escumer, et puis séchier par neuf fois et ainsi sera bon.
POISONS POUR TUER cerf OU SANGLIER 1. Prenez la racine de l'herbe d'électoire qui fait fleur de couleur d'azur, et broyez en un mortier et mettez en un sac ou drappel et l'espraignez pour avoir le jus et mettez icelluy jus en un bacin au soleil, et la nuit soit mis à couvert à sec que eaue ne autre liqueur moite ne l'attouche, et tant la mettez et remettez à la chaleur du soleil qu'elle se tienne congtutinée et prise comme cire gommée, et la mettez en une boiste bien close. Et quant en vouldrez traire*, si en mettez entre les barbilIons et la douille du fer afin que quant la beste sera férue, cela fiere et attouche à la char, car qui autreL'usage d'empoisonner les flèches remonte aux Gaulois. Il en est parié dans Çline et dans Aulugelle. Les Gaulois employoient à cet usage une plante dite limeum, autrement thora, que Linnée dit être la dixième espèce de'renoncule (rammadus thora) et aussi de l'ellébore. (Voy. la Bibl. des Théreuticographes, 1763 p. 168.) Les auteurs du dictionnaire de Trévoux disent qu'on se servoit encore, de leur temps, du thora, dans les Alpes, pour empoisonner les flèches. – On ne trouve de recettes semblables ni dans le Wodus ni dans °AeA<M c'est une recette à l'usage des gens chassant pour la cuisine, pour le profit et dénués d'équipages suffisans. La fleur du thàra est jaune, ce n'est donc pas de cette plante qu'il s'agit ici.; mais,fm peut être Vaconilum uapellus, qui a la fleur d'un beau bleu. Quant à Vec/oirc de canarade, cité p. 63 de ce volume, M. Adolphe Brongniart, mon cousin, pense que c'est Yactea ou l'ellébore noire (vulgairement Rote de Noël, parce qu'elle fleurit à cette époque) qui a la fleur blanche et croit dans le midi de l'Europe ou plutôt l'actea ipicata, plus commune dans toute l'Europe, désignée aussi quelquefois sous le nom à'eUébore noire, et qui a de- petites fleurs blanches. La racine de ces deux plantes est un poison violent; elle est de couleur noire, Au reste, si les propriétés de ces plantes conviennent aux ectoires nu éleetoires ( plantes à faire des électuaires?) dont parle l'auteur, il n'en est pas de même de leur nom, ce qui doit laisser des doutessur leur identité avec celles citées dans le Hfe'nagier. » Tirer à l'arc. Les deux barbes ou arête; du fer qui empêchent la flèche de sortir de la plaie,
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