qu'ils ont un titre pour les poursuivre dans les cas où ils desirent d'exercer toute la sévérité possible.
Il y a des exemples récéns et frappans de cette rigueur inégale que je me dispenserai de citer, mats qui doivent faire connaître combien il est nécessaire de changer des réglemens qui servent à colorer de pareilles injustices. Je vais plus loin et je soutiens que, pour l'intérêt même de l'administration et pour lui conserver l'autorité qu'elle doit avoir, il est nécessaire d'en fixer les bornes ce qui est arrivé depuis quelques jours au Parlement f m'en fournit la preuve. La défense faite par le Parlement de débiter un ouvrage revêtu d'un privilége, peut avoir des suites très- préjudiciables pour l'autorité du Roi si elles ne sont pas prévenues, comme je l'exposerai par la suite. Cependant il faut avouer que la nécessité de punir un scandale public par des peines plus fortes que celles qu'un Arrêt du Conseil peut prononcer, est au moins un prétexte bien plausible.
On peut même soutenir que le privilége et la censure ne peuvent jamais disculper un Auteur (i), parce qu'on ne peut point avoir
(1) C'est aussi ce que je soutiendrai dans les Mémoire» suivans. 1