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Titre : Fleurs d'ennui ; Pasquala Ivanovitch ; Voyage au Monténégro / Pierre Loti,...

Auteur : Loti, Pierre (1850-1923). Auteur du texte

Éditeur : Calmann-Lévy (Paris)

Date d'édition : 1926

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308357444

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IX-379 p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 392

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k811949

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-71964

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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avaient une splendeur que n'ont plus ceux d'aujourd'hui.

Dans mon rêve d'hier, j'étais entré aussi dans

cette chambre turque, et j'y avais trouvé un vieillard, assis sur un divan, un vieillard aGaissé et à demi mort, un vieillard qui ~a~ moi.

Autour de nous, les choses agrandies avaient pris

une magnificence sombre; les objets s'étaient faits sinistres, et tous ces dessins de l'art musulman d'autrefois semblaient symboliser des mystères.

Alors, comme dans la journée, j'écartai les épais

rideaux de soie et j'ouvris la fenêtre. Il entra une lueur de rêve. On vit les jardins et la plaine là-bas, tout cela étrange sous un coucher de soleil jaune, et ayant quelque chose de la désolation du Grand-Désert.

Et la lumière tomba aussi sur la figure de ce vieil-

lard, qui était bien moi, et que je regardais, debout devant lui, avec pitié, et dégoût, et terreur.

Jo devinais toute son existence il avait continue

de s'éparpiller, de se gaspiller par le monde, et à présent il allait mourir seul, n'ayant pas même su se faire une famille. Dans ses yeux, qui étaient les miens éteints par les années, il n'avait rien gardé de tout ce soleil qu'il avait dû voir pendant sa vie; il avait une expression terne, désolée et maudite.

Une voix prononça le mot islam.