Ostez ceste couronne aprestée, et monstrez
Le diadème de cheveulx qui sur vous croist.
Ostez souliers et bas lors doulcement foulez Ce temple consacré d'amour, ce lit moelleux. C'est en tels blancs habits que les anges souloient Aux hommes se montrer toi mon ange m'apportes Un ineffable paradis de Mahomet et nonobstant Qu'esprits malins cheminent blancs, nous distinguons Aisément par ceci les bons esprits des maléfiques Les uns font poil dresser, aultres font chair roidir. Donne à mes mains errantes congé, qu'elles aillent Devant, derrière, entre, dessus, dessoubs.
Ha, mon Amérique, mon Nouveau-Monde, Mon royaume, plus seur quand peuplé d'un seul homme, Ma 'mine de Pierreries, o mon empyre,
Quel heur est donc le mien quand je t'explore ainsi 1 S'avai-turer en ces liens c'est estre libre
Lors où ma main se pose, y restera mon ame. Nudité grande! à toy toutes joyes sont deues Ainsi qu'ames ont faict, les corps se doivent dépouiller Pour gouster pleine joye. Ces joyaux femmes qu'arborez Sont balle d'Atalante occupant l'œil des hommes Que si regard d'un fol à ces brillans s'allume, Son cœur grossier les va convoitant, non point vous. Comme pourtraicts, ou gays dessus des livres faicts Pour le siècle, sont les femmes ainsi parées. Elles qui sont en soy mystiques livres, que nous,