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Notice complète:

Titre : Le Navire d'argent : revue mensuelle de littérature et de culture générale / directrice Adrienne Monnier ; secrétaire de la rédaction Jean Prévost

Éditeur : La Maison des amis des livres (Paris)

Date d'édition : 1925-06-01

Contributeur : Monnier, Adrienne (1892-1955). Directeur de publication

Contributeur : Prévost, Jean (1901-1944). Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 925

Description : 01 juin 1925

Description : 1925/06/01 (A1,N1)-1925/09 (A1,N4).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k81787p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-23525

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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sa vie, cesser de s'y plaire. Tant que nous pouvions regarder ce Londonien de naissance et d'éducation non seulement comme le citoyen de Milton mais même comme le compatriote de Shakespeare, cela semblait un problème presque insoluble d'expliquer ou de conjecturer comment un génie aussi admirable et adorable put être si profondément fêlé et si constamment vicié par des défauts aussi inexprimables et inimaginables. Mais si nous le regardons comme un Celte plutôt que comme un Anglais, il ne nous sera plus aussi malaisé de comprendre d'où il tirait son étonnante facilité pour le bavardage pseudomystique et infiniment creux (que nous trouvons dans ses mauvaises imitations de ce mauvais modèle qu'est l'Apocalypse) quant à. sa capacité anglaise pour le fini d'une exécution qui sait être à l'occasion superbe et sérieuse, nous pouvons raisonnablement l'attribuer à sa naissance et à son éducation anglaises. Un commentateur hibernien de Blake, si je me souviens bien d'un fait aussi insignifiant, a quelque part voulu montrer que, lorsque j'écrivais sur certains développements d'une audace fiévreuse et d'un fantastique délirant du poète qu'il réclamait comme son compatriote d'y lire un sens cohérent et imagé, j'étais complètement ignorant de ce que Blake avait voulu dire. Si le fait spirituel de son hérédité hiberniennu a été ou peut être établi, il est possible que j'aie été cet ignorant car, étant celte, il devait probablement lui arriver de temps à autre de n'avoir aucun sens qui valût la peine d'être déchiffré ou qui du moins méritât l'attention de lecteurs d'une race où raison et imagination remplacent peut-être avantageusement fièvre et caprices de fantaisie. Mais, dans ce cas, il faut admettre avec joie et reconnaissance que la finesse celtique de sa délicate et souple intelligence mette en un curieux relief les éclairs intermittents d'inspiration, les crises passagères d'intuition qui l'élèvent, par moment, au niveau d'un libre et profond penseur, aussi bien que d'un vrai et immortel poète.

La veine de saine raison qui était dans l'intelligence excentrique et spasmodique de Blake n'a jamais été convenablement