LoTi. Attendez, Plumkett, je me rappelle encore ceci, qui se passait, je crois bien, dans la même soirée, ou peut-être un an plus tard. Peut-être que je confonds ensemble deux printemps, mais peu importe!
Je voyais voler en l'air des espèces de choses noires, comme de grands papillons qui passaient très vite, sans faire de bruit, et je demandais à ma bonne
« Dis, Zette, qu'est-ce qui vole comme ça? »
Ma bonne s'appelait Suzette. Elle était assise au bord d'une banquette de pierres moussues; sous la retombée des chèvrefeuilles qui la mèttaient dans l'ombre, je ne distinguais plus guère que le jgrand pointu blanc de sa coiffe de paysanne.
« Ça, c'est des souris-chaudes, » répondit-elle. (Dans mon pays, c'est le nom des chauves-souris.) Et dis, qu'est-ce que c'est, des souris-chaudes? Ah! dame. (Elle était très calme, la vieille Suzette, et cherchait toujours fort tranquillement ses réponses.) Dame, des souris-chaudes, c'est des souris qui ont des ailes. Quand vient le printemps, ça vole comme ça sur le soir, pour attraper les mouches et les hannetons qui n'ont pas voulu aller se coucher.
Des souris-chaudes 1. cela me jetait dans des méditations profondes; des souris qui volaient! et puis d'abord, pourquoi étaient-elles chaudes, ces souris? Elles me faisaient bien l'eu'et d'avoir une i