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Notice complète:

Titre : Le Navire d'argent : revue mensuelle de littérature et de culture générale / directrice Adrienne Monnier ; secrétaire de la rédaction Jean Prévost

Éditeur : La Maison des amis des livres (Paris)

Date d'édition : 1925-06-01

Contributeur : Monnier, Adrienne (1892-1955). Directeur de publication

Contributeur : Prévost, Jean (1901-1944). Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34443771m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 925

Description : 01 juin 1925

Description : 1925/06/01 (A1,N1)-1925/09 (A1,N4).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k81787p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-23525

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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il conduirait soudain Anaïs à la gare, ou s'il l'installerait dans un hospice de vieillards, ou si même il irait vivre ailleurs avec sa femme, mais il savait que les temps étaient proches où une chose nouvelle serait. Il était sur ce point du même avis que le Destin, qui, bienveillant, lui épargna de prendre une décision violente les événements étaient si bien prêts, qu'ils accouchèrent sans aide du fait définitif.

Anaïs sonna au milieu de la nuit. Madame Pixu se leva et alla vers elle.

J'étouffe. Ouvre mes volets.

Puis tout à coup

Non, las toi ton mari. Il ne fait jamais rien pour moi, je ne veux pas que tu prennes toute la peine.

Et comme Madame Pixu protestait

J'ai dit ton mari cria la vieille. Réveille-le s'il dort. Il faut que les hommes servent à quelque chose. Vaincue, Madame Pixu alla réveiller son mari. Il se leva en estant, passa une robe de chambre et arriva chez Anaïs avec sa femme, tout dormant.

Va te recoucher, dit la vieille. Ton mari peut ouvrir des volets tout seul, je pense ?

Madame Pixu disparut, se coucha. Un long temps passa. Anaïs donnait des ordres à M. Pixu qui les exécutait comme dans un rêve.

Ouvrez les volets. Tirez le rideau. Pas tant. Plus. Ramassez ce journal. Arrangez mon lit.

Madame Pixu se rendormait quand un coup de sonnette la fit sauter debout. Puis un autre, un autre, dix coups, vingt coups, une sonnerie ininterrompue. Elle accourut. Anaïs à demi sortie du lit appuyait d'une main sur la sonnette, de l'autre tenait M. Pixu aux cheveux et le secouait. Elle était défaite, blême, ses couvertures éparses. Ils composaient un tableau effrayant et grotesque.