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Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]

Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte

Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Limoges)

Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)

Date d'édition : 1931-04-23

Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 23 avril 1931

Description : 1931/04/23 (Numéro 2998).

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k820412f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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LE NUMERO* 30 CENTIMES

LE POPULAIRE

E>EON BLUM

Directeur Politique

Organe du Parti Socialiste (S. F. I. O.)

GOMPERE-MOREL

Directeur-Adminittrateur

De mars 1928 à mars 1931, la vente du " Populaire " a augmenté de CENT pour CENT.

Et celle de "l'Humanité" ?...

Sur les premiers pas de la République espagnole

LAD caballero MINISTRE 1 TRAVAIL,

restera secrétaire general de la C. G. T.

" Je suis ici, dit-il, le mandataire du Parti et des Syndicats "

Francesco LARGO CABALLERO [DE NOTRE ENVOYE SPECIAL]

« Comme socialistes, nous avons lutté avec tout l'enthousiasme possible pour faire triompher en Espagne la République, principalement parce que notre victoire aura une influence internationale favorable à la prédominance de la démocratie, ce qui est le meilleur moyen d'arriver un jour prochain l'avènement universel du socialisme, notre plus cher idéal. »

(Traduction de l'autographe remis par Francesco Largo Caballero à notre ami L.-O. Frossard pour le Populaire.)

D. Luis ARAQVISTAIN

Madrid, avril. — Si l'on veut se rendre compte de l'intensilé de jvie des organisations ouvrières madrilènes, il faut aller à la Maison du.Peuple, à la Casa del Pucblo, Piamonte: 2. Il y règne chaque pour, du matin au soir, une animation extraordinaire. C'est un vaste ' immeuble, fort bien agencé, inauguré en 1908, et qui abrite VUnion Générale des Travailleurs, i— la G. G. T. espagnole — 'les fédérations et les syndicats, la seclion socialiste, les groupes dé jeunesses, les sociétés artistiques ou Sportives ouvrières. Le Parti socialiste et son journal ont leurs bureaux et leur imprimerie ailleurs, Je vous ai déjà dit, que les synicats madrilènes groupent So.000 adhérents. L'Union Générale des Travailleurs en a 300.000 ;iu total. Elle est indépendante du parti mais, en fait,* elle marche toujours en plein accord avec lui, et ses chefs sont tous socialistes. Elle a joué un rôle considérable dans les événements de ces derniers mois. Elle était prête, la semaine passée, à décréter la grè,ve. générale, lorsque Alfonso a pris la sage décision de partir. Sur un signe d'elle, le travail dans toute l'Espagne, eût été complètement arrêté. C'est dire, que sauf peutêtre à Barcelone, où s'exerce l'influence de la Confédération nationale à tendances anarchistes — avec, Angel Pestana — elle représenté tout le mouvement ouvrier. !A sa tête depuis de longues années, se trouve Francis Largo Caballero — le Jouhaux de la péninsule ibérique. Cet ancien stucateur, devenu ministre du Travail de lg, République, est une des figures les plus attachantes de l'Internationale. Il a été député aux portés. Il nç sépare point le syndicalisme du socialisme, et il se 'considère comme le représentant pu Gouvernement du Parti et des Syndicats.

—Je reste, me dira-t-il, bien que 'ministre, secrétaire général de l'Union Générale des Travailleurs et membre de la Commission, exécutive du Parti. C'est par man'dat du parti que je suis ici. J'ai 'une sorte de délégation, provisoire ique le parti peut me retirer demain. Je suis à ses ordres et je demeure avant tout uii militant discipliné

Il n'ajouté, pas, mais tous nos amis 'le savent, que le parti et les 'syndicats lui doivent beaucoup. Pendant la dictature, nul n'a plus ,Contribué,• dans des circonstances jet des situations parfois très délitâtes, à maintenir les organisations ouvrières, à fortifier leur action, à accroître leur autorité. Cet iancien ouvrier, au visage à la Ren&n, d'une surprenante finesse, £ans se départir jamais d'un sangfroid admirable, a porté de rudes fcoups.au vieux régime. Même sous (Primo de Rivera, il a su arracher,

