tion de publier une brochure populaire pour faire connaître la Russie au public français et il est venu me demander des documents. Je l'ai très bien reçu je lui ai donné « La Russie à la fin du xix* siècle », le « Marché financier », le « Commerce entre la Russie et la France », mais je lui ai dit que je n'avais pas d'argent, que je ne pouvais pas vous en demander. Une fois la brochure faite et imprimée, on pourra en prendre un certain nombre.
SAINT-MAURICE est l'ennemi juré d'ULAR, qui est un farceur. C'est un Israélite silésien ou hongrois, qui porte un tout autre nom en réalité, qui fait de l'espionnage politique et qui a été en bonnes relations avec les extrémistes antigouvernementaux russes, lesquels n'en veulent plus. C'est un homme très habile et très fourbe.
Votre très obéissant serviteur,
A. RAFFALOVÏTCH.
DE M. KOKOVTZEV A M. DE VERNEUIL
.M-P~er~our~, 29 Mp<em&rc/~ octobre 1906. Cher Monsieur,
Après ma dernière lettre qui vous est parvenue, par ma faute, avec un retard notable, je n'aurais pas eu l'intention de vous écrire à nouveau, si les circonstances n'étaient telles que je manquerais à mon devoir en n'attirant pas votre attention sur un fait dont vous saurez mieux que moi apprécier l'importance. Vous aurez, j'en suis persuadé, remporté de nos entretiens des mois de janvier et d'avril derniers l'impression de l'intérêt que le Ministère russe des Finances porte à la position adoptée jpar la presse française à l'égard de nos nuances. Vous savez l'importance des dépenses faites par nous pour la publicité pendant toute la durée de la guerre et l'insi-