Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 37 à 37 sur 465

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Navire d'argent : revue mensuelle de littérature et de culture générale / directrice Adrienne Monnier ; secrétaire de la rédaction Jean Prévost

Éditeur : La Maison des amis des livres (Paris)

Date d'édition : 1925-06-01

Contributeur : Monnier, Adrienne (1892-1955). Directeur de publication

Contributeur : Prévost, Jean (1901-1944). Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 925

Description : 01 juin 1925

Description : 1925/06/01 (A1,N1)-1925/09 (A1,N4).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k81787p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-23525

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


je profite de ses fautes. » Cette position aventurée de l'esprit, qui se maintient toujours à l'extrême pointe de sa propre pensée, comment l'esprit lui-même peut-il la considérer ? Il ne cherche certes pas à la justifier aux yeux du public, mais peut-être cherche-t-il à la justifier pour soi contre sa paresse et son goût de faire œuvre. Un fragment du Cahier B explique (en un énergique latinisme) « l'homme est devant « être dépensé, ou par les autres, ou par soi. Et c'est ce que l'on « appelle sa valeur. Et ôtée cette valeur, l'homme n'est rien. » Toutes ces valeurs sont placées dans un certain travail le commun des hommes, qui travaille simplement à maintenir la routine sociale, a fait de ses valeurs un placement de tout repos. D'autres hasardent davantage. Lui a risqué toute ses valeurs en des spéculations hardies, dans l'attente peutêtre d'une improbable découverte sur l'esprit. Cette recherche par malheur fait bien pis que de laisser ses forces inactives nul autre n'y tiendrait lui-même en est obsédé et usé jusqu'à l'angoisse.

Car la sérénité lui est souvent refusée on s'imagine qu'elle est le lot de toutes les natures abstraites, et elle n'est accordée qu'aux dogmatiques. Il n'irait pas s'écrier « Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie » car il n'a pas besoin d'une révé'lation extérieure, et l'univers pour lui n'est rien à digérer. Née du piétinement et des échecs de l'esprit, cette angoisse plus subtile n'en est que plus inguérissable. « L'angoisse, revanche « des pensées inutiles. Angoisse, mon véritable métier. Et « à la moindre lueur [d'espoir] je rebâtis la hauteur d'où je « retomberai ensuite. » Contre de telles pensées, un homme a peu de ressources revenir à son corps, ou bien oublier, ou bien mourir. La finesse extrême de sa sensibilité, qui ne peut nourrir aucune passion puisque l'esprit commande en maître, s'emploie entière, à aggraver l'inquiétude de l'esprit. A moins que parfois elle ne s'emploie, seule et simple, à révéler une sensation imperceptible, de celles qui affleurent à peine au niveau de la conscience et que nous révèlent des frissons imperceptibles. Ainsi ce fragment, ou la thèse de la vision paroptique