Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 222 à 222 sur 397

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Recueil des éloges historiques lus dans les séances publiques de l'Institut de France. Tome 3 / par G. Cuvier

Auteur : Cuvier, Georges (1769-1832). Auteur du texte

Éditeur : Librairie de Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris)

Date d'édition : 1861

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb302930260

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 3 vol. (LIX-411, 409, 394 p.) ; in-8

Format : Nombre total de vues : 397

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k86249z

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Ln9-12. A

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 94%.


devront se nuancer, se lier entre eux comme les _L~_

devront se nuancer, se lier entre eux comme les idées; la langue, auparavant simple et tranchée comme la nature, deviendra délicate comme le sentiment, profonde comme la pensée; sans se multiplier eux-mêmes, il faudra que les mots parviennent à rendre les rapports les plus multipliés par des acceptions diverses, par d'ingénieux détours; ce qu'il y a de plus abstrait, de plus immatériel dans notre entendement, finira par trouver des images dans cette nomenclature pittoresque qui n'avait été conçue que pour la nature matérielle; et, de même que le monde visible n'était, selon le système de quelques anciens philosophes, que la représentation de l'intelligence divine, le langage sera devenu une représentation vive et animée de toutes les profondeurs de notre monde moral.

Ainsi a du commencer le second âge des lettres, celui que je voudrais appeler l'âge de la réflexion. Les premiers efforts d'une science plus approfondie lui ont donné la naissance. Les hommes avaient besoin de s'essayer sur les rapports simples des grandeurs et des forces, pour désirer de connaitre les ressources du raisonnement et ses erreurs. C'était par cette route qu'ils devaient arriver à l'étude des passions, à toute la science d'eux-mêmes. Il était nécessaire que la philosophie naturelle frayât le chemin à la philosophie morale, et Socrate devait avoir Anaxagoras pour maître.

Mais vainement les sages auraient-ils médité, vainement le langage se serait-il enrichi, s'il avait dû conserver les entraves du rhythme, si les idées fussent restées