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Titre : L'antisémitisme : son histoire et ses causes / Bernard Lazare

Auteur : Lazare, Bernard (1865-1903). Auteur du texte

Éditeur : L. Chailley (Paris)

Date d'édition : 1894

Sujet : Antisémitisme -- Histoire

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30757680f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VII-420 p.) ; in-18

Format : Nombre total de vues : 432

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k823703

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-H-5982

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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les sentiments antijuifs des rois et des peuples, elles étaient des causes génératrices, elles entretinrent un état d'esprit spécial, qu'accentuèrent pour les rois des motifs politiques, pour les peuples des motifs sociaux. L'antijudaïsme grâce à elle se généralisa, et nulle classe de la société n'en fut exempte, car toutes les classes étaient plus ou moins guidées par l'Église, ou inspirées par ses doctrines; toutes étaient ou se croyaient lésées par les Juifs. Les nobles étaient offensés par leurs richesses; les prolétaires, les artisans et les paysans, en un mot le menu peuple, étaient irrités par leurs usures quant à la bourgeoisie, à la catégorie des commerçants, des manieurs d'argent, elle se trouvait en rivalité permanente avec les Juifs, et là, la concurrence constante engendrait la haine. Au quatorzième et au quinzième siècles, on voit se dessiner la lutte moderne du capital chrétien contre le capital juif, et le bourgeois catholique regarde d'assez bon œil le massacre des Juifs qui le débarrasse d'un rival souvent heureux.

Ainsi tout concourut à faire du Juif l'universel ennemi, et le seul appui qu'il trouva durant cette terrible période de quelques siècles fut la papauté et r~Église qui, tout en entretenant les colères dont il pâtissait, voulaient garder précieusement ce témoin de l'excellence de la foi chrétienne. Si l'Eglise conserva les Juifs, ce ne fut pas sans toutefois les morigéner et les punir. C'est elle qui interdit de leur donner des emplois publics, pouvant leur conférer une autorité