prend au public qu'il n'est pas injuste de tra.duire les Auteurs en justice réglée malgré les permissions qu'ils.ont surprises. J'ai toujours soutenu ce point de droit, et j'étais fondé sur des raisons que nous approfondirons par la suite; mais j'y ai trouvé de l'opposition de la part de tous ceux que j'ai consultés on m'a dit qu'il serait trop dur qu'un Auteur qui s'est soumis à la loi de l'examen fût encore responsable de son ouvrage, et que d'ailleurs il serait dangereux de supprimer la formalité de la censuré. Les partis mitoyens que j'ai proposés pour écarter ces objections n'ont plu à personne parce que personne n'a senti comme moi les inconvéniens de la loi sous laquelle nous vivons, et que ceux mêmes à qui on les a fait connaître, n'en ont pas pu être frappés comme celui sous les yeux de qui ils se reproduisent tous les jours.
iMaïs aujourd'hui nous n'avons plus cette, question à discuter. Il faut faire une loi, sans quoi le Parlement la fera tôt ou tard, et on rie doit pas se flatter qu'elle soit favorable à l'autorité royale. D'ailleurs, la loi qu'on fera doit, dans tous les cas, réserver contre les Auteurs l'action du ministère public,'sans quoi elle ne passerait pas au Parlement, et cette loi, rigoureuse en apparence, sera moin*