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Titre : Astronomie populaire : description générale du ciel / Camille Flammarion

Auteur : Flammarion, Camille (1842-1925). Auteur du texte

Éditeur : C. Marpon et E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1880

Sujet : Astronomie -- Vulgarisation

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304399459

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (839 p.) : fig., cartes et pl. en coul. ; gr. in-8

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Description : Collection numérique : Originaux conservés à la Bibliothèque de l'École polytechnique

Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k94887w

Source : Bibliothèque de l'Ecole polytechnique, D421

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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années d'âge à notre espèce, si lentement progressive, que serait-ce encore à côté de l'amoncellement fabuleux des siècles qui nous uni t. précédés dans l'histoire de la planète!

Eu n'accordant que cent mille ans a l'âge quaternaire, âge de la nature actuelle, on voit que la période tertiaire aurait régné pendant trois cent mille ans auparavant, la période secondaire pendant dou/e cent mille ans, la période primaire pendant près de trois millions, et la période primordiale pendant plus de cinq millions d'années. Total dix millions d'années Et qu'est-ce encore que cette histoire de la vie comparée à l'histoire totale du globe, puisqu'il a fallu plus de trois cent millions d'années pour rendre la 'Ferre solide en abaissant à 200 degrés sa température extérieure? Mt combien de millions ne faudrait-il pas encore ajouter pour représenter le temps qui s'est écoulé entre cette température de 200" et celle de 70", maximum probable de la possibilité de la vie organique.

L'étude des mondes nous ouvre dans l'ordre des temps des horizons aussi immenses que ceux qu'elle nous ouvre dans l'ordre de l'espace?. Elle nous fait sentir l'éternité comme elle nous fait sentir l'infini. Nous admirons tous aujourd'hui les beautés de la nature terrestre, les collines verdoyantes, les prairies parfumées, les ruisseaux gazouillants, les bois aux ombres mystérieuses, les bosquets animés d'oiseaux chanteurs, les montagnes couronnées de glaciers, l'immensité des mers, les chauds couchers de soleil dans les nuages bordés d'or et d'écarlate, et les sublimes levers de soleil au sommet des montagnes colorées, lorsque les premiers rayons du matin frissonnent dans les vapeurs grises de la plaine. Nous admirons les œuvres humaines qui couronnent aujourd'hui celles de la nature, les hardis viaducs jetés d'une montagne à l'autre, sur lesquels court la vapeur; les navires, édifices merveilleux qui traversent l'océan; les villes brillantes et animées; les palais et les temples; les bibliothèques, musées de l'esprit; les arts de la sculpture et de la peinture, qui idéalisent le réel; les inspirations musicales, qui nous font oublier la vulgarité des choses; les travaux du génie intellectuel, qui scrute les mystères des mondes et nous transporte dans l'infini; et nous vivons avec bonheur au milieu de cette vie si radieuse, dont nous faisons nous-mêmes partie intégrante. Mais toute cette beauté, toutes ces Heurs et tous ces fruits passeront. La Terre est née. Elle mourra.

Elle mourra, soit de vieillesse, lorsque ses élémenls vitaux seront usés, soit par l'extinction du Soleil, aux rayons duquel sa vie est suspendue.