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Notice complète:

Titre : Le Pays lorrain : revue régionale bi-mensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul

Auteur : Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain. Auteur du texte

Auteur : Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain (Nancy). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Nancy)

Éditeur : Berger-LevraultBerger-Levrault (Nancy)

Date d'édition : 1905

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344146295

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344146295/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 21647

Description : 1905

Description : 1905 (A2).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Fonds régional : Lorraine

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k86161j

Source : Société d'histoire de la Lorraine / Musée lorrain

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Le petit Henry, qui était simple, se confia dans la parole des chroniqueurs. Il crut -.1 la pluie d'étoiles et n'eut plus de soin que s'en garder.

Il imagina ce moyen qui lui parut ingénieux. Il creusa dans son champ une galerie longue de quelque dix mètres. Elle conduisait à une grotte souterraine autourde laquelle régnait" un gradin en manièrc de banc. Henry perça dans la voûte une étroite ouverture pour l'air et la fumée. Et il résolut de passer dans ce refuge la nuit chaotique, comme le voyageur surpris par l'orage s'abrite pour laisser choir l'averse. Ainsi, opina-t-il, sa terre le protégerait ou du moins il mourrait dans sa terre. Puis il réfléchit que les étoiles s'entasseraient sur le sol, au-dessus de sa tête, et qu'il mettrait quelque temps àdécombrer les palets dédiamant. C'est pourquoi il porta dans sa retraite des vivres, un pain, des pommes de terre et deux fagots.

Le six août arriva. Le petit Henry gravit à son heure la côte des Soupirs et demeura tout le jour au milieu de son champ. La nature était sereine, comme son cœur était placide.

Le soleil déclina à sa coutume et parut engouffré par les montagnes, ainsi qu'une boule de feu engloutie par un monstre. Et les étoiles s'allumt:rent comme d'habitude dans le ciel décoloré. A la vérité, il parut bien au petit Henry qu'elles clianaient avec un peu de malice et il eut une pensée de reproche. La nuit venue, il se retira dans le souterrrain et il attendit. Il n'attendit pas longtemps il sentit bientôt ses paupières s'alourdir et il s'endormit d'un profond sommeil.

Au matin, quand il s'éveilla, il se glissa craintif hors de sa cachette. Rien autour de lui n'était changé, Le soleil était radieux et les alouettes chantaient. Le petit Henry ne vit point sur le sol de palets de diamant. Il n'en vit davantage au ciel Les étoiles avaient disparu, comme au soleil levant s'évaporent les gouttes scintillantes de la rosée. Et le petit Henry reprit, rasséréné, le cours de sa vie harmonieuse et pacifique. Mais de ce jour il douta de la vérité des chroniques.

Dans mon enfance, j'ai vu souvent le souterrai~ je m'y engageais avec émotion et, assis dans la grotte, sur le gradin, j'assemblais de terribles images. Le souterrain n'est plus, mais l'histoire du petit Henry m'a laissé un clair souvenir, lumineux comme un silbge d'étoile.

René PERROUT.