ou cinq millions sur leurs navires. Al. de Mortemart approuva fort cette conduite, et m'envoya dire que je faisois bien de demeurer où j'cstois. J'arrestay un Angtois qui avoit sur son bord un marchand françois de Lisbonne, qui venoit de faire une banqueroute de vingt mille escus.a M. de Schomberg, et je ne rendis l'Anglois, qu'après que le consul françois de Cadix eut pris des mesures avec le consul anglois pour la restitution de cette somme. J'en rendis compte à M. de Seigne!ay, qui ne me tit aucune réponse sur ce sujet.
Enfin le vingt troisième jour de mon entrée dans la baye de Cadix, M. le mareschal d'Estrées parut, et ayant mouiite dans la rade de dehors, il m'envoya dire que j'allasse mouiHcr auprès de luy. J'obéis aussitost, quoique le vent fust contraire. F!acourt toucha, en faisant sa bordée trop près du Z)MM~/<
Dès que je fus hors de la baye, les Espagnols qui disoient que les trois vaisseaux que j'avois avec moy estoient des navires à battre tous les autres du monde, commencèrent à dire que toute l'armée du Roy n'estoit composée que de ~<yK/c~. Il n'y a point de milieu avec cette nation, ou elle vous craint, ou elle s'imagine que vous la craignez.
Aï. de Preuilly arriva bientost après avec une nouvctte escadre. Enfin AI. le maresclial d'Estrées se trouva à la teste de trente quatre vaisseaux de ligne et de quantité de brustots. H fit un ordre de bataille, mais il ne disposa point des postes des ouiciers-gcnéraux, au nombre desquels il mit toujours !e bailly