l'ordre et consonnance naturelle, qui aux naturelles sciences n'a point eu de premier, ni n'a veu son second. porta tant d'honneur au nombre ternaire, qu'il asseurait que toute la raison de l'Univers estait parfaicte par 1t. ternaire. Car tout nombre croist par triple accroissement à sçavoir en long en large et en profond, et plus outre n'y a point de pro~n s. Davantage ta dimension parfaicte au corps est accomplie par 1~ triple accroissement et par triple entre coupure au droict angle. Car on ne peut faire en aucune hgure plus de trois angles droicts, combien qu'on n'en puisse faire plusieurs mousses et,aigus. triple est donques la production des corps et de la quantité continue. Cur si le nombre est adjousté à l'umté, il devient linéaire, et si le poinct est tiré en lorg, il establit la ligne. Mais si le nom-t bre croist en large, il devient surfaciel et si la largeur estadjoustée à la ligne, elle est changée en surface. Si de rechef le nombre est tiré en profond, il devient corporel, solide et cube, et si la profondeur estadjointe à la largeur, le corps est estably, mais au corps de triple dimension et au nombre cube rien ne peult être adjousté. Page 77, de M~rMonte Monde par François Georges, Trad. par Guy Lefevre de Labordure, in-folio, ~78.
Gtn.ïM (John). La philosophie de Pythagore tonne un objet important dans l'histoire de l'esprit humain; et si nous admettons le témoignage uniforme des anciens auteurs, la philosophie, ou plutôt la législation de cet homme extraordinaire reforma et perfectionna les mœurs et la politique de la Grande-Grèce.
On sait qu'il refusa constamment tous les offices publics tt toute espèce d'autorité.
La philosophie ds Pythagore avait plus de pratique que de théorie. A Sparte, il vit une constitution de gouvernement fondée sur un grand sytt&me d'éducation et combinant les lois et la discipline des Spartiates avec la finesse et la politique égyptienne il forma ce plan sublime de législation qui était bien plus étendu que les lois de Lycurgue, et qui circonscrit d'abord dans l'enceinte d'une secte peu nombreuse devait dans M ou 30 ans, être adopté avec enthousiasme par l'halle et la Sicile.
Pythagore, qui avait vu et examiné les rits et les cérémontes employés par des nations éloignées, célèbres par leur antiquité, se servit à propos de toute la force de cette politique puissante mais dangereuse. pour exciter la vénération envers sa personne, et le respect pour ses insructions.
Le respect qu'il s'attirait par ses artifices ( si l'on peut caractériser de ce nom les moyens employés pour conduire insensiblement les hommes à leur devoir et à leur bonheur ) était rehaussé par la réputation éclatante les longs travaux l'aspef t vénérable, la voix harmonieuse, t'éloquence ammée et anecteusc <~ philosophe Samien. Son auditoire était quelquefois composé de ?oo<~ des principaux citoyens de Crotone, et les magistrats de ce.te république érigèrent bientôt après son arrivée parmt eux, un édifice élégant et spacieux qui fut consacré aux leçons de cet admirable étranger, qui nattait :f goût et charmait leur imagination, tout en condamnant leurs moeurs et leurs vices.
Cette révolution dans les mœurs ne s'opéra pas avec cette pfomptttude qui nous est attestée par des hommes que surprise et la crédulité portaient naturellement à l'exagération. Ces mêmes écrivains qui voudraient ainsi grossit la réputation de Pythagore, reconnaiMent