SUR L'HISTOIRE NATURELLE. 277 )I sur lequel nous marchons devenait le
rieur du sol sur lequel nous marchons devenait le tributaire de la science. Les êtres dont il renferme les restes reparaissaient au jour, et révélaient une histoire naturelle antérieure à celle d'aujourd'hui, différente dans ses formes, et cependant soumise à des lois toutes semblables, ce qui donnait à ces lois un genre de sanction auquel personne ne se serait attendu. Les botanistes n'accumulaient pas autant de plantes dans leurs herbiers, mais, la loupe en main, démontraient de plus en plus la structure intime du fruit, de la graine, les divers rapports qui lient les parties de la fleur, et les indications que ces rapports fournissent pour une distribution naturelle. Ce qu'il y a de plus délié dans le tissu des corps organiques était manifesté la médecine et la. chimie réunissaient leurs efforts pour apprécier dans ses plus petits détails l'action des éléments extérieurs sur l'être vivant. Les diverses combinaisons d'organes, ou ce qu'on appelle les différentes classes, les différents genres, n'étaient pas moins étudiés que les théories générales. Il n'était point de si petits animaux dont l'intérieur, dévoilé par l'anatomie, ne fut aussi bien connu que le notre. Chacun des systèmes organiques étaif; soumis de même à un examen spécial. Le cerveau, marqué du degré des facultés intellectuelles; les dents, signesde la nature et de l'énergie des forces digestives; le système osseux surtout, qui est le soutien de tous les autres, qui détermine les formes d'ensemble des animaux, étaient suivis jusque dans les plus petites espèces et dans leurs plus petites parties. M. Geoffroy Saint-Hilaire s'attachait à montrer l'identité du plan sur lequel