DISCOURS
PRONONCÉ AUX FUNÉRAILLES
DE VAN SPAENDONCK.
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MESSIEURS,
Qu'il me soit permis de déposer un triste et dernier tribut sur la tombe du grand artiste que nous avons perdu. L'organe éloquent de ses pairs (1) vient de rendre justice à son admirable talent; mais la science lui doit aussi le témoignage de sa reconnaissance, et je suis surtout pressé de faire parler l'amitié et l'estime d'une compagnie qui s'honore de l'avoir possédé pendant un demi-siècle.
Des sa première jeunesse M. Van Spaendonck n'a vécu en quelque sorte que pour le Jardin du Roi. Né dans la patrie des Breughel et des Van Huysum, élevé dans cette école hollandaise qui porta dans l'imitation de la nature un fini si pur et si précieux, il trouva que ce vaste établissement, le temple le plus grand et le plus beau qui ait été consacré à la nature, était digne de devenir pour lui une seconde patrie.
(1) M. Quatremere de Quincy, secrétaire perpétuel de ('Académie dès beaux-arts.