à l'heure où, cxH'nué, je m'étendis le do3 dans l'herbe, sous un bloc roulé. Ce n'était plus les blancheurs calcaires des falaises au bord du go~fe mais, comme si un antique volcan eût déversé là ses coulées, deux hautes murailles porphyriques dont les innombrables paillettes s'allumaient aux rayons rouges du couchant. Puis, ~ur ce sot de feu où ies rayons se concentraient, une végétation africaine de grands atoés, des cactus, et, câ et là, martyr écorché, le tronc saignant d'un chêne !iége. La chaleur devenue intense, comme cela arrive à la tombée du jour, &isa!t partout craquer les écprçes, pleurer les résines, et se mourir dans un crescendo exaspéré l'aride chanson d?9 cigales.
U fautcroire que je m'endormis.. Qui t je m'endormis, et fis tout de suite un rêve étrange~ longtemps continué, pendant lequel il me sembla vivre des années et des années. En quête de trésors cachés, je parcourais des pays inconnus, des royaumes chimériques; mais toujours le rêve me ramenait à une vaDée fermée, aux flancs couleur de feu, incrustés d'escarboucles, où, souffrant d'une soi: ardente, je poursuiyah la chèvre d'or.
J'étais sur le pp!nt. de la saisir, j'apercev~ distictement, à deux pas de moi, dans un buisson, ses yeux matic'eux, ses cornesquiluisaient.
Un chevrottement distinct, et rapproché, un léger tintement de clochette me réveillèrent. J'ouvris les yeux et crus d'abord qu'une hallucination prolongeait mon rêve. Mais non quoique s'assombrissant de minute en minute sous le crépuscule survenu pendant ce long sommeil, je