ÉLOGE HISTORIQUE DE RICHE
LU A LA SEANCE GÉj'.ÉRAt.E DE LA SOf.fËTE t'mLOMATtttf~E ))E t'Attts, LE 13 DECEMBRE 1797.
MESSIEURS,
Vous venez d'entendre combien d'hommes précieux aux sciences et à l'amitié la Société philomathique a perdus pendant les six dernières années elle a désiré qu'il fut fait dans cette séance une mention plus particulière de M. Riche, l'un de ses fondateurs, que la mort lui a enlevé dans ce semestre. La plupart des hommes qu'elle regrette ont joui pendant leur vie de la célébrité que leur ont valu leurs travaux ils appartenaient à des sociétés qui ont déjà rendu à leur mémoire le tribut d'éloges qui leur était dû; la gloire de quelques-uns était même devenue populaire, et leur nom, volant de bouche en bouche, ne peut rien acquérir des efforts d'un orateur.
Riche, au contraire, ce confrère si aimable, cet ami si tendre, ce savant si laborieux, cet esprit si vaste, moins empressé de se faire une réputation précoce que d'en