exprimée par les biographes ne suffise pleinement au repos de ma conscience.
On touchoit à la fin de l'hiver de 1830. Charles Nodier écrivoit son académique fantaisie du Roi de Bohême.
La grande préoccupation de son esprit et de tous les esprits, c'étoit la représentation prochaine d'une simple pièce de théâtre qui s'appeloit Bernant.
Nous en avions entendu la lecture dans une de ces fêtes amicales et privilégiées qui laissent d'éternels souvenirs. L'abondance prospère de cette époque d'une si littéraire grandeur les rendoit presque fréquentes.
Nous avions acclamé tour à tour Cromwell, Marion Delorme et Hernani, chez Victor Hugo Roméo et Juliette, chez Emile Deschamps, l'éblouissant poëte qui sait raconter les Voyages de la reine Mab comme un sorcier qu'il est; à l'Arsenal, Christine, Angèle, Mademoiselle de Belle-Isle, de Dumas. Combien d'autres encore