l'on mouilla, le vingt, à la portée du canon de la ville de Carthagène, ayant envoyé auparavant le major au gouverneur avec une lettre de créance. Le sieur de Villette, s'estant trouvé à mon bord, dans l'incertitude de la disposition de l'esprit des Espagnols, me demanda permission de l'accompagner, afin de profiter de cette première occasion de voir la place. Bien loin de lé luy'refuser, j'aurois souhaité que tous ceux qui ont servi comme luy dans l'infanterie y eussent pu aller en mesme temps
Ils nous trouvèrent mouillés, à leur retour, et rapportèrent que le gouverneur les av oit reçeus avec beaucoup de civilité et asseuré, outre sa lettre, qu'il n'avoit pas moins d'envie que moy d'entretenir la paix et la bonne intelligence, lorsqu'il sçauroit ce qui pouvoit la faire durer, car dans le dessein de demeurer quelque temps devant cette place, je luy avois mandé que je le luy ferois sçavoir à loisir, cette lettre n'estant que pour l'asseurer de mon service.
Cependant on avoit pris les armes dans la ville, et on ne peut assez représenter l'allarme où on y estoit, et comme ils se voyoient privés du secours de cinq cents des meilleurs hommes qu'ils avoient détachés depuis trois semaines, je ne doute pas que cela n'augmentast encore leur crainte. Ce détachement avoit été fait sur la nouvelle que trois ou quatre cents flibustiers, anglois ctfrançois, favorisés des Indiens du golphe Darien ennemis déclarés des Espagnols, et qui sont au nombre de huit à neuf mute, s'estoient avancés jusques à une lieûe et demie de la mer du Sud, avec le secours de six bons guides, -noient attaqué PaVotM les jt/<'mo/<tt <t)t marquis <)c Villette, pag.55.
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