étendue, mais au contraire elles subissent des variations rapides et considérables. En général, l'équateur est marqué par une zone blanche.
De part et d'autre de cette zone blanche, il y a une bande sombre, nuancée d'une teinte rougeâtre foncée. Au delà de ces deux bandes sombres australe et boréale, on remarque ordinairement des sillons
parallèles alternativement blancs et gris. La nuance générale devient plus homogène et plus grise à mesure qu'on s'approchedes pôles, et les régions polaires sont ordinairement bleuâtres. Ce type général est à peu près celui du dessin ci-contre. Or, cet aspect typique varie profondément, et si profondément, qu'il est parfois impossible d'en retrouver aucun vestige.
Au lieu de cette zone blanche, l'équateur se montre parfois occupé par une bande sombre, et l'on voit une ou plusieurs lignes claires sur telle ou telle latitude plus ou moins éloignée. Quelquefois les bandes sont larges et espacées; quelquefois, au contraire, elle sont fines et serrées. Tantôt leurs bords sont déchiquetés comme des nuages bouleversés et déchirés tantôt ils se dessinent sous la forme d'une parfaite ligne droite. On a vu des taches blanches lumineuses flotter au-dessus de ces bandes atmosphériques, et quelquefois des points lumineux tout ronds analogues aux satellites on a vu aussi des traînées sombres croiser obliquement les bandes et persister pendant longtemps. Enfin la variabilité de ce vaste monde est telle, qu'il offre à l'observateur et au penseur un des plus nouveaux et des plus intéressants problèmes de l'astronomie planétaire.
Ces perturbations atmosphériques peuvent toutefois s'accomplir dans l'immense enveloppe aérienne de Jupiter sans que la surface de la planète soit pour cela elle-même dans un état d'instabilité corres-