homme avec qui il puisse se mesurer. C'est là sans doute ce que veulent dire ceux qui profèrent cette grande maxime.
Mais on ne peut pas exiger de l'homme faible, de dire une vérité qui déplaîtàl'horame puissant qui peut l'écraser, ni du particulier de dire celle qui déplaît à nn Corps contre la puissance de qui aucun particulier ne peut lutter.
Il y a donc bien dès vérités qui ne seront jamais dites si on ne peut les dire qu'en se nommant car il arrive souvent que ceux qui sont seuls à portée de faire connaître à la Nation des vérités bien intéressantes, sont des gens qui, par leur situation, ne pourraient pas mettre leur nom à leurs ouvrages } et c'est à ce genre d'Auteurs qu'il est important de donner toute la' liberté possible.
Celui qui avance un fait dont il a connaissance personnelle est un témoin qui doit se nommer pour soutenir sa déposition mais celui qui disserte, qui' discute, doit en être dispensé, puisque son nom est indifférent à ]a thèse qu'il soutient.
Prenons pour exemple" les abus de la Jus, lice, dont il a été question plus d'une rois dans les anciens Etats-Généraux. Je ne parle pas des stbus commis par l'iniquité persôn-