Puis il me quitte pour aUer chercher mes livres, Demeuré ~seut,{eréQéchis~ ·
Bien avant les récits de patron Ruf, je la connaissais sa légende, et dans tcus les coins de Provençe j'avais rencontré tachèvred'or,
Aux Baux, errant les nuits de lune à travers les patais abandonnas et courant le long des abîmes'; non loin d'Arles, a Cordes, autour du mystérieux souterrain taitté dans le roc, v ~n forme d'épée; près de Va))auris, du Val d'Or, sur ce pla~teau semé d'étranges ruines, qu'on appeHe également Cordes *bu Cordoue, et d'où )a vue s'étend si, bet!e par delà les bois d'oranger qui font ceinture au golfe Juan, jusqu'aux îles de Lcrins, Sainte-Marguerice, Saint-Horinôrat, bri)!antes et Manches au milieu de !a mer.
Partout la légende se rattachait'aux souvenirs de l'occupation sarrazine, et partout il s'agissait d'une cbévre à la toison d'or, hibitant une grotte'pteine d'inca!cu!ab!es richesses, et menant à la mort l'homme assez audacieux pour essayer ce la suivre ou de s'emparer d'elle.
Air-.si ma demi-hallucination s'explique de la façon !a plus naturelle du monde.
La chaleur était accablante sous les pins, et, ta tête encore lourde des bavardages de patron Ruf, il n'est pas étonnant que, tn'étant~endormi, j'aie rêvé trésors et qu'au réveii j'a)e un instant pris pour ta chèvre d'or ta première chèvre venue.. Les chèvres rousses ne sont pas rares. A Naples je me souvie,ns d'en avoir vu tout un troupeau au pied du tombeau de Virgile..
Si les sabots de ma chèvre luisaient avec des reflets de di&1