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Titre : Astronomie populaire : description générale du ciel / Camille Flammarion

Auteur : Flammarion, Camille (1842-1925). Auteur du texte

Éditeur : C. Marpon et E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1880

Sujet : Astronomie -- Vulgarisation

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304399459

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (839 p.) : fig., cartes et pl. en coul. ; gr. in-8

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Description : Collection numérique : Originaux conservés à la Bibliothèque de l'École polytechnique

Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k94887w

Source : Bibliothèque de l'Ecole polytechnique, D421

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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le beau Soleil n'était pas mort, il était seulement cache; oui, le voici, tout entier, quel bonheur! et pourtant c'était bien curieux de le voir ainsi disparu un instant! »

La derniùre éclipse totale de soleil qui ait été visible en France est celle du 8 juillet 184*2, vue partielle à Paris, mais totale dans le Midi de la France. J'avoue que je n'en ai pas été témoin oculaire, d'abord parce que je n'habitais pas la zone de l'éclipsé centrale, ensuite et surtout à cause de mon extrême jeunesse (l'auteur avait alors quatre mois eton/.e jours !). Mais celui qui fut plus tard mon maître par ses nobles et puissants écrits, François Arago, s'était rendu dans les PyrénéesOrientales, son lieu de naissance, exprès pour l'observer, et voici un extrait de sa relation oculaire

« L'heure du commencement de l'éclipsé approchait. Près de vingt mille personnes, des verres enfumés à la main, examinaient le globe radieux se projetant sur un ciel d'azur. A peine, de nos fortes lunettes, commencions-nous à apercevoir la petite éehancrure du bord occidental du Soleil, qu'un cri immense, mélangé de vingt mille cris différents, vint nous avertir que nous avions devancé seulement de quelques secondes l'observation faite à l'œil nu par vingt mille astronomes improvisés dont c'était le coup d'essai. Une vive curiosité, l'émulation, le désir de ne pas être prévenu semblaient avoir eu le privilège de donner à la vue naturelle une pénétration, une puissance inusitées. Entre ce moment et ceux qui précédèrent de très peu la disparition totale de l'astre, nous ne remarquâmes dans la contenance de tant de spectateurs rien qui mérite d'être rapporté. Mais lorsque le Soleil, réduit à un étroit filet, commença à ne plus jeter sur notre horizon qu'une lumière plus affaiblie, une sorte d'inquiétude s'empara de tout le inonde; chacun sentit le besoin de communiquer ses impressions à ceux dont il était entouré de là un mugissement sourd semblable à celui d'une mer lointaine après la tempête. La rumeur devenait de plus on plus forte à mesure que lu croissant solaire s'affaiblissait. Le croissant disparut enfin; les ténèbres succédèrent subitement iL la clarté, et un silence absolu marqua cette phase de l'éclipse, tout aussi nettement (rue l'avait fait le pendule de notre horloge astronomique. Le phénomène, dans sa magnificence, venait de triompher de la pétulance de la jeunesse, de la légèreté que certains hommes prennent pour un signe de supériorité, de rindillérence bruyante dont les soldats font ordinairement profession. Un calme profond régna dans l'air; les oiseaux ne chantaient plus. Après une attente solennelle d'environ deux minutes, des transports dejoie, des applaudissements frénétiques saluèrent avec