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P. P. C.
Cette coquine, dit le chevalier de Clarence, mériterait pour ses tours la plus cuisante correction, mais je préfère la ch&tier autrement. Elle est sensible à l'impertinence et mieux vaut toucher son esprit que sa chair. Son esprit est trop vulgaire pour qu'on y prenne garde, tandis que sa peau, à cause de son éclat admirable, doit rester sacrée comme bien de Vénus.
Suzanne, un petit modèle, fort appréciée dans les ateliers, avait occasionné cette grande colère. Les amis du chevalier probablement s'en fussent étonnés, car ils le savaient de sensualité volage et d'âme réftéchie. mais quand l'amour l'a décidé. libertins et philosophes ne résistent guère au sourire d'une jolie fille ardente et jeune, aux joues fleuries et aux nobles hanches.
Clarence sonna son valet de chambre et lui remit la lettre qu'il venait d'écrire à son inditïcrente maîtresse. En venté, si celle-ci la lut, je crains qu'elle n'ait eu l'âme meurtrie de tant d'épigrammes, mais une femme a si peu