commission formée d'hommes capables et purs, fut chargée de l'organiser à la francaise; les principaux habitants furent appelés dans les conseils et dans les grands emplois de la France: on fit, en un mot, tout ce qui était possible pour adoucir à ce pays le passage toujours si amer de 1 indépendance a )a sujétion. M. Fabbroni, déjà avantageusement connu en France, et qui avait déployé en Toscane, sous des gouvernements divers, une si heureuse activité, ne pouvait être oublié dans de telles circonstances. Dès le moment de la'réunion, l'université de Pise le députa a Paris, pour solliciter sa conservation. En t809sonnom fut placé à la tête des députés que la Toscane eut t envoyer au Corps législatif. L'année suivante il fut nommé maître des requêtes au conseil d'État, et directeur des travaux des ponts et chaussées dans les départements au delà des Alpes.
L'Italie se souviendra longtemps de ce qu'étaient 1 ces travaux, seules mais honorables marques qui lui i soient restées de notre domination des ponts magnifiques sur des torrents jusque-là indomptés, des routes nouvelles dans tontes les directions; ces deux magnignifiques voies militaires qui, s'élevant le long des crêtes les plus escarpées, s'appuyant sur des terrasses, sur des voûtes d'une élévation prodigieuse, perçant, lorsqu'il l'a fallu, le sein de ces âpres montagnes ont changé en promenade un trajet qui autrefois effrayait l'imagination. M. Fabbroni avait à y mettre la dernière main~ et son nom devait y être écrit à coté du nom le plus éclatant des temps modernes. C'est dire assez avec