pour l'ensemble des travailleurs, des réformes utiles, et conquérir des droits nouveaux. Le président Alcala Zamora le tient en haute estimé : au cours de leur commune captivité, après la mutinerie de Jaca, il avait pu apprécier, en effet, la sûreté de son jugement, sa vaste expérience, son sens averti des réalités. Largo Caballero était, avec Fernando de Los Rios et Indalecio Prieto, un des signataires du manifeste de la Coalition révolutionnaire. L'échec du 15 décembre semblait devoir redonner quelque audace à la monarchie. Le général Berenguer fit arrêter les chefs républicains : MM. Alcala Zamora, Eduardo Ortega y Gasset, Miguel Maura — Je fils du «grand» Maura. Indalecio Prieto passa la frontière. La police-ne put s'emparer ni de Caballero, ni de Los Rios, qui cependant ne quittèrent point

placer sous mandat de dépôt des gens qui conspiraient ouvertement contre la sûreté de l'Etat !

Quatre mois plus tard, le 14 avril, dans la soirée, Largo Caballero .s'installait au ministère du Travail. C'est là que je l'ai vu, tout à l'heure. Son collaborateur de l'Union Générale, notre camarade Enrique Santiago, qui fut à Paris le correspondant à'El Socialista, assistait à notre entretien, qui fut bref et cordial.

—Ce que nous essayerons 'de réaliser ici, notre programme, le programme de la Coalition,, vous le dira. Retenez-en les points essentiels : reconnaissance légale des syndicats et de leur aptitude juridique d discuter les contrats collectifs de travail ; élévation du taux des retraites ouvrières ; assurances sociales contre la maladie et le chômage ; ratification

l'Espagne. Un beau matin 1, avec l'assentiment du parti, Largo Caballero et de Los Rios vinrent se présenter au juge d'instruction. Ils demandèrent à partager le sort des prisonniers de « L'Eventail ». Le juge ne parut pas les accueillir avec empressement. Cette arrestation des chefs socialistes ne faisait sans doute pas l'affaire d'Alfonso. Mais quoi ! Ils étaient là. Ils s'affirmaient solidaires des chefs républicains. Ils avaient mis leur nom au bas du Manifeste de la Coalition.

— Je vais voir, dit le juge. Il me. faut consulter le Parquet. Où serezvous ce soir à six heures ?

—A la Maison du Peuple, dit Largo Caballero.

—Chez moi, dit de Los Rios.

A six heures, enfin, on les arrêta... Jamais juge n'avait sans doute fait autant de manières pour

dés 'conventions ïnternatioïnalës, en particulier de celle qui concerne les huit heures et de celle qui a trait aux accidents du travail dans l'agriculture ; réorganisation du Conseil supérieur du travail, réorganisation du régime corporatif national ; règlement urgent des affaires en, instance devant les comités paritaires et simplification des procédures ; réorganisation de l'Inspection du Travail nomination d'inspecteurs ouvriers, notamment dans les Mines remaniement du code minier ; codification de la législation sociale.

Vous savez d'autre part que nous avons décidé la suppression de l'impôt sur les salaires inférieurs à 10.000 pesetas, et que nous envisageons tout un système de contrôle de ce que vous appelez les grandes congrégations économiques...

Un sous-secrétaire d'Etat au ministère du Travail a été nommé : c'est le socialiste Luis Araquistain, l'un des meilleurs écrivains de l'Espagne contemporaine. Avec Fabra Ribas, directeur général du ministère, voilà donc une excellente équipe, et qui s'attelle à une rude besogne. On peut lui faire confiance. Et on en entendra parler à Genève, aux prochaines assises du B. I. T.

L.-O. FROSSARD

Uji groupe de jeunes filles portant des pancartes qui composent le nom du vaillant militant socialiste espagnol.

Un vapeur britannique perdu corps et biens

Londres, 22 avril. — Un canot recueilli le 20 avril à Skegness a été identuifié comme appartenant au vapeur Calàer, du port de Goole (York- shire). Neuf avions et hydravions ont survolé hier la mer du Nord sans trouver trace du navire disparu.

Selon' le Daily Herald, le Calder avait 4 bord un équipage de 19 hommes.

L'AFFAIRE MOULIN

Une mobilisation

générale contre Mussolini et le fascisme

Dès aujourd'hui de grandes manifestations antifascistes auront lieu en Belgique

| Conformément à la déicsion prise, mardi, par l'Union Nationale des Etudiants belges, de grandes manifestations antifascistes auront lieu aujourd'hui dans, toute la Belgique.

Il s'agit, ainsi qu'on le sait, de protester contre l'arrestation à Milan du professeur belge Léo Moulin, qui doit passer devant le Tribunal Spécial de Mussolini pour action antifasciste.

« Nous ne demandons pas que Moulin soit libéré sans condition, a déclaré Louis de Brouckère, mais nous ne voulons pas qu'il comparaisse devant le Tribunal Spécial. Il doit comparaître devant un tribunal où les formes de la justice et la justice ellemême seront respectées. Nous voulons des garanties de publicité, l'instruction contradictoire, des avocats choisis par notre ami. Pour arriver à ce résultat, il faut alerter l'opinion belge et l'opinion mondiale. Nous devons faire appel à l'élite de tous les pays, demander le concours des étudiants, des hommes de pensée de l'Europe entière. >

L'appel de notre grand ami sera entendu. Il le sera par tous ceux qui aiment la liberté et la justice. Il le sera par ceux qui se révoltent contre toute oppression. Il le sera par la jeunesse universitaire, socialiste, républicaine, démocratique qui est passionnément attachée à la liberté de la pensée, condition essentielle des études scientifiques. Il le sera par la classe ouvrière qui voit dans l'existence du fascisme la plus grande menace pour le socialisée et la paix. Il le sera par l'ensemble du parti socialiste, qui est meurtri par le souvenir atroce de l'assassinat de Matteotti.

On nous oppose souvent le principe de la non-immixtion da'ns les affaires intérieures de l'Italie. Nous n'acceptons pas cette fonnule hypocrite qui couvre ordinairement la lâcheté.

Mais, dans le cas Moulin, il ne s'agit nullement d'une affaire « intérieure ». Moulin est Belge. Avec la Belgique tout entière nous exigeons que Moulin soit jugé conformément aux règles de la justice et non pas dans le huis clos de la Guépéou fasciste. Nous demandons qu'il puisse se défendre, assisté des avocats choisis par lui, et non des ageents de Mussolini que le Tribunal Spécial désignerait. Nous réclamons un débat public, ainsi que cela se pratique dans tous les, pays civilisés.)

O. ROSENFELD.

(VOIR LA SUITE EN TROISIÈME PAGE.)

DES CAMBRIOLEURS OPERENT

Marseille, 22 avril. — Des cambrioleurs ont pénétré pendant la nuit dans des entrepôts situés chemin du Rouet, et ont enlevé pour environ 45.000 francs de marchandises appartenant à des revendeurs.

VANITE

— Tu parles d'un crâneur ! Y nous dit plus bonjour depuis que M. Dou-, mergue lui a serré la main 1

EN ROU

pour la

XJne grande animation règne autour des gares... Les conscrits de la classe 1931 partent rejoindre leurs garnisons... Ils sont soustraits par le militarisme et le capitalisme à la production pour une longue période. Ils vont apprendre à manier les armes. Puissent-ils n'être pas appelés à s'en servi)'...

EN NOUVELLE-ZELANDE

Un violent séisme ravage à nouveau la ville de Napier

LeS habitants se sont enfuis

Wellington, 22 avril. — Un violent séisme a été ressenti ce matin dans la région d'Hawkes Bay; il a provoqué l'écroulement des immeubles qui, à Napier, avaient été endommagés lors du dernier tremblement de terre.

Les habitants, terrorisés, se sont enfuis dans la campagne. ' ■ <

ILE TEMPS QU'IL FERA

Prévisions de l'O.N.M. — Temps médiocre, ciel très nuageux avec éclaircies et averties, vent du secteur. Ouest 6 à 8 mètres, faible hausse diurne de température. Minimum stationnaire.

L'ASSAUT AUX RECORDS

On voit sur notre cliché les aviateurs Lalouette (à droite) et Boulanger, qui s'envoleront ce matin jeudi au Pecq, près de Paris, pour tenter de battre les records du monde de durée en général et de durée powr hydravion. Ce dernier record est actuellement <Je 12 heures.

Mystérieuse disparition d'un garçon de bureau

Renues, 22 avril. — Des recherches avaient été opérées dans les environs de Vitré pour retrouver M. Jean-Marie Grenouel, âgé de 38 ans, né à Mece, garçon de bureau dans un ministère, disparu depuis le 30 juin dernier. Elles sont demeurées vaines.

Les papiers de M. • Grenouel, blessé de guerre, et un livret de caisse d'épargne auraient été retrouvés par sa mère à son domicile, 25, rue d'Arras, à Paris. On aurait trouvé trace, également, d'une somme placée en banque et qui n'aurait pas été touchée.

Mme Grenouel, la mère du disparu, a demandé que les recherches soient poursuivies à Paris.

Tous les socialistes, tous les sympathisants de la Région parisienne se doivent de participer, avec leurs familles et amis, à la

6RANDE MANIFESTATION SOCIALISTE ET ARTISTIQUE

en l'honneur de la

REPUBLIQUE ESPAGNOLE

Il ET DU PREMIER MAI

qui aura lieu le i

SAMEDI 2 MAI 1931, à 20 heures 30 Salle du Gpnase Voltaire, 2, rue Japy - Paris-XI-

sous la présidence de Léon OSMIN, avec le concours dé :

Léon BLUM, J.-B. SEVERAC, Vincent AURIOL.

PRIX DES PLACES : Parterre et gradins : 7 francs. Galerie : 4 francs.

Les enfants au-dessous de 10 ans bénéficieront d'une réduction de 50 0/0

La Sûreté Générale sauve la France...

LES INVRAISEMBLANCES ET LES CONTRADICTIONS QU'ON PEUT RELEVER DANS L'AFFAIRE

DEMESUREMENT GROSSIE DES DOCUMENTS VOLES A STRASBOURG

Une fois de plus, la patrie en danger a été Sauvée par la vigilance de notre gouvernement. Quatre hommes vendaient pour trente mille francs des a secrets » qui ont coûté et coûteront encore des milliards au pays.

Il est bon, pour renforcer le prestige du militarisme et du nationalisme, de prendre de temps en temps des airs soupçonneux et de surexciter, par une petite affaire savamment enflée, lès sentiments chauvins des gens crédules.

Le tout est d'alerter l'opinion au bon moment. Dans la folle histoire d'espionnage qui vient d'être révélée, convenons que c'est le seul élément qui ait été judicieusement choisi.

A trois jours des incidents de Koenigsberg, à trois semaines de l'élection présidentielle, c'est parfait ! Mais l'affaire en elle-même n'est qu'un vague tissu de stupidités, cousu d'un gros fil blanc, très blanc.

Le Populaire rappelait, hier, par une expérience vécue, que les secrets des fortifications actuellement construites s'offrent à qui veut les prendre. Tout ce qu'on en connaît dans leu chefferies du génie de l'Est, doit, pour que les travaux puissent s'effectuer, être communiqué à des chefs de chantiers, à des surveillants, employés civils, k des chefs d'équipe.

Les projets de travaux qui no sont pas encore en cours d'exécution, les seuls par conséquent qu'il puisse y avoir difficulté à connaître pour des « ennemis présumés », ne quittent pas i le Bureau central d'études, ce qui est d'ailleurs une méthode de travail déplorable contre laquelle les officiers relevant des chefferies ne cessent de protester, car ils sont contraints de diriger les chantiers à l'aveuglette et presque au jour le jour.

Même si ces plans d'ensemble étaient par une indiscrétion, par une entorse aux règlements, portés à la connaissance de quelques officiers subalternes, ceux-ci ne commettraient pas, bien entendu, l'imprudence d'en parler à de vagues auxiliaires civils recrutés pour des besognes inférieures et d'ailleurs payés à des tarifs de famine.

Donc, la question se pose ainsi : Y a-t-il eu divulgation de secrets des travaux déjà effectués ? Si l'état-major le soutient, il se ridiculise. Ces secrets sont ceux de Polichinelle. N'importe quel contremaître tchécoslovaque les détient.

Y a-t-il eu, au contraire, divulgation du plan d'ensemble des travaux encore à l'état de projet ? SI oui, comment ces plans ont-ils pu être transmis aux chefferies et par quelle imprudence des officiers les ont-ils laissés à la disposition d'auxiliaires civils ?

L'enquête en Alsace-Lorraine

Les policiers chargés de l'enquête sont, paraît-il, désespérés : on a dévoilé trop tôt le pot-aux-roses... Depuis dix

mois qu'ils filaient le marchand de bois, de Strasbourg à ' Stuttgart, les agents de M. Sébille, directeur des services de police d'Alsace-Lorraine, avaient eu maintes,fois l'occasion de l'arrêter, tandis qu'il emportait ces fameux documents mystérieux. Ils ne l'avaient pas fait, cependant, gardant l'espoir, de prendre en même temps ses complices dans un seul coup de filet.

M. Sebille s'est plaint avec amertume des indiscrétions commises qui ont: permis à ces complices de lui filer entre les doigts et de se réfugier en Espagne. i : . *

Cette déclaration appelle des commentaies.

(VOIR LA SUITE EN DEUXIÈME PAGE.)

M MORT DE MATHIAS ELDERSCH

Mathias ELDERSCH président du Conseil national d'Autriche, dont nous avons annoncé la mort

Trois malfaiteurs assaillent et blessent une rentière

Laon, 22 avril. — Lrx nuit dernière, à 1 heure, trois individus ont assailli à son domicile Cessières de Laon, Mine veuve Gain, 66 ams, rentière, ù. laquelle ils ont dérobé 37.000 francs en . billets de banque et une dizain© de mille francs de titres. Les agresseurs ont pris la fuite.

La rentière -est grièvement blessée.

LE PROCES DE DUSSELDORF

Peter Kuerten est condamné neut fois à mort et à 60 années de réclusion

Et il sera placé... pour le reste de sa vie sous la garde de la police

Dusseldonf, 22 avril. — Après une heure trois quart de libération, la Cour a rendu son verdict dans le procès du vampire de Dusseldorf. L'accusé Peter Kurten est reconnu coupable de neuf meurtres, accompagnés dans deux cas de viol et dans deux autres cas de tentative de viol.

Pour chaque meurtre, il est condamné chaque fols à 'la peine de mort. Pour sept tentatives de meurtre, il est condamné à la peine totale de 60 ans de réclusion, ramenée à 15 ans, suivant les dispositions du Ccde pénal.

Kurten est privé de ses droits civiques et est placé pour le reste de sa vie sous la surveillance de la police.

Le tribunal a prononcé la saisie des otojets ayant servi à l'assassin peur commettre ses crimes : deux paires de ciseaux, un marteau et une lame de poignard.

L'avocat de Kurten, M" Vehner, a plaidé l'irresponsabilité de son client qu'il a représenté comme poussé par une force irrésistible. Il s'est étendu sur ses antécédent anormaux et a déclaré que les actes de Kurten relèvent davantage de la médecine et de la pathologie que de la justice. Ces actes auraient été commis sans préméditation et sous l'empire de la plus extrême surexcitation sexuelle.

(Le procureur général s'est élevé contre cette prétention, déclarant que les trois experts avaient reconnu la préméditation.

Avant que la Cour se retire pour délibérer, Kurten a prononcé quelques paroles. rl a reconnu que les actes commis par lui étaient tellement répugnants, qu'il n'osait même pas esayer de les excuser. Il a terminé en assurant qu'il avait l'espoir d'expier ses méfaits.

Le président des Assises

meurt subitement

La fin du procès du vampire a été marquée par un incident des plus dramatiques, comme si cette affaire ne comportait pas en elle-même suffisamment d'horreur.

Le président de la Cour d'assises de Dusseldorf. le Dr Rose, qui, jusqu'alors

Peter KUERTEN

avait dirigé les débats, est décédé hier matin subitement.

On se montre avare de détails sur. les circonstances de cette mort. On sa demande si le magistrat qui s'était imposé ces derniers jours un gros effort cérébral et s'était montré à maintes reprises vivement impressionné ar les déclarations du vampire et son attitude cynique, n'a pas succombé à une crise' cardiaque, déterminée ohea lui par excès d'émotion,