avec lequel il resta lié) comme le prouvent plusieurs pièces de vers qui nons ont été conservées. Il se peut même que son intervention se soit produite, i côté de -celle du roi René, pour faire passer au service de René If le futur auteur de la Na»ccide. A la nouvelle de la victoire du jeune duc, Gaguin lui adresse ces deux distiques de style lapidaire qui sont comme la matière du poème que Pierre de Blarrú, son ami, devait écrire plus tard sur ce mcmor:1ble événement (1) J, Epigramme à René, duc de Lorraine, sur la victoire remportée ¡\ Nancy. cc Ce lieu demeurera illustre par la déf.1itc des Bourguignons et chantera un hymne éternel ta gloire, ô René, Tandis que Charles le Bourguignon te tient étroitement assiégé, tu te dresses et, l'épée haute) tu frappes le duc:\ mort (2) », On voit que Gaguin n'expose pas d'une façon très exacte les circonstances de la bataille, dont peut-être il ne connait pas bien les dètails. C'est une sorte de résumé poétique.
Dejà) en 1471, dans des distiques placés en tête d'une édition abrégée de Florus, Gaguin avait prédit à l'orgueilleux duc le destin qui l'attendait (3). Le nom de Gaguin se retrouvera encore dans l'histoire de Lorraine. Rappelons qu'il fit partie de la mission envoyée par Charles VIII à Florence et à Rome pour soutenir les revendications de René Il sur le royaume de Naples (1486), Nous avons le texte du discours prononcé à ce sujet par Gaguin au palais de la Seigneurie de Florence (4).
La seconde pièce de vers latins sur la bataille de Nancy, dont on va lire la traduction, m'a été communiquée par Ni. Pierre Boyé) qui la signale dans son étude si curieuse et si documentée sur le Butirt de Nancy (l3erger-Levrault, i ~0 5). Elle se trouve dans les Herorr»c. lrelvelicorr~»t Epislol~e, de Jean Barzxus de Hallwell, parues à Fribourg en 16'1. C'est une des parties d'un poème sur les combats contre les Bourguignons à Héricourt, à Granson, à Morat, à Nancy. De pr~elüs Burgurrdicis Elicrrrli, Gransorrii, Morati, Na»ceü.
Je traduis seulement les vers concernant la bataille de Nancy, qui vont de la page 139 à la page 14 r.
NANCEUM
Hélas 1 qui croirait que la foudre et la terreur des rois, que le Lion, dont le rugissement a épouvanté l'univers entier, a nourri lui-même de sa dépouille les corbeaux croassants ? Puissent les dieux, vaillant Lion, toi qui mérites de porter (s) L. Thuasne, t, l, p. 40.
(2) E/~igrnrnrna ad Rcnnlrrrrr Loll~cringic rlucern de z~iclorin bnbila njrrrrl I~'ancium. Hi~ locrrs iusigrris Durgurrdrun clade nrnrrebi!
Tegue frertrrrrisoua t~oce, Rennle, cauel.
Carolrrs obsess:rur durre le l3urgurrrfiu cogit,
Surgis, et treclo corrficis ense rluctrn.
(Ed. de 1498, pièce J 4)
(3) V. L. Thuasne, o~, cil., t. 1" p. 25.
(4) Ed. L. Thu3sne, t. 11, p. 14).
(5) )ol~arrnis l3nr;rri bc.rorrrrt Helvelicorrrru t~rislolrr.
Fribrtrgi Gclveliorr<rn aprrd DnviJtus Irrlitcb, ann. MDCLVII, in-8' VI du liv. Il.)