que tous les
donataires doivent contribuer au &urnisîement de la Légitimé prétendent que les autres dé- truisent la définition des donations en avancement d'hoirie & de la légitimé; que ce n'est pas parler juste de dire, qu'en general , il n'est dû à chaque enfant, que la moitié de ce qu'il doit attendre de la nature dans les biens de son pere, & que le pere peut dit poser librement du sur- plus de ses biens en -sa,~
teur d'étrangers : car outre que c'est un cas si ra....'re qu'il n arrive presque jamais, èc que s'il arri- voit ce seroit un mon- fire, & une horreur dans une famille, comme dit; fort bien Mr du Plessis, e'est qu'il est aile de montrer que les mêmes Loix qui ont calTé & annulle en faveur de la sur^ venance d'un enfant des donations considerables, que son pere avoit faites avant sa naiflance^eAipê^ ^client que ce cas arrive
aprés qu'il esi né qu'if n'y a donc que le simple hazard appuyé du privilège de la rétention dut don en s'abstenant de l'hérédité, qui puisse faire connottre quentre des en Fans qui n 10 ont point démérité, if y cm a quelques-uns de legi.. timaires * 011 la resolu- tion formelle du pere dé* clarée&: prou vée au then- tiquement, parce qu'en ce cas.y c'est une verlta-ot-1 . ble exheredation pour moitié y dont îldoitren**
ekc raison, ^4c ne judi -* mo parentis , nisi meritis de causis 5 f4emmovert ab eœfuccejfîone possunt. L, 7. tf. de bonis damnato-.i mm: qu'on ne peut' qu'on ne doit jamais présupposer qu'un pere établisse des enfans par une affectation de ne laisser aux autres qu'une simple légitime ; que le motif qui le porte à partager sa substance de sou Vivant est sa pieté pater- nelle pour les uns, & non pas une haine pour
autres, que dans le ino,i- ment qu'il donne il a, Une espérance, morale qu'ils partageront tous sa succession également f.ui vant l'article 3 o3. de la Coutume y ou qu'en: tous cas s'il a trop es- peré d'une fortune toujours incertaine @l, sa succession fera partagée in- égalementrfuivant PArticle 307. qui ordonne le rapport des Donations pour le fournit sement' de la Légitime &L enfin que £:om
11 'admet, pas le pur nav zard, ou le de lie in for--mel de réduire des en- sans à leur légitimé pour les feules, causes du partage inégal, on ne petit: rien cOlnprendre. dans. les Articles de la Coû-- tume qui parlent desdonations en avancement d'hoirie de la lier gitime, &c du rapport aux. successions^