fi J'espt-Ire, mon bon Alnot, que cette lettre vous trouvera, \'DUS ct votre bonne soeur, en benne santé. Voulez-ouS bien aller voir ma'sœurl lui dire que je suis en bonne santé et que j'espère encore aller les embrasser tous. J'ai appris que mon beau-frère avait une assez bonne place et que mes deux neveux étaient de très bons sujets.
1{ Vous avez sans doute appris que ma femme a perdu son excellente mère. Nous n'avons cessè de la regretter. Nous parlons souvent de vous avec ma femme qui m'a reproché bien des fois de ne pas vous écrire et qui me charge de la rappeler à votre bon souvenir.
« Adieu, mon vieil et bon ami. Embrassez votre bonne soeur pour moi. Mes amitiés à Blaize et :i ceux qui ne m'ont point encore oublié.
or Votre tout dévoué ami.
L. 1 '~IANSION.
P. S. La meilleure miniature et surtout, la plus ressemblante que j'ai faite dans ce pays, est le portrait de la mère de ma femme.
Nous savons maintenant qu'il est allé visiter chez eux les maitres dc la Hollande et probablement aussi ceux des Flandres. Il mettait ainsi en pratique ce qu'il ne cessait de recommander f. ses élèves, la fréquentation des grands maitres et le retour fréquent aux sources de l'art. Nous savons qu'en Angleterre, il a fait du paysage, tout comme son maitre Isabe~ Il serait assurément fort intéressant de voir ce qu'il a pu faire dans ce genre, vivant dans le milieu où les Constalle et les Bonigton suivant la voie de Türner, brisaient avec fracas les vieilles traditions. Nous pouvons être cependant assurés que son genre a dû se mal accomoder des formules qui devaient être pour lui le comble de la brutalité. Nous savons son désir de venir mourir en Lorraine. Nous pouvons conclure, étant donné son âge, quïl est mort en Angleterre, car les registres de l'état civil de Nancy ne portent nulle trace de son décès.
Voici, maintenant lIne autre lettre, datée de J'année suivante. Je sous entends, les passages qui sont des répétitions de la pr~cédentc Désir de revenir en Lorraine, de revoir sa bonne ville, ses jolis environs, cette Pépinière oit il a tant polissonné autrefois, de mourir au milieu des siens etc. Cette lettre est encore adressée son ami Alnot
a Londres, 3° mai 1848.
1 Mon plus grand bonheur, serait d'aider de mon expérience les jeunes gens qui se destinent aux arts et qui ne sont pas assez riches pour paycr un maitre. Isabey l'a toujours fait ainsi pour tous ses élèves. Je ne crois pas qu'aucun lui conserve une plus profonde reconnaissance que moi J'écris quelques lignes à ~irn sc~irr Sophie. Je suis bien charmé de ce que vous me dites de mon neveu. Son père et sa mèrc doivent etre bien heureux et bien flattés. Je serais bien heureux de revoir l'enfant au chien peint par mon bon père qui (r) Le générsl Drouot dont ~1:1I15ion fait le portrait.