principe moral qui n'existe que dans le coeur de l'homme.
Un aliment ou un habit n'est point un aliment ou un habit dé luxe, préci~cment parce qu'il n'est pas nécessaire à la vie ou à ia santé c'est parce .que ¡ la nature ne l'ayant rendu nccessair<M)i l' à la vie, nL & la santë, ni au bonheur de l'homme., l'homme l'a cependant rendu- ~ecessuire à son bonheur. Ce ne sont ni les superfluités ni leur Nombre qui constituent le luxe, c'est l'attachement que l'homme a pour ces supcrHuites, c'est l'influence- qu'elles ont sur son bonheur.
Le Sauvage, qui fait dépendre sa. félicité des plumes qui environnent sa. tête, des coquilles qui pendent a ses oreilles, du raucou dont il se barbouille, est un homme de luxe, comme l'homme étégant, somptueux et ree))erct)é dans ses habits et dans sa parure.
Au contraire, l'homme qui fait usage des superfluités de son siècle, sans y attacha son bonheur, a'a point de luxe;