comme je vous ai télégraphié. Il assure qu'il espère bien n'employer qu'une portion de la somme qu'on mettra à sa disposition jusqu'à la fln de la guerre mais i! a posé l'ultimatum « 200.000 francs garantis ou pas la cote de l'emprunt » Je n'ai eu qu'à m'incliner et à vous transmettre le compte rendu de la conversation.
En tout cas, le Syndic parlera académiquement, m'a-t-il dit, avec le Matin. Il a eu déjà contact avec BUNAU-VARILLA. Pratiquement, pendant toute la durée de la publicité de l'emprunt, le sacrince pour la partie financière sera suspendu, comme cela a été le cas en 1904 mais VERNEUiL veut avoir la possibilité de marcher de son côté.
Il m'a presque ri au nez quand je lui ai dit de prendre pour trois mois ce que je lui offrais. « Au bout de trois mois, comme il n'y aura plus d'emprunt, le gouvernement russe me lâchera et il faudra tout recommencer ».
Votre très obéissant serviteur,
A. RAFFALOVITCH.
DE M. RAFFALOVITCH A M. KOKOVTZEV
Por~, le 14 mars 1905.
Monsieur le Ministre,
J'ai communiqué & M. DE VERNEUIL le télégramme le concernant. Comme je vous l'ai télégraphié, il est satisfait de l'octroi de la somme, mais ne veut marcher que si la garantie lui est donnée que ladite somme mensuelle lui est assurée pour toute la durée de la guerre. Comme j'ai appris dans l'intervalle que RouviER voulait empêcher le Syndic d'avoir une aussi forte somme à sa disposition unique, il se peut qu'il y ait des modifications dans la forme de la combinaison, pas dans le fond. Vous connaissez la fable de l'huître, du juge et des plaideurs